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Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Je te conseille de lire Illusions perdues de Balzac : on y voit que le monde éditorial du XIXe siècle était déjà un entre soi. Les sociologues de la littérature qui ont par exemple travaillé sur les surréalistes tempèrent également l'impression de plus grande accessibilité au milieu que l'on peut avoir en se tournant vers leur époque : les surréalistes dont on se souvient étaient issus de la grande bourgeoisie (et blancs, et hommes, etc).

Alors, comment accéder à ces milieux ? en commençant par les revues : il en existe beaucoup, certaines inaccessibles, d'autres adaptées aux débuts en littérature... cela permet déjà de dialoguer avec des acteur·ices du champ éditorial. Aller aux événements organisés dans les librairies, aux festivals dédiés à la littérature aussi. Il existe plein de moments et lieux de rencontre.

Après c'est graduel, et il n'est pas rare que le manuscrit d'un·e inconnu·e soit publié ! mais il faut au préalable bien connaître les lignes éditoriales des maisons d'édition / des revues, pour ne pas envoyer son texte n'importe où. Donc ça nécessite un grand travail de lecture et de documentation aussi
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Pasiphae a écrit:
Je te conseille de lire Illusions perdues de Balzac : on y voit que le monde éditorial du XIXe siècle était déjà un entre soi. Les sociologues de la littérature qui ont par exemple travaillé sur les surréalistes tempèrent également l'impression de plus grande accessibilité au milieu que l'on peut avoir en se tournant vers leur époque : les surréalistes dont on se souvient étaient issus de la grande bourgeoisie (et blancs, et hommes, etc).

Je pense que c'est aussi vieux que ce milieu lui-même. Et de toute façon cela n'a rien d'exceptionnel, vu que c'est dans tous les mondes pareils: enseignement, mode, commerce, finance, entreprise (l'édition en fait partie vu qu'on ne recherche pas seulement à débusquer des talents mais aussi à faire du profit!)... Le monde du cinéma et du spectacle n'en parlons même pas...

Donc soit on a des entrées au départ via la famille ou les amis, soit on essaie de rentrer dans ce milieu en persévérant. Je suppose que c'est cela la bonne analyse.

Je vais lire Lahire dont j'ai entendu parler des travaux depuis déjà longtemps Smile
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Et ça n'a rien de surprenant ou d'anormal : on est plus enclin·e à faire confiance à quelqu'un·e qui nous est introduit·e (c'est moins coûteux, on prend moins de risques), on est également plus enclin·e à dépenser de l'énergie pour les gens auxquels un lien affectif, direct ou indirect, nous unit. Mais ça n'a jamais empêché les belles écritures de finir par bénéficier de la reconnaissance qu'elles méritaient Wink
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Pasiphae a écrit:
ça n'a jamais empêché les belles écritures de finir par bénéficier de la reconnaissance qu'elles méritaient Wink

J'ai envie de remplacer un L par un D...
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AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Il est quand même bien difficile de savoir si l'on a soi même une valeur littéraire ou non... Si oui quel degré et si c'est plutôt non quelque chose peut-il finir par éclore avec travail et rigueur.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


AlbertCamus a écrit:
Il est quand même bien difficile de savoir si l'on a soi même une valeur littéraire  

En effet...

Mais le doute conduit à se perfectionner

Quand on pense avoir du talent et qu'on renonce à se remettre en question, les chances d'atteindre une valeur littéraire sont plus faibles

Seulement, ni le talent ni la valeur littéraire ne suffisent à être publié et encore moins à devenir un best-seller.
Le marché du Livre est avant tout un domaine économique.
Un navet appartenant à un genre porteur a tout autant de chances qu'un livre de très haut niveau se rapportant à un genre niche (et peut-être même plus)

Et là-dessus, on retombe en arrière, et on peut se jouer le film de l'écrivain incompris, ou au contraire jeter le clavier par la fenêtre...
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AlbertCamus a écrit:
Il est quand même bien difficile de savoir si l'on a soi même une valeur littéraire ou non... Si oui quel degré et si c'est plutôt non quelque chose peut-il finir par éclore avec travail et rigueur.  

JE est là pour t'apporter une aide là-dessus !
 
