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 Les femmes malpropres et vulgaires dans la littérature

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EDIT : Nouveau énoncé :

Constatant que les représentations de femmes malpropres et vulgaires existent, mais de manière marginale, comment écrire (par vous, moi, quelqu'un) des héroïnes malpropres et vulgaires qui deviennent un stéréotype littéraire féminin ENVIABLE ET PERENNE ? king

Ancien énoncé :

Citation :
PAF ! Dans la mare !  

Petite consultation pour savoir comment écrire et ne pas écrire une Bukowskette féministe. (je mets au défi le gagnant du concours de nouvelles de choisir ce thème !  :mrgreen: )

Dans les essentiels, je dirais (à débattre)
Alcoolique
Boulots précaires, pas motivants, mal payés
Sexe
humour transgressant les bonnes moeurs et les représentations de la femme
Auto-dérision
Autres ?

Dans les interrogations :
Niveau de diplôme ? (je vois bien une bukowskette faire de grosses études qui ne débouchent sur rien de concret outre la construction intellectuelle)
Représentation des hommes ? (Sachant que Buko ne fait pas dans les grandes analyses)
Enfance/parents ? (Buko son père le battait et sa mère disait amen)
Autres ?

A votre avis ?

Finalement, je propose féministe, mais ce serait trop sage pour une Bukowskette. Est-ce que ce ne serait pas plus marrant d'en faire une misandre ?


Dernière édition par Taratata le Jeu 25 Jan 2024 - 15:07, édité 6 fois
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Salut Taratata, désolé je comprends pas vraiment ta question, c'est pas clair on croirait lire le topic sur le commencement de l'écriture de roman
 
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Salut Seb, eh bien, si on devait transposer Bukowski en femme féministe, qu'est-ce que ça pourrait donner ?

Typiquement, j'ai demandé à mon librairie des équivalents femmes de Buko, il m'a orienté vers Nothomb et Despentes, c'est quand même assez éloigné de ce que j'ai lu.

Est-ce qu'une héroïne a le droit d'être dégueulasse ? Bon, alors, discutons le comment !
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Ok tentons le coup

Alors déjà j'ai l'impression que réduire Bukowski à une sorte d'inventaire de trucs plus ou moins transgressifs pour en trouver ensuite les équivalences au féminin n'est pas la meilleure méthode. Dans ce cas il ne s'agirait que d'un sondage déguisé des opinions et positionnements sociologiques des participants. Est-ce que c'est cela que tu veux ? Pour ma part je trouve que cela limiterait drastiquement la dimension littéraire d'un tel personnage et relèverait plus de la méthode Netflix / Disney, si décriée par ailleurs. (Même si en soirée après 2-3 verres ça peut être marrant.)

Je propose autre chose.
Comment se fait-il que Bukowski soit plus difficile à pincer qu'il n'y parait ?

On peut faire une thèse sur le sujet, mais pensons pratique. Considérant son contenu, je pense que l’œuvre se pliera volontiers au thème de l'auteur et son double. Dans cette hypothèse, ce qui fait la singularité de Bukowski, comme c'est souvent le cas chez de nombreux artistes, c'est de consigner en lui-même deux postures habituellement inconciliables. Dans cet axe, Bukowski est à la fois la brute née de son parcours de vie, aux appétits cruels et animé par un mauvais instinct de survie, et le littéraire, avide de lecture, de poésie (ne vante-t-il pas les mérites de Li Po ?) et pétri d'une certaine humanité.

Une fois qu'on a dit cela on a rien dit. Il faut encore ajouter un paramètre. Bukowski bascule d'une sensibilité à l'autre sans prévenir, sans signe avant-coureur, sans logique apparente. Peut-être s'agit-il de la seule façon pour lui de régulariser son chaos intérieur ? Peu importe. Je crois que nous avons là une recette relativement fonctionnelle.

