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 Les conseils d'une apprentie éditrice, chapitre I : La forme du mail et du manuscrit

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Sanelle
   
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Sanelle  /  Tapage au bout de la nuit


Ton témoignage est très intéressant et je te remercie de prendre le temps de bien développer ton propos et de donner des réponses précises et complètes à nos interrogations. J'ai une question de plus : quand un manuscrit plait relativement mais qu'il ne correspond pas tout à fait à la ligne éditoriale ou que la ME ne souhaite pas publier ce livre alors qu'elle en reconnaît certaines qualités, est-il vrai qu'elle peut l'envoyer d'elle-même à un confrère/une consoeur ? Je pose la question car j'ai obtenu quelques notes de lecture sur mon manuscrit qui sont plutôt positives mais elles les ME m'envoient malgré tout un refus. Selon toi, doit-on donc renoncer et écrire autre chose ou persister en visant d'autres ME ? Ou si vraiment le livre est publiable, une ME l'enverra à une autre ME ? Merci par avance pour ta réponse.
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Tengaar
   
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AileMo a écrit:
Mais si les fiches de lecture existent déjà, pourquoi ne pas les envoyer à l'auteurice en PJ du fameux refus-type ?

Parce que les lecteurs font ces fiches de lecture pour usage interne, sans prendre de gants pour ne pas froisser la susceptibilité de l'auteur qui n'en est pas destinataire (en mode : le style est vraiment très mauvais, c'est plein de poncifs, ce personnage est vraiment trop mal développé). Pour avoir fait des bêtas-lecture, il y a un gouffre entre les notes que je prends pour moi et le retour que je vais faire finalement à l'auteur.
Revoir toutes ces fiches de lecture pour les rendre transmissibles, demanderait un aussi gros travail que de répondre individuellement à chacun en partant de rien.
Ne pas oublier que ces auteurs sont aussi de potentiels clients lecteurs, on ne veut pas se les mettre à dos Laughing
 
Mavis Gary
   
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Tengaar a écrit:
Parce que les lecteurs font ces fiches de lecture pour usage interne, sans prendre de gants pour ne pas froisser la susceptibilité de l'auteur qui n'en est pas destinataire
Haha vu que j'ai reçu une fiche de CL récemment, je réalise que quelqu'un a dû la relire/corriger pour lisser tout ça Laughing (ce qui lui donne encore plus de valeur, c'est cool drunken)

En tout cas, merci pour ce topic, c'est super intéressant :write:
Il faut du courage pour raconter tout ça du pdv éditeur sur un forum d'écriture. Mais contente que tu l'aies trouvé, parce que ça me paraît essentiel de construire des ponts entre les deux I love you


santa Vice-présidente du NéouFanClub rendeer
(Ne fait pas grand-chose à part son petit chef)
 
Verowyn
   
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Verowyn  /  Gloire de son pair


Citation :
Je comprends tout à fait que répondre à des milliers de manuscrits est chronophage et impossible à mener pour la plupart des ME. Mais si les fiches de lecture existent déjà, pourquoi ne pas les envoyer à l'auteurice en PJ du fameux refus-type ?

Parce qu'envoyer 30 pièces jointes prend plus de temps qu'envoyer 30 refus type. (Il faut relire les fiches, retirer un minimum les fautes d'ortho éventuelles, peut-être retirer les mentions qui permettraient d'identifier le lecteur/la lectrice...)
Parce que les fiches de lecture ne sont pas rédigées pour l'auteur, ne prennent pas de gants et peuvent donc être assez froissantes.
Parce que pour un pourcentage, certes minime, d'auteurs, recevoir la fiche n'est pas une faveur que leur fait l'éditeur, mais le point de départ d'une tentative de convaincre l'éditeur qu'il n'a pas compris le manuscrit, qu'il va lui réexpliquer à quel point il est génial, et qu'il commet une grave erreur en ne le publiant pas. Pour le dire autrement, beaucoup moins de risque de se faire harceler par des auteurs qui n'acceptent pas un refus en envoyant un refus-type qu'une fiche.
Parce que les fiches auront beau être rédigées de la façon la plus objective possible, il y aura toujours des auteurs qui le prendront pour une attaque, non pas d'un travail perfectible, mais d'eux en tant que personne, parce qu'ils ont mis beaucoup d'intime dans leur manuscrit.
Parce que c'est plus diplomatique de répondre "malgré ses qualités votre texte n'entre pas dans notre ligne éditoriale" que de donner les vraies raisons et s'exposer à se faire une réputation de ME sadique, condescendante, méprisante, etc.

