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 Les conseils d'une apprentie éditrice, chapitre I : La forme du mail et du manuscrit

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INTRO CONTEXTUELLE

Au cours de mon second stage de six mois en maison d’édition, j’ai été investie de la mission ô combien délicate de la réception et du tri des manuscrits. Eh oui ! Dans une grande maison (qui publie principalement des fictions, pour ma part) il est courant de confier au stagiaire cette tâche. Il y a :

- La boîte mail pour les manuscrits du "tout-venant" ; c’est le contact indiqué sur la page de l’éditeur, et la boîte mail qui se trouve noyée sous de très nombreux messages. Souvent, ces manuscrits, même s’ils sont examinés attentivement, ne font l’objet d’aucun a priori, positif ou négatif. On y trouve de tout et de rien.

- Les manuscrits que les éditeurs reçoivent d’auteurs déjà plus aguerris, ou bien d’amis, ou encore d’autres éditeurs qui ne peuvent publier un manuscrit mais pensent qu’un autre le trouvera plus intéressant pour sa ligne éditoriale. Ces manuscrits sont souvent examinés en priorité. Je le sais, cela peut sembler injuste (et, pour tout vous dire, ça l’est un peu parfois, dans le cas où il s’agit de copinage).

D’un autre côté, il faut comprendre qu’une grande maison d’édition peut recevoir une quantité astronomique de manuscrits en un seul mois. Comment faire le tri le plus efficace, sachant que le but de la maison, c’est de vendre et de partager une œuvre culturelle intéressante ?

Côté écrivain, la question sera la suivante : comment me démarquer de la masse ? Comment faire pour que mon manuscrit soit considéré, lu et non pas rejeté dès son synopsis (ou pire, d’après le contenu du mail lui-même) ?

Pendant mon stage, je me suis amusée à énumérer toutes les erreurs, rédhibitoires ou non, qui en tout cas donneront une mauvaise image de votre manuscrit d’entrée de jeu et risquent de vous disqualifier. Voici le premier chapitre de mes conseils sur l’édition, qui concerne strictement la forme de votre envoi, indépendamment de son contenu.

I – Sachez à qui envoyer votre manuscrit

Je sais, cela semble ultra évident, et pourtant, je vous jure, j’ai reçu quotidiennement et en masse des manuscrits qui n’avaient aucun rapport avec la ligne éditoriale de la maison où je travaillais !

La ligne éditoriale d’une maison, c’est un premier indice de connivence entre votre manuscrit (partant, votre sensibilité) et ceux qui vont le lire. Si vous envoyez un roman de science-fiction à une maison qui publie de la fiction française contemporaine, vous serez forcément recalé.

Pour déterminer la ligne éditoriale qui correspondrait le mieux à votre manuscrit, renseignez-vous sur un maximum de maisons d’éditions. Jetez un œil à leurs catalogues. Mieux encore, si vous avez repéré une maison qui semble coïncider avec l’atmosphère générale de votre récit, lisez quelques ouvrages qu’elle a publiés.

Une ligne éditoriale peut être propre à tout le catalogue d’une maison, ou simplement à l’une de ses collections. Dans ce cas, peut-être pourriez-vous envoyer votre manuscrit au directeur de la collection qui vous intéresse (si vous avez son contact et qu’il l’accepte, bien sûr).

II - … et intéressez-vous à cet interlocuteur !

Il ne s’agit pas de faire de la lèche (c’est assez mal vu) mais de dire pourquoi cette maison, parmi tant d’autres. Exemple de questions que vous pourriez élucider :

- Avez-vous une histoire avec ses publications, une affinité particulière ? Qu’avez-vous lu ? (NB : si vous n’avez rien lu de cette maison, ne faites pas semblant, ça se voit !)

- Appréciez-vous la mise en page qu’elle choisit dans certains ouvrages ? Ses valeurs ? Une collection en particulier ?

- Pourquoi pensez-vous qu’elle portera votre projet mieux qu’une autre ?

Ce que je veux dire par-là : un éditeur n’est pas un prestataire de service. Il a aussi des coups de cœur pour des projets qui entrent dans sa ligne éditoriale, ou pourraient donner du sang neuf à son catalogue. Il n’y a rien de plus agaçant que de recevoir un manuscrit où la personne est autocentrée, ne voit que son projet et ne prend pas en compte tout le travail et le dialogue qu’une publication impliquerait ; pire, qui dirait de manière plus ou moins implicite que tout ce qui l’intéresse, c’est de devenir célèbre ou d’être publiée.

