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 compte d'auteur déguisé mais j'ai signé quand même

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Ahava-brumes
   
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Ahava-brumes  /  Sang-Chaud Panza


Eh bien si tu veux savoir, oui, la présence en salon peut être un sujet de conversation au moment de la signature du contrat.
J'avais signé un jeunesse à compte d'éditeur dans une structure petite/moyenne bien diffusée et distribuée, avec à-valoir et tout et tout (bref le truc professionnel que tout écrivain devrait avoir) et le directeur de collection tenait à ce que je m'investisse sur quelques salons. Il se demandait si le fait de vivre au royaume-uni ne serait pas un frein à cela. Il était entendu que mes déplacements seraient remboursés. On parlait de un à deux événements, certainement pas quinze. Il y a d'autres auteurs au catalogue et eux aussi doivent se rendre en salon.
Ça ne s'est pas fait à cause du Covid, mais c'était en effet un sujet.

Cela dit, rien n'était mentionné sur le contrat sinon les obligations habituelles des deux parties (assurer une promotion décente et travailler en collaboration). Il ne s'agissait pas du tout d'une obligation. Plutôt un souhait. Il faut savoir que certains auteurs n'aiment pas les salons. Et ça peut effectivement décevoir certains éditeurs qui axent leur stratégie dessus.
La maison d'édition Rebelle qui ne propose ni à-valoir ni de présence soutenue en librairie fait beaucoup de salons parce que c'est comme ça qu'elle vend. Elle a très bonne réputation, bien qu'elle soit modeste et qu'on y vend souvent très peu.
Un éditeur ne t'impose pas quinze salons, et encore moins sans rémunération.

Dans le cas de la maison d'édition Rebelle, j'avais entendu dire (c'était en 2017 donc ça a pu changer depuis) que les déplacements n'étaient pas remboursés, mais l'éditeur fournissait les livres. Seulement, Rebelle n'impose rien à ses auteurs, l'éditrice explique seulement "on vend en salon, et on vend très bien même, donc si tu veux venir sur notre stand, dis-le nous et on te case quelque-chose, mais on ne peut pas te rembourser les frais, si tu veux pas c'est pas grave, on aura ton livre de dispo de toute façon et on continue la promo en ligne comme d'habitude".

Les stands en salon sont chers. (Je ne parle pas des dédicaces Cultura, c'est autre chose). Ce sont les ME qui réservent les stands et ensuite calent des places pour leur auteurs. Donc si ton éditeur a réservé un stand (j'en doute) dans des salons et que mettons, tu sois son unique auteur, effectivement, il va peut-être insister pour que tu viennes lui prêter main forte, histoire que ça fasse moins amateur. T'es quand même en droit de refuser si ça ne t'arrange pas ou que tu n'en as pas envie.

Mais bon, de toute façon, ton éditeur n'en est pas un.  Légalement, le compte d'auteur n'est pas reconnu comme un contrat d'édition. Fin de la messe.
Tu t'es fait avoir dans les grandes largeurs et tu peux rationaliser autant que tu veux, objecter que tu as signé en connaissance de cause, qu'en vrai ça t'arrangeait et que "oh bah ça aurait été trop bête de refuser puisqu'on me le proposait", tu t'es quand même fait enfler. C'est pas "peut-être", ou "on verra" "pour l'instant, je...". Tu t'es fait enfler.
Que tu puisse y trouver ton bonheur me sidère. Je ne dis pas ça méchamment. Mais en général, les gens qui se font escroquer et s'exclament "oh, j'ai fait une bonne affaire!" me questionnent énormément. C'est peut-être un mécanisme de défense, je n'en sais rien.
En tout cas, bravo pour avoir attiré Buchet-Chastel. J'espère que tu prendras note de leurs remarques pour un éventuel futur roman.
Pense à l'auto-édition la prochaine fois si tu ne trouve pas à compte d'éditeur. Ce n'est pas dégradant. On trouve à présent de très bons manuscrits par ce circuit-là.


Dernière édition par Ahava-brumes le Jeu 6 Avr 2023 - 16:22, édité 1 fois
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


Citation :
Mais bon, de toute façon, ton éditeur n'en es pas un. Légalement, le compte d'auteur n'est pas reconnu comme un contrat d'édition
Le fait de les rémunérer n'est pas mentionné dans le contrat. Après que ce soit légalement un contrat d'édition ou non, je n'en sais rien et à la limite ça ne m'importe pas énormément.

