D'accord pour dire que la montée de la répression et de la criminalisation de la contestation des effets du système capitaliste (qui n'est libéral que où et quand il y trouve de quoi se nourrir, mais globalement ne l'est pas) est un mauvais coup de plus porté à notre environnement.
Les grandes richesses qui nous gouvernent ont la trouille d'une prise de conscience que ces grandes richesses n'ont aucune raison d'être et qu'elles sont nocives à tous. Elles sont à fond dans la lutte des classes, et écrasent par tous les moyens, leur survie étant prioritaire sur l'environnement.
La promotion de lapolitisme n'est qu'une manipulation supplémentaire.

"Je ne sais pas. Le citoyen, la citoyenne, c'est celui / celle dont la volonté produit un changement. C'est notamment le vote, mais aussi la manifestation, le droit d'association... il faudrait voir à ne pas résumer le citoyen, la citoyenne à un rôle de consommation."
Euh...? Je n'ai pas saisi le rapport entre cette remarque et la citation de mes propos.

Pierre B., oser le mot de lutte de classe vous renvoie (et je vous y accompagne) aux valeurs d'hier... (Et je vous rappelle que, tiens, c'est curieux, ce forum se veut APOLITIQUE)...

Pourquoi dis-tu que lutte des classes renvoie aux valeurs d'hier ?

Ce forum ne se veut pas apolitique, mais limite les échanges liés à la politique partisane (du style tel.le candidat.e à telle élection vaut mieux que tel.le autre). Il y a eu un certain nombre de discussions véritablement politiques.

Vous devriez éclaircir la chose. On m’a, plusieurs fois, expliqué que le forum était apolitique. Je crois même avoir eu droit à une « poubelle » (et je n’ai js appelé à voter pour x ou y).
Je reste donc sur les bases empiriques de mon petit savoir : ce forum se veut apolitique.

« Pourquoi dis-tu que lutte des classes renvoie aux valeurs d'hier ? »
J’en reste coït… Vous ne lisez js un de ces torchons qu’on appelle journal ? N’ouvrez jamais une radio, une télé, etc. ?
Cela fait 20 ans qu’on nous rebat les oreilles : la lutte des classes, c’est fini ! C’est un truc du XIXème, réveillez-vous !
Ce qu’il nous faut, maintenant, c’est un gouvernement d’experts, une gestion d’entrepreneurs, de gens réalistes, axiologiquement neutres.
D’ailleurs, qui parle encore d’ouvriers ? Personne. Même sur des docs (socio) municipaux ou départementaux, ils n’apparaissent plus. C’est vrai qu’ils ne sont plus « que » 20%.
C’est ça, notre « modernité » : aveuglement, propagande, idéologie, le tout au service des nantis et l’apolitisme (ou la volonté de faire table rase du passé en poésie) font leur jeu.

Bon, j'avais lu trop vite ton message et n'avait pas saisi l'ironie derrière. Ça arrive, ça ne fait pas de moi quelqu'un à la solde du grand capital.
Et non je ne regarde pas la tv, n'écoute pas la radio justement pour ces raisons lol.

Bref, j'aimerais bien qu'on en revienne au sujet.

J'en profite pour glisser au passage un chouette article que j'ai lu ce matin :
https://www.revue-ballast.fr/feminisme-et-cause-animale/

D'ailleurs je recommande grandement tous les articles de la catégorie écologie de cette revue (et tous leurs articles tout court, en fait) : https://www.revue-ballast.fr/category/lutter/ecologie/

Et non je ne regarde pas la tv, n'écoute pas la radio justement pour ces raisons lol.
Moi non plus, mais:
serait-ce indiscret de vous demander comment vous vous informez ?
Et que pensez-vous de la thèse, souvent entendue chez les anars, que le combat féministe (tt légitime qu'il soit) ou homo, etc. (idem) était un combat de la "gauche" (progressiste) qui permettait de faire oublier la lutte des classes?