Ce que je propose là Taratata c'est une autre approche. Envisage ton personnage féminin comme une personne déchirée par son parcours de vie, avec deux facettes. L'une est pragmatique, grossière, cruelle, survivante. Elle est la personnalité née d'une stratégie d’adaptation à un monde humiliant. L'autre facette est celle d'une personne profonde, consciente de tous les aspects de la condition humaine et, osons dire le mot, humaniste. Où ce second aspect de la personnalité à trouver son terreau ? A toi de voir. Il s'agira ensuite de trouver une danse intérieure, un swing imprévisible, qui laisse chaque facette de ton personnage s'exprimer, indifféremment des situations traversées, selon une partition qui ne fasse pas système et ne braque pas le lectorat.
 
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Au-delà des thèmes de l'œuvre de Bukowski, qui peuvent faire une recette, la question que je pose est liée aux stéréotypes de genre. Pourquoi si peu de Bukowskette en littérature ? Une héroïne peut-elle être approuvé par les éditeurs et le public en étant ivrogne, bagarreuse, vulgaire, malpropre, vicieuse ? Quelle place pour une telle héroïne ?
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


On va revenir à des conversations sur la domination patriarcale (et le male gaze qui va avec) en littérature, ainsi que la question de la représentation.
Pourquoi une telle diversité de personnages masculins et une telle absence de diversité de personnages féminins ? (la réponse est dans la phrase au-dessus).*

Mais Despentes me semble correspondre pas mal à ce que tu cherches, en vrai. Elle écrit des trucs avec des femmes assez trash.

*démonstration :
https://www.babelio.com/livres/Bouysse-Buveurs-de-vent/1236164

Citation :
Ils sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et sœur, soudés par un indéfectible lien. Marc d’abord, qui ne cesse de lire en cachette. Mathieu, qui entend penser les arbres. Mabel, à la beauté sauvage. Et Luc, l’enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d’être un jour l’un des leurs.

Les trois garçons ont des tempéraments et des talents. La fille est...belle.

¯ \ _ (ツ) _ / ¯
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
Mika
   
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Mika  /  Effleure du mal


Pour avoir pas mal épluché la littérature d'alcolos et de drogués, on peut constater que le héros principal est souvent masculin. D'un point de vue féminin me vient le roman Baise-moi de Despentes. Les filles y sont d'ailleurs dépeintes de façon beaucoup plus trash que certains héros masculins que tu cites. C'est presque irréel et caricatural. Il y a aussi Moi, Christiane F., 13 ans, Droguée, prostituée de Hermann et Rieck avec une personne principale accro à l'héroïne et qui se prostitue.

Parfois il y a des femmes, persos secondaires, dans la bande qui peuvent être plus ou moins trash, comme dans les romans de Boris Vian, J'irai cracher sur ta Tombe où sa picole et baise sec, du côté hommes et femmes. Dans le Vin est Tiré de Desnos, tu as Barbara (? il me semble) accro à l'héroine. Dans Junky de Burroughts, il y a la femme du héro principal - note que c'est une autobiographie - qui est mentionnée pour la première fois au milieu du roman (alors qu'elle est là des le début et partage le quotidien du héros principal héroinoman) ! ça m'avait surpris. Ou du côté japonais, tu as les romans de Ryu Murakami souvent à propos d'une bande, de drogue et d'alcool.

Du côté des films, tu as Baise-moi, l'adaptation du roman, Trainspoting avec un perso féminin accro à l'héroine ou Requiem for a Dream qui a aussi un perso féminin qui paye.

J'aime beaucoup ce genre de livres. À mon avis, pour écrire une héroïne trash, faut avoir pas mal écumé les bars et avoir une bonne expérience des drogues soi-même 🙂

Elles peuvent être féministes ou non, mais tout dépend ce que tu entends par féministe. Pour moi ça signifie être en faveur de l'égalité homme/femme, pas forcément être rebelle, prendre des drogues ou être bourrée H24. Il y a pleins de femmes à la vie difficile qui ne sont pas féministes quoi.
 
