Nombre de messages : 196 Âge : 38 Pensée du jour : Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites ! Date d'inscription : 15/08/2015 | AlbertCamus / Tycho l'homoncule Mar 26 Nov 2019 - 20:54 | |
| Bonjour à tous, Tout est dans le titre. Est ce jouable? Avez-vous des témoignages de cela? Je songe à sauter le pas vu que dans mon cas c'est ça ou RIEN comme avenir... Alors bien sûr je n'ambitionne pas de tirer à 1 ou 2 millions d’exemplaires, ni même devenir le Nobel de littérature de 20... Mais ce que j'aimerais c'est, grâce à ce que j'écrirai, devenir salarié d'une maison d'édition, qui me paierait minimum 1200-1300 euros net par mois. Au point catastrophique où j'en suis je serais prêt à écrire n'importe , même à la limite des ouvrages pratiques. Enfin... à condition où j'aurais les capacités requises évidemment! Je pense avoir un minimum de prédispositions littérairement, le gros problème étant les doutes, le manque de confiance, l'incapacité à lâcher prise, le perfectionnisme, l'anxiété... (Mes anciens topics l'illustrent hélas assez bien) Alors, jouable ou pas? Merci pour aide et vos conseils! |
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Nombre de messages : 5284 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Mar 26 Nov 2019 - 21:12 | |
| ben si t'es bon, oui, c'est jouable, si t'es super très bon, c'est super jouable aussi. Sinon ça risque d'être un peu chaud. Vaudrait mieux tout de même avoir un plan B. Au cas où...
Sauf si ça t'habite vraiment, sauf si ça te consume, que ça te prend les tripes. Ce qui m'étonnerais (mais je ne veux préjuger de rien), car dans ce cas tu ne te poserais même pas la question, tu te serais déjà jeté dedans, ça serait juste plus fort que toi... |
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Nombre de messages : 196 Âge : 38 Pensée du jour : Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites ! Date d'inscription : 15/08/2015 | AlbertCamus / Tycho l'homoncule Mar 26 Nov 2019 - 21:17 | |
| - jdoo a écrit:
- ben si t'es bon, oui, c'est jouable, si t'es super très bon, c'est super jouable aussi.
C'est à dire que la définition de "bon" en littérature est une science peu exacte... - jdoo a écrit:
Vaudrait mieux tout de même avoir un plan B. Au cas où...
Euh, ça risque d'être compliqué... |
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Nombre de messages : 5284 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Mar 26 Nov 2019 - 21:26 | |
| Suivant des critères financiers, "bon" je dirais que c'est celui qui vend, Marc Levy, par exemple suivant ce critère, est super bon.
et journaliste pigiste tu as essayé ? j |
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Nombre de messages : 752 Âge : 94 Localisation : Perpète-les-Alouettes Date d'inscription : 28/10/2016 | Grise Mine / Blanchisseur de campagnes Mar 26 Nov 2019 - 21:35 | |
| Je pense que ce serait plus sensé d'avoir un travail d'employé qui ne t'épuise pas, et écrire le reste du temps ; voire vivre chichement sur un mi-temps et avoir plus de temps pour écrire. Travailler dans ce cadre dans une maison d'édition en tant que correcteur ou imprimeur ou quoi, alors ça peut marcher (et si c'est ce que tu voulais dire, je m'arrête là).
Tu n'es pas salarié de maison d'édition pour écrire des romans... Si tu veux écrire, tu es payé‧e soit en one-off (la maison d'édition t'achète ton roman), soit tu reçois des royalties sur les ventes (quelques centimes par vente, par exemple). C'est à la commission, au numéro de revue, à la pige. Quoiqu'il en soit, les entrées d'argent sont parfois très tardives et toujours inégales.
Veux-tu écrire à la pelle pour garder un semblant de pertinence ou peux-tu mobiliser le réseau de connaissances nécessaires pour faire connaître ton roman au plus grand nombre ; ou encore peux-tu être sûr‧e que ton roman sera acheté par Hollywood (et encore ils risquent de te pigeonner) ?