III- Restez poli.e

Envoyer un manuscrit en PDF sans un bonjour, sans un remerciement pour la lecture qui en sera faite, c’est un peu comme balancer toutes les feuilles imprimées dans la tronche de l’éditeur et se barrer sans autre forme de procès.

Soyons honnête : un éditeur, s’il accepte de vous publier, travaillera pendant des mois avec vous. Pensez-vous sincèrement qu’il aura envie de communiquer avec une personne malpolie, voire ingrate ?

N’oubliez jamais que, de même qu’un bon éditeur doit considérer que les manuscrits sont le fait d’être humains sensibles, un bon auteur doit considérer que l’éditeur est digne d’être respecté, et ce, depuis la première lettre qui lui est envoyée !

III – Mettez-y le plus grand soin

Si votre projet vous tient réellement à cœur, vous devez forcément y avoir apporté un soin tout particulier. Dans le cas contraire, vous donnerez l’impression de ne pas vous être investi plus que ça. Alinéas, paragraphes aérés et clairs, marges assez larges, justification, tout cela vous permettra de donner une excellente première impression, pour peu que vous le maîtrisiez.

Comprenez bien que ce que l’on appelle l’image typographique fournira une idée du message que vous souhaitez faire passer (pour le manuscrit), et de ce que vous souhaitez incarner (pour le mail comme pour le manuscrit). Par exemple, bien que la police Comic Sans soit la plus lisible pour les personnes dyslexiques, elle peut aussi renvoyer à un ton presque humoristique ou scolaire. La Garamond est élégante, quoique très classique. Le Times New Roman est une valeur sûre, qui passe pour à peu près n’importe quel écrit. À vous de trouver la juste mesure.

NB : La question de l’orthographe est souvent traitée après acceptation d’un manuscrit : faites-y attention, mais ne concentrez pas tous vos efforts dessus. Trop d’auteurs pensent que c’est le seul point qui compte, c’est faux ! Il s’agit surtout de rendre ses paragraphes clairs et harmonieux, dans une police élégante (et surtout pas d’un seul bloc, par pitié !). Cela vaut pour le manuscrit comme pour le mail lui-même, d’ailleurs. La lisibilité prévaut sur la correction : si on ne peut pas lire, on ne lira pas. S'il s'agit de fautes, on peut quand-même comprendre le propos général. 

Pour ce qui est de votre mail et/ ou de votre présentation hors manuscrit, évitez les polices immenses, les mots soulignés ou gras partout. En général, la sobriété aura plus de chance d'être prise au sérieux. Donnez à l’objet un nom clair : Nom_Titre_genre par exemple. Insérez les pièces jointes en plusieurs formats (PDF, .docx, …), également nommés de cette manière.

NB : Parfois, des règles de présentation et de nomenclature précises sont données par la maison : respectez-les !

IV - Respectez les délais

Souvent, une maison indiquera sur son site le délai de lecture d’un manuscrit. Respectez-le ! Se montrer impatient, insistant, voire harcelant ne saura que desservir un projet

De même, si une maison indique qu’au-delà d’un certain délai sans réponse, le manuscrit devra être considéré comme écarté, n’insistez pas. Vous perdrez du temps, et en ferez perdre peut-être à la personne qui vous répondra et vous répétera la même chose !

NB : Respecter des délais, dans la vie comme dans le cadre de l’édition, montrera que vous êtes une personne sérieuse et avec qui il est agréable de travailler.

V – Soyez humble

Les manuscrits de mégalo, on en reçoit tous les jours. Cela va de la simple autocomplaisance dans des compliments et des avis positifs (émis par vous-même) au mail indiquant que vous êtes un grand génie incompris et que l’éditeur aura toujours tort de vous refuser une requête (il devrait même être honoré de pouvoir vous lire !)

Ici encore, personne n’aura envie de travailler avec vous et votre manuscrit, aussi bon soit-il, avec une telle attitude. Tout simplement parce que personne n’aime être pris de haut.
Je vais le dire de manière brute : quoi que vous pensiez de vous-même, quelque fierté que vous puissiez avoir, c’est à l’éditeur de juger si votre manuscrit correspond à ce qu’il aimerait publier. Et c’est pour ça que vous lui avez soumis votre projet, non ?

