Silence écrit a écrit:

Sinon, tu vas aussi taper sur Prout

Le transit a parlé, Silence.

Nemuyoake a écrit:

La sincérité de l'auteur est pour moi une chose importante et un auteur se doit de ne pas mentir sur ce qui est vrai ou non dans ses livres.

L'auteur est un menteur par définition !...

Je m'en fiche de la qualité littéraire de ses romans, je dis juste que sa mythomanie incite les gens à croire que ce qu'elle raconte est vrai (car label "autobiographie vraie à 100%"), ce qui fait que ses lecteurs les moins avertis (Monsieur/madame tout le monde) ont une image déformée de la réalité des choses et s'y accrochent au point de ne pas vouloir entendre un autre son de cloche.

Vous avez tous une vision du rôle/de la nature d'un auteur qui n'est absolument pas la mienne, ce qui fait qu'on ne peut définitivement pas se mettre d'accord. Tant pis.

Dans un débat, le but n'est pas de se mettre d'accord

Amélie Nothomb est mon auteur préféré avec d'Ormesson. J'aime son style journalistique, elle ne s'embête pas de détails, ni de gros longues descriptions. Ces histoires sont intéressantes et les psychologies de ses personnages bien fouillées. J'ai tout ses romans (à cause du prix, j'achète beaucoup de poches donc tous les poches).

Honnêtement, je ne suis pas fan d'A.N., mais je lui reconnais une verve ça c'est sûr (sur la mythomanie, l'auteur n'est pas son œuvre, et quand on lit une œuvre on est là pour lire une œuvre, pas un documentaire. Cellui qui n'a pas compris ça peut aller se coucher.) C'est de l'écriture efficace, je ne crois pas que ça ait d'autre prétention, surtout de la part d'une femme qui envoie un roman l'an comme on enfourne des petits fours. Et je ne la conspuerai pas non plus avec d'autres (Musso, Lévy, Werber, Coehlo, and so on) juste parce "le peuple est trop con il aime la merde".

Non, "le peuple" n'est pas si con, c'est juste qu'il a d'autres chats à fouetter que les littéraires en herbe, et qu'A.N. pond des choses à la fois légères et finasses : ça donne le sentiment d'être intelligent, ce qui ne fait jamais de mal d'autant plus que ça rend effectivement plus léger et plus finaud. C'est guilleret tout en étant ingénieux. Et qu'elle ait rencontré son public de son vivant, sans préjuger de son avenir (on dit que ce n'est pas bon signe, mais ce n'est pas vrai : voyez Émile Zola), c'est super.

Par contre, ce que je réprouve absolument en plus de ne pas aimer ça personnellement, c'est comme avec les autres (Musso, Lévy, Werber, Coelho, etc.) la starification autour. Je veux dire que, lorsque dans les gares vous avez leur photo désinvolte et souriante en grand, on sent bien qu'une part du succès s'explique suite à l'attrait physique d'un auteur vendant trois cent grammes de papier encartonné et illustré pour un éditeur. Seulement ce n'est pas non plus la faute des auteurs, mais celle du monde dans lequel on vit : celui du lucre des Illusions perdues. Celui des éditeurs, qui doivent commercer comme le reste.

Enfin, les Anglosaxons ont beaucoup moins de problèmes que nous autres, Continentaux, avec le storytelling qui, comme son nom l'indique, consiste à raconter une 'stoire (lol). C'est un peu le but des littératures de tous les temps, y compris avant l'invention de l'écrit ("oralitures" mythiques, légendaires, fabulaires, aphoristiques, humoristiques, morales, etc.). (D'ailleurs, ces oralitures existent toujours, et nos fameux auteurs s'en rapprochent : ils se rapprochent de la littérature populaire, ce qui explique encore leur succès sans les dénigrer - les folklores sont des mines d'informations excellentes - bref, normal qu'on puisse facilement les ranger dans la littérature de gare, ce qui n'est toujours pas une façon de les dénigrer : moi, tous ces rayonnages me fascinent, imaginez tous ces "petits auteurs" lambda d'un seul roman, parmi lesquels, au fond, vous pourriez finir par trouver votre place ... ). Etc.

Donc bon, c'est dans l'air du temps, oui, mais l'air du temps n'est pas que pollution, même si ce n'est pas le grand air. Pardonnez-lui : vous en faîtes probablement partie : cela vaut mieux pour vous.

Juliette n'avait pas peur a écrit:

Dans un débat, le but n'est pas de se mettre d'accord

Dans un débat, le but est de ne pas se mettre d'accord

Pangolin a écrit:

Richard-James a écrit:

C'est con mais, il suffit que je l'entende parler pour avoir envie de la claquer. Je ne supporte pas du tout cette femme !!!

Et toi, tu t'entends parler ?

Yep !Et pour le moment je n'ai pas envie de me claquer, ce qui est plutôt bon signe. Plus sérieusement, je n'accroche pas au personnage, et encore moins à sa personnalité. Elle dégage quelque chose d'assez hautain.

Richard-James a écrit:

Pangolin a écrit:

Richard-James a écrit:

C'est con mais, il suffit que je l'entende parler pour avoir envie de la claquer. Je ne supporte pas du tout cette femme !!!

Et toi, tu t'entends parler ?

Yep !Et pour le moment je n'ai pas envie de me claquer, ce qui est plutôt bon signe. Plus sérieusement, je n'accroche pas au personnage, et encore moins à sa personnalité. Elle dégage quelque chose d'assez hautain.

C'est une bobo.

"Great minds discuss ideas..."

C'est drôle, je les méprise. C'est terrible d'être ravalée ainsi à un propos, où je ne faisais que des concessions, et où je disais que je n'aimais pas. Je veux dire que, si je fais des concessions, je fais la charité, ce qui n'est pas bon signe pour l’œuvre à mes yeux, encore que je respecte la culture pop. Point. Tout le monde ne peut pas être, je ne sais pas, moi, Baudelaire ? à honnir les temps et s'en tenir le plus éloigné possible. Donc les dépits précoces, Amstramgram, passe.

Critiquer, détester, mépriser l’œuvre, personne ici n'aura rien à y redire.

Critiquer, détester, mépriser la personne, oui, ça ne devrait pas avoir droit de cité sur ce forum. On n'est pas Voici. Et je ne devrais pas avoir à énoncer une platitude pareille, j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes.

Oups ! Navrée. Tu as raison.


EDIT: mais n'abuse pas ...
* http://jeunesecrivains.superforum.fr/t36594p75-auteur-guillaume-musso#942737
* http://jeunesecrivains.superforum.fr/t38972-auteur-frederic-beigbeder#942735

Amélie Nothomb, c'est avant tout "Stupeurs et tremblements" qui est devenu un classique moderne. 20 ans après sa sortie, je l'aime toujours autant.