
|
| | Pourquoi les ME refusent-elles les séries ? | |
| | Nombre de messages : 476 Âge : 37 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/05/2021 | charliie / Pour qui sonne Lestat Ven 4 Juin 2021 - 10:05 | |
| - Camusso a écrit:
- charliie a écrit:
Après, toutes les séries dont tu parles ne sont pas issues d'auteurs français...
Il y a les séries de Pierre Bottero, Erik L'Homme, Sophie Audoin-Mamikonian (Tara Duncan), Victor Dixen (Phobos), Anne Plichota/Cendrine Wolf (Oksa Pollock)... entre autres, pour citer les auteurs français. Oh oui, je ne dis pas qu'il n'en existe pas, juste qu'elles n'ont pas le même retentissement international que Hunger Games |
| | | Invité / Invité Ven 4 Juin 2021 - 10:08 | |
| Je pense comme Florence qu'il y a l'effet jeune auteur, et puis il faudrait regarder les ventes de livres. Tara Duncan, par exemple, ça sortait quand j'étais ado, donc ça "date un peu". Peut-être que les livres se vendent moins bien aujourd'hui. Il faudrait regarder les enquêtes annuelles pour savoir.
Ceci dit, même un auteur installé peut se foirer. Il me semble que Sophie Audouin-Mamikonian a tenté Indiana Teller, qui s'est arrêté au bout de deux tomes, à la suite de quoi elle a enchaîné sur un spin-off de Tara Duncan centré sur Caliban Dal Salan. |
| | Nombre de messages : 576 Âge : 24 Date d'inscription : 18/03/2021 | Camusso / Gloire de son pair Ven 4 Juin 2021 - 10:24 | |
| - charliie a écrit:
- Oh oui, je ne dis pas qu'il n'en existe pas, juste qu'elles n'ont pas le même retentissement international que Hunger Games
C'est sûr qu'une série française aura difficilement un plus grand retentissement international que les séries anglo-saxonnes, et ce pour plusieurs raisons. À commencer par la population, si un roman est publié aux États-Unis, il aura 300 millions de potentiels lecteurs alors qu'en France, ce sera seulement 60 millions, donc quand un roman connait le succès aux USA, ils est plus facile de dire que le roman s'est vendu à des dizaines de millions alors qu'en France il me semble que les meilleurs ventes dépassent rarement les 1 million (principalement les romans de Musso, Levy et Cie). Mais il y a aussi le fait que dans les pays anglo-saxons, ils ont une meilleure production cinématographique qu'en France, faut reconnaitre que les films/séries adaptés de romans contribuent à leur succès. Regardons par exemple les séries best-sellers françaises, rares sont celles qui sont adaptées en série/films. - Enirtourenef a écrit:
- Je pense comme Florence qu'il y a l'effet jeune auteur, et puis il faudrait regarder les ventes de livres. Tara Duncan, par exemple, ça sortait quand j'étais ado, donc ça "date un peu". Peut-être que les livres se vendent moins bien aujourd'hui. Il faudrait regarder les enquêtes annuelles pour savoir.
Ceci dit, même un auteur installé peut se foirer. Il me semble que Sophie Audouin-Mamikonian a tenté Indiana Teller, qui s'est arrêté au bout de deux tomes, à la suite de quoi elle a enchaîné sur un spin-off de Tara Duncan centré sur Caliban Dal Salan. Le souci de Tara Duncan, c'est que SAM (Sophie Audoin-Mamikonian pour faire plus court) a exagéré en écrivant des tonnes de tomes et en partant dans tous les sens dans l'intrigue (les premiers tomes, du 1 au 5 ou 6, c'était bien construit, mais après, comme on dit c'est "parti en live".) Et cela n'a sans doute pas vraiment plu aux lecteurs, je pense, d'où l'échec de sa série Indiana Teller. |
| | Nombre de messages : 476 Âge : 37 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/05/2021 | charliie / Pour qui sonne Lestat Ven 4 Juin 2021 - 10:26 | |
| - Camusso a écrit:
C'est sûr qu'une série française aura difficilement un plus grand retentissement international que les séries anglo-saxonnes, et ce pour plusieurs raisons. À commencer par la population, si un roman est publié aux États-Unis, il aura 300 millions de potentiels lecteurs alors qu'en France, ce sera seulement 60 millions, donc quand un roman connait le succès aux USA, ils est plus facile de dire que le roman s'est vendu à des dizaines de millions alors qu'en France il me semble que les meilleurs ventes dépassent rarement les 1 million (principalement les romans de Musso, Levy et Cie).