J'utilise twitter qui me permet d'agréger les informations des médias critiques qui me paraissent intéressants (ils sont multitude sur le web).

Non je ne crois pas. Le mouvement féministe a souvent été lié à l'anticapitalisme, parce que les femmes pauvres en sont les premières victimes. Les tenants de la lutte des classes ont beaucoup parlé des ouvriers, très peu des ouvrières.
Alors oui, il y a un féminisme "libéral" qui s'est formé, c'est clair, mais bon ce n'est pas celui qui m'intéresse. Idem pour l'écologie, avec la tentative de faire avaler un capitalisme vert.

§1: multitude ?
Je tombe des nues. Ouvrez-moi, s'il vous plait, les portes de cette multitude !

Historiquement, je vous rejoins, la femme, premier prolétaire de l'homme. Et première oubliée (même si) des combats communistes. (Vive Rosa !)
Maintenant, le mvt actuel, qui prend bien sa source aux youessé, me semble entaché de vices et, je le crois, est un moyen de faire oublier la lutte des classes. Comme les questions d'identité nationale. Ou d'identité sexuelle.
C'est pour l'humain, Mesnch!, qu'on doit se battre et non pour telle ou telle catégorie.
bonne journée, je retourne bêcher.

Revenons au sujet
La lutte des classes est d'abord l'oeuvre des classes dominantes. Le communisme n'est qu'une réaction à l'oppression.
Cette lutte des classes à l'oeuvre chaque instant et en tout lieu est bien moderne, et elle conduit immanquablement à la destruction de nos conditions de vie.
C'est bien malheureux, mais elle est d'actualité et en plein dans le sujet.
A ceux qui veulent agir et discuter sans passer par la politique, je dirais que s'abstenir de faire de la politique, c'est faire une certaine politique (je vous laisse voir laquelle).

pehache a écrit:

Historiquement, je vous rejoins, la femme, premier prolétaire de l'homme. Et première oubliée (même si) des combats communistes. (Vive Rosa !).

Dans quelle histoire, quelles histoires ? La femme celte ou viking était loin d'être une prolétaire, elle était parfois polyandre et libre de divorcer, par exemple ;  le féminin tenait la place du sacré chez de nombreux peuples, nombreuses civilisations. La nôtre a pris le tournant gallo-romain puis chrétien et protestant, certes !

Je vous invite à relire les interventions sur la place des femmes à la Révolution Française et les mots des députés de la constituante à cette période, c'est savoureux et ça en dit long sur l'absence (ou, au contraire, la forte présence) d'une pensée politique cohérente incluant les femmes. Sur les femmes prolétaires, je vous conseille le film Mélancolie Ouvrière, qui en dit long sur la place des femmes dans la lutte anticapitaliste...et leurs sujets de colère (harcèlements sexuels des directions allant jusqu'aux viols qui sont tus). Mais enfin, ce n'est pas le sujet ici (et je préfère, quant à moi, fredonner la chanson des Penn Sardin des conserveries de Douarnenez en 1924).

Petit point pour rappeler que la télévision et la radio ne sont que des outils. Dire qu'ils forment une domination quelconque relèverait à condamner tout objet du quotidien, utilisé d'une manière qui n'est tout simplement pas la vôtre. Prendre une appli/un réseau social pour s'informer correctement tient de la même folie...voire pire. Je préfère cent fois un débat sur LCI qu'un article fumeux sorti d'un Twitter sans droit de réponse. Là encore, tout dépend de l'outil qu'on souhaite utiliser ? Ce n'est ici non une critique, mais une volonté d'arrêter l'esprit d'inertie qui règne et qui enfume . Et de renouer avec le dialogue qui s'absente que trop des réseaux...

Enfin le sujet est sur l'écologie et non la lutte des classes...nos marottes n'ont pas la primauté, en principe.