AlbertCamus
   
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Séléné.C a écrit:

Le marché du Livre est avant tout un domaine économique.

Voilà, et du coup je me dis parfois que si je parviens à suffisamment me vendre et peut-être après avoir persévéré après des refus auprès d'éditeurs, il se peut que je parvienne à percer. Vu qu'un éditeur n'est pas autre chose qu'un chef d'entreprise faisant la pluie et le beau temps dans sa boite, il peut après tout décider de lancer une stratégie marketing pour un texte donné même si celui-ci n'est pas commercial, même si l'objet littéraire déconcerte, à partir du moment où l'auteur est suffisamment éloquent dans la façon de "vendre" son produit.  

L'idéal est bien sûr de faire coïncider valeur littéraire, valeur commerciale, et ce que l'on est soi-même capable de faire. On se rend compte quand on regarde depuis le début du XXème siècle que le nombre d'auteurs à la fois "populaires" et estimés par la critique et l'université est extrêmement faible... Surtout en France où l'on a un idéalisme exacerbé : littérature populaire "vs" "vraie" littérature!

Moïra a écrit:
AlbertCamus a écrit:
Il est quand même bien difficile de savoir si l'on a soi même une valeur littéraire ou non... Si oui quel degré et si c'est plutôt non quelque chose peut-il finir par éclore avec travail et rigueur.  

JE est là pour t'apporter une aide là-dessus !

Oui j'ai déjà eu quelques retours, après, cela ne calme pas vraiment mes interrogations sans fin. En général une fois arrivé à la demi-page je suis pris de vertiges car il y a une obsession de l'hyper-contrôle: style, registre littéraire, planification ou non de l'intrigue, qualité des dialogues... Le mieux reste sans doute de régler les questions les une après les autres.
 
Séléné.C
   
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AlbertCamus a écrit:
Séléné.C a écrit:

Le marché du Livre est avant tout un domaine économique.

Voilà, et du coup je me dis parfois que si je parviens à suffisamment me vendre et peut-être après avoir persévéré après des refus auprès d'éditeurs, il se peut que je parvienne à percer.

Certains gros éditeurs font le même raisonnement, dont : oui, c'est possible.
http://jeunesecrivains.superforum.fr/t53496-les-maisons-d-edition-dont-le-refus-type-conseille-auto-edition

Donc, tu peux tenter le coup :
- tu envoies ton manuscrit chez Belfond ou chez Plon
- tu te remets à bichonner ton texte pour autoéditer
- et tu prépares ta promo, avec liste de chroniqueurs à contacter etc.
- tu reçois ton refus-type
- tu fonces chez Librinova

Mais le raisonnement en question n'est pas tout à fait stable sur ses bases, car l'autoédition implique d'endosser toutes les casquettes de la chaine du livre (ou trouver des gens fiables pour en endosser une ou deux et filer un coup de main). C'est à dire pas mal de boulot, pas mal de temps, et des capacités que tout le monde ne possède pas forcément.

Albert Camus a écrit:
On se rend compte quand on regarde depuis le début du XXème siècle que le nombre d'auteurs à la fois "populaires" et estimés par la critique et l'université est extrêmement faible... Surtout en France où l'on a un idéalisme exacerbé : littérature populaire "vs" "vraie" littérature!
Ne pas surestimer cette dualité !
Publier en Litterature Blanche est un gros pari, mais les lecteurs sont probablement plus nombreux sur les Litteratures de genre.
Ensuite, ça peut dépendre de la trace que tu espères laisser dans l'histoire des Lettres... mais ça, c'est un pari encore plus gros
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AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Le pire est que la majorité des écrivains qui ont réussi à percer pour leur valeur littéraire et à être connus d'un nombre de personnes réellement important, ne vivent absolument pas de leur plume mais font autre chose en plus!  

Quant aux auteurs à très gros succès financier, au final ils utilisent avec constance des techniques littéraires qui sont plus exigeantes et compliquées à maitriser qu'il n'y parait au premier abord.

Quand on analyse un peu la réalité ce n'est pas du tout comme on la fantasme, d'un côté comme de l'autre.
 