Citation :
Tu t'es fait enfler
Écoute tires-en les conclusions que tu veux. Moi je vous livre mon ressenti tel qu'il est à l'heure actuelle, libre à chacun d'y aller de son petit commentaire.
Évidemment que j'aurais préféré dénicher une grande maison, ou même une petite mais à compte d'éditeur, c'est évident. Je n'ai jamais dû être heureux de me rabattre sur le compte d'auteur. J'avais seulement deux choix : le compte d'auteur et l'auto-édition.
Manifestement vous êtes majoritaires à préconiser cette dernière solution. Je ne l'ai pas fait parce que j'espère bénéficier un minimum du petit réseau de mon éditeur, et que financièrement la différence est infime. J'ai peut-être fait le mauvais choix, mais je n'ai pas l'impression que la différence entre les deux soit si nette.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Citation :
ou même une petite mais à compte d'éditeur
Pardon si tu l'as déjà mentionné : tu as cherché combien de temps, à combien de ME t'es tu adressé ?

Citation :
J'ai peut-être fait le mauvais choix, mais je n'ai pas l'impression que la différence entre les deux soit si nette.
Bin t'as perdu tes droits. Ça fait une très nette différence, indépendamment du reste.
Sauf... s'ils te les laissent. Des fois les comptes d'auteur, comme ce sont des prestas, laissent les droits d'auteur (ils prennent juste le pognon.) Que dit ton contrat à ce sujet ?
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


J'ai cherché pendant un peu moins d'un an, en m'adressant d'abord à la dizaine de grandes maisons avant de ratisser plus large. En tout je dirais que j'ai dû l'envoyer à environ 50 maisons.

Je connais très mal les modalités juridiques alors je ne sais pas vraiment ce que tu appelles perdre mes droits.
L'éditeur proposait deux formules : soit 10% de DA avec une clause de préférence sur trois livres à venir, soit 8% sans clause de préférence. J'ai opté pour la seconde option car je ne voulais pas me sentir lié, et que de toute manière les sommes en jeu sont de l'ordre du centime.
Je ne sais pas si j'ai répondu à ta question.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Non, ma question c'est sur combien d'années est-ce que tu leur cèdes les droits d'exploitation de ton livre.

Mais je ne l'ai pas bien formulé.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


En parcourant le contrat je ne trouve pas réponse à ta question. Le paragraphe qui traite de cette question semble être celui-ci, je le colle :

Article 1er : OBJET DU CONTRAT
- L’Auteur cède à titre exclusif à l’Éditeur les droits de reproduction et représentation afférents
à l’œuvre de sa composition qui a pour titre provisoire « Les Nuits sans Coline ».
Les droits d’adaptation audiovisuelle et pour les produits dérivés feront éventuellement l’objet
d’un contrat écrit sur un document distinct conformément à l’article L.131-3, alinéa 3 du
Code de la propriété intellectuelle uniquement à la demande de l’auteur.
Les droits de reproduction et de représentation cédés pourront être exploités en toutes langues
et tous pays, sous toutes formes et présentations et par tous procédés tant actuels que futurs.
- La cession est consentie pour la durée de la propriété littéraire d’après les lois françaises et
étrangères et les conventions internationales, actuelles et futures.
- De son côté, l’Éditeur s’engage à assurer à ses frais (hors corrections auteurs, corrections stylis-
tiques et frais de communication demandés spécifiquement par l’auteur avant remise de manscrit
final) la publication de l’œuvre sous forme de livre et s’emploiera à lui procurer, par une dif-
fusion dans le public et auprès des tiers susceptibles d’être intéressés, les conditions favorables
à son exploitation sous d’autres formes.
 
Page de Bâtons
   
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


« La cession est consentie pour la durée de la propriété littéraire d’après les lois françaises et étrangères et les conventions internationales, actuelles et futures. »

Ça veut dire jusque 70 ans après ta mort Very Happy
https://www.sachamorage.com/newsletter-autrice/
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Bin ÇA, tu vois, ça aurait été plus pertinent de le négocier... que cette histoire de salon à la con.