(bon, dernière réponse avant de retourner au sujet)

Citation :

Prendre une appli/un réseau social pour s'informer correctement tient de la même folie...voire pire. Je préfère cent fois un débat sur LCI qu'un article fumeux sorti d'un Twitter sans droit de réponse. Là encore, tout dépend de l'outil qu'on souhaite utiliser ? Ce n'est ici non une critique, mais une volonté d'arrêter l'esprit d'inertie qui règne et qui enfume . Et de renouer avec le dialogue qui s'absente que trop des réseaux...

Beh après faut être un minimum critique vis-à-vis de ce qu'on voit passer aussi... Je n'ai pas dit que je m'informais plus correctement qu'une autre personne, simplement que ça me permettait d'accéder plus facilement à des choses dont j'apprécie la pertinence.

Le Monde diplo
Des intervious ciblées
Fin du hors-fil.
Je retourne bêcher. (ça me tire dans le dos)

Pehache a écrit:

Historiquement, je vous rejoins, la femme, premier prolétaire de l'homme.

Le Trader a écrit:

Dans quelle histoire, quelles histoires ?

Même question! Il faudrait circonscrire un peu: comme l'a dit Le Trader, ce n'est et n'a pas été universellement vrai, loin s'en faut. Les exemples qu'il a listés en sont témoins, et j'ajouterai que même au Moyen Âge qui est tant décrié à ce sujet l'on ne peut en faire une généralité (lisez Regine Pernoud, entre autres).

Le Trader a écrit:

les interventions sur la place des femmes à la Révolution Française... d'une pensée politique cohérente incluant les femmes

alors là, pas d'accord, à moins d'avoir mal compris. Une bonne part des idées qui ont menées à la Révolution tient lieu au fait que l'on a considéré que les femmes avaient, sous l'Ancien Régime, une place trop importante: cf la Pompadour ou Madame de Maintenon. La majorité des révolutionnaires étaient d'un "anti-féminisme" consommé.

Le Trader a écrit:

Enfin le sujet est sur l'écologie et non la lutte des classes...nos marottes n'ont pas la primauté, en principe.

encore moins les marottes marxistes, j'espère!

Sinon, en survolant le sujet, je n'ai pas vu évoqué ce que je considère comme la première responsable des atteintes à l'environnement, et partant la plus grave, savoir la démocratisation des capacités consommatrices des masses, la mise à portée de tout pour tout le monde. Alors oui, les gens ont une meilleure conscience de leur impact écologique, aujourd'hui, mais ils ne dérogent à leurs impérieux désirs que si cela ne les touche que de très loin: l'entièreté des bobos qui achètent responsable partent dès qu'ils le peuvent dans les pays les plus éloignés, achètent le dernier Iphone, le dernier monocycle électrique etc. sous la poussée de leur moindre caprice. Et comme le bas niveau des prix procède de l'utilisation de produits de mauvaise qualité, de la délocalisation, de l'exploitation des miséreux, de l'immigration de masse et tout le toutim, revenir à un protectionnisme raisonné et une consommation de proximité en tout serait de nature à résoudre une bonne part de nos problèmes.
N'ayons que le stricte nécessaire et tout ira mieux.

Le Trader, la lutte des classes n'est pas ma marotte. Et si ça peut te rassurer, je ne suis pas communiste, et même de loin, sans honte ni fierté. Ceci dit aussi à De Bockenheim qui semble vouloir interdire le marxisme, et aussi résoudre le problème par des yaka faucon.
Mais rejeter la lutte des classes (celle venant des grandes richesses en amont) quand on parle d'écologie, c'est nier une partie du problème. Celle qui te dérange? Je ne crois même pas.
Je crois que quand tu assènes cela au nom du sujet l'écologie, c'est juste pour ne pas être dérangé dans une discussion sur l'histoire de la femme dans la société.
On peut dire que tu as du culot.

P.B.: un peu sectaire sur les propos de DE B. [remarque judicieuse sur le M-A et le statut des femmes]
Le T.: vous remarquerez que la phrase que vous citez ménageait pas mal de portes de secours. Toutefois, et en dépit de contre-exemples, je ne vois que peu (hier et aujourd'hui) de société non phallocratiques.