Chamanii
   
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Mika a écrit:
À mon avis, pour écrire une héroïne trash, faut avoir pas mal écumé les bars et avoir une bonne expérience des drogues soi-même

Euh... alors non, perso je ne pense pas. Déjà, on peut aussi tout à fait imaginer un perso trash straight edge, par exemple. Je vois bien que depuis le début du fil, on suggère que la prise de drogue est la pierre angulaire du perso trash, or je crois qu'il y a d'autre façons de faire/se faire un personnage destructeur, autodestructeur, ou simplement radical. De plus, je ne crois pas qu'il y ait besoin de se pinter tous les soirs, voire pire, pour se rendre compte des effets de la drogue, déjà parce que pour nombres d'entre elles, des gens en ont parlé auparavant et sont largement documentées, qu'on a pas besoin d'être hyper réaliste non plus pour écrire un personnage. Burroughs n'écrit pas un personnage trash, il parle de son expérience de la vie et par conséquent de la drogue, il y a plein de manière de vivre certaines expériences, selon l'état d'esprit, et les conditions de vie, et je crois que c'est plus cela qui fait un personnage trash : l'état d'esprit et sa réaction au monde.
 
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Bukowski, comme écrivain peut être qu'il est bien, mais comme personne dans la vie de tous les jours, il était juste chiant et toujours bourré, (et bourré super chiant/relou en plus) et franchement je souhaite ça à personne que ça soit mec ou nana. Enfin moi ça me fait pas plus rêver que ça. Je suis même pas sûr, en admettant que son talent vienne de l'alcool, que ça vaille le coup de se foutre dans des états pareils pour ça.
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Jdoo a écrit:
en admettant que son talent vienne de l'alcool

Non, faut arrêter avec ce fantasme de l'artiste doué parce que drogué et/ou dépressif. Rien ne prédispose à faire une œuvre intéressante. D'ailleurs la notion de "talent" est relative à chacun. Ca n'a déjà pas de sens de parler de "talent", penser qu'un état de conscience, d'esprit, ou qu'un état physique, quel qu'il soit porterait à produire une œuvre qui toucherait plus de gens, n'a pas de sens.
 
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ça moi j'en sais rien, je ne sais pas où les gens tirent leurs inspirations. Cela dit, même si dans le cas présent l'alcool et la drogue en est le moteur, ce que l'on peut supposer puisque ça reste central dans ses écrits (comme pour Hunter par exemple) et bien je suis pas sûr que ça en vaille la peine.
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Jdoo a écrit:
ça moi j'en sais rien, je ne sais pas où les gens tirent leurs inspirations. Cela dit, même si dans le cas présent l'alcool et la drogue en est le moteur, ce que l'on peut supposer puisque ça reste central dans ses écrits (comme pour Hunter par exemple) et bien je suis pas sûr que ça en vaille la peine.

Je ne crois que l'alcool en soit le moteur, ce qui en est le moteur est ce qui se trouve en amont de l'alcool justement.
 
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L'alcool n'est pas le moteur de ses écrits ? (je veux bien entendre qu'il en ait d'autre) mais si c'est pas le cas on ne doit pas parler du même, ou alors je l'ai mal lu, ce qui est possible aussi.
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Jdoo a écrit:
L'alcool n'est pas le moteur de ses écrits ? (je veux bien entendre qu'il en ait d'autre) mais si c'est pas le cas on ne doit pas parler du même, ou alors je l'ai mal lu, ce qui est possible aussi.

Je crois que ce qui le rend pertinent c'est l'entièreté de son expérience, et le réduire à un simple statut d'alcoolique n'a pas de sens. Tu me diras, on peut toujours trouver l'amont de l'amont... Cette personne ne pouvait de toute façon rien faire sans boire.

J'ajoute que le sujet initial n'est pas de débattre sur le processus créatif, et porte sur la nature d'un personnage au sein d'un roman.
 
Seb
   
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Seb  /  Effleure du mal


Mais qu'est-ce qui nous dit que ce n'est pas l'esprit de l'eau de feu qui se cherche un Bukowski ?
Mais les Bukowski sont rares, c'est pourquoi il y a autant d'alcooliques !
 
   
    
                         
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