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 Tout larguer socialement et professionnellement pour l'écriture et... en vivre...

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Le Renard Rouge
   
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Le Renard Rouge  /  Pour qui sonne Lestat


Coucou,

De mon point de vue, je pense que ça doit être possible, mais il faut que tu sois dans un état d'esprit de chef d'entreprise plus que d'artiste (jetez-moi des cailloux !).

Je m'explique : tu dois voir ton livre comme un produit qui doit correspondre aux attentes de tes lecteurs. Tu passes un contrat avec une entreprise (la ME) qui elle se chargera de diffuser ton produit et de le vendre.

Donc comme un chef d'entreprise, tu vas galérer financièrement au début le temps de concevoir tes produits. Comme un chef d’entreprise, tu dois travailler 70 heures par semaines. Comme un chef d’entreprise, tes revenues seront TRES irréguliers. Comme un chef d'entreprise, n’espère pas en vivre vraiment avant deux, trois ans. Comme un chef d'entreprise, tu dois faire ce que le marché attend et pas ce qui te fait plaisir. Et comme un chef d'entreprise, attends-toi à avoir 10% de chance de succès sur tes produits.

Voilà pour mon point.

D'après ce que j'ai pu voir, tu sembles davantage écrire des poèmes et des nouvelles, ce dont le marché n'est pas très friand en ce moment. Donc si ton but c'est d'optimiser tes profits, je te conseille de te tourner vers des romans OS de 50 000 à 70 000 mots. Je te conseille aussi d’apprendre à faire des études de marché du coup pour analyser les thématiques actuelles du marché. Ensuite, il te faut faire un peu (beaucoup) de réseautage aussi ! (Je vais finir sur un bucher pour hérésie xD )

Il faut être réaliste là-dessus.


Quelques petites notes pour finir :
- Si ça peut te rassurer, tu n'es pas le seul à être insatisfait des carrières professionnelles qui s'ouvrent à toi. En fait c'est la majorité de la population qui est dans ce cas (moi compris xd). Ceci est dû à l'évolution de nos sociétés et à la place du travail qui a perdu en importance au profit de l'épanouissement personnel.
- Le test de QI ne sert à rien, c'est juste un potentiel. Une seule chose compte : le travail !
- Il est toujours pertinent de prévoir des plans B !!! (pas d’excuses!)

Voilou, plus qu'à ne plus procrastiner ! Very Happy
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Vu le monde aberrant, forcement, comment ça peut être autrement ? Faut faire avec.
Et après tu peux aller bosser chez mac-do ou autre, et pendant le reste du temps tu bosses ta littérature.
Tu serais pas le premier à le faire.

Moi si tu veux mon retour sur mon emploi du temps :

- 8 heures par jours sauf le WE, je bosse comme informaticien. C'est ce qui me fait vivre
- 2 à 3 heures par jours : lessive, ménage, course, je m'occupe aussi des états d'âme de ma fille et de mon lapin
- WE: théâtre, expo, balade, lecture (je lis 35 livres/ans grosso merdo), je suis dans deux associations qui doivent m'occuper une dizaine d'heure par mois.
- et je dois écrire 2000 à 3000 mots par semaine.
- et j'ai un QI de 100, donc je suis la gars normal de base. Je crois même que je suis plus proche des 95 du reste, ce qui me classe dans les morons légers.

voilà
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Don Rumata
   
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Don Rumata  /  Fiancée roide


Arrêtez avec votre Quotient d'Imbécilité c'est une mesure dépassée les boomers

sinon albert je te suggère d'être réaliste
 
Dan Souplincot
   
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Dan Souplincot  /  Bile au trésor


