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 Les plus belles morts de personnages

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Rougana
   
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   Pensée du jour  :  Le temps est une des rares choses qu'on ne pourra pas définir.
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Rougana  /  Autostoppeur galactique


Moi,dans la catégorie des plus belles morts de personnages,c'est Fantine dans les Misérables...
C'est le personnage qui m'a le plus touché. Assister au dernier acte d'une tragique déchéance m'a ébranlée. Quand je pense à tout ce qu'elle a subie,sa mort ne pouvait être que le coup final pour l'achever...Et c'est horrible qu'elle meurt en réalisant que son enfant n'est pas auprès d'elle !Sad Sad 
C'est une mort qui m'a vraiment marquée...Victor Hugo est magistral pour décrire une mort si cruelle.
 
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Celle d'Anna Karenine.
La mort de Madame Bovary est aussi l'une des plus marquantes que j'aie lues. Non, elle n'est pas belle. Mais le style de Flaubert est beau. Je me demande comment on peut écrire des trucs pareils dans un style aussi beau.
 
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Il y a aussi l'agonie de Kurtz dans Heart of Darkness de Conrad. Marlow choisit de ne pas le voir mourir, mais il est le témoin de ses dernières paroles. Un passage où se mêlent horreur, abjection et beauté.
 
Hobbes
   
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Hobbes  /  Attention : chat méchant


La première page de Mort à crédit. Je la ressors partout, m'enfin.

Louis-Ferdinand Céline a écrit:
Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd, si triste... Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m'ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et lents chacun dans un coin du monde.
Hier à huit heures Madame Bérenge, la concierge, est morte. Une grande tempête s'élève de la nuit. Tout en haut, où nous sommes, la maison tremble. C'était une douce et gentille et fidèle amie. Demain on l'enterre rue des Saules. Elle était vraiment vieille, tout au bout de la vieillesse. Je lui ai dit dès le premier jour quand elle a toussé : "Ne vous allongez pas surtout !... Restez assise dans votre lit !" Je me méfiais. Et puis voilà... Et puis tant pis.
Je n'ai pas toujours pratiqué la médecine, cette merde. Je vais leur écrire qu'elle est morte Madame Bérenge à ceux qui m'ont connu, qui l'ont connue. Où sont-ils ?
Je voudrais que la tempête fasse encore plus de boucan, que les toits s'écroulent, que le printemps ne revienne plus, que notre maison disparaisse.
Elle savait Madame Bérenge que tous les chagrins viennent dans les lettres. Je ne sais plus à qui écrire... Tous ces gens sont loin... Ils ont changé d'âme pour mieux trahir, mieux oublier, parler toujours d'autre chose...
Vieille Madame Bérenge, son chien qui louche on le prendra, on l'emmènera...
Tout le chagrin des lettres, depuis vingt ans bientôt, s'est arrêté chez elle. Il est là dans l'odeur de la mort récente, l'incroyable aigre goût... Il vient d'éclore... Il est là... Il rôde... Il nous connaît, nous le connaissons à présent. Il ne s'en ira plus jamais. Il faut éteindre le feu dans la loge. A qui vais-je écrire ? Je n'ai plus personne. Plus un être pour recueillir doucement l'esprit gentil des morts... pour parler après ça plus doucement aux choses... Courage pour soi tout seul !
Sur la fin ma vieille bignolle, elle ne pouvait plus rien dire. Elle étouffait, elle me retenait par la main... Le facteur est entré. Il l'a vue mourir. Un petit hoquet. C'est tout. Bien des gens sont venus chez elle autrefois pour me demander. Ils sont repartis loin, très loin dans l'oubli, se chercher une âme. Le facteur a ôté son képi. Je pourrais moi dire toute ma haine. Je sais. Je le ferai plus tard s'ils ne reviennent pas. J'aime mieux raconter des histoires. J'en raconterai de telles qu'ils reviendront, exprès, pour me tuer, des quatre coins du monde. Alors ce sera fini et je serai bien content.
Et, dans Sodome et Gomorrhe, le temps de résilience après la mort de mamie.