NB :Ceci étant, il est normal d’investir beaucoup d’émotions (dont la fierté) dans un projet que l’on élabore depuis des mois, voire depuis des années. Un refus fait mal à l’ego, mais il ne signifie pas forcément que votre manuscrit est mauvais : il est fort possible que l’éditeur ait trouvé un projet qui lui tient plus à cœur, ou que votre plume n’ait pas sa préférence. Ce n’est pas une fatalité !

Une autre remarque que je tiens à faire : il arrive que certains auteurs expliquent à un éditeur ce qu’est une uchronie, une analepse, le quatrième mur, etc… Un éditeur sait déjà tout cela : pour lui expliquer votre projet, ne soyez pas dogmatique.

NB : Suggestion de vocabulaire alternatif dans ce cas : et si vous jouiez sur le mystère ? Vendez-votre projet, mais ne vous vendez pas ! Tendez des perches un peu énigmatiques, accrochez sans tout expliquer. Donnez quelques indications d’atmosphère, des mots-clés, etc…

En conclusion

La forme d’un manuscrit et de son mail d’accompagnement, c’est comme un beau papier cadeau : celui qui le recevra sera déjà excité avant même de l’avoir expérimenté. Il s’attendra à quelque chose d’exceptionnel, ou du moins de positif.

Bien sûr, je pourrais encore m’étendre longuement sur le sujet : n’hésitez pas à poser quelques questions, et si j’ai fait un gros oubli, j’ajouterai des points en tête de ce post.

Quoi qu’il en soit : croyez en vous, en votre rêve, soyez-vous-mêmes et surtout : soyez rigoureux !
 
Jimilie Croquette
   
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C'est passionnant, et je pense que ça sera une ressource extrèmement utile qui va donner de la plus-value (une de plus) à ce forum !
Merci beaucoup !
Hâte de lire tous tes prochains messages méthodologiques !
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CalédoniaRob
   
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Zéphaïre a écrit:
INTRO CONTEXTUELLE

Au cours de mon second stage de six mois en maison d’édition, j’ai été investie de la mission ô combien délicate de la réception et du tri des manuscrits. Eh oui ! Dans une grande maison (qui publie principalement des fictions, pour ma part) il est courant de confier au stagiaire cette tâche.

Salut, loooooool.

Ça montre toute l’importance qu’ils attachent aux manuscrits de personnes inconnues. C’est donc la loterie, ça dépend des goûts du stagiaire qui sera en poste à ce moment là et de son degré de bonne volonté. Briefent-ils un peu le stagiaire ? Où est-il lancé dans cette tâche sans recommandations particulières ? Par contre je trouve ça intéressant dans le sens où il est souvent dit de ne pas renvoyer son manuscrit à un même éditeur qui a déjà dit non, en vrai si c’est un stagiaire qui tourne tous les six mois, on a de fortes chances de tomber sur un nouveau stagiaire qui ne se souvient peut être même pas de notre soumission précédente, non ?

Pour les conseils que tu prodigue, merci, c’est le bon sens même, personnellement j’ai tjs procédé de cette façon et avec cette approche. Ce sont des conseils de base pour auteur un peu « neuneu », aurais tu des conseils plus pointus liés à ton expérience peut être ?

Intéressant ta remarque sur le copinage et les titres lus avant les manuscrits de personnes inconnues, on s’en doutaient aussi dans le fond, on avait déjà eu des débats sur le sujet sur le forum.

La remarque sur l’orthographe est très intéressante et casse les idées reçues.

Merci en tout cas de faire l’effort de créer un lien éditeur/ aspirants primo romanciers 😊
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Redornan
   
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Redornan  /  Tapage au bout de la nuit


Oh super intéressant ça.

Merci pour ces précieuses informations :mrgreen:
 
lula_mae
   
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Merci pour ces précieux conseil, c'est super d'avoir un retour aussi détaillé et rigoureux de quelqu'un de l'autre côté de la boîte mail.
Les conseils d'une apprentie éditrice, chapitre I : La forme du mail et du manuscrit 200.gif?cid=a9c9a183vfoh5w0nzgfccty231204mw5h85oqh9myrfe6k9m&ep=v1_gifs_search&rid=200
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CalédoniaRob a écrit:
Zéphaïre a écrit:
INTRO CONTEXTUELLE

Au cours de mon second stage de six mois en maison d’édition, j’ai été investie de la mission ô combien délicate de la réception et du tri des manuscrits. Eh oui ! Dans une grande maison (qui publie principalement des fictions, pour ma part) il est courant de confier au stagiaire cette tâche.

Salut, loooooool.

