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 L'édition professionnelle vs l'écriture comme hobby

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Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Oxymorel a écrit:
ne paie pas les frais de déplacement
Mais QUELS frais de déplacement ???
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Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Pour qui sonne Lestat


Oxymorel a écrit:
Prenons le cas des deux propositions que j'ai eues :
- Au Pays Rêvé qui me demande d'acheter 50 exemplaires et est située pas loin de chez moi à Nice
- Estelas qui ne me demande pas d'argent mais qui est située à Narbonne et ne paie pas les frais de déplacement

Au Pays Rêvé sera certainement considéré comme plus escroc qu'Estelas. Pourtant, en comptant les frais pour aller en salon ou en dédicace à Narbonne, cela revient plus cher que l'achat de 50 exemplaires.
Donc j'ai choisi Au Pays Rêvé.
Peut-être était-ce une erreur, peut-être ce sont tous les deux des escrocs, mais en tout cas il faut regarder chaque situation individuelle pour juger.

Je ne comprends pas trop ton histoire de dédicaces à Narbonne scratch
J'ai signé dans des ME qui se trouvent géographiquement loin de moi, parfois même dans d'autres pays, mais c'est moi qui décide où je veux organiser une dédicace, pas la ME. Donc, en toute logique, c'est dans ma région que je vais démarcher, pas dans celle de la ME si elle se trouve trop loin.
 
Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


elopez7228 a écrit:
Oxymorel a écrit:
ne paie pas les frais de déplacement
Mais QUELS frais de déplacement ???

Pour aller en salon. De ce que j'ai compris ça incarne le pinacle de l'expérience d'auteur.

Mais là aussi, il y a eu de la malhonnêteté de la part de l'éditeur qui s'est abstenu de préciser que dans beaucoup de cas (surtout pour les petits salons) ce sont les salons eux-mêmes, plutôt que les éditeurs, qui financent le déplacement et le logement des auteurs.
 
Camusso
   
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Camusso  /  Gloire de son pair


Citation :
Proust est un exemple très connu, JK Rowling aussi, les Beatles dans un autre domaine.

Sauf erreur de ma part, JK Rowling n'a jamais été publiée à compte d'auteur.

Citation :
Je veux dire par là que s'arrêter au seul prestige de la maison d'édition me semble restrictif pour juger de la qualité d'un livre.

Sauf que tu compares l'incomparable, tu ne peux pas comparer une ME à compte d'éditeur avec une ME à compte d'auteur.

Et un livre publié dans une ME à compte d'éditeur, même une petite, sera toujours de meilleure qualité qu'un bouquin publié dans une ME à compte d'auteur. Attention, je ne parle pas de qualité au sens du style d'écriture, de l'intrigue, soit on aime soit on déteste, ça c'est une autre question, mais ici, je parle de la qualité de production de l'objet qui a subit des corrections approfondies, qui a une syntaxe parfaite et une orthographe irréprochable et qui propose une couverture pro, une mise en page pro.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Et puis même, les salons auxquels j'ai participé, ils étaient à max 30 km de chez moi. Je me suis inscrite dans des salons autour de chez moi.
Ça m'a coûté : 0.00€.
Et les livres étaient fournis : par l'éditeur. Budget : bah, encore 0.00€.
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Azaby
   
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Azaby  /  Effleure du mal


elopez7228 a écrit:
Et puis même, les salons auxquels j'ai participé, ils étaient à max 30 km de chez moi. Je me suis inscrite dans des salons autour de chez moi.
Ça m'a coûté : 0.00€.
Et les livres étaient fournis : par l'éditeur. Budget : bah, encore 0.00€.

Sauf que l'éditeur chez qui il a signé lui a fait miroiter la perspective d'assister au plus gros salon de Côte d'Azur. Ici aussi, en se gardant bien de préciser qu'un auteur inconnu vend bien moins dans la masse de stands que dans un salon à taille humaine dans lequel une communication est possible.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


J'ai fait un salon où j'ai rien dépensé pour y aller, je suis éditée par une grosse ME et mes livres étaient fournis par la ME (via la librairie locale) et j'ai vendu le nombre mirobolant de ZERO livre sur la journée.

bah heureusement que j'ai pas dépensé 50*18€ pour le stock.

(D'autres fois j'me suis arrangée avec la librairie locale et j'ai vendu 25 livres sur la journée. Dans les deux cas, mon investissement perso a été de 0€.
Un salon n'est pas la recette magique du succès.)
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Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Pour qui sonne Lestat


Azaby a écrit:
elopez7228 a écrit:
Et puis même, les salons auxquels j'ai participé, ils étaient à max 30 km de chez moi. Je me suis inscrite dans des salons autour de chez moi.
Ça m'a coûté : 0.00€.
Et les livres étaient fournis : par l'éditeur. Budget : bah, encore 0.00€.