Mais il y a aussi le fait que dans les pays anglo-saxons, ils ont une meilleure production cinématographique qu'en France, faut reconnaitre que les films/séries adaptés de romans contribuent à leur succès. Regardons par exemple les séries best-sellers françaises, rares sont celles qui sont adaptées en série/films.
C'est clair, et d'ailleurs, je me suis toujours demandé si ce n'était pas plus malin de faire traduire mes futurs romans et de les proposer directement à des ME anglo-saxonnes exactement pour ces raisons |
| | Nombre de messages : 576 Âge : 24 Date d'inscription : 18/03/2021 | Camusso / Gloire de son pair Ven 4 Juin 2021 - 10:33 | |
| Dans ce cas, il faut trouver un traducteur, puis un agent littéraire avant de trouver une ME, et je ne suis pas sûr que ce soit plus facile qu'en France, surtout que là-bas il doit y avoir aussi potentiellement plus de primo écrivains. |
| | Nombre de messages : 476 Âge : 37 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/05/2021 | charliie / Pour qui sonne Lestat Ven 4 Juin 2021 - 10:36 | |
| - Camusso a écrit:
- Dans ce cas, il faut trouver un traducteur, puis un agent littéraire avant de trouver une ME, et je ne suis pas sûr que ce soit plus facile qu'en France, surtout que là-bas il doit y avoir aussi potentiellement plus de primo écrivains.
Je ne sais pas, l'expérience serait intéressante à tenter. Plus de primo écrivains mais aussi plus de risques pris par les éditeurs, sans parler de la mentalité américaine du "self made man" qui ouvre plus volontiers la porte aux nouveaux. Mais oui, le travail de traduction serait conséquent |
| | | Invité / Invité Ven 4 Juin 2021 - 10:53 | |
| - Camusso a écrit:
- Le souci de Tara Duncan, c'est que SAM (Sophie Audoin-Mamikonian pour faire plus court) a exagéré en écrivant des tonnes de tomes et en partant dans tous les sens dans l'intrigue (les premiers tomes, du 1 au 5 ou 6, c'était bien construit, mais après, comme on dit c'est "parti en live".) Et cela n'a sans doute pas vraiment plu aux lecteurs, je pense, d'où l'échec de sa série Indiana Teller.
Très clairement. Surtout que la fin, qui se veut grande révélation, arrive comme un cheveu sur la soupe, c'est juste n'imp'. Quand j'ai eu fini de lire je me suis dit "tout ça pour ça ?". Bref x) Après, sur le fait de traduire et tout, pourquoi pas. Mais faut pas oublier la promo. Si tu parles pas assez bien anglais pour assurer ta promo, ça me paraît compliqué de vendre ton livre. Surtout que je ne sais pas si le public apprécierait de lire une traduction d'un livre jamais sorti, plutôt qu'un livre directement écrit en anglais. Pas sûr que ça fonctionne, à mon avis. |
| | Nombre de messages : 476 Âge : 37 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/05/2021 | charliie / Pour qui sonne Lestat Ven 4 Juin 2021 - 10:57 | |
| - Enirtourenef a écrit:
Après, sur le fait de traduire et tout, pourquoi pas. Mais faut pas oublier la promo. Si tu parles pas assez bien anglais pour assurer ta promo, ça me paraît compliqué de vendre ton livre. Surtout que je ne sais pas si le public apprécierait de lire une traduction d'un livre jamais sorti, plutôt qu'un livre directement écrit en anglais. Pas sûr que ça fonctionne, à mon avis. Je parle couramment anglais et j'ai une partie de ma famille anglophone. J'imaginais plus ça comme un travail de réécriture avec le traducteur pour être sûr d'adapter au mieux le style et le récit. Du coup, pour le public, ce serait directement un livre anglais comme un autre, personne n'est obligé de savoir que la première version avait été écrite en français ^^ Ce serait un gros boulot, mais à la limite je trouverais l'expérience intéressante, pour voir justement si un nouvel auteur a plus de chances sur les territoires anglo-saxons qu'en France. |
| | | Invité / Invité Ven 4 Juin 2021 - 11:18 | |
| Ah oui, dans ce cas d'accord !  Ce serait effectivement une expérience intéressante à mener, mais il faudrait s'armer de patience ! Du coup, l'énergie mise dans ce projet serait de l'énergie pas mise pour trouver un éditeur en France, ce qui "truquerait" les résultats dès le début. Sauf à dire que la recherche en France est suspendue jusqu'à ce que la recherche anglo-saxonne commence, pour mener les deux de front. |
| | Nombre de messages : 476 Âge : 37 Localisation : Paris Date d'inscription : 28/05/2021 | charliie / Pour qui sonne Lestat Ven 4 Juin 2021 - 11:21 | |
| - Enirtourenef a écrit:
- Ah oui, dans ce cas d'accord !