Ça montre toute l’importance qu’ils attachent aux manuscrits de personnes inconnues. C’est donc la loterie, ça dépend des goûts du stagiaire qui sera en poste à ce moment là et de son degré de bonne volonté. Briefent-ils un peu le stagiaire ? Où est-il lancé dans cette tâche sans recommandations particulières ? Par contre je trouve ça intéressant dans le sens où il est souvent dit de ne pas renvoyer son manuscrit à un même éditeur qui a déjà dit non, en vrai si c’est un stagiaire qui tourne tous les six mois, on a de fortes chances de tomber sur un nouveau stagiaire qui ne se souvient peut être même pas de notre soumission précédente, non ?

Alors pour répondre à tes questions :

J'ai dit que souvent les stagiaires participaient, mais certaines maisons ont aussi de grands comités de lecture, où le travail n'est pas assuré que par les stagiaires, voire pas assuré par des stagiaires du tout. Cela dépend. Mais même dans le cas initial :

- Le stagiaire est souvent briefé attentivement. Ce n'est pas la loterie, et surtout non, cela ne dépend pas de ses goûts. Au contraire, le stagiaire est formé pour ne pas avoir d'a priori sur les textes, pour lire même ce qui ne correspond pas à ses envies et préférences. Il est briefé pour repérer ce qui entre dans une ligne éditoriale donnée. Par exemple, dans ma maison on ne publiait pas de nouvelles : dès que je recevais des nouvelles, je savais que, même en les aimant, je ne pourrais pas les défendre auprès du service éditorial.
Aussi, considérer que parce qu'un stagiaire lit on sera moins bien lu est quelque peu erroné, voire condescendant. Au contraire, que le stagiaire fasse une première lecture, avec un œil frais sur les manuscrits et un point de vue différent d'un éditeur installé depuis longtemps, est une très bonne chose. Aussi, un stagiaire préposé aux manuscrits s'y consacre pleinement, n'est pas fatigué par dix mille autres tâches.

Ce qui est injuste, en revanche, c'est la priorité accordée à des auteurs déjà bien installés, à de médiocres auteurs aussi mais qui ont un métier ou une fonction qui sera vendeuse (politicien, cinéaste...) C'est cela qui m'irrite. Et bien sûr certains éditeurs qui font du copinage, publient des textes vraiment mauvais pour faire plaisir à un ami ou lui rendre une faveur...
- Les stagiaires ont des fichiers de suivi pour les manuscrits refusés, inutile d'insister. Cela fait aussi perdre du temps aux personnes qui travaillent de recevoir plein de fois le même manuscrit, et est injuste pour les autres auteurs qui envoient aussi leur œuvre et ont le droit à la visibilité comme tout le monde.

- Cependant, et je tiens à insister sur ce point : le degré d'importance accordé à des inconnus dépend beaucoup des maisons en vérité. Je connais des personnes aux services des manuscrits très ouvertes et attentives à tout ce qu'elles reçoivent, y compris dans de grandes maisons. En fait, parfois un service des manuscrits s'accordera pour dire qu'un texte est excellent, mais se fera rembarrer ensuite par des personnes plus hautes dans la hiérarchie. Ou, pour le dire mieux, il y a plusieurs lectures qui présélectionnent, puis sélectionnent une poignée de manuscrits parmi ceux retenus par un premier lecteur.

Ceux que tu appelles auteurs "neuneus " sont plus fréquents que tu ne le crois. Je ne les considère pas ainsi, je trouve cela un peu dur. Autant, il est vrai que la politesse est la base, autant on peut vraiment ne pas trop savoir par où commencer pour se présenter.

Les conseils plus "pointus" viendront dans un second chapitre sur le contenu, bien qu'on ne puisse pas vraiment formuler des règles générales sur celui-ci... Quelques conseils pratiques sur certains aspects (le "show, don't tell", les accroches...) viendront bien sûr. Si tu as des questions pointues, n'hésite pas à les poser plutôt.

EDIT: Je me rends compte que ma réponse peut sembler abrupte, ne le prends pas personnellement ! J'aimerais aussi de tout cœur qu'éditeurs et auteurs fonctionnent en bonne intelligence, puissent se faire confiance. Un climat de suspicion écœurant règne dans ce milieu, c'est stupide. Les éditeurs doivent faire un pas dans le sens des auteurs en leur expliquant très clairement ces choses !!! Et en se tenant à leur disposition pour certaines questions, mais cela exigerait quasiment la création d'un poste à part, parce que beaucoup d'auteurs ont des questions assez légitimes en fait.