Aussi, ce n'est pas une bonne idée de tout larguer socialement, tu as besoin de soutien pour les périodes de doutes et de malheur.
Si malgré tout tu te lances, bonne chance pour ton beau projet. |
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Nombre de messages : 10113 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Mar 26 Nov 2019 - 21:41 | |
| Les maisons d’édition ne salarient personne pour écrire, attention. Elles salarient des directeurs de collection, des graphistes, des juristes, des attachés de presse... mais pas des écrivain.es (même si ça a pu exister sous la forme d’une petite rente au milieu du siècle dernier).
Elles paient les écrivain.es pour chacun de leurs textes : à valoir puis pourcentage par exemplaire vendu, éventuellement droits si session de droits du texte pour un produit dérivé.
Personne n’a de salaire fixe pour son activité d’écrivain.e. Il n’existe que des carrières de débrouille, qui tiennent grâce aux ventes des livres, à l’animation d’ateliers d’écriture, à la participation à des festivals si elle est financée (rarement le cas), au fait de trouver des résidences d’écriture...
Sur ce sujet, lire La Condition littéraire : la Double vie des écrivains de Lahire. |
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Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Mar 26 Nov 2019 - 21:43 | |
| - AlbertCamus a écrit:
- jdoo a écrit:
- ben si t'es bon, oui, c'est jouable, si t'es super très bon, c'est super jouable aussi.
C'est à dire que la définition de "bon" en littérature est une science peu exacte...
lol |
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Nombre de messages : 196 Âge : 38 Pensée du jour : Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites ! Date d'inscription : 15/08/2015 | AlbertCamus / Tycho l'homoncule Mar 26 Nov 2019 - 21:46 | |
| - Pasiphae a écrit:
Personne n’a de salaire fixe pour son activité d’écrivain.e. Ah d'après ce que j'ai lu le cas existe. Mais c'est de la très haute pointure apparemment: les Sartre, Camus, Malraux, en plus de leurs droits touchaient un salaire fixe tous les mois de la part de Gallimard. Et ça m'étonnerait bien que ce ne soit pas le cas aujourd'hui pour Houellebecq ou Sollers par exemple. |
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Nombre de messages : 10113 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Mar 26 Nov 2019 - 21:49 | |
| C’est ce que je dis : ça existait au milieu du siècle dernier. Et il me semble que c’était une pratique de mécénat que seul Gallimard avait mise en place (rien d’une norme !) ça m’étonnerait bien que ça existe encore aujourd’hui. Les personnes que tu cites gagnent déjà beaucoup d’argent sur leurs ventes ! Édit : il existe visiblement une exception mais il faut écrire en anglais |
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Nombre de messages : 388 Âge : 30 Localisation : Dans la boîte VHS Pensée du jour : Chaque journée entamée et considérée comme terminée ! Date d'inscription : 20/10/2019 | Josie / Tapage au bout de la nuit Mar 26 Nov 2019 - 21:54 | |
| - Citation :
- Je pense que ce serait plus sensé d'avoir un travail d'employé qui ne t'épuise pas, et écrire le reste du temps ; voire vivre chichement sur un mi-temps et avoir plus de temps pour écrire.
Je suis d'accord avec ce qui a été dit au dessus ! Après, vivre de sa passion est une quête difficile, semée d'embûches et les exemples dans l'histoire ne cessent d'insister sur ça. Toujours avoir un plan B ! |
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Nombre de messages : 14414 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Mar 26 Nov 2019 - 23:03 | |
| - AlbertCamus a écrit:
- ce que j'aimerais c'est, grâce à ce que j'écrirai, devenir salarié d'une maison d'édition, qui me paierait minimum 1200-1300 euros net par mois.