Je dis tout ça en tant que directrice d'une ME qui renvoie systématiquement les fiches de lecture, qui peut se permettre de le faire parce que c'est une petite ME associative et que le côté "aide aux jeunes auteurs" fait partie de notre mission, mais je comprends tout à fait pourquoi les autres ME ne le font pas.
 
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Verowyn a écrit:
Citation :
Je comprends tout à fait que répondre à des milliers de manuscrits est chronophage et impossible à mener pour la plupart des ME. Mais si les fiches de lecture existent déjà, pourquoi ne pas les envoyer à l'auteurice en PJ du fameux refus-type ?

Parce qu'envoyer 30 pièces jointes prend plus de temps qu'envoyer 30 refus type. (Il faut relire les fiches, retirer un minimum les fautes d'ortho éventuelles, peut-être retirer les mentions qui permettraient d'identifier le lecteur/la lectrice...)
Parce que les fiches de lecture ne sont pas rédigées pour l'auteur, ne prennent pas de gants et peuvent donc être assez froissantes.
Parce que pour un pourcentage, certes minime, d'auteurs, recevoir la fiche n'est pas une faveur que leur fait l'éditeur, mais le point de départ d'une tentative de convaincre  l'éditeur qu'il n'a pas compris le manuscrit, qu'il va lui réexpliquer à quel point il est génial, et qu'il commet une grave erreur en ne le publiant pas. Pour le dire autrement, beaucoup moins de risque de se faire harceler par des auteurs qui n'acceptent pas un refus en envoyant un refus-type qu'une fiche.
Parce que les fiches auront beau être rédigées de la façon la plus objective possible, il y aura toujours des auteurs qui le prendront pour une attaque, non pas d'un travail perfectible, mais d'eux en tant que personne, parce qu'ils ont mis beaucoup d'intime dans leur manuscrit.
Parce que c'est plus diplomatique de répondre "malgré ses qualités votre texte n'entre pas dans notre ligne éditoriale" que de donner les vraies raisons et s'exposer à se faire une réputation de ME sadique, condescendante, méprisante, etc.

Je dis tout ça en tant que directrice d'une ME qui renvoie systématiquement les fiches de lecture, qui peut se permettre de le faire parce que c'est une petite ME associative et que le côté "aide aux jeunes auteurs" fait partie de notre mission, mais je comprends tout à fait pourquoi les autres ME ne le font pas.

Tu as tout résumé, merci beaucoup !
 
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Sanelle a écrit:
Ton témoignage est très intéressant et je te remercie de prendre le temps de bien développer ton propos et de donner des réponses précises et complètes à nos interrogations. J'ai une question de plus : quand un manuscrit plait relativement mais qu'il ne correspond pas tout à fait à la ligne éditoriale ou que la ME ne souhaite pas publier ce livre alors qu'elle en reconnaît certaines qualités, est-il vrai qu'elle peut l'envoyer d'elle-même à un confrère/une consoeur ? Je pose la question car j'ai obtenu quelques notes de lecture sur mon manuscrit qui sont plutôt positives mais elles les ME m'envoient malgré tout un refus. Selon toi, doit-on donc renoncer et écrire autre chose ou persister en visant d'autres ME ? Ou si vraiment le livre est publiable, une ME l'enverra à une autre ME ? Merci par avance pour ta réponse.

Tout à fait, la situation que tu décris arrive souvent. On se dit qu'une autre maison pourra s'y intéresser, cela permet aussi de travailler en bonne intelligence avec les autres éditeurs, et de mettre en valeur un manuscrit si on en a soi-même aimé le texte mais qu'on sait qu'il ne correspond pas à la maison.

Ceci étant, le mieux est d'envoyer à plusieurs maisons qui nous semblent proches du projet ! Cela ne fera pas de doublon d'ailleurs si un éditeur renvoie le manuscrit, avec une note positive en plus, à une maison qui l'a déjà reçu sur sa boîte mail.
 
