Bonjour, j'ai 18 ans et je suis un passionné de Stephen King à tel point que cela m'a donne l'envie d'écrire. A la rentrée prochaine (dans environ trois mois) je rentrerais en prépa et comme vous le savez probablement je n'y aurais pas le temps d'écrire.
J'ai donc prit la décision de me consacrer à l'écriture depuis un mois et demi et ça avance plutôt bien mais depuis deux jours il y a un hic.
J'ai commencé à douter de mon style d'écriture, de la qualité de mon mini roman en cours, ceci couplé à des problèmes d'ordres personnels m'a fait énormément stresser et douter de mon talent.
Et là je n'arrive plus à écrire, plus du tout, pourtant j'ai envie de continuer à écrire et je stress aussi quand je vois que le délai que je m'étais fixé rapetisse.
Rien qu'aujourd'hui j'ai essayé plusieurs heures durant d'écrire mais j'ai à peine aligné quelque phrases en genre 3 heures.
Je ne sais vraiment plus quoi faire, je penses qu’inconsciemment je dois angoisser pour mon style d'écriture mais je ne sais plus quoi faire et je désespère, c'est un peu comme si l'étincelle que j'avais quand j'écrivais avant s'était volatilisée, j'ai encore un peu de motivation mais pas d'inspiration, les mots ne me viennent plus et je stress beaucoup.
Que dois faire je vous en supplie?

Coucou Tom !

Ahhhh... la perte de motivation dans ses écrits, un grand classique ! (Par lequel on passe tous un jour ou l'autre).

Je n'ai pas de recettes miracles à te donner, mais seulement quelques pistes de réflexion :
- Tu es encore un "jeune écrivain", non ? (Bon moi aussi ^^) C'est normal que tu n'aies pas la plume d'un Stephen King ! Dis-toi que lui non plus n'est pas devenu un grand écrivain en deux jours !
- Je suppose que tu n'as pas encore de lecteur ? Alors pas besoin de te faire des nœuds dans le cerveau Peut-être que ce que tu écris est nul. Et alors ? C'est l'occasion de progresser !
- Tu n'en es qu'au premier jet, non ? Alors tout va bien ! Dis-toi que des écrivains comme Werber réécrivent des dizaines de fois leurs textes tellement ils sont déçus de leurs premiers jets !

La démotivation touche tous les auteurs. Mais il ne faut pas perdre de vu que l'écriture doit être un plaisir (on est tous un peu maso) !

Je te conseillerais de nous partager tes écrits sur le forum. Comme ça, tu pourras prendre du recule sur ton travail !

Bon courage

Le Renard Rouge a écrit:

Coucou Tom !


- Tu n'en es qu'au premier jet, non ? Alors tout va bien ! Dis-toi que des écrivains comme Werber réécrivent des dizaines de fois leurs textes tellement ils sont déçus de leurs premiers jets !

Les fourmis de Werber lui ont demandé 120 jets avant de trouver la bonne narration

Bonjour Tom78995765Z,

Comme déjà évoqué par le Renard Rouge, tu peux faire l'essai de publier un extrait de ton roman sur ce forum. Tu devrais recueillir quelques remarques qui te permettront de progresser dans ton écriture. Pour l'instant je n'ai croisé que des commentateurs bienveillants sur les sujets que j'ai lu. Le pré-requis minimum, c'est d'avoir toi-même relu ton texte avant publication, pour traquer les fautes de français. Nous sommes tous attachés à la langue et nos yeux saignent sur certains écrits bâclés.

Sur la prépa, tu rentres en kagne, en scientifique ou économie ? Dans tous les cas, selon tes capacités, c'est plus ou moins de boulot, plus ou moins de temps libre. J'ai connu un futur polytechnicien qui apprenait l'accordéon et les claquettes le soir après nos huit heures de math. Si écrire te fait plaisir et est un véritable loisir, tu trouveras le temps de poursuivre pour te changer les idées. Ne fais pas un blocage particulier sur la date de début de ta prépa. Certains travaillent depuis plus de dix ans ici sur leur projet de roman. Ça peut aller plus vite aussi. De toute façon, une fois que tu auras fini ta première rédaction, il faudra relire, relire, relire. Ta date butoir semble absurde.