AlbertCamus a écrit:
Durant longtemps j'ai voulu être prof et puis mes études ont commencé à sombrer à partir du moment où il a fallu faire preuve de suffisamment de rigueur pour avoir le niveau des concours ( capes + agrégation). Et puis j'ai pris conscience progressivement que je n'avais pas trop envie d'enseigner, que je considère tout travail salarié comme un esclavage. Au moins dans l'enseignement j'aurais pu avoir la sécurité de l'emploi, mais si même cela au final me dégoute... Sad
Personnellement, j'ai aussi eu beaucoup de mal avec mes études et la question de l'avenir. Pour moi le point de rupture est arrivé à partir du moment où j'ai atteint mon grand objectif (le truc qui avait motivé mon travail depuis des années): rentrer dans une grande école d'Ingénieur.
Ont suivi un certain nombre d'années un peu à vide à douter et à ne pas trouver la voie qui m'intéressait vraiment. Finalement, je pense avoir trouvé une voie qui me convient.
Ce que j'en tirerai c'est qu'il y a deux choses essentielles pour vivre en tant qu'humain (en tout cas moi, sans ces deux éléments, je sombre):
> Des projets actifs: écrire/s'impliquer/construire
> Un cadre et des relations sociales
C'est là où le travail entre en scène. Bien sûr personne n'a le travail de ses rêves: beaucoup de métiers sont peu enrichissants/très répétitifs, les horaires et les conditions de travail sont rarement optimales ...
Mais un travail, ça apporte des relations sociales, un rythme de vie, un certain cadre (et accessoirement une rémunération). Pour un écrivain, c'est aussi une source d'idées et une manière utile de prévoir le futur management de personnages et de leurs relations sociales.
Bref, un travail c'est souvent chiant, mais ça apporte bien plus que l'on a envie de le penser.
Concernant le métier d'écrivain, travaille d'abord sur des projets d'écriture en parallèle, termine les, aventure toi dans le monde l'édition. Si tu trouves le chemin du succès, deviens écrivain à plein temps, sinon persévère. (après tu peux aussi écrire dans une optique non commerciale)

AlbertCamus a écrit:
Pour avoir passé un test de QI je sais avoir une intelligence verbale avoisinant les 140 ce qui serait un atout objectivement pour l'écriture. Sauf que cela se retourne contre moi plus qu'autre chose car c'est un processus qui alimente des doutes et questionnements sans fin vu l'anxiété.
Objectivement si tu investis cette intelligence pour comprendre le marché du livre, l'offre et la demande, les styles les plus rentables à adopter, cette intelligence peut être un atout indéniable, te permettre de réfléchir au produit optimal à proposer sur un marché avec beaucoup de demande et une offre qui laisse de la place.
"Paradoxalement" elle te ramènera forcément vers des questionnements sur l'intérêt de tes projets en général (éthique, apport, créativité ...), ce qui va te miner en parallèle.
En terme de style, je ne suis pas sûr non plus que le QI aide beaucoup à avoir un style bankable (envie de compliquer des choses, d'aborder des formulations plus subtiles... => lisibilité moins grande)

AlbertCamus a écrit:
Donc voilà... Dur... Mais il va falloir que  je rééquilibre mon temps entre lecture et écriture (je voudrais aborder cette question ici plutôt que créer un autre sujet comme je le prévoyais hier) car depuis très longtemps j'ai un déséquilibre en faveur de la lecture. Il faut être lucide , c'est en grande partie une tactique d'évitement... N’empêche que je me demande beaucoup comment un écrivain répartit son temps de lecture-écriture scratch
Concernant ta difficulté à écrire, je te conseillerai de te forcer à un minimum de rigueur.
Il y a un système de Constance sur le forum qui permet de faire une sorte de contrat moral avec les autres JE chaque semaine.
Ce serait plus motivant pour écrire et cela te permettrait de monter progressivement en puissance pour atteindre un rythme d'écriture important.
Il y a aussi les Nanowrimo (en résumé très rapide, écrire un roman en un mois; en pratique écrire un certain nombre de mots sur un mois) que l'on peut moduler avec des contraintes de régularité et qui se font en "cabines" (avec une chatbox émulatoire entre participants pour se motiver, s'entre-aider et et faire part de ses progrès)

J'espère que ce petit pavé t'auras apporté autre chose que du temps perdu.
Résumé en quelques mots:
Trouve un travail (mi-temps si  vraiment c'est insupportable), ne soit pas trop pessimiste et surtout adopte un rythme d'écriture (le forum peut t'aider pour ça, et pour te faire prendre du recul sur tes textes).
 