Josie
   
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Josie  /  Tapage au bout de la nuit


Citation :
Le pire est que la majorité des écrivains qui ont réussi à percer pour leur valeur littéraire et à être connus d'un nombre de personnes réellement important, ne vivent absolument pas de leur plume mais font autre chose en plus!

Oui ! Du coup, il faut un plan B Very Happy
 
AlbertCamus
   
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didibiscuits a écrit:
Citation :
Le pire est que la majorité des écrivains qui ont réussi à percer pour leur valeur littéraire et à être connus d'un nombre de personnes réellement important, ne vivent absolument pas de leur plume mais font autre chose en plus!

Oui ! Du coup, il faut un plan B Very Happy

bah au pire il reste toujours la corde! Idea
 
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Nemuyoake  /  Tapage au bout de la nuit


Perso, je ne prendrai pas ce risque. Publier tout en travaillant (job aui laisse du temps comme precedemment dit) et une fois qu'une base de salaire est degageable du travail d'auteur, la quitter son travail d'employe, est bien plus realiste, faisable et non risque que tout lacher sur un coup de tete.
https://nemuyoake.wordpress.com/
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Moi je comprend, que tu en es arrivé à la conclusion que tu ne peux pas faire autre chose que devenir écrivain pour réussir, car pour des raisons que je ne comprends pas forcement, tu ne peux pas faire autre chose.

Si on te propose de penser à un plan B, tu dis que ce n'est pas possible. Pour ce qui est de réussir dans la littérature, j'ai bien peur qu'on en sache pas plus que toi. Si personnellement j'avais la solution, je l'appliquerais déjà à moi même et je vendrais des millions de livre. Tant qu'à faire.

A partir de là, quels conseils peut-on te donner ?  
Si tu pense que c'est la seule solution de réussir dans la littérature, l'autre option étant la corde (rien que ça !), et bien qu'attend tu pour taper dans la butte ? Pour le reste on te donneras des conseils, mais j'ai bien peur qu'il ne faille pas trop en attendre de miracle.

Et personnellement l’argument "il y a très peu de chose qui me conviennent dans la vie, donc les solutions sont hyper réduites", me fait un peu grincer des dents. Enfin, crois tu que nous, on fait que des trucs qui nous conviennent dans la vie ?
https://julesallea92.wixsite.com/image
 
AlbertCamus
   
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jdoo a écrit:
car pour des raisons que je ne comprends pas forcement, tu ne peux pas faire autre

Enfin, crois tu que nous, on fait que des trucs qui nous conviennent dans la vie ?

Je sais, mais bon... Vu le monde aberrant dans lequel on vit et surtout vu mon profil... Pourtant je ne pense pas être vraiment un imbécile (Bac L + 5 an d'études supérieures). Durant longtemps j'ai voulu être prof et puis mes études ont commencé à sombrer à partir du moment où il a fallu faire preuve de suffisamment de rigueur pour avoir le niveau des concours ( capes + agrégation). Et puis j'ai pris conscience progressivement que je n'avais pas trop envie d'enseigner, que je considère tout travail salarié comme un esclavage. Au moins dans l'enseignement j'aurais pu avoir la sécurité de l'emploi, mais si même cela au final me dégoute... Sad

Pour avoir passé un test de QI je sais avoir une intelligence verbale avoisinant les 140 ce qui serait un atout objectivement pour l'écriture. Sauf que cela se retourne contre moi plus qu'autre chose car c'est un processus qui alimente des doutes et questionnements sans fin vu l'anxiété.

Donc voilà... Dur... Mais il va falloir que  je rééquilibre mon temps entre lecture et écriture (je voudrais aborder cette question ici plutôt que créer un autre sujet comme je le prévoyais hier) car depuis très longtemps j'ai un déséquilibre en faveur de la lecture. Il faut être lucide , c'est en grande partie une tactique d'évitement... N’empêche que je me demande beaucoup comment un écrivain répartit son temps de lecture-écriture scratch

J'ai mis en ligne deux poèmes récemment mais écrits il y a bien longtemps, ce serait sympa si je pouvais avoir vos retours concernant mon rapport à  la versification (au moins je sais déjà que ce n'est pas mon domaine ou mon point fort, mais j'aimerais avoir le confirmation de quelques membres Smile )
 
   
    
                         
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