Dernière édition par Zéphaïre le Mer 15 Nov 2023 - 2:57, édité 2 fois
 
Blackmamba
   
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Yo Zéphaïre ! 

Un grand merci d'avoir déjà pris cette peine, dans ton emploi du temps surblindé ! Ce que tout le monde ne ferait pas forcément à ta place. Peut-être qu'en l'occurrence, il s'agit parfois de points généraux, qu'on pourrait retrouver chez d'autres sources de conseils ? Mais d'une, c'est la première entrée, et surtout, le point à ne pas négliger, c'est que la source de ces infos est directement impliquée et partie prenante du processus. Ça restera toujours une expérience subjective, mais je pense que nous tous ici, on peut vraiment prendre tout ça comme des ressources aussi rares que précieuses et pertinentes. Et se montrer reconnaissants, parce que je ne crois pas avoir déjà vu de ressources de ce genre.

Je suivrais bien sûr toutes les infos que tu voudras bien nous offrir gracieusement, même jusqu'au plus petit conseil ou anecdote provenant d'un microcosme malheureusement trop opaque pour les gens de "l'autre côté du mur". Encore merci à toi, et à bientôt !
 
CalédoniaRob
   
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Merci beaucoup,, très intéressant. Non mais je disais neuneu parce que, franchement 😄 Envoyer de la sf à un éditeur qui ne publie que du roman noir ou ne pas dire « bonjour » et « merci » 😄 Quand même, il faut être un peu neuneu, je disais juste ça pour trouver un qualificatif gentillet.

Non mais si le stagiaire est bien briefé alors c’est différent, mais quand même, par définition un stagiaire est un travailleur non rémunérée et en apprentissage à qui l’on confie les tâches le plus souvent les moins importantes et à risque minimum pour une entreprise, pour parfois s’il fait ses preuves lui donner un contrat par la suite et de vraies tâches, ou malheureusement trop souvent, juste pour le remplacer par un autre car l’entreprise ne veut pas ou ne peut pas se permettre de payer un employé pour les tâches qu’elle confie à son stagiaire.
Donc je suis d’accord avec toi il doit y avoir des stagiaires hyper consciencieux, comme il doit y en avoir d’autres qui le sont bcp moins, d’où ma remarque de « loterie ».
En tant que jeunes auteurs ou primo auteurs on investit énormément voir tout dans un ouvrage et on aimerait évidemment qu’il soit considéré à sa juste valeur et non pas que sa réception dépende des aléas d’une personne pas forcément qualifié ni totalement respectée par l’entreprise en elle même car par définition un stagiaire n’est pas rémunérée et est juste de passage.
Mais je suis sûr comme je l’ai déjà mentionné qu’il y a des stagiaires hyper consciencieux, mais si déjà ils ne représentent pas vraiment les goûts de l’éditeur en lui même c’est comme un triple refus. J’essaie de m’expliquer, tu l’as dis toi même dès fois le comité de lecture trouve ça génial et l’éditeur pas du tout, et dès fois l'éditeur va publier un texte médiocre juste pour rendre un service à un collègue (quel dommage).
En tant que jeune auteur vis à vis d’une ME, si la personne du comité de lecture savait vraiment les goûts du « patron » due aux années d’expérience de travail à ses côtés, de nombreuses années d’expériences, le premier tri se ferait de manière plus efficace et adécuate aux attentes de la ME.
Là le stagiaire rejette peut être des textes qui auraient pu plaire au patron et en garde d’autres qui de base ne lui plairait pas ?
Je ne sais pas si ça se passe vraiment comme ça, personnellement j’ai très peu d’informations à ce sujet, mais c’est l’impression que ça pourrait en donner.
Peut être que dans le fond le stagiaire ne porte pas de jugement sur le fond des textes mais juste sur « c’est lisible, ça se tient, c’est prenant » ?
Je ne sais pas du tout, donc je te le demande de manière indirecte ? En fait tout ce qui est évident pour toi même le plus basique ne l’est pas du tout pour nous, on ne sait absolument rien du tout sur le sujet, donc c’est pour ça que dans le fond ton expérience la plus détaillée et spécifique est hyper intéressante pour nous. Parce que les comités de lecture tout ça, les éditeurs, on n’a absolument aucune information sur leurs vrais modes de fonctionnement. Et honnêtement le peu d’itw qu’ils donnent sur youtube parfois à ce sujet, ça se voit que ce qu’ils disent ne correspond pas à la vérité de leur travail. C’est de la communication, ils veulent donner une bonne image, mais c’est tout.
Je ne peux malheureusement pas te poser de questions spécifiques parce que pour moi c’est tellement inconnu que je ne comprends absolument pas par exemple pourquoi mon manuscrit est refusé par les ME (des refus silencieux ça n’aide pas) alors que pour l’instant j’ai suivi toutes les règles que tu as énoncées. Mais je lirais la suite de tes explications et retours sur ce milieu avec un grand intérêt 😊
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Merci de ce sujet très intéressant, pour le stagiaire, je suppose qu'il s'agit de stagiaires métiers du livre/ éditions.. donc qui ont vocation à travailler dans ce monde là et qui ont reçu une formation. Pour ma part, je trouve que c'est plutôt bien d'avoir un regard "neuf", jeune, qui est encore passionné par son sujet... Et ce n'est que le premier maillon. Hâte de lire la suite ed ce sujet ! Merci encore !
 