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Dan a très bien résumé la chose à mon avis, j'ajouterai simplement : entoure-toi de personnes qui peuvent t'aider, te conseiller, te soutenir. Que ce soit dans l'écriture ou dans le travail, ça peut beaucoup t'aider à endurer les épreuves, à te remotiver quand ça va pas. Pour l'écriture, le forum est un formidable moteur de lien social ! S'investir dans des activités comme les constances, les concours, ne pourront que t'aider et à force d'investissement tu pourras même te faire de véritables amis.
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Est-il possible de produire des œuvres à gros succès public tout en gardant un univers, voire, un style (et là c'est plus dur) esthétiquement forts? Après tout, on dit des grandes œuvres qu'elles sont en apparence populaires et savantes dans l'analyse!

Ne pensez-vous pas que les tenants de la littérature blanche seraient souvent incapables d'utiliser les recettes , assez techniques mais efficaces des auteurs populaires, d'où ce mépris ? parce que oui, si c'était facile d'écrire un best-seller, tout le monde s'y mettrait demain matin!  

Le Renard Rouge a écrit:
Coucou,

De mon point de vue, je pense que ça doit être possible, mais il faut que tu sois dans un état d'esprit de chef d'entreprise plus que d'artiste (jetez-moi des cailloux !).

Je m'explique : tu dois voir ton livre comme un produit qui doit correspondre aux attentes de tes lecteurs. Tu passes un contrat avec une entreprise (la ME) qui elle se chargera de diffuser ton produit et de le vendre.

Donc comme un chef d'entreprise, tu vas galérer financièrement au début le temps de concevoir tes produits. Comme un chef d’entreprise, tu dois travailler 70 heures par semaines. Comme un chef d’entreprise, tes revenues seront TRES irréguliers. Comme un chef d'entreprise, n’espère pas en vivre vraiment avant deux, trois ans. Comme un chef d'entreprise, tu dois faire ce que le marché attend et pas ce qui te fait plaisir. Et comme un chef d'entreprise, attends-toi à avoir 10% de chance de succès sur tes produits.

Voilà pour mon point.

D'après ce que j'ai pu voir, tu sembles davantage écrire des poèmes et des nouvelles, ce dont le marché n'est pas très friand en ce moment. Donc si ton but c'est d'optimiser tes profits, je te conseille de te tourner vers des romans OS de 50 000 à 70 000 mots. Je te conseille aussi d’apprendre à faire des études de marché du coup pour analyser les thématiques actuelles du marché. Ensuite, il te faut faire un peu (beaucoup) de réseautage aussi ! (Je vais finir sur un bucher pour hérésie xD )

Il faut être réaliste là-dessus.
Tout cela est il bien fait pour moi à partir du moment où :

-Je n'ai aucune notion d'économie et de marketing (et je n'ai pas de prédispositions pour cela apparemment, tout comme pour la versification...)
-J'ai un faible niveau en informatique (enfin je ne sais pas trop si tu faisais allusion à l'auto-édition ou non...) ?

Dan Souplincot a écrit:

Objectivement si tu investis cette intelligence pour comprendre le marché du livre, l'offre et la demande, les styles les plus rentables à adopter, cette intelligence peut être un atout indéniable, te permettre de réfléchir au produit optimal à proposer sur un marché avec beaucoup de demande et une offre qui laisse de la place.

En terme de style, je ne suis pas sûr non plus que le QI aide beaucoup à avoir un style bankable (envie de compliquer des choses, d'aborder des formulations plus subtiles... => lisibilité moins grande)

Oui il faudrait que cette intelligence verbale, je sache l'utiliser, je n'ai eu aucun problème jusqu'à l'âge de 25 ans pour ça, après ce fut fini...

--------------

j'aimerais qu'on m'explique:

Comment se fait-il que quelqu'un comme Yves Bonnefoy, qui en 70 ans a dû vendre royalement 500 exemplaires par an de ses livres (et je compte large sans doute...), achetés probablement juste par une poignée d'amateurs et d'universitaires, ait pu apparemment vivre de sa plume? car je vois mal comment ses travaux parallèles de traducteur et de conférencier pouvaient lui assurer un revenu décent.