Donc oui, en auto-édition, t'aurais pas perdu ton livre entre les mains de ... bin on sait pas bien qui. Mais plus les tiennes en tous cas.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


Bon, d'accord. Et ça change quoi dans les faits cette histoire de droits d'exploitation ?
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Bin que ton texte ne t'appartient plus. Tu n'es pas autorisé à le rééditer ailleurs, à l'adapter au ciné, à le réécrire et lui redonner une chance. Il est désormais la propriété des éditions Rêve-chose.
Si tu veux faire quelque chose avec, tu devras d'abord négocier avec eux. Et s'il y a de l'argent à se faire, c'est d'abord eux qui se le feront.

Souvent en édition, on cède ses droits à vie... Je l'ai fait.

Mais les plus petites ME sont souvent ouvertes à la négo à ce sujet, et acceptent un contrat de 2, 5, 10 ans... Une fois la période écoulée, tu es libre de signer à nouveau avec eux ou bien de donner une nouvelle vie à ton manuscrit, ailleurs.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Camusso
   
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Camusso  /  Gloire de son pair


Citation :
Bon, d'accord. Et ça change quoi dans les faits cette histoire de droits d'exploitation ?

En gros, ton bouquin est coincé dans cette pseudo maison d'édition, s'ils refusent de te rendre les DA, eh ben, tu peux dire adieu à toute réédition dans une ME à compte d'éditeur.
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


Merci de vos précisions, je tâcherai d'être plus attentif à ces clauses si par bonheur je dois signer un autre contrat d'édition un jour.
 
Oxymorel
   
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Oxymorel  /  Clochard céleste


Mon premier roman est paru il y a désormais six mois et voici ce qu’il s’est passé depuis.

Je ne reviens pas sur la genèse de la recherche d’une maison d’édition et du travail pré-publication dont nous avons déjà largement disserté plus haut.
Avec le recul, je vais essayer de vous donner mes impressions sur mon éditeur, Au Pays Rêvé, de manière la plus objective possible. Dans les points positifs, je retiens :

- Le livre est esthétiquement très beau, à l’extérieur comme à l’intérieur. Il avait fallu insister pour obtenir la couverture que je souhaitais, mais le résultat en valait la peine. A l’intérieur il reste une petite faute que nous avons loupée (subvenu au lieu de survenu) mais une seule ça peut arriver, et la mise en page, la typographie, etc, sont très belles. Impossible je pense de voir une différence avec un livre publié par une grande maison.
- Les exemplaires que je me suis engagé à acheter m’ont effectivement été livrés et, s’il est vrai que forcer l’achat est un procédé discutable, il n’en demeure pas moins que ces exemplaires, j’en aurais eu besoin de toute manière.
- L’éditeur a tenu son engagement en me faisant entrer au salon de Mouans-Sartoux, même s’il ne fut pas très productif pour moi, je détaillerai ça par la suite.

Maintenant pour le négatif :

- La parution du livre a eu plusieurs semaines de retard. En soi ça ne change pas grand-chose mais c’est un symbole de son manque de professionnalisme.
- L’éditeur ne m’a placé que dans sept librairies. Certes c’est une petite maison locale mais ça reste une couverture extrêmement limitée, presque inexistante.
- Je me suis efforcé d’étendre cette couverture en démarchant moi-même les libraires (là aussi je vais détailler) et l’éditeur ne l’a pas bien pris. Il prétend que les libraires n’aiment pas recevoir directement les auteurs et que je risque donc de ternir sa réputation dans ces établissements. Réputation soit dit en passant presque fictive puisque rares sont les libraires qui connaissaient son existence.
- Que ce soit avant ou après la parution, l'éditeur reste toujours aussi difficile à joindre. Il faut renvoyer plusieurs fois chaque mail pour espérer une réponse de deux lignes. C’est une petite structure – deux employés – et ils ont publié quarante livres cette année, je crois qu’ils n’arrivent pas à suivre.
- Enfin, et c’est sûrement ma critique majeure : ils n’assurent aucune promotion, d’aucune manière. En dehors des très rares librairies dans lesquelles ils m’ont placé, ils ne font absolument rien, ils laissent couler les choses.