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CalédoniaRob a écrit:
Merci beaucoup,, très intéressant. Non mais je disais neuneu parce que, franchement 😄 Envoyer de la sf à un éditeur qui ne publie que du roman noir ou ne pas dire « bonjour » et « merci » 😄 Quand même, il faut être un peu neuneu, je disais juste ça pour trouver un qualificatif gentillet.

Non mais si le stagiaire est bien briefé alors c’est différent, mais quand même, par définition un stagiaire est un travailleur non rémunérée et en apprentissage à qui l’on confie les tâches le plus souvent les moins importantes et à risque minimum pour une entreprise, pour parfois s’il fait ses preuves lui donner un contrat par la suite et de vraies tâches, ou malheureusement trop souvent, juste pour le remplacer par un autre car l’entreprise ne veut pas ou ne peut pas se permettre de payer un employé pour les tâches qu’elle confie à son stagiaire.
Donc je suis d’accord avec toi il doit y avoir des stagiaires hyper consciencieux, comme il doit y en avoir d’autres qui le sont bcp moins, d’où ma remarque de « loterie ».
En tant que jeunes auteurs ou primo auteurs on investit énormément voir tout dans un ouvrage et on aimerait évidemment qu’il soit considéré à sa juste valeur et non pas que sa réception dépende des aléas d’une personne pas forcément qualifié ni totalement respectée par l’entreprise en elle même car par définition un stagiaire n’est pas rémunérée et est juste de passage.
Mais je suis sûr comme je l’ai déjà mentionné qu’il y a des stagiaires hyper consciencieux, mais si déjà ils ne représentent pas vraiment les goûts de l’éditeur en lui même c’est comme un triple refus. J’essaie de m’expliquer, tu l’as dis toi même dès fois le comité de lecture trouve ça génial et l’éditeur pas du tout, et dès fois l'éditeur va publier un texte médiocre juste pour rendre un service à un collègue (quel dommage).
En tant que jeune auteur vis à vis d’une ME, si la personne du comité de lecture savait vraiment les goûts du « patron » due aux années d’expérience de travail à ses côtés, de nombreuses années d’expériences, le premier tri se ferait de manière plus efficace et adécuate aux attentes de la ME.
Là le stagiaire rejette peut être des textes qui auraient pu plaire au patron et en garde d’autres qui de base ne lui plairait pas ?
Je ne sais pas si ça se passe vraiment comme ça, personnellement j’ai très peu d’informations à ce sujet, mais c’est l’impression que ça pourrait en donner.
Peut être que dans le fond le stagiaire ne porte pas de jugement sur le fond des textes mais juste sur « c’est lisible, ça se tient, c’est prenant » ?
Je ne sais pas du tout, donc je te le demande de manière indirecte ? En fait tout ce qui est évident pour toi même le plus basique ne l’est pas du tout pour nous, on ne sait absolument rien du tout sur le sujet, donc c’est pour ça que dans le fond ton expérience la plus détaillée et spécifique est hyper intéressante pour nous. Parce que les comités de lecture tout ça, les éditeurs, on n’a absolument aucune information sur leurs vrais modes de fonctionnement. Et honnêtement le peu d’itw qu’ils donnent sur youtube parfois à ce sujet, ça se voit que ce qu’ils disent ne correspond pas à la vérité de leur travail. C’est de la communication, ils veulent donner une bonne image, mais c’est tout.
Je ne peux malheureusement pas te poser de questions spécifiques parce que pour moi c’est tellement inconnu que je ne comprends absolument pas par exemple pourquoi mon manuscrit est refusé par les ME (des refus silencieux ça n’aide pas) alors que pour l’instant j’ai suivi toutes les règles que tu as énoncées. Mais je lirais la suite de tes explications et retours sur ce milieu avec un grand intérêt 😊