Et j'aurais exactement la même question pour toute une série d'auteurs (Le Clézio, Sollers, Quignard, Echenoz, Modiano...) tous de la même génération, nés dans les années 30-40, qui ont souvent été des étoiles montantes de la littérature dans les années 60, dont certains sont allés jusqu'à la renommée internationale, et qui, s'ils touchent un public plus large que des poètes type Bonnefoy, Char, Jaccottet, etc, sont quand même le cran bien au dessus que Lévy, Musso et compagnie...

Sachant que les droits sont très faibles, et que ce mécénat à la Gallimard dont on a parlé l'autre jour (attribuer un salaire en plus des droits aux auteurs suffisamment rentables) ne se fait plus.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Citation :
Comment se fait-il que quelqu'un comme Yves Bonnefoy, qui en 70 ans a dû vendre royalement 500 exemplaires par an de ses livres (et je compte large sans doute...), achetés probablement juste par une poignée d'amateurs et d'universitaires, ait pu apparemment vivre de sa plume? car je vois mal comment ses travaux parallèles de traducteur et de conférencier pouvaient lui assurer un revenu décent.
Probablement à cause de ses talents de conférencier...

Vivre de sa plume, à moins de produire un best-seller avec éventuellement des produits dérivés à la clé n'est probablement possible que si on y accole des activités : cours, conférences, ateliers, etc.
Et si on les monnaye correctement, bien sûr, car le bénévolat ne nourrit pas plus que l'amour (hélas)...
Certains y ajoutent peut-être les interventions dans tel ou tel magazine (il y a des auteurs dont la photo sur la couverture vaut une campagne de pub), mais ça dépend sûrement des initiatives de l'éditeur et non d'eux-mêmes.
Si les gens de lettres bénéficiaient de la même aura que les sportifs, on pourrait ajouter la figuration sur des publicités... mais en l'état actuel de la société, je n'ose y croire !
On raconte aussi que des auteurs de talent ont officié comme "écrivain invisible" (nègre littéraire) pour des personnalités publiques, c'est à dire comme prête-plume : profession dont la discrétion obligée implique sûrement un bon salaire.
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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites...

J'ai une amie écrivaine qui vit de sa plume. Elle n'a pas des revenus vraiment confortables, mais ils lui suffisent et c'est son seul métier. Elle travaille avec une maison d'édition qui publie un certain genre de romans qui a le vent plutôt en poupe. Elle n'a pas forcément le choix des histoires, elle ne fait pas de la "grande littérature", mais elle écrit et elle en vit.

Et c'est ce qui est, pour elle, le plus important. Vendre du rêve, peu importe l'écrin, à quelques centaines/milliers de personnes, et vivre de son métier-passion.

Cela dit, j'ajouterai quand même que le boulot de traducteur et de conférencier a effectivement bien dû aider Monsieur Bonnefoy pour vivre, plus que ses livres. Wink

D'ailleurs, tu peux aussi te pencher sur ce genre de métiers : correcteur, écrivain public, traducteur...
Les places n'y sont pas les plus faciles à se faire, mais ils ont l'avantage de tourner autour des choses qui te passionnent tout en te permettant de garder ton mode "ermite" si interagir dans le monde normalisé du travail est trop difficile.
 
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Le Clézio il a vendu beaucoup de livre, c'est l'effet prix Nobel, c'est des ventes à + de 400 000 exemplaires. Et il a travaillé pour le ministère de la culture je crois.
Yves Bonnefoy travaillait dans les universités, membre d'académie, donc ça devait l'aider facilement à vivre.
Sollers, je suis bien tranquille qu'il vend beaucoup, mais il travaille aussi dans des revues, directeur de collection.
et je pense que tous les autres c'est pareil, quand tu as une renommé, c'est tout de suite plus simple de trouver du travail dans le milieu littéraire, revue, université.
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AlbertCamus
   
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Séléné.C a écrit:
Citation :
Comment se fait-il que quelqu'un comme Yves Bonnefoy, qui en 70 ans a dû vendre royalement 500 exemplaires par an de ses livres (et je compte large sans doute...), achetés probablement juste par une poignée d'amateurs et d'universitaires, ait pu apparemment vivre de sa plume? car je vois mal comment ses travaux parallèles de traducteur et de conférencier pouvaient lui assurer un revenu décent.
Probablement à cause de ses talents de conférencier...
Cela me crée une réminiscence d'une lecture récente, à savoir que (mais les gens l'oublient) Sartre était professeur dans le secondaire en parallèle, Claudel et Saint-John Perse avaient leur traitement de fonctionnaire vu qu'ils étaient diplomates!