Ainsi qu'il t'a déjà été répondu, l'auteur n'est pas salarié par l'éditeur Sur un roman vendu 20 euros, tu toucheras 2 euros (ou moins) La salaire que tu espères correspond donc aux droits d'auteurs de 600 livres ! 600 livres par mois = 7.200 livres par an Les droits d'auteur n'étant payé qu'une fois par an |
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| Invité / Invité Mer 27 Nov 2019 - 8:01 | |
| Je crois aussi qu'il est préférable d'avoir un autre travail à côté de l'écriture. Déjà, pour manger à sa faim et s'assurer une certaine sécurité face aux imprévus, et puis, mine de rien, avoir une autre vie peut te donner de la matière pour écrire. Le travail à mi-temps peut être une bonne idée, ça laisse suffisamment de temps pour écrire. |
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Nombre de messages : 196 Âge : 38 Pensée du jour : Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites ! Date d'inscription : 15/08/2015 | AlbertCamus / Tycho l'homoncule Mer 27 Nov 2019 - 22:23 | |
| Il y a des chances de toucher environ 1 euro de droit (ou pourcentage) par livre grand format vendu (peut être 0,50 centime pour un poche...) A partir de là pour gagner 1200 euros dans le mois il faudrait vendre le même nombre de bouquins sur la même durée. Pas gagné... On comprend que Lévy ou Musso avec leurs tirages faramineux aient un revenu au bas mot de 500 000 euros par mois ! - Miromensil a écrit:
Aussi, ce n'est pas une bonne idée de tout larguer socialement, tu as besoin de soutien pour les périodes de doutes et de malheur. . La vie sociale n'est pas du tout mais alors du tout mon point fort. Toutefois il me semble que la seule chose qui me motiverait à créer plus de lien social c'est justement tenter de pénétrer le milieu de la publication et de l'édition afin d'accroitre mes chances de "percer". je connais très mal le milieu et je ne pensais pas que c'était aussi technico-administratif (il faut des notions juridiques par exemple...) Après il est clair qu'il faut réellement écrire aussi, et j'avoue que le nombre de projets littéraires que j'ai pu mener à terme n'est pas légions pour l'instant! les raisons étant ce que j’écrivais dans mon post initial. Je me demande aussi si au siècle dernier devenir célèbre et vivre de sa plume (les deux ne se recoupent pas forcément) n’était pas beaucoup plus facile, le milieu littéraire et de l'édition était peut être moins sanctuarisé et plus ouvert aux audacieux. Aujourd'hui j'ai l'impression que cela repose plus sur des passe-droits qu'autre chose. Bref comme pour quasi toute recherche d'emploi de toute façon... |
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Nombre de messages : 388 Âge : 30 Localisation : Dans la boîte VHS Pensée du jour : Chaque journée entamée et considérée comme terminée ! Date d'inscription : 20/10/2019 | Josie / Tapage au bout de la nuit Ven 29 Nov 2019 - 12:45 | |
| - Citation :
- La vie sociale n'est pas du tout mais alors du tout mon point fort.
Ca se travaille comme tout ! Il faut persévérer dans cette voie là afin d'accéder plus facilement au monde littéraire que tu convoites tant. En effet, même là, il faut être sociable ! Courage à toi ! |
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Nombre de messages : 196 Âge : 38 Pensée du jour : Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites ! Date d'inscription : 15/08/2015 | AlbertCamus / Tycho l'homoncule Ven 29 Nov 2019 - 13:12 | |
| - didibiscuits a écrit:
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- Citation :
- La vie sociale n'est pas du tout mais alors du tout mon point fort.
Ca se travaille comme tout ! Il faut persévérer dans cette voie là afin d'accéder plus facilement au monde littéraire que tu convoites tant. En effet, même là, il faut être sociable ! Courage à toi ! Hum... je veux pas raconter ma vie mais je pense honnêtement que si les solutions étaient relativement faciles - voire si elles existent tout court - il y a longtemps qu'elles auraient été trouvées (18 professionnels de santé de la psychologie rencontrés depuis la petite enfance quand même...) A la limite c'est encore en faisant preuve de persévérance pour pénétrer le milieu littéraire que j'aurais la plus grande motivation. Alors que je n'en ai vraiment aucune pour postuler auprès du manager du macdo de ma commune. Il y a des choses qui me conviennent dans la vie (très peu...) d'autres pas. Donc marge de manœuvre hyper réduite... |
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| Tout larguer socialement et professionnellement pour l'écriture et... en vivre... | |
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