Merci pour ta réponse qui est très intéressante. Pour moi, c'est aussi précieux : j'aimerais un jour monter ma maison et être vraiment dans la communication avec les auteurs, et non pas une communication telle que tu l'évoques qui serait plus marketing et de façade. Tout travail doit être au moins lu et respecté, puis, le cas échéant, publié dans les bonnes règles et rémunéré à sa juste valeur.

Cette question d'aléas d'une personne non qualifiée est, selon moi, vraiment à pondérer. Je m'explique : pour ma part, en tant que stagiaire, j'ai eu très tôt des enthousiasmes pour certains textes, des a priori sur d'autres, dans les deux premières semaines qui étaient l'occasion de comprendre comment fonctionnait le service des manuscrits. Tout le service éditorial a alors insisté sur ce principe de base : réfléchir à la ligne éditoriale, éviter de mettre dans la balance un jugement de goût personnel.

Ce n'est donc pas une affaire personnelle : le lecteur est là pour juger une première fois du potentiel sémantique et commercial d'un manuscrit, pour répondre à la question : "est-ce que cet écrit est nécessaire dans le paysage éditorial, qu'apporte-t-il par rapport au reste ?" Par exemple, j'ai lu de la fantasy très bonne en soi, mais qui répétait des structures, paysages, thèmes, arcs narratifs, archétypes trop similaires à d'autres ouvrages. Dans ce cas, sauf si le genre marche ultra bien en ce moment et que l'éditeur assume de s'engouffrer dans une brèche de publications très similaires (c'est le cas pour la romance ou le feel good, mais c'est souvent une question de mode passagère), on va éviter de faire une redite.

Et tout cela fonctionne sur un principe que je pourrais détailler dans un prochain post dans la mesure de la légalité : la fiche de lecture. C'est un document confidentiel et précieux, qui est destiné au service éditorial, et qui indique les points forts d'un manuscrit et ses faiblesses, mais toujours sur la base d'une argumentation rigoureuse. Le "j'aime" ou "je n'aime pas" n'a pas sa place ici (et le jugement de goût peut être assez vite reproché au lecteur, en fait : il peut dire qu'il a eu un coup de coeur mais devra s'en justifier !) . Il s'agit de voir si la langue est originale ou saisissante, le sujet intéressant (d'actualité, rarement exploré, étudié selon un angle nouveau, ...), l'histoire ou le plan cohérents, etc... Cela fera l'objet de mon second post, car c'est une histoire de contenu.

Les refus sont silencieux puisque répondre à 30 manuscrits reçus par jour minimum c'est ultra chronophage : pour une réponse personnalisée, il faudrait que ce soit le lecteur qui la fasse, or il a besoin de temps...pour lire tout le monde.
 
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Blackmamba a écrit:
Yo Zéphaïre ! 

Un grand merci d'avoir déjà pris cette peine, dans ton emploi du temps surblindé ! Ce que tout le monde ne ferait pas forcément à ta place. Peut-être qu'en l'occurrence, il s'agit parfois de points généraux, qu'on pourrait retrouver chez d'autres sources de conseils ? Mais d'une, c'est la première entrée, et surtout, le point à ne pas négliger, c'est que la source de ces infos est directement impliquée et partie prenante du processus. Ça restera toujours une expérience subjective, mais je pense que nous tous ici, on peut vraiment prendre tout ça comme des ressources aussi rares que précieuses et pertinentes. Et se montrer reconnaissants, parce que je ne crois pas avoir déjà vu de ressources de ce genre.

Je suivrais bien sûr toutes les infos que tu voudras bien nous offrir gracieusement, même jusqu'au plus petit conseil ou anecdote provenant d'un microcosme malheureusement trop opaque pour les gens de "l'autre côté du mur". Encore merci à toi, et à bientôt !

Hello BM ! J'ai voulu te répondre mais mon message a disparu !

Pour les points généraux, je suis d'accord, il s'agit surtout de rappels. Mais certains ne sont pas si évidents : je n'avais pas la mesure du manque de respect de certains avant de travailler en service de manuscrit. Ou du manque d'intérêt des auteurs pour le monde de l'édition ; c'est pas le cas de tout le monde, mais c'est plus fréquent qu'on ne le croit.