Enfin, je profite de ce message pour t'inviter à aller de te présenter dans la section Accueil. C'est notre code de savoir vivre et normalement le premier message que tu adresses à la communauté.

Hello Tom ! Il se peut que le stress bloque justement ton écriture. Ne te mets pas autant la pression. Écris lorsque tu en ressens l'envie et tu pourras relire et corriger durant la prépa. Demande-toi si c'est si grave de dépasser le délai fixé ? Préfères-tu dépasser ce délai mais écrire plus sereinement et probablement mieux, ou respecter ce délai et risquer la page blanche et une grosse remise en question de ton roman ?
Tu t'es toi-même fixé ton délai, tu peux le modifier.
Prends peut-être quelques jours de repos, tu reviendras plus fort !
Bon courage !

Salut!

Ton texte va de toute façon radicalement changé quand tu le feras passer à la bêtalecture, alors autant le faire maintenant. Ce n'est pas du temps perdu par rapport à ton timing, tu vas petit à petit trouver des méthodes d'écriture, éviter certains écueils et apprendre énormément du travail des autres.

Quant à relativiser la date butoir, si cela peut te rassurer, j'ai écrit deux romans durant mes études, et je finissais le premier jet en une semaine (des petits romans, certes). J'avais acquis des capacités de concentration et de rapidité de travail très utiles, et je n'avais donc aucun souci à travailler 14 voire 17h par jour.
De plus, à force de rédiger des travaux, j'ai certains réflexes, comme un repérage automatique des répétitions, des phrases trop longues ou trop ternes qui font que j'en fais nettement moins en premier jet.

Par contre, depuis que je travaille, je n'arrive plus à écrire et j'ai clairement moins de temps libre. Ma charge mentale a été alourdie et je n'ai plus la moindre inspiration! Mais ça reviendra, un jour ou l'autre!

Il y a donc aussi des opportunités à saisir pendant les études! Mais il faut être souple avec son calendrier au début

Je pense aussi qu'il ne faut pas que tu te mettes trop la pression, concilier études et écriture est largement possible. Au début c'est un peu difficile de trouver le bon rythme pour les deux, mais avec l'habitude ça permet de se vider la tête et de penser à autre chose qu'aux cours. Personnellement, j'ai jamais autant écrit que cette année alors que je suis en PACES...

Comme les autres, je dirais que se mettre trop de pression est vraiment mauvais.

Une petite chose me fait aussi m'interroger sur ta conception de la création : "douter de mon talent". Le talent, ça n'existe pas. Je suis très affirmative en disant ça et peut-être un peu sèche. Mais le talent, ça n'existe pas. Le talent, c'est l'arbre qui cache la forêt de travail. Mozart avait sans doute des prédispositions, mais ça ne l'a pas empêché de travailler, encore, et encore, et encore pendant des heures, des jours, des années, pour parvenir à ce qu'il nous a transmis. C'est normal que ton premier jet soit imparfait. Il va s'améliorer avec le travail, les relectures – les tiennes et celles de tes bêta-lecteurs.

Quant à ne "pas avoir le temps"... je pense aussi que c'est une formulation trompeuse. "Ne pas avoir le temps" c'est rare. "Ne pas prendre le temps" c'est beaucoup plus commun ! Tout est une question de priorités. Par exemple, j'aimerais bien prendre des cours de théâtre. Mais avant, j'ai décidé que mes priorités c'étaient écrire mon roman et m'améliorer en langues. Je décide donc de ne pas accorder de temps au théâtre. "Avoir le temps" est tout sauf une notion objective, c'est une question, bien souvent, de choix et d'organisation.

Sur la date butoir, j'ai moi aussi dû revoir ma copie... selon mes premières estimations, je me pensais capable d'avoir fini mon premier jet à peu près dans cette période actuelle (et ça sans compter le confinement qui m'a donné beaucoup plus de temps, ainsi que le télétravail qui ne me fait pas perdre plusieurs heures dans les transports chaque jour). J'ai été vraiment trop gourmande sur ce coup-là x) Je ne suis même pas à la moitié de mon histoire, en écrivant tous les jours (en moyenne 600 mots selon mon dernier calcul).

