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 L'étranger dans la SF/la fantasy

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Alina L.
   
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Alina L.  /  Gloire de son pair


Yo,

En novembre dernier j'ai eu ma première AG avec le club Présence d'Esprits. (pour celleux qui ne connaissent pas, fanzine dédié au genre des littératures de l'imaginaire, aussi en charge des recueils de nouvelles AOC)

A ma grande surprise, quand je leur ai proposé pour thème du prochain numéro un dossier sur l'étranger, leur réponse a été "ok Louise, tu veux l'écrire?" Et à ma grande surprise, j'ai eu l'audace de répondre "oui".

C'est un grand honneur mais aussi une énorme pression pour quelqu'un qui vient juste de débarquer, voilà pourquoi je vous demande, bien humblement bien sûr, une petite assistante.

J'ai prévu de faire mon dossier en trois parties.
1.L'autre comme étranger qu'il est difficile de comprendre, d'appréhender.
2.L'autre comme ennemi.
3.L'étranger comme étant un miroir de nous-mêmes, voir de nous retrouver dans la position de "l'autre"

Quels sont les romans/nouvelles de SF/fantasy/fantastique qui vous paraissent, à votre humble avis, mieux traiter de ce thème?

Je vous remercie d'avance pour votre aide, et si vous habitez sur Paris, je vous paierai même une bière de remerciement quand Omicron aura décidé d'arrêter de nous assaillir de ses pattes velues.

Peace!
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Hello Cheffe!

moi je dirais :

L'Étoile de Pandore : mais c'est assez long. Avec une tentative de décrire l'ET dé-anthropomorphisé, que j'ai trouvé assez réussi. (la difficulté pour l'auteur de SF, c'est de décrire l'altérité ET, en sachant que c'est déjà perdu d'avance, car l'auteur "se met" à la place de l'ET quand il le décrit. comment alors oublier son humanité quand on décrit l'ET ?

Dune : avec le Fremen comme altérité exotique qui renvoi à notre moyen orient.
Peut être le film Enemy, c'est basique, mais le thème de l’altérité  (mais l'autre pas si éloigné de nous finalement) est décliné simplement.
Peut être aussi Silverberg   qui traite pas mal d'altérité :
 - Le temps des changements (comprendre l'autre, l'ET, qui est l'altérité)
 - le château de Lord Valentin (perte d'identité, remplacement de l’identité)
 - Oreille Interne/l'homme dans le labyrinthe : la télépathie comme malédiction, car l'autre nous est totalement connu (et c'est pas beau à voir)
 - Nomade urbaine : vivre avec l'autre jusqu'à la promiscuité la plus totale.
 - un autre titre que j'ai pas pour l'instant : où plusieurs esprit cohabitent dans la même tête..

La stratégie Anders (l'ET comme un ennemi absolu -comme dans l'étoile de pandore-, mais qu'on a pas compris)
Asimov : les robots : autres sujet d'altérité (voir R.U.R/Terminator qui traite exactement du même thème)


Lovecraft : je suis d’ailleurs : moi comme étranger
Lovecraft encore peut être  : avec sa mythologie cauchemardesque qui réduit l'humanité à l'absurde
Peut être  Star-treck : on explore et on découvre l'autre, l'Et le parangon de l'altérité)

peut être intéressant coté Seigneur des anneaux (et dans la fantasy) où justement il y a une fausse altérité, où les races (elfes, mains, gobelin, orcs etc) serait la représentation de l'essence de certaines qualités humaines ciblée.

"je suis une légende" de  Richard Matheson, le monstre n'est pas celui qu'on croit.
Les plus qu'humain de Sturgeon quand l'autre est un homme augmenté (on peut mettre aussi le fils de l'homme de Silverberg).

George Langelaan : la mouche : je deviens un autre, perte de l'humanité.

(edit)
H.G Wells :
La guère des mondes : L'ET agressif comme critique de la puissance coloniale Britannique (que ferait la nation la plus puissance du monde si elle était en face d'une civilisation plus puissante - agressivité - doctrine sur la puissance maritime britannique - cuirassé pulvérisé par un tripode - réflexion sur la puissance militaire)
Les Premiers Hommes dans la Lune : comme critique du colonialisme britannique (on arrive à un endroit et on massacre tout le monde, mépris de l'autre, mépris de la civilisation de l'autre)