Sauf que l'éditeur chez qui il a signé lui a fait miroiter la perspective d'assister au plus gros salon de Côte d'Azur. Ici aussi, en se gardant bien de préciser qu'un auteur inconnu vend bien moins dans la masse de stands que dans un salon à taille humaine dans lequel une communication est possible.

Personnellement, les ME dans lesquelles je suis m'envoie en début d'année un mail pour me lister tous les salons auxquels elles participent (avec actualisation en cours d'année), et je peux faire autant de salons et de dédicaces en librairie que je veux. Donc faire miroiter UN salon, je trouve ça tellement malhonnête Shocked
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Egalement, tous les salons auxquels j'ai participé, recevaient des auteurs et autrices auto-édités.
Si le sujet est l'accès au salon, le discours de la ME a été malhonnête. Ça ne pose aucun souci aux organisateurs d'accueillir des auto-édités. Dans ce cas l'auto-édité apporte ses livres... mais il ne les a pas payés 18€ pièce.
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Memere_chartron
   
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Memere_chartron  /  Pippin le Bref


Bonjour,
J'apporte mon grain de sel quant aux comparaisons artistiques. La musique au niveau pro, c'est 15 ans de conservatoire. La peinture au niveau des grands maîtres anciens, c'est commencer en atelier à huit ou dix ans.
Bien sûr, en amateur, on peut faire des trucs sympas dès quatre ou cinq ans de pratique.

La littérature, il faut plutôt la comparer au cinéma (et non au théâtre, et encore...).
Au cinéma, on peut choper un parfait inconnu dans la rue, lui faire passer des essais, et que ce soit le nouveau Lino Ventura, la nouvelle Sophie Marceau... Ils ont été bon et rentables dès le début.
Tout le monde sait (peut savoir) écrire, comme tout le monde sait (peut savoir) évoluer sur un plateau devant les caméras.

D'autant plus qu'il suffira d'un bon coup pour que l'éditeur/producteur vende quelques choses à des milliers/millions d'exemplaires sur le dos d'un débutant.

En peinture, un tableau ne se vend qu'une fois.
En musique, étant dans le milieu, je peux vous assurer qu'il y a de la spéculation sur les débutants aussi, mais c'est encore autre chose... Rolling Eyes


En littérature, sur la qualité, les éditeurs ne sont pas forcément regardant. Il faut qu'il y ait un potentiel à la vente ! Donc mieux vaut un blogueur/YouTuber célèbre même s'il écrit comme un pied plutôt qu'un inconnu aux qualités indéniables.

Selon moi, il est logique que le marché du livre soit ouvert aux débutants. On ne sait jamais où se cache la nouvelle Françoise Sagan !
 
Fred Dee
   
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Fred Dee  /  Hé ! Makarénine


Euh, on ne serait pas en train de faire un topic "j'ai signé à compte d'auteur bis" ? Est-ce vraiment la peine de dédoubler le débat ? Je suis vraiment désolé à force pour Oxymorel, et pas parce qu'il (elle? désolé, je sais plus) a foncé le sourire aux lèvres vers une ME à compte d'auteur... A force, ça m'intéresse moyennement.

J'ai aussi mon point de vue sur les maisons à compte d'auteur, plutôt identique à la majorité d'entre vous. Même si je n'ai jamais subi personnellement, j'ai vu des gens déçus dès le début de leur expérience. J'ai encore dans la tête le visage de cette ado sur un salon qui avait sorti son bouquin chez B*u*d*l*i*e (c'est marrant, ça fait "Bud" + "Lie" quand on enlève une lettre sur deux, comme : on a l'air copain, mais on te ment). Ses parents, à côté d'elle, avaient sans doute raqué pour le sortir et ça n'intéressait personne. Ce qui me tue, c'est de voir qu'on puisse financer avec joie ces maisons pour continuer à leur donner la force de bouffer sur l'âme de rêveurs.

Perso, j'aimais mieux quand, au début, on parlait de l'écriture comme d'un hobby, comparé à d'autres violons d'Ingres comme la musique ou le foot. Il y a vraiment un truc à revoir sur le côté hobby et "pour le plaisir" dans l'écriture. Enfin, depuis quand est-ce que c'est impératif de se faire éditer dès qu'on imagine une histoire ? Ça va faire un peu gaucho de base, mais je crois que c'est surtout depuis qu'il y a du pognon à se faire et je ne parle pas spécialement du pognon pour les auteurs.

Est-ce que je vais aussi faire une transition façon mauvaise dissert de philo ? Oui, carrément : depuis la nuit des temps, l'humanité invente des histoires... Eh bien, on a dû en perdre pas mal depuis les premiers millénaires de notre espèce. Et on ne les inventait pas pour remplir une bibliothèque, se la péter en société (même si le statut de conteur devait être pas mal), devenir riche en peaux de bêtes ou coquillages brillants grâce aux droits d'auteur générés. Bien sûr, on a inventé l'écriture depuis et on n'est plus dans une société de la transmission orale.