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Tengaar a écrit:
AileMo a écrit:
Mais si les fiches de lecture existent déjà, pourquoi ne pas les envoyer à l'auteurice en PJ du fameux refus-type ?

Parce que les lecteurs font ces fiches de lecture pour usage interne, sans prendre de gants pour ne pas froisser la susceptibilité de l'auteur qui n'en est pas destinataire (en mode : le style est vraiment très mauvais, c'est plein de poncifs, ce personnage est vraiment trop mal développé). Pour avoir fait des bêtas-lecture, il y a un gouffre entre les notes que je prends pour moi et le retour que je vais faire finalement à l'auteur.
Revoir toutes ces fiches de lecture pour les rendre transmissibles, demanderait un aussi gros travail que de répondre individuellement à chacun en partant de rien.
Ne pas oublier que ces auteurs sont aussi de potentiels clients lecteurs, on ne veut pas se les mettre à dos Laughing

C'est effectivement surtout une question de sensibilité. D'autant plus que certaines personnes prennent TRES mal que l'on critique leur "bébé". Ce qui peut se comprendre, comme je l'ai écrit au début de ce fil, mais certains prennent les choses trop à cœur au point de harceler des éditeurs au téléphone, par mail... voire en chair et en os devant la porte !
 
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Lynkha a écrit:
Bonjour,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de tout mettre par écrit et encore plus celui de répondre à nos questions.

Je voudrais juste revenir sur un point, dans ce que tu as dit. :

Zéphaïre a écrit:
Les stagiaires ont des fichiers de suivi pour les manuscrits refusés, inutile d'insister. Cela fait aussi perdre du temps aux personnes qui travaillent de recevoir plein de fois le même manuscrit, et est injuste pour les autres auteurs qui envoient aussi leur œuvre et ont le droit à la visibilité comme tout le monde.

J'avais entendu dire (mais c'est peut-être une légende urbaine, comme beaucoup de bouche à oreille dans ce domaine), qu'au contraire, une soumission d'une nouvelle version (retravaillée, bien sûr) pouvait se tenter, justement à propos des arguments de sélection que tu avances :
- l'évolution de la ligne éditoriale (par exemple, beaucoup de ME se mettent à publier des romantasy actuellement, alors qu'elles n'en avaient pas à leur catalogue avant)
- le changement des tropes recherchés par la ME d'une année sur l'autre
- parce que, en l'absence de retour, il n'est pas possible de savoir si on est passé à deux doigts d'être retenu (par exemple, parce qu'il y avait des livres à faire passer en priorité l'année où l'on a soumis le sien)

Dans mes connaissances, j'ai au moins en tête un exemple de cas de double soumission où le contrat a été signé sur le second envoi.

Donc, est-ce que cela ne dépend pas des politiques appliquées par les ME (je comprends très bien que pour certaines, un non est définitif, peut-être pas pour toutes) ?

Si la ligne éditoriale a évolué, bien sûr qu'il est intéressant de renvoyer son manuscrit si l'on juge qu'il entre mieux dans cette nouvelle ligne ! Tu as tout à fait raison sur ce point.

En revanche, l'absence de retour vaut un vrai refus, et c'est souvent précisé sur le site des maisons (que les auteurs ne lisent parfois pas assez). Et les éditeurs ont bonne mémoire des manuscrits refusés parfois, ou bien un fichier permet de s'en souvenir. Si donc la ligne n'a pas changé, je vous déconseille de renvoyer le manuscrit, il n'y a aucune raison qu'il soit pris cette fois et en plus vous pourriez passer pour un individu trop insistant et vous griller pour l'envoi d'autres manuscrits ultérieurement !
 
K.Holmes
   
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K.Holmes  /  Autostoppeur galactique


Zéphaïre a écrit:

- Le stagiaire est souvent briefé attentivement. Ce n'est pas la loterie, et surtout non, cela ne dépend pas de ses goûts. Au contraire, le stagiaire est formé pour ne pas avoir d'a priori sur les textes, pour lire même ce qui ne correspond pas à ses envies et préférences.
Je pense qu'humainement ce n'est pas possible. On peut juste apprendre à en avoir de moins en moins.