Ce serait effectivement une expérience intéressante à mener, mais il faudrait s'armer de patience ! Du coup, l'énergie mise dans ce projet serait de l'énergie pas mise pour trouver un éditeur en France, ce qui "truquerait" les résultats dès le début. Sauf à dire que la recherche en France est suspendue jusqu'à ce que la recherche anglo-saxonne commence, pour mener les deux de front. Je pense que je le ferai si je vois que cette trilogie laisse les éditeurs français frileux, en parallèle de l'écriture d'un OS plus calibré pour le marché français. Mais c'est vrai que, dans l'idée de mener l'expérience jusqu'au bout, l'idéal serait d'avoir effectivement les deux versions et de démarcher les territoires en parallèle pour voir ce qui se passe ^^ |
| | Nombre de messages : 10 Âge : 23 Date d'inscription : 17/11/2020 | artiste-en-herbe / Homme invisible Ven 4 Juin 2021 - 11:22 | |
| - Sklaërenn a écrit:
- Déjà, perso, je pense que si on souhaite partir sur l'édition d'une série, le mieux serait d'avoir écrit tous les tomes. Tenir dans la longueur c'est pas rien. Donc, je comprends totalement pourquoi elles se protègent comme ça. De mon côté, j'entends démarcher les ME que lorsque j'aurais mis le point final au premier jet de mon T.2. Or concours à la limite. Parce que je trouve que c'est mieux ( des deux côtés ) ça fait plus sérieux en tant qu'auteur et ça enlève le côté pression quant à devoir écrire la suite si ce n'est pas fait et je trouve ça rassurant pour les ME de savoir que tout est écrit et qu'il ne se lancent pas avec quelqu'un qui va les lâcher en cours de route. Par contre, ça demande plus de temps c'est sur. Surtout dans le cas d'une longue série. Après, c'est mon fonctionnement, mon point de vue etc.. sur le sujet, pas une vérité universelle ^^
Bonjour ! Et si le T1 à une fin qui se suffit à elle-même, mais qu'il y a quand même ouverture à une suite. Pour les maison d'édition ça passe ? Et aussi vous connaissez des sites d'auto-édition sympas ? Merci ! |
| | | Invité / Invité Ven 4 Juin 2021 - 11:27 | |
| Eh bien, comme ça a été dit dans le sujet je crois, oui, ça passe. Vendre un one-shot avec possibilité de suite, c'est plus facile qu'un T1 avec gros cliff-hanger (quoique, comme ça a été dit aussi, ça peut dépendre des genres et des ME). |
| | Nombre de messages : 887 Âge : 55 Pensée du jour : Pourquoi pas ? Date d'inscription : 10/06/2012 | e-bou / Double assassiné dans la rue Morgue Sam 5 Juin 2021 - 1:43 | |
| Bonjour.
Il y a plusieurs problèmes qui sont posés, tous très intéressants.
La question de la série. Cela a été dit au début du fil. Personne ne lira le tome 2 s'il n'a pas lu le tome 1, et personne le tome 3 s'il n'a pas lu le tome 2. etc. Cela s'appelle l'accrétion. Les ventes d'une série vont mécaniquement en déclinant au fil des tomes. Si le tome 1 ne se vend pas bien, il est aisé de comprendre que la suite de la saga est condamnée. C'est un risque pour l'éditeur, mais aussi pour l'auteur. Cela dit, si un éditeur tombe sous le charme d'un tome 1, il ne laissera pas passer un texte et partira dans l'édition de la saga.