Marcel Proust a écrit:
Bouleversement de toute ma personne. Dès la première nuit, comme je souffrais d’une crise de fatigue cardiaque, tâchant de dompter ma souffrance, je me baissai avec lenteur et prudence pour me déchausser. Mais à peine eus-je touché le premier bouton de ma bottine, ma poitrine s’enfla, remplie d’une présence inconnue, divine, des sanglots me secouèrent, des larmes ruisselèrent de mes yeux. L’être qui venait à mon secours, qui me sauvait de la sécheresse de l’âme, c’était celui qui, plusieurs années auparavant, dans un moment de détresse et de solitude identiques, dans un moment où je n’avais plus rien de moi, était entré, et qui m’avait rendu à moi-même, car il était moi et plus que moi (le contenant qui est plus que le contenu et me l’apportait). Je venais d’apercevoir, dans ma mémoire, penché sur ma fatigue, le visage tendre, préoccupé et déçu de ma grand’mère, telle qu’elle avait été ce premier soir d’arrivée, le visage de ma grand’mère, non pas de celle que je m’étais étonné et reproché de si peu regretter et qui n’avait d’elle que le nom, mais de ma grand’mère véritable dont, pour la première fois depuis les Champs–Elysées où elle avait eu son attaque, je retrouvais dans un souvenir involontaire et complet la réalité vivante. Cette réalité n’existe pas pour nous tant qu’elle n’a pas été recréée par notre pensée (sans cela les hommes qui ont été mêlés à un combat gigantesque seraient tous de grands poètes épiques) ; et ainsi, dans un désir fou de me précipiter dans ses bras, ce n’était qu’à l’instant — plus d’une année après son enterrement, à cause de cet anachronisme qui empêche si souvent le calendrier des faits de coïncider avec celui des sentiments — que je venais d’apprendre qu’elle était morte. J’avais souvent parlé d’elle depuis ce moment-là et aussi pensé à elle, mais sous mes paroles et mes pensées de jeune homme ingrat, égoïste et cruel, il n’y avait jamais rien eu qui ressemblât à ma grand’mère, parce que dans ma légèreté, mon amour du plaisir, mon accoutumance à la voir malade, je ne contenais en moi qu’à l’état virtuel le souvenir de ce qu’elle avait été. A n’importe quel moment que nous la considérions, notre âme totale n’a qu’une valeur presque fictive, malgré le nombreux bilan de ses richesses, car tantôt les unes, tantôt les autres sont indisponibles, qu’il s’agisse d’ailleurs de richesses effectives aussi bien que de celles de l’imagination, et pour moi, par exemple, tout autant que de l’ancien nom de Guermantes, de celles, combien plus graves, du souvenir vrai de ma grand’mère. Car aux troubles de la mémoire sont liées les intermittences du coeur.
Plus chafouin : l'explicit d'Aurélien et Dussardier dans L'éducation sentimentale sont chouettes aussi.
https://premierdegre.com/
 
Go'
   
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Go'  /  Fou de la reine


Citation :
Car aux troubles de la mémoire sont liées les intermittences du coeur.

Culte.
 
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Invité  /  Invité


Et la mort de Julien dans Le Rouge et le Noir. Ou plutôt, sa non-mort !
 
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Invité  /  Invité


Merci à Hobbes d'avoir cité les premières lignes de Mort à crédit ... C'est très beau. Je vais sûrement le lire, du coup.
 
Donnie Jeep
   
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Donnie Jeep  /  Tycho l'homoncule


Dans La nuit des temps de René Barjavel :

Spoiler:
http://donnie-jeep-productions.com/
 
Virginia-Jane
   
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Virginia-Jane  /  Homme invisible


Je pensais également à la mort d'Anna Karenina que je qualifierai d'extraordinaire dans la mesure où je ne m'y attendais pas du tout ( et pourtant j'aurai pu !) et celle de Mme de Rênal dans Le Rouge et le Noir, qui se laisse mourir.
Je serai aussi bien tentée d'ajouter le roi grenouille dans Shrek, mais malheureusement, il s'agit d'un film et je ne pense pas qu'une telle mort puisse être aussi drôle sur le papier ( oui, vous avez bien lu, drôle !)
 
Nyx
   
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Nyx  /  Autostoppeur galactique


Virginia-Jane a écrit:
Je pensais également à la mort d'Anna Karenina que je qualifierai d'extraordinaire dans la mesure où je ne m'y attendais pas du tout ( et pourtant j'aurai pu !
En effet t'aurais pu, je ne connais pas beaucoup d'oeuvre classique qui relatent des histoires d'amour qui se finissent bien :p
Cela dit je suis en train de lire Karénine et je voulais me laisser la surprise de la façon de sa mort, et je me suis fait spoiler ça par Kundera. Déjà que je l'adore pas lui, j'étais blasée quand j'ai lu Rolling Eyes 
 
Writher
   
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La mort de Onze heure trente dans "la part de l'autre" (je sens que je vaus en exasperer avec ca!!!)
tellement poignant une petite chose qui meurt et qui reste tellement poetique,aerien (elle est d'ailleur devenue ma muse!)Bref tellement de tristesse dans ce personnage!!
 
Ézéchiel
   
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Ézéchiel  /  Rouleau russe


Donnie a écrit:
Dans La nuit des temps de René Barjavel :
Très bon choix, on continue d'espérer jusqu'au bout. Je voulais la mettre ,-)

Il y'a aussi la mort de Tristan et Yseult dans Tristan et Yseult, jamais l'un sans l'autre, la version romancée de Jacques Cassabois



 
Cidylee
   
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Cidylee  /  Constance killer


Moi j'aime pas Tristan et Iseult, mais je ne sais pas quelle version j'ai lu. Il y a aussi la mort de Lennie dans Des souris et des hommes. En fait, je trouve ça affreux dans un sens, mais je comprends maintenant.
 
Ézéchiel
   
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Ézéchiel  /  Rouleau russe


Cidie a écrit:
Moi j'aime pas Tristan et Iseult, mais je ne sais pas quelle version j'ai lu.
Dis plutôt que tu adore me contredire ,-)

En fait, c'est pourquoi j'ai insisté sur "version romancée de Jacques Cassabois", je n'aime pas les autres versions (un tantinet puériles) mais celle-là est superbe, poétique et passionnante, avec une teinte plus sombre
 
Cidylee
   
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Cidylee  /  Constance killer


Moi je les trouve cons, ces deux amoureux-là. Et Tristan est totalement obsédé ! Un peu comme toi, tout compte fait...
 
   
    
                         
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