Zéphaïre a écrit:


Il est briefé pour repérer ce qui entre dans une ligne éditoriale donnée.
Par exemple, dans ma maison on ne publiait pas de nouvelles : dès que je recevais des nouvelles, je savais que, même en les aimant, je ne pourrais pas les défendre auprès du service éditorial.
Oui mais ici c'est différent parce que tu parles d'un biais positif que tu ne peux pas défendre.
Par contre qu'arrive-t-il si le stagiaire à un biais négatif sur une oeuvre ""bonne"". Toutes ces griffes pour dire une œuvre qui, supposons, auraient passé la sélection. Eh bien son à priori négatif peut totalement le pousser à ne pas envoyer l'oeuvre plus loin. Puisque, biaisé, il pourra supposer que celle-ci ne plaira pas non plus au reste de la maison et qu'en plus, son travail sera jugé par rapport à cela.
Il peut penser qu'on dira : il est pas très doué lui pour repérer les bonnes oeuvres...
Enfin bref, je ne vois aucun moyen pour que ce soit quelque chose de très objectif. Même si je pense que ça ne l'est jamais de toute façon, je pense que ça l'est encore moins à cause de la relation hiérarchique et du concept de stage.

Zéphaïre a écrit:

Aussi, un stagiaire préposé aux manuscrits s'y consacre pleinement, n'est pas fatigué par dix mille autres tâches.
Ça c'est bien par contre, ahah.


Zéphaïre a écrit:

- Les stagiaires ont des fichiers de suivi pour les manuscrits refusés, inutile d'insister. Cela fait aussi perdre du temps aux personnes qui travaillent de recevoir plein de fois le même manuscrit, et est injuste pour les autres auteurs qui envoient aussi leur œuvre et ont le droit à la visibilité comme tout le monde.
Pas très d'accord. Dans l'idée, oui, je te rejoins. Dans la pratique que je suppose imparfaite, ce n'est pas si juste. Je suis certain qu'un livre peut être lu le lundi, et ne pas être accepté, et être lu un vendredi, 7 mois plus tard, et être accepté.
Tout simplement car la lecture peut être biaisée par pleins de facteurs extérieur comme l'état mental de la personne à ce moment précis donné. Et en plus, ton livre peut ne même pas être lu. Par exemple dès la première ligne la personne se dit "oui flemme un peu", et en fait 7 mois plus tard il reçoit le même manuscrit et moins de flemme, et il découvre que c'était pas si mal.
En fait, comme il n'y a aucun moyen de savoir que la lecture de son manuscrit à été faite dans quelles conditions, on peut toujours se dire que la prochaine fois sera une meilleure chance. Même pour l'exacte même manuscrit.

Et, si ici je semble témoigner un mécontentement, il n'en ai rien en réalité. Je te remercie pour ton poste et pour la transparence dont tu fais preuve Smile
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Ahava-brumes
   
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C'est intéressant tout ça. J'ai malgré tout deux questions:

— Si on renvoie une version significativement modifiée du roman à un même éditeur, on passe aussi pour le relou de service ?
— Comment le service manuscrit gère la réception des textes par formulaire automatisé ? J'ai toujours l'impression que dans le cas de ces fameux formulaires (tels que pratiqués par Fleuve, Plon et compagnie), les manuscrits tombent dans un gouffre et que nous ne sommes pas du tout lus.
 
Fred Dee
   
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Je dois dire un très grand merci à Zéphaïre pour le travail d'ouverture sur le monde mystérieux des ME qu'elle nous offre.

Beaucoup de choses qui ont été dites ici se lisaient déjà dans plusieurs posts différents sur ce forum. Des conseils qu'on trouve par-ci, par-là, égrenés depuis des années mais là on a droit à un pur concentré d'infos en provenance directe non pas de la source mais de l'insondable océan même où nous cherchons tous à nous jeter.

J'ai hâte de connaître la suite de tes conseils.