Mais, hey, est-ce qu'on a tellement évolué ? Je sais pas vous, mais les premières histoires que j'ai inventé, c'était des jeux avec mes frères et nos copains-copines. On imaginait des aventures et on s'en rappelle de ces histoires encore trente ans après. J'en ai jamais fait un bouquin papier et j'en suis toujours fier.

Je vais dire tout de suite où je veux en venir. Si c'est un hobby, la voie de l'édition n'est clairement pas nécessaire. Si faire un profit n'est pas le but, la voie de l'édition n'est clairement pas nécessaire car l'édition est une entreprise qui doit rapporter à tous ceux qui y travaillent. Si le seul but est de partager des histoires, il y a surement d'autres voies à emprunter.

Je vais reprendre l'exemple du joueur de foot. T'as 15 ans, tu rêves d'être le nouveau Mbappé, tu ne rates aucun entraînement, t'es même le meilleur buteur de ton petit club à la campagne, tu crois ton rêve accessible et tu ne croiras personne qui te dira que t'es loin d'avoir le niveau. Dix ans après, t'as 25 ans, t'es toujours dans le même club, t'es toujours bon mais t'as jamais intéressé même le petit sélectionneur d'un club régional et puis finalement t'es content, tu retrouves chaque semaine tes potes, vous finissez le samedi soir avec un barbecue et quelques bières et c'est la joie. T'as payé (toi ou tes parents) des centaines d'euros d'inscription, licence, équipements, déplacements depuis ton premier match quand t'étais gamin mais tu as profité de tous tes matchs, de tout ces moments entre amis et passionnés.

Et le musicien, idem. Ça coûte même encore plus cher, les cours, le matos, les salles de répet' quand t'as un groupe plus tard, c'est au moins 5 fois plus que le budget du footballeur. Mais il ne le vit pas seul, il partage ça avec des passionnés, quand il apprend, répète, quand il décroche des concerts même pour repartir avec 10 balles chacun. L'investissement a été énorme par rapport au bénéfice financier mais il y a eu autre chose, humainement, en terme d'expérience.

L'écrivain amateur, il a quoi par rapport à ces exemples : rien. Il n'y a pas autant de club d'écriture que de clubs de foot donc il écrit seul. La plupart du temps, il se relit seul, trouve rarement de l'intérêt pour ce qu'il fait parmi ses proches qui n'ont aucune idée de ce qu'il noircit dans ses carnets. Au moins le jeune footballeur, que ses parents amènent à l'entrainement ou aux matchs, eh bien il a ses parents sur le bord du terrain pendant qu'il joue et ils voient ses progrès. Le jeune musicien, quand il répète dans sa chambre, même les voisins peuvent entendre quand on est passé de la cacophonie à la mélodie. Le jeune écrivain, comment il fait la différence entre une vocation rentable et un hobby comme ça ?

Il existe des groupes d'écriture. J'en connais un dans la MJC à 2 pas de chez moi. Problème : c'est à 90% des retraités parce que ça se passe le jeudi matin. Il y a aussi des cafés lectures. Même cas de figure.

Enfin, heureusement qu'il y a internet maintenant. On a des forums comme celui-ci. Il y a wattpad et autres sites et applis de ce genre pour ceux qui se sentent à l'aise avec le concept (perso, je ne le suis pas). On peut trouver des gens pour partager ses expériences d'écritures. Mais là encore, est-ce qu'on n'entretient pas là une illusion, en se donnant des conseils sur le travail d'écrivain et sur les métiers qui l'entourent, au lieu de voir  que pour certains, ça devrait rester un hobby. Et un hobby qui est un plaisir, qui apporte quelque chose humainement, comme à mes exemples ci-dessus, sans que des questions d'argent entrent en compte. Mais en ligne, est-ce qu'on atteint pleinement ce but ?

Cette discussion est peut-être l'occasion de se demander : et si j'organisais quelque chose près de chez moi ? Je me pose moi-même la question depuis un moment. Je connais quelques écrivains (pas forcément glorieux) ou aspirants écrivains près de chez moi. Est-ce qu'on ne devrait pas se réunir en asso, donc en un club, avec des soirées hebdomadaires, où on partage ce qu'on écrit, on se lance dans des ateliers, des entraînements pour se perfectionner, et on finit en buvant des bières autour d'une pizza. Et là, ceux pour qui c'est un hobby savent qu'ils font ça pour l'humain et pas pour quelque chose de chiffrable via un parcours éditorial. On peut aussi organiser des trucs dans les bibliothèques du coin. J'ai essayé ça avec mon dernier manuscrit. Dans les petites communes, il y a toujours besoin d'animations (je ne parle pas des bibliothèques des grandes villes qui ont sans doute autre chose à gérer). Finalement, j'ai fait ça avec l'aide d'une asso qui gère une cantine scolaire. Et j'ai eu un public pour mon histoire : une quinzaine de gamins qui connaissent désormais l'histoire que j'