En fait, certains ne comprennent pas du tout le rôle de l'éditeur, et ne daignent pas s'y intéresser avant de leur envoyer un manuscrit, c'est dommage et un peu stupide. Ils pensent seulement au prestige de l'objet-livre ou du statut d'auteur. Même les plus passionnés peuvent être un peu à l'ouest sur certaines choses (ex : ils envoient une couverture, ce qui n'est pas leur rôle et souvent est assez raté en plus), ne pas comprendre que toute publication est synonyme d'un travail long, fondé sur le dialogue, des retours, des compromis et surtout un objectif commercial qui doit aussi servir l'éditeur.

Je tiens ici à rassurer tout le monde : un éditeur reste un passionné de lecture, de livres, d'idées, d'univers singuliers. Il doit certes ajouter à cela des exigences propres à une entreprise, mais il a avant tout à cœur de travailler le texte, de l'amener à la meilleure forme possible. Un éditeur choisit ce métier parce qu'il aime la littérature.
 
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Merci beaucoup d'avoir pris le temps d'écrire ce message, c'est une ressource très utile !

Ça confirme aussi pas mal ce qui se dit sur le copinage et l'importance du réseau. Laughing

Je serais intéressée par tes critères sur le contenu même du manuscrit !

https://www.sachamorage.com/newsletter-autrice/
 
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Hello Zéphaïre !

Un immense merci à toi pour toutes ces explications et le temps passé à les rédiger
Comme ça a sûrement déjà été dit au-dessus, certains points semblent logiques jusqu'à ce qu'on soit confronté à la réalité du terrain (la politesse ou le respect au hasard hahaha)

Je serais également intéressée par d'autres posts en la matière Smile

Belle soirée/nuit à toi !
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Bonjour,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de tout mettre par écrit et encore plus celui de répondre à nos questions.

Je voudrais juste revenir sur un point, dans ce que tu as dit. :

Zéphaïre a écrit:
Les stagiaires ont des fichiers de suivi pour les manuscrits refusés, inutile d'insister. Cela fait aussi perdre du temps aux personnes qui travaillent de recevoir plein de fois le même manuscrit, et est injuste pour les autres auteurs qui envoient aussi leur œuvre et ont le droit à la visibilité comme tout le monde.

J'avais entendu dire (mais c'est peut-être une légende urbaine, comme beaucoup de bouche à oreille dans ce domaine), qu'au contraire, une soumission d'une nouvelle version (retravaillée, bien sûr) pouvait se tenter, justement à propos des arguments de sélection que tu avances :
- l'évolution de la ligne éditoriale (par exemple, beaucoup de ME se mettent à publier des romantasy actuellement, alors qu'elles n'en avaient pas à leur catalogue avant)
- le changement des tropes recherchés par la ME d'une année sur l'autre
- parce que, en l'absence de retour, il n'est pas possible de savoir si on est passé à deux doigts d'être retenu (par exemple, parce qu'il y avait des livres à faire passer en priorité l'année où l'on a soumis le sien)

Dans mes connaissances, j'ai au moins en tête un exemple de cas de double soumission où le contrat a été signé sur le second envoi.

Donc, est-ce que cela ne dépend pas des politiques appliquées par les ME (je comprends très bien que pour certaines, un non est définitif, peut-être pas pour toutes) ?
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Hello Zephaïre,

Merci beaucoup pour ces posts, ils sont super intéressants ! Smile

Je me pose juste la question par-rapport à ceci :
Zephaïre a écrit:
la fiche de lecture. C'est un document confidentiel et précieux, qui est destiné au service éditorial, et qui indique les points forts d'un manuscrit et ses faiblesses, mais toujours sur la base d'une argumentation rigoureuse.

Je comprends tout à fait que répondre à des milliers de manuscrits est chronophage et impossible à mener pour la plupart des ME. Mais si les fiches de lecture existent déjà, pourquoi ne pas les envoyer à l'auteurice en PJ du fameux refus-type ?
Cela nous permettrait de nous améliorer, de comprendre ce qui n'a pas collé pour ce manuscrit, avec cette maison d'édition, et à cet instant T aussi puisque la question des tendances semble également entrer en jeu.

Merci encore pour toutes tes infos, c'est génial de mieux comprendre le fonctionnement du monde de l'édition ! Smile
 
   
    
                         
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