Cette première partie nous donnait à penser à des choses très évidentes et pourtant si mal appréhendées par tant d'auteurs. Quand j'ai démarré mes premières recherches d'éditeur, j'avais trouvé un concept tout bête dès le départ : c'est comme adresser une candidature pour un job à n'importe quelle entreprise. Si tu veux vraiment obtenir le job, tu y mets un minimum les formes, tu t'es renseigné un peu en amont sur l'entreprise, et tu démontres que tu serais le collaborateur idéal.

Je me rappelle avoir lu quelque part sur le forum un calcul des chances pour un primo-romancier d'être édité par une grande ME et elles s'élevaient quelque part à hauteur de 0,1% (calcul basé sur les envois sur une année, face à tous les candidats et surtout tous les auteurs-maison, copains, etc. qui passent avant les autres). Donc certains aspects de ce que tu nous racontes ont un air d'évidence pour moi aussi.

Et je voudrais revenir sur la travail de stagiaire. Comme il était dit, un stagiaire, c'est quand même quelqu'un qui fait des études pour travailler dans l'édition et qui ne va pas torcher le travail comme le premier venu. Il y a aussi cet œil neuf qui peut être apporté. Avant la sortie de mon premier roman, une stagiaire travaillait à ce moment dans la ME et on lui a fait lire mon manuscrit qu"on était en train de corriger et elle a vu encore d'autres choses à améliorer. Et cela a vraiment amélioré le texte. Bref, un stagiaire, ce n'est pas juste un apprenant, un novice, c'est aussi quelqu'un qui est là pour travailler pour la boîte qui l'emploie, pour apporter un plus par sa présence.
 
Verowyn
   
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Verowyn  /  Gloire de son pair


Un stagiaire en ME a selon toute logique fait des études de lettres où il aura appris à lire des tas de choses différentes et à les analyser, à en extraire les thèmes, les qualités, l'originalité... indépendamment de ses goûts personnels.

Citation :
Par contre qu'arrive-t-il si le stagiaire à un biais négatif sur une oeuvre ""bonne"". Toutes ces griffes pour dire une œuvre qui, supposons, auraient passé la sélection.
(...)Enfin bref, je ne vois aucun moyen pour que ce soit quelque chose de très objectif. Même si je pense que ça ne l'est jamais de toute façon, je pense que ça l'est encore moins à cause de la relation hiérarchique et du concept de stage.


Mais justement, la sélection, c'est ça. Si le manuscrit ne passe pas le stagiaire, il ne passe pas la sélection, point. Ça ne sert à rien de mettre Paris dans une bouteille avec des "et si cette personne-là n'avait pas été là à ce moment-là, peut-être le texte serait passé". Le fait est qu'à ce moment donné, avec cette personne donnée, le texte n'est pas passé.
Bien sûr qu'il y aura toujours un facteur chance, bien sûr que le lecteur peut être fatigué ce jour-là, de mauvaise humeur, ou vraiment détester le prénom Alphonsine et partir sur un mauvais a priori pace que c'est le nom de votre héroïne.
C'est pour ça qu'on n'envoie pas à une seule ME, qu'on tente dans plusieurs, parce que ça permet de réduire ce facteur chance. Si vous envoyez à 10 ME, il y a peu de chances que les 10 stagiaires soient tous fatigués, tous de mauvaise humeur et détestent tous le prénom Alphonsine.

Que le lecteur soit un stagiaire, un bénévole, ou un employé qui ne fait que ça, ça revient au même : dans à peu près toutes les ME, les manuscrits sont examinés par un comité qui est hiérarchiquement en-dessous de l'éditeur qui prend la décision finale. Et comme il est à une position hiérarchiquement inférieure, les auteurs seront toujours tentés de penser qu'il est moins compétent, que sa décision est moins légitime que celle de l'éditeur final. Mais c'est juste comme ça que ça marche : pour être publié, il faut passer ces filtres. Si vous accordez de la valeur au label de la ME, alors vous reconnaissez de facto la légitimité de son système de filtres.
Quant au côté "manque d'expérience", franchement, pour avoir vu défiler dans mon propre comité de lecture pas mal de lecteurs tout neufs, ils ont beaucoup plus peur de refuser un bon manuscrit que le contraire, donc ils ont plutôt tendance à être plus "gentils" dans leur évaluation que les personnes plus hauts dans la chaîne. La peur de mal faire les pousse plutôt à demander un deuxième avis plutôt qu'à refuser en bloc.
Aussi, il faut bien voir que refuser 99 % de ce qu'on lit, c'est décourageant, donc les lecteurs du comité ont envie de trouver un bon manuscrit, ils lisent chaque texte dans cette optique-là "peut-être, qu'enfin, celui-là sera bon/publiable" parce que c'est vachement plus valorisant et motivant de participer à la publication d'un futur livre que de refuser des textes à la chaîne.
 