Écris quand tu en as envie, quand ça te fait plaisir, quand tu en ressens le besoin.
Actuellement, j'écris mon roman tous les jours. Parfois, j'avance sans problème pendant deux heures et demi. Et parfois, au bout de même pas dix minutes, je m'arrête parce que je n'y arrive vraiment pas. Le cerveau n'est pas toujours disponible, et une trop grande pression le rend encore plus indisponible. Prends ton temps, fais-toi confiance, et dis-toi qu'aucun premier jet n'est parfait !

Merci à tous pour ces réponses encourageantes, il est vrai que ma date butoir peut peut-être me stresser également, quand à ma confiance en moi et en mon style d'écriture, il est aussi vrai que je me compares assez souvent aux romans de Stephen King, ce que je ne devrais pas faire car je compares la première chose que j'ai écris dans ma vie et qui n'est encore qu'une ébauche à des romans qu'il a mit des années à écrire et à peaufiner, mais je ne peut m'en empêcher, même si c'est maladif.
Et pour ce qui est de vous partager mon ébauche de mini roman afin d'avoir je l'espère des retours bienveillants et positifs ainsi que constructifs, dois-je le joindre à une question et faire un commentaire titanesque ou bien dois-je mettre un lien qui vous redirigerai sur mes écrits ? ( et dans quelles rubriques dois-je le mettre )
Autre question, pensez-vous que le jeune âge ( 18 ans ) d'un écrivain et l'approche des études puissent effrayer certains éditeurs ou bien au contraire les inciter si jamais le style est très bon pour l'âge ?
Merci encore

Tom-numéro, tu te poses beaucoup trop de questions. ^^

Ce qu'il faut, c'est écrire. Peu importe si on ne tient pas les délais, si tout n'est pas parfait, si on sent en cours de route que l'on pourrait faire mieux... L'écriture est un muscle qui se travaille. (enfin... presque quoi.)

Dis-toi que presque tout le monde finit par abandonner ses premiers essais de roman. Que quand on parvient enfin au bout d'un premier, il comporte souvent plein d'erreurs de débutant. Qu'il faut écrire plusieurs romans successifs pour parvenir à quelque chose de pas mal. Tu as pleiiin d'exemples d'écrivains qui ont galéré pour se faire connaître... et en premier lieu Stephen King qui a connu un nombre incroyable de ratés.

Si tu ne l'as pas déjà lu, penche-toi sur son autobiographie qui est remarquable et qui explique qu'il n'est pas un "génie". C'est juste un mec qui s'est planté cent fois et qui a appris de ses erreurs. Et qui un jour, un peu par chance, a réussi à percer.

Si tu n'as pas le temps de terminer ton bouquin cette année, eh bien tu le termineras l'année prochaine, ou dans deux ans. Ou si tu as envie d'écrire de temps en temps entre deux révisions, ben tu écriras ton roman par petits bouts, aucun souci. La plupart des gens écrivent en menant une vie professionnelle et sociale, à côté.

Il y a aussi un truc important à dire : ce n'est pas parce qu'on n'écrit pas que l'on ne travaille pas son récit.
L'écriture, ça se prépare un minimum dans la tête avant de s'exprimer sur le papier. Pose ton stylo, médite sur tes personnages, sur ton intrigue... Ça aussi, c'est du vrai boulot de romancier.

(Tu surestimes King, en fait. Lis son autobio !)

(Et pour poster tes écrits, section roman et consignes ici)

Je ne peux que souscrire à tout ce qui t'a déjà été dit.
Je ne vais pas en rajouter une couche.
Détends toi, écris quand tu es inspiré, fais toi plaisir.
Tous les écrivains ont des passages à vide. Celui qui te dira le contraire sera certainement un vantard.
Bon courage.

Tu es jeune, tu as encore le temps, tu t'es mis une pression de délai... Tout va bien.
L'année dernière, sur mon dernier roman, j'ai fait une pause de près de 3 mois (ou plus je ne sais plus). Blocage complet. Et puis, c'est revenu.

Bonjour, comme tous les autres, je te dirais de ne surtout pas t'inquiéter du style pour un premier jet.
Chacun a sa méthode de travail, personnellement, je distingue bien deux phases :
d'abord le premier jet, écrit sans aucun effort de style. Le but est d'arriver au bout de l'histoire, d'avoir un squelette, une esquisse. C'est sur cette phase-là que je peux avoir des angoisses : où va l'histoire, arriverai-je au bout?
Et ensuite un très gros travail de ré-écriture, mais qui du coup sans angoisse, car je sais où je vais; il n'y a plus qu'en remplir les trous, donner de l'ampleur aux phrases.
Enfin, les différentes lectures et relectures plus tard, mais ça c'est une autre histoire.