Donc devant l’inaction de ma maison d’édition (et aussi parce que ça m’amuse) j’ai essayé d’explorer toutes les pistes pour promouvoir mon livre. J’en ai listé cinq : démarcher les librairies, coller des affiches, faire des séances de dédicaces, obtenir des chroniques sur Instagram et envoyer mon livre à des personnes célèbres. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas !
Voici mon bilan méthode par méthode. Autant vous le dire tout de suite, aucune ne fait de miracle, mais j’obtiens des petits résultats par ci par là.

I/. Librairies
Le principe est simple : placer mon livre en librairie, que ce soit en dépôt avec les exemplaires que j’ai en ma possession, ou bien par commande, misant sur le fait que mon éditeur reprend les invendus.
C’est la méthode qui m’a pris le plus de temps et d’argent puisque j’ai rendu visite à toutes les librairies de Paris, Lyon, Grenoble, Nice et quelques autres petites villes. Il m’est impossible de faire des généralités quant à l’accueil que j’ai reçu : certains libraires sont charmants, acceptent le livre ou expliquent gentiment pourquoi ils ne peuvent pas, se montrent encourageants, d’autres sont expéditifs voire désagréables.
Au total j’ai dû pousser plus d’une centaine de portes. Et ai placé mon livre, si mes comptes sont bons, dans neuf établissements. Tous en dépôt. Je dis bien tous ! Enfin sauf les Fnac. Les Fnac, que je croyais inaccessibles, le sont en réalité beaucoup moins que les petits libraires. Quelques-unes ont accepté de commander mon livre, mais elles le placent sur une étagère, totalement invisible.
La plupart des grandes librairies ne pratiquent pas le dépôt, je leur donnais donc une fiche de présentation et insistais sur le fait que les invendus étaient repris. Oui mais les frais de retour ? Non ça non, je devais admettre. Et donc personne n’en a commandé, si j’en crois PlaceDesLibraires. Les rares qui pratiquent le dépôt m’ont donc pris un, deux ou trois exemplaires pour généralement six mois. Si ça vous intéresse, je peux vous donner la liste de ces bienfaiteurs, sachant que parfois la réponse peut être différente d’un libraire au sein d’un même établissement.
Parfois j’ai laissé un exemplaire pour qu’ils se décident. Je vous déconseille fortement ce procédé, au mieux ils vous le rendent mais ne le commandent pas, au pire ils perdent l’exemplaire, prétendent ne jamais l’avoir eu.
Alors neuf réponses positives, finalement tout ça pour ça ! Et il ne faut pas se leurrer, dans plusieurs librairies je vais reprendre mon dépôt comme je l’ai donné. Quelquefois j’ai eu un bon contact avec mon interlocuteur, nous avons parlé du livre, il peut le conseiller et le mettre sur présentoir. Là d’accord ça vaut le coup, on a une chance de vendre. Mais c’est tellement rare, au vu de l’investissement consenti (surtout pour Paris), que je ne conseillerais de démarcher que les librairies de votre ville ou des endroits où vous êtes de passage.

II/. Affiches
En même temps que je faisais le tour des librairies de France et de Navarre, j’en ai profité pour coller des affiches promotionnelles de mon livre dans la rue. Mes affiches sont de fabrications artisanales, imprimées sur papier blanc A4 sur la machine du bureau. Mais bon j’ai essayé de les rendre les plus attrayantes possibles.
Selon les endroits certaines affiches sont restées plusieurs mois, alors que d’autres avaient disparu le lendemain. J’ignore pourquoi, cela tient peut-être au zèle des employés municipaux locaux.
C’est une activité complémentaire dont il est impossible de mesurer l’efficacité mais qui ne mange pas de pain. Veillez seulement à le faire par temps clément, parce qu’on a tôt fait de se geler les doigts.