La question de débuter. Oui, c'est un vrai handicap dans le parcours éditorial. Chacun ici connaît la probabilité d'être édité pour un auteur inconnu. Et lorsqu'on est un peu installé, ce sont aussi, comme cela a été dit, les projets qui viennent à vous. Les lecteurs achètent essentiellement les auteurs qu'ils connaissent déjà, c'est un problème insoluble, aussi bien pour les auteurs que pour les éditeurs ou les libraires.
La traduction : J'ai une copine de salon qui a passé tous ses revenus d'auteurs et revendu des planches de BD (elle dessine aussi) dans la traduction d'un de ses livres pour tenter sa chance. Elle écrit vraiment très bien, la traductrice était très renommée. Résultat ? Elle a perdu 15000 euros. Ce genre de démarche ne fonctionne que si vous êtes déjà très connu.
Par exemple :
J'en ai parlé une fois avec Dmitry Glukhovski qui est un autre pote de salon. Appuyé par le jeu vidéo tiré de Métro 2033, il s'étonnait de ne pas voir décoller ses ventes aux USA. On lui a révélé que la trad était calamiteuse. Il a racheté ses droits, financé une nouvelle trad par une star de la profession, puis proposé son livre sur Amazon. Il s'est vendu comme des petits pains et, avec la marge en autoédition, l'investissement a été très vite amorti.
Auto-traduction, autoédition, cela ne fonctionne que pour les gens très bien implantés. Personnellement, je ne risquerais pas un clou dans une trad anglaise de mes livres.
Bon courage. |
| | Nombre de messages : 873 Âge : 40 Localisation : Dans les montagnes noires. Date d'inscription : 25/02/2021 | MaxenceSardane / Double assassiné dans la rue Morgue Sam 5 Juin 2021 - 20:22 | |
| Témoignage édifiant, E-Bou ! Comme tu l'as dis, dur dur pour les primo-publiants de décoller... et avec toute cette mode de coaching littéraire, bientôt, il faudra payer l'éditeur pour qu'il accepte de lire nos manuscrits !
Très honorée de croiser un auteur bien établi ici. ^^ Comme quoi, tout le monde galère ! |
| | Nombre de messages : 887 Âge : 55 Pensée du jour : Pourquoi pas ? Date d'inscription : 10/06/2012 | e-bou / Double assassiné dans la rue Morgue Sam 5 Juin 2021 - 22:25 | |
| Très honoré que tu sois honorée, MaxenceSardane. :-) Pour les séries, il y a par contre un autre phénomène qu'il ne faut pas négliger : Chaque nouvelle sortie d'un tome fait vendre à nouveau les premiers de la série, et cela finit par faire pas mal de livres en tout. Cette implantation dans le temps génère un effet rebond particulier. Je m'explique. Vous sortez un titre, et les lecteurs ne le voient pas vraiment, tant il est noyé dans les nouveauté du moment. Le tome 2 sort et il se souviennent vaguement que le titre existe. Puis le troisième, ils s'en souviennent bien, cette fois, mais ils ne sont pas encore décidés. À la sortie du 4e, ils viennent sur un salon pour discuter avec vous et, en rentrant chez eux, ils parcourent les avis sur le net. Alors que vous sortez vaillamment votre tome 5, ils reviennent vers vous et achètent les trois premiers pour voir. Un mois après, ils vous écrivent sur Messenger pour vous insulter de tous les noms (gentils) parce qu'ils attendent le tome 6 et n'en dorment plus. J'exagère un peu, mais c'est l'idée. Donc, Charlie, tu peux te dire que quand une série se met à marcher, c'est du pain béni. 6 One Shot ne donneront pas forcément de meilleurs résultats qu'une série de 6, en dépit de l'accrétion. Par contre, il est important de limiter le nombre de mois entre la parution des tomes ; les lecteurs sont des gens impatients. |
| | | | | | Pourquoi les ME refusent-elles les séries ? | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|