Philip K. Dick:
Simulacre, Ubick : l'autre est-il un simulacre / un robot ?
Les androïdes rêvent-ils de moutons électrique (blad runner) : sur l'autre comme des simulacres/ réplicant - test de Turing : comment savoir que l'autre est bien un être subjectif et pas qu'une façade de comportement humains ?  - test de Turing amélioré pour détecter les réplicant, et le simulacre en quête d'identité - à partir de quand un simulacre devient un sujet ? le peut-il ?  Question du test "je vous offre un sac en peau de bébé" etc... (je trouve que c'est là un thème intéressant à creuser)

chronique martienne : l'et comme relique archéologique, fantasme de passé, insaisissable, incompréhensibles dans ses motivations (faudrait revérifier si je me trompe pas de propos)

Frankenstein : la machine biologique qui pourtant par son accès à la subjectivité fait partie de l'humanité

L'échiquier du mal: la télépathie comme instrument de soumission de l'autre. Porosité de la subjectivité. Viol et contrôle de ce qui est normallement inaccessible : le moi

Hypérion : Description d'IA (trois type d'IA) 3 altérités artificielles différentes vis à vis de l'humanité.

autres idées:
Christopher Priest : le prestige - la concurrence mortelle entre deux magiciens renommés ?

edit encore
je pense à cette histoire de Daniel Dennett (philosophe de l'esprit à la base) dont les travaux sur le sujet, la dualité lui a inspiré cette histoire (qu'il n'y a qu'à écouter). Où quand mon moi se dédouble, ou encore qu'est ce que la dualité corps/esprit ? existe-t-elle ?  est-ce que je peux devenir un étranger à moi même ? peut-on cloner mon esprit, le clone sera-t-il un étranger pour moi, un ennemi ? aurais-je de la compassion pour lui/moi ?


bon comme ça c'est ce qui me vient.

tu me payes ta bière quand tu veux.


Dernière édition par jdoo le Ven 21 Jan 2022 - 11:05, édité 7 fois
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Mariolo
   
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Mariolo  /  Tapage au bout de la nuit


Bon courage pour ton travail Alina.l.
Que tu évoques le seigneur des anneaux jdoo, ça me fait penser aussi aux autres rares auteurs de médiévale fantastique que j'ai pu lire et de leur vision raciste, essentialiste, des peuples qui peuplent leur récit. Pas forcément par idéologie, quoique chez Tolkien ça se discute, mais par simplisme scénaristiques peut être.
Je crois que c'est edding, dans un de ses récits à rallonge, qui a un monde avec cinq ou six peuples de gentil qui se définissent tous par un trait de caractère bien spécifique, genre, de mémoire, y'avait les marchands futé, les nomades braves, les nordistes costaud.... Et puis en face y'avait les méchant aux noms qui finissent en " grok " ou " org " et qui sont méchant parce que c'est comme ça, c'est des méchant. Je sais pas du tout si c'est caractéristiques de ce genre littéraire, mais j'ai retrouvé ça dans les livres de ce genre que j'ai pu lire.
Dsl si c'est un peu hors sujet.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


non pas tant que ça hors sujet, je suis d'accord avec toi, et je pense même que c'est plutôt un aspect intéressant du sujet. je pense effectivement que globalement la fantasy a le défaut de l'essentialisme (enfin de mon point de vue c'est un défaut)


Dernière édition par jdoo le Jeu 20 Jan 2022 - 23:01, édité 1 fois
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Mariolo  /  Tapage au bout de la nuit


Et toi qui lit bcp de SF, on retrouve ça dans ce genre ou pas ?
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


dans le space opera de base oui sûrement. C'est très manichéen, on le retrouve aussi dans les films de SF. Voir même la description des ET de l’ufologie, quand ils sont méchants ils sont forcément laid (avec des yeux bridés, des grosses tête) et beau quand ils sont bienveillants (Élohim beau et grand des raëliens). je pense que sur ce réflexe il n'y a pas d’ambiguïté. Par contre dans les romans SF plus poussé, l'auteur exploitera à contre pied cet écueil. comme la stratégie Anders (où les ET se révèlent ne pas être ce que l'on croyait)
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Mariolo
   
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Mariolo  /  Tapage au bout de la nuit


Mes seules réf en SF, c'est les séries, et j'ai énormément aimé The Expanse ( surtout la saison 1 et 2, après j'ai décroché ). Et j'ai trouvé vraiment appréciable que pour les trois peuples de cette série, les comportements ou caractère ne sont pas inné par nature, mais bien construit par leurs conditions matérielles ( c'est quasi marxiste comme série 😁 ). Genre les habitants de Mars, ils ont une conscience écolo, pas parce que c'est cool l'écologie ou qu'ils kif les couloirs de vélo, mais parce que sur leur planète, faire attention au ressources c'est indispensable. Ils sont aussi militariste mais je sais plus comment la série le justifie ( peut être dû à leur faible nombre et leur antagonisme avec la Terre ). Les Ceinturiens, ils sont rageux et souvent hors la loi, parceque c'est les exploité du système, qu'ils en crèvent et ils font tous ce qu'il peuvent pour en sortir. Et la série le montre bien ça.
 
