Destinée a écrit:

Ah oui, et ma mère me retrouve dans toutes mes héroïnes, c'est assez lassant. Ça la choque quand je tue des personnages, elle exige que je change la scène ! XD

C'est ce qui m'a fait peur, au début, lorsque j'ai fait lire mes écrits à mon mari. Je craignais qu'il m'associe à mes personnages ou m'oblige à modifier les scènes qui lui déplaisaient.

(Mon homme a un cœur sensible, les séquences violentes, ça n'est pas pour lui.)

En fait, non, ça va. Les gens qui m'ont lue jusqu'à présent ne me fuient pas et ne pensent pas non plus que je m'inspire d'eux. Le fait que mon récit ne se déroule pas en France aide beaucoup, aussi.

Très peu de personnes connaissent mes textes et livres, et personne ne sait que j’ai démarché des éditeurs.
D’autant plus que dans ma belle-famille, ce sont des lettrés lisant de la ‘haute’ littérature et ayant eux-mêmes été édités ; auteur préféré : Pierre Michon.
Leur question à chaque fois que je finis de lire un livre :
« C’est bien écrit ? »…
Bref, je ne leur présenterai jamais mes écrits. Surtout que j’ai toujours eu une histoire conflictuelle avec l’écriture, notamment au collège/lycée : de gros oublis dans mes accords (faute d’inattention, mais pratiquement jamais de faute d’orthographe). Bref les dictées étaient redoutables pour moi, s’il y avait eu des notes négatives, ce serait le zéro absolu. La première fois que j’ai montré un de mes écrits à quelqu’un, il me l’a retourné avec les corrections en rouge… mais rien sur l’histoire, les idées, la profondeur des personnages… je me suis liquéfié de honte. Cela n’aide pas pour la suite.
De plus, mon style était lourd, phrases longues et alambiquées (encore à ce jour, je dois constamment ‘casser’ mes phrases). Tout cela a bien entamé cette confiance en soi.

Je n’ai pas cette pudeur par rapport à mes proches dans le dévoilement de nos écrits. Au contraire, cela leur permettrait de mieux me connaître, je les sais en demande à ce sujet. Mais cette terreur de faute de style, d’accord qui font saigner les yeux, de manque de ‘belle écriture’, m’empêche de leur partager mes écrits.
Peut-être qu’en étant plus ‘anonyme’ cela me permettrait de dépasser cela.

Plusieurs de mes proches savent que j'écris, cependant il n'y a que quelques amis à moi qui m'ont lu. Je n'ai pas encore osé faire découvrir mes écrits à ma famille, je souhaite le faite mais une fois que j'aurai mis le point final à un de mes projet et que je l'aurai retravaillé

Quelques personnes autours de moi le savent.
Quelques-uns (deux) ont un jour demandé à lire ce j'écris, mais n'ont au final jamais pris le temps de lire ce que je leur ai envoyé.
Du coup je n'en parle pas.

Mon père qui me demande quand est-ce que je finis ma réécriture, et me rappelle qu'il souhaite participer à la bêta-lecture.

Nope

J'ai envoyé un pdf à mes parents, c'était la première fois...
j'crois c'était pas le plus digeste de mes oeufs, mais je l'avais pondu en pensant à eux...
aucun retour x)

moi quand j’écris ou quand je publie sur mon blogue , ça sera toujours en anonyme car cela me permet d’être libre dans mes écris ,j'ai toujours peur du jugement .Une fois quand j'avais 17 ans j'ai partagé mon recueille de nouvelles et ça c'est très mal passé aussi à cote de mes amis que du coté de mes proches qu'ils ont été à fonds dans le jugement .

Et puis honnêtement l'écriture a toujours été mon refuge et je besoin que ça reste comme ça .

4 personnes sont au courant :
Mon mari qui a lu le premier jet de mon roman, mais n'a pas réussi à lire jusqu'au bout la version finale (il n'est vraiment mais vraiment pas lecteur du tout) mais il m'a dit de publier !
Mes deux enfants le savent mais n'ont rien lu
Un ami le sait, il a relu mon texte et m'a poussé lui aussi à publier.

Ênième a écrit:

J'ai envoyé un pdf à mes parents, c'était la première fois...
aucun retour x)

Aucun retour, c'est dur. Ca fait longtemps ?

Savent-ils lire les pdf ?

Sérieusement, hors du monde des écrivains, qui sait combien vaut un retour ? avez vous déjà fait un retour à un auteur que vous avez lu avant d'écrire vous même ?
J'ai vendu 30 livres à mes proches... 6 retours en tout et pour tout.

la petite chose a écrit:

Sérieusement, hors du monde des écrivains, qui sait combien vaut un retour ? avez vous déjà fait un retour à un auteur que vous avez lu avant d'écrire vous même ?

C'est une très bonne question. Pour ma part, je ne me sens pas du tout légitime à critiquer un texte une fois ce dernier publié. Et puis, je me vois mal écrire un courrier à une ME, en disant "merci de transmettre à votre auteur"

Après, je pense aussi que les liens familiaux/amicaux devraient quand même induire le lecteur à toucher un mot à son auteur. Quand on connait un minimum les gens, on sait à quel point l'écriture relève de l'intime.

Le site babelio permet de commenter n importe quel ouvrage ou mettre en valeur un extrait.
Commenter ne signifie pas seulement dire c est nul. On peut relever les points positifs et omettre de parler de La faute d orthographe page 149

la petite chose a écrit:

Le site babelio permet de commenter n importe quel ouvrage ou mettre en valeur un extrait.
Commenter ne signifie pas seulement dire c est nul. On peut relever les points positifs et omettre de parler de La faute d orthographe page 149

J'ai une excuse, je ne connais pas Babelio.    Et je suis d'accord pour parler du positif autant que du négatif, bien sûr. Mais il y a des livres publiés, même à gros tirage, que j'ai trouvé franchement nazes, et ça n'a rien à voir avec une histoire de coquille en page 149. Est-ce que ça vaut le coup de faire un retour négatif à un auteur publié, lorsqu'on sait que la machine est en route et que ça ne servira pas à grand chose sauf à lui casser le moral ?

Parfois, sur Livraddict, j'hésite à noter quand je sais que mes notes vont faire baisser la moyenne du livre.

Tout ça pour dire, recevoir des commentaires avant de démarcher des éditeurs, c'est important. Après... oui et non, je suis plus partagée.

Je pense qu'on parlait plutôt de nos proches (dont l'avis n'est pas forcément objectif) comme indiqué dans le titre de la discussion.
Je trouve dur de donner à lire à quelqu'un de proche (parents, famille, ami) et de ne pas recevoir de retour.