III/. Dédicaces
J’ai fait quatre séances de dédicaces, deux en librairie et deux en salon (un grand et un petit). J’étais très excité par le grand salon, à Mouans-Sartoux, en voyant que j’étais sur le programme à côté d’écrivains de renom. Dans les faits, ce fut une expérience amusante, l’ambiance est bonne et on découvre plein de gens chouettes, mais il ne faut pas compter dessus pour vendre des livres ! Les grands écrivains attirent du monde, certes, mais à leur stand, pas à celui des autres. Du point de vue marchant c’est complètement contre-productif.
En revanche les choses se sont bien passées en librairie et dans le petit salon. Bien sûr, beaucoup passent devant vous sans vous regarder, ou d’arrêtent quelques secondes sans plus, ou même vous parlent plusieurs minutes puis repartent comme si de rien n’était, mais à la fin de la journée vous avez quand même vendu entre cinq et dix exemplaires. Des exemplaires que vous n’auriez jamais vendus si vous n’étiez pas venu.
Les librairies indépendantes sont assez difficiles à convaincre, le plus facile ce sont les Cultura. Autour de chez il y en a peu donc il faut peser le pour et le contre d’y faire le déplacement, mais s’ils sont nombreux dans votre région, courrez-y. Grandes librairies et petits salons, selon ma petite expérience c’est la méthode la plus sûre, même s’il ne faut pas en attendre monts et merveilles.

IV/. Instagram
Pour les non-initiés, il existe tout un réseau de chroniqueurs et plus souvent chroniqueuses littéraires qui donnent leur avis sur les livres qui sortent. Il faut donc leur envoyer un exemplaire gratuitement en échange d’une chronique qui sera vue par leurs abonnés.
Je me suis donc constitué un compte Instagram, l’ai un peu garni histoire de rendre moins profil moins abstrait, puis j’ai contacté environ une cinquantaine de bookstagrammeurs, essayant toutes sortes de messages à le recherche d’un qui attirerait davantage leur attention. Et il en ressort surtout une grande impolitesse. Manifestement sur ce réseau social il est la norme de ne pas répondre aux messages que l’on reçoit. Alors certains sont gentils et m’écrivent un petit mot d’encouragement même s’ils n’ont pas le temps ou l’envie de chroniquer mon livre. Mais ils sont rares, la grande majorité ne daigne pas répondre. Ils pourraient au moins copier-coller un refus type, mais non ils snobent.
Quatre bookstagrammeuses ont accepté de chroniquer mon livre. Deux ont publié leurs impressions, une troisième doit le faire prochainement et une quatrième semble m’avoir oublié et ne répond plus à mes messages. Bien entendu il est beaucoup plus facile d’obtenir une petite réponse des petits comptes (moins de 5000 abonnés) mais cela engendre des frais, donc je ne sais pas si ça vaut le coup.
Il est difficile de mesurer les effets de cette publicité. Néanmoins quelques personnes m’ont contacté après avoir lu mon livre à la suite d’une chronique Instagram donc je crois que dans l’absolu ce serait une méthode intéressante. Seulement j’ignore comment obtenir une réponse (dans l’idéal positive mais déjà une réponse ce serait pas mal) de la part des gros comptes. Si des gens parmi vous sont plus familiers que moi d’Instagram et savent comment s’y prendre, j’en serais curieux.

V/. Personnes célèbres
J’aime l’idée qu’une personne que j’admire ait lu mon livre, ou du moins qu’il le possède dans sa bibliothèque. Et accessoirement s’il lui venait l’idée de le promouvoir d’une manière ou d’une autre, ce serait un sacré coup de pouce.
Alors j’ai envoyé un exemplaire, accompagné d’un petit mot, aux écrivains, acteurs, chanteurs que j’apprécie, une vingtaine environ. Surtout à ceux que j’avais cités dans mon livre, me disant qu’ils se sentiront plus impliqués. L’envoi par la Poste, c’est vraiment une bouteille à la mer. Je n’ai reçu aucune réponse, que ce soit publique ou privée. Je ne me faisais pas vraiment d’illusions et me dit qu’il suffirait d’une pour me mettre en joie.
En revanche il m’est arrivé deux petites choses amusantes dans la réalité. Je suis allé voir une pièce de théâtre avec Mathieu Almaric, qui apparaît dans le livre, et à la fin de la représentation je suis allé le voir pour lui donner un exemplaire. Et il se trouve qu’il a fait une photo avec et ça m’a assuré une petite promotion bienvenue.
Je voulais faire la même chose à l’occasion d’un concert de Woody Allen, que j’idolâtre et qui a beaucoup inspiré le ton de mon écriture. Seulement il a quitté la scène sans discuter avec personne. Néanmoins j’ai pu alpaguer Lou de Laâge, qui joue dans son dernier film. Je lui ai demandé si je pouvais lui confier une petite mission, elle a répondu oui avec un grand sourire. Elle était adorable, nous avons assez longuement parlé du livre, je lui ai raconté mon petit stratagème, je lui ai montré que j’avais utilisé la même police d’écriture que Woody sur la couverture, ça l’a amusée et elle m’a assuré qu’elle lui transmettrait le livre. Bien sûr je ne suis pas plus avancé mais c’était une jolie histoire je trouve.