Fixe-toi des petits objectifs (avoir un squelette de roman par ex), et avance à petits pas, tu auras moins l'impression d'avoir une montagne devant toi.

Bonjour, encore merci pour toutes vos réponses, j'ai écris à peu près deux pages aujourd'hui en une heure et demi environ, mais même si je doutais de ce que j'écrivais je me suis un peu forcer. Mais je n'ai plus l'étincelle que j'avais avant, le truc qui me faisais me plonger dans texte et me donnait l'inspiration ainsi que la motivation. Et j'ai vraiment peur de l'avoir perdu pour toujours. Le pire c'est que tout ça est arrivé en deux jours, j'ai remis mon style, mon mini roman ainsi que mes ambitions en question et hop, plus rien. Maintenant quand j'écris ( et encore si jamais j'y parviens ) je ne ressens plus que des doutes et du désintérêt envers mon histoire et mes phrases. J'ai toujours l'envie d'écrire, c'est pour ça que j'ai pas envie de faire une pose jusqu'à ce que l'envie revienne, car elle est déjà là, mais mes doutes la recouvre, l'étouffe. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Le pire c'est qu'on ne peut pas perdre le goût de l'écriture en deux jours, c'est du jamais vu.
Même si aujourd'hui j'ai ressenti un petit mieux ( après je vois peut-être de l'espoir là où il n'y en a plus ) je n'ai plus la foi en mes écrits. Je suis bien conscient que c'est juste dans ma tête, mais c'est visiblement bien plus fort que moi. J'ai beau me dire de surmonter les doutes, les questions et de concentrer sur l'instant et ce que je dois écrire, mais je n'y arrive pas. Ce qui me met encore plus de pression car c'est frustrant de savoir qu'on a envie d'écrire, qu'on a les idées, mais qu'une fois devant une page blanche on est assailli par le doute et des émotions négatives.
Bref je ne sais vraiment plus quoi faire

Ma question serait : quelle est ta motivation ?

En ce moment, j'écris tous les jours, j'avance sur mon roman petit bout par petits bouts. Parfois, je n'y arrive pas, je me mets à douter, j'efface, je retire les 3 000 derniers mots, et je recommence la scène parce que, non, vraiment, ça ne va pas, je n'y arrive pas... et puis je finis par faire à peu près ce que je veux, suffisamment acceptable pour un premier jet, et j'avance jusqu'à la scène suivante, puis j'efface encore un peu, parce que je suis dans un moment de mon roman où j'écris des scènes que je n'ai pas l'habitude d'écrire, avec beaucoup de personnes à gérer en même temps, etc. Bref. Mais je continue, parce que j'ai envie d'arriver au bout, d'écrire mon premier roman, pourquoi pas d'être publiée ; j'ai envie de parvenir à la fin de cette histoire, ce serait une fierté pour moi et, avant toute chose, j'aime la sensation que me procure le fait d'écrire.

Je reviens donc à ma question : pourquoi écris-tu ? Mets tes ambitions au placard, je ne te parle pas de publication, de faire de l'ombre à Stephen King, et d'être adapté au cinéma. Je te parle de la raison qui fait que tu ouvres as ouvert ta première page Word et écrire tes premiers mots. Accroche-toi à cette raison et oublie le reste. Arrête de te prendre la tête : écris ! Si l'envie d'écrire est là, alors tu n'as pas perdu le goût de l'écriture !

Accroche-toi aux choses qui font que tu aimes écrire. Le talent, la réussite, le fait de bien faire, mets tout ça au placard, ferme à clef, jette la clef dans la Garonne, descends ton placard à la cave, cadenasse la porte de la cave, assis-toi devant ton fichier, ton cahier, que sais-je, et écris ! Les premières phrases et les suivantes ne sont pas les meilleures que tu ais écrites ? Et alors ? Tu corrigeras à la relecture. Écris tes idées, prends plaisir à les mettre en forme. Arrête de te poser des questions sur le pourquoi du comment. Si l'envie est là, que tu as les idées, alors le reste n'a pour le moment pas grande importance, à mon avis !