Je ne sais pas comment Camus faisait, il était journaliste aussi mais est ce que ça suffisait?

En tous cas je ne sais pas comment les choses se passent pour deux auteurs que je suis particulièrement depuis fort longtemps: Sollers et Le Clézio. Lesquels ne semblent avoir jamais travaillé, le premier l'a clrairement déclaré dans des entretiens.

EDIT:

Merci Jdoo je n'avais pas lu ta réponse encore!
 
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AlbertCamus a écrit:
Je ne sais pas comment Camus faisait, il était journaliste aussi mais est ce que ça suffisait?   

Il faut l'espérer ! Tous les journalistes ne sont pas auteurs à côté, mais tous ont besoin de manger !!!



leasaurusrex a écrit:
J'ai une amie écrivaine qui vit de sa plume. Elle n'a pas des revenus vraiment confortables, mais ils lui suffisent et c'est son seul métier. Elle travaille avec une maison d'édition qui publie un certain genre de romans qui a le vent plutôt en poupe. Elle n'a pas forcément le choix des histoires, elle ne fait pas de la "grande littérature", mais elle écrit et elle en vit.
Et c'est ce qui est, pour elle, le plus important. Vendre du rêve, peu importe l'écrin, à quelques centaines/milliers de personnes, et vivre de son métier-passion.
Elle écrit sur commande dans un genre littéraire précis ?
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jdoo a écrit:

Sollers, je suis bien tranquille qu'il vend beaucoup,

C'est une remarque intéressante car je lisais l'autre jour je ne sais plus sur quel site que les livres de sa première manière : Lois, H, Paradis... se vendaient à quelque chose comme 100-150 exemplaires par an. Autrement dit c'est des textes qui ne sont pas lus!

C'est un peu le même coup pour Le Clézio: tout ce qui a été publié avant 88, avant Désert, est resté assez confidentiel. Mis à part le Renaudot de 63, et ce n'est jamais resté que ponctuel.
 
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clairement ils ne vivent pas que de ça, Sollers a créé une collection et il a bossé comme journaliste, j'imagine que ça lui fait des rentrées. C'est le genre de mec qu'on imagine facilement cumuler des à coté. (je n'arrive pas à trouver ses ventes, mais il écrit beaucoup, à droite à gauche ça doit lui faire un matelas, et sûrement que c'est "une vitrine" a qui ont donne des avances)

Pour Le Clézio,c'est un peu le mec qui se démerde partout où il va (je l'imagine comme ça) qui voyage partout et qui trouve sa place facilement (il va vivre 4 ans chez les indiens d’Amérique centrale), bon un peu au dessus du lot peut être ?

Enfin je ne pense pas que ça soit si mystérieux que ça. (En d'autre terme, ils ont des plans B, mais je ne  pense pas qu'ils raisonnent en ces termes là).


Dernière édition par jdoo le Jeu 5 Déc 2019 - 21:20, édité 1 fois
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Gabriel Garcia Marquez fait partie de ses rares auteurs à avoir su concilier une esthétique bien à eux et le succès populaire. Mais il s’agit là de littérature étrangère, je ne sais pas si les règles sont vraiment les mêmes qu'en France.

Autre auteur que j'aime bien et qui a réussi à marier assez bien une certaine exigence (au moins dans certains livres) et la littérature de genre: Brussolo. On n'en entend jamais parler quand il est questions d’auteurs "bankable". Mais le nombre de ses publication est monstrueux!
 
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Brussolo, je pense qu'il a son petit cercle d'inconditionnel. Et la typiquement comme c'est (s'était) de la littérature noire, il pissait effectivement de la ligne. Limite c'est à peine écrit correctement, un peu comme tout ce qui passait dans ces collections. Mais il fait partie des rares qui ont tiré leur épingles du jeu, et on peut dire qu'il a inventé un truc dans la SF/policier/fantastique. c'est vrai que ces histoires sont redoutables.
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