J’ai l’impression d’avoir fait feu de tout bois, pour de bien peu spectaculaires résultats. Alors ça doit permettre de vendre un exemplaire par ci, deux par là, mais aussi peu il m’a fallu y consacrer quand même pas mal de temps et d’argent. Enfin au moins je n’ai pas de regret sur ce que j’ai fait de mon côté, et sans cela mon livre n’aurait sûrement été lu que par les personnes que je connais. Cependant, si c’est drôle à faire une fois, je ne me vois pas recommencer ce cirque pour plusieurs livres (déjà pas sûr que mes finances le supporteraient). Si j’en publie un autre un jour, ce sera parce que j’ai trouvé une maison d’une certaine importance ou rien.
En revanche à l’époque nous parlions d’auto-édition et beaucoup d’entre vous glorifiaient cette solution. Honnêtement je ne vois pas ce que ça aurait changé. J’aurais eu exactement les mêmes frais et certes j’aurais gagné un tout petit peu plus par exemplaire vendu, mais ce sont des quantités si minimes que c’en devient dérisoire.
Alors j’ai l’impression que la ligne de fracture ne se fait pas entre maison à compte d’auteur ou d’éditeur ou bien auto-édition, mais plutôt entre maison capable ou on d’assurer une couverture au livre.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Tour d’abord merci beaucoup d’avoir pris le temps de nous faire ce retour d’expérience, très détaillé ! Je pense que ça profitera à beaucoup ! 

En conclusion, recommanderais-tu cette Maison d'édition ?
Ils t'ont promis la participation à plusieurs salons (17? me trompe-je??)  et c'était un critère crucial pour toi.

Citation :
Alors j’ai l’impression que la ligne de fracture ne se fait pas entre maison à compte d’auteur ou d’éditeur ou bien auto-édition, mais plutôt entre maison capable ou on d’assurer une couverture au livre.

Pour zéro promo, ne vaudrait-il pas mieux conserver tes droits et ton argent ? Parce que là tu as fait toi-même tout le travail d'un éditeur, à tes frais et sur ton temps, tout en leur cédant le bénéfice de tes ventes (et tes droits sur ton livre).
C'est la différence entre le compte d'auteur et l'auto édition... et elle est d'importance.
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Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Expérience super intéressante et bien racontée ! 

Je vais donner ma vision ta présence en libraire et le démarchage que tu as fait : être placé dans 7 libraires, par une structure très petite et qui clairement pas les moyens (ni peut-être l'envie) de s'investir davantage, ça relève presque du miracle, déjà ; c'est très bien et même parfois mieux que certaines structures à compte d'éditeur qui n'ont aucune diffusion. Objectivement, ce n'est pas un inconvénient. 

Ton éditeur ne prétend rien en t'expliquant que le démarchage dans les librairies est difficile, et même mal vu par beaucoup, car c'est vrai : en général, ils n'aiment pas. Pour plein de raisons logistiques, de qualité, de temps et d'argent, c'est compliqué. Même si certaines structures aiment qu'on les contactent, aiment mettre en avant des talents locaux, il y a beaucoup de choses à prendre en compte. Qu'il s'agisse des petites librairies indépendantes ou des grandes, mettre en avant un livre, vendre un livre, ça ne se fait pas comme ça. Les libraires achètent généralement des stocks selon les relations (contractuelles) qu'elles ont avec d'autres entreprises, des relations qui garantissent un tant soit peu une bonne gestion de la marchandise et de la logistique autour : stock, retours, contrats, marges, fiscalité. Avec un ou une auteure qui arrive les bras chargés de livres, tout ça devient très compliqué, trop compliqué pour être viable. Et c'est pour ça que beaucoup n'acceptent pas. 

Ton tour de France pour aller toquer à toutes les portes des libraires est impressionnant, bravo. Neuf réponses positives c'est énorme, car tu as plus que doublé ta présence en librairie.
 
   
    
                         
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