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J'ai l'impression dans la fantasy que l'essentialisme est très souvent lié à une mythologie / des forces divines qui le rendent "normal" genre pas besoin d'expliquer, ce sont des dieux qui se détestent depuis toujours, etc. Les personnages ensuite se débrouillent dans ce monde-là et vont à l'encontre ou pas de l'ordre du monde (le protéger / le changer). Je crois que pour aborder ce thème-là, il faut comprendre la complexité de l'univers et des enjeux avant d'essayer d'analyser les relations des personnages.
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Jdoo
   
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oui je pense que divin/essentialisme, ça colle plutôt.
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Alina L.
   
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Alina L.  /  Gloire de son pair


Yo. Merci beaucoup pour vos retours!

J'ai un vaste programme de lecture. Razz

J'ai commencé à écrire une partie du dossier sur le thème de l'essentialisme dans la SFFF et sur pourquoi que il y a des races maléfiques? (sérieux, je me rappelle très bien de moi à 13 ans regardant le tableau des espèces humanoïdes de D&D, et ne comprenant pas pourquoi on leur assignait des alignements moraux. Genre...wtf?)

Après, il faut savoir que chez Tolkien et Jordan, les "races" maléfiques sont en fait le résultat d'un conditionnement qui leur a ôté la possibilité d'avoir un libre arbitre. Les orcs sont des elfes qui ont été kidnappés, torturés pendant des siècles puis reconditionnés. Et les trollocs de la roue du temps sont des chiens d'attaque génétiquement bidouillés puis dressés. En bref l'essentialisme de la fantasy est parfois plus subtil que ce qu'il n'y paraît. (même si c'est chiant, et même si les auteurs d'aujourd'hui devraient quitter ce trope à mon humble avis)

Je me rappelle que j'avais aimé le film Bright, même s'il est objectivement mauvais, pour avoir essayé de donner un regard plus nuancé sur les Orcs.

Anyway. Merci pour vos retours. I love you I love you
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


les alignements moraux de D&D m'avait aussi laissé songeur. J'arrivais pas trop à comprendre mauvais/loyal ou bon/déloyal ... Pas sur que je comprenne plus maintenant en fait.
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Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


En partant de l'univers du Seigneur des Anneaux, il y a quelques grandes scènes qui me viennent comme ça à l'esprit :
- l'arrivée de Gandalf en Comté. Dans The hobbit, il est dégagé direct de chez Bilbo "on ne veut pas d'aventure ici". Dans la communauté, il est apprécié pour ses feux d'artifices, mais considéré en même temps comme le top de l'exotisme et il en faudrait pas trop de plus. L'arrivée de Gandalf dans le Rohan est perçue négativement. On le nomme "corbeau de tempête", l'indésirable qui apporte les problèmes.
- la première rencontre entre Frodo, Samsagace et Aragorn à Bree. Le mec du fond de la taverne qu'on ne sait pas trop s'il est ami ou ennemi. Lui qu'on appelle "grand pas" parce qu'il voyage beaucoup, et que Samsagace va surnommer "longues guiboles" dans une démonstration d'audace. Et que l'on va découvrir tout au long des pages suivantes.
- Gimli et ses premiers pas en Lothlórien. Hyper sur la défensive, car territoire elfe. Puis va tomber amoureux de la reine Galadriel et oser lui demander en souvenir quelques uns de ses cheveux. Plus tard, il quittera les nains pour suivre les elfes.  

Pour le cycle d'Ender en SF, c'est bien parlant aussi. Tome 1, les humains forment une armée pour lutter contre une armée ennemie, qui essaie juste de communiquer, mais n'y arrive pas. Dans le tome 2, Ender est envoyé en émissaire sur une planète où des cochons de l'espace tuent les humains. Là encore, l'histoire tourne autour d'une incompréhension culturelle entre les deux espèces.
https://lamonstrotheque.home.blog/
 
Luc_Rony
   
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Luc_Rony  /  Homme invisible


Bonsoir !

Pour ces questions de l'autre dans la Science-Fiction, je pense à tout ce qui touche à cette sorte d'horreur cosmique, l'autre incompréhensible, qui dépasse l'entendement de l'humain.

- les films Alien
- The Thing (film et roman(que je n'ai pas lu.)
- Bodysnatchers (roman)
- Annihilation (roman et film)
- Lovecraft bien sûr.

Ma modeste pierre à l'édifice. Smile

Cordialement,

Luc
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