K.Holmes
   
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VEROWYN a écrit:
Que le lecteur soit un stagiaire, un bénévole, ou un employé qui ne fait que ça, ça revient au même : dans à peu près toutes les ME, les manuscrits sont examinés par un comité qui est hiérarchiquement en-dessous de l'éditeur qui prend la décision finale.

Stage depuis cntrl :
"Période probatoire, obligatoire dans certaines professions, consécutive à des études, pendant laquelle une personne s'initie de façon directe et réelle à son futur métier."

"Période d'initiation aux conditions réelles de l'exercice du métier, située au cours des études, dans le cadre d'une entreprise"

"Période limitée marquée par l'initiation, le passage."

VEROWYN a écrit:
Les auteurs seront toujours tentés de penser qu'il est moins compétent, que sa décision est moins légitime que celle de l'éditeur final.
À raison ?

Je n'envoie pas en ME donc je n'ai aucune raison d'en avoir après des stagiaires ou quoique ce soit. Mais pour quelles raisons, dans n'importe quel métier existant, devrions-nous penser que les décisions des stagiaires seraient plus légitime que celle de ceux qui ont affirmé leur exercice du métier ?
Je ne dis pas que cela ne peut pas arriver. Il y a surement pleins de stagiaires plus compétent que leur maître de stage.
Mais pour quel(s) raison(s) à priori, les auteurs devraient être content que leur oeuvres soient sélectionnés par des stagiaires plus que par des gens "confirmés" ? Ça ne fait pas sens.
https://www.amazon.fr/L-E-Metan/e/B07NCKV7J2/ En ligne
 
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K.Holmes a écrit:
VEROWYN a écrit:
Que le lecteur soit un stagiaire, un bénévole, ou un employé qui ne fait que ça, ça revient au même : dans à peu près toutes les ME, les manuscrits sont examinés par un comité qui est hiérarchiquement en-dessous de l'éditeur qui prend la décision finale.

Stage depuis cntrl :
"Période probatoire, obligatoire dans certaines professions, consécutive à des études, pendant laquelle une personne s'initie de façon directe et réelle à son futur métier."

"Période d'initiation aux conditions réelles de l'exercice du métier, située au cours des études, dans le cadre d'une entreprise"

"Période limitée marquée par l'initiation, le passage."

VEROWYN a écrit:
Les auteurs seront toujours tentés de penser qu'il est moins compétent, que sa décision est moins légitime que celle de l'éditeur final.
À raison ?

Je n'envoie pas en ME donc je n'ai aucune raison d'en avoir après des stagiaires ou quoique ce soit. Mais pour quelles raisons, dans n'importe quel métier existant, devrions-nous penser que les décisions des stagiaires seraient plus légitime que celle de ceux qui ont affirmé leur exercice du métier ?
Je ne dis pas que cela ne peut pas arriver. Il y a surement pleins de stagiaires plus compétent que leur maître de stage.
Mais pour quel(s) raison(s) à priori, les auteurs devraient être content que leur oeuvres soient sélectionnés par des stagiaires plus que par des gens "confirmés" ? Ça ne fait pas sens.

Elles ne sont pas sélectionnées par le stagiaire, qui ne fait qu'un premier tri ! Le stagiaire n'a aucun pouvoir décisionnel !!! C'est le sens de ce qu'a écrit Verowyn, qui, je pense, n'avait pas besoin qu'on lui donne de définition de ce qu'est un stage...
 
K.Holmes
   
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Un premier tri est un pouvoir décisionnel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (les points d'exclamation uniquement pour matcher l'énergie).

À moins que tu sous-entendes que même les œuvres refusées par le stagiaire seront quand même lues par les gens placés plus haut ? Auquel cas c'est mon érreur et je retire absolument tout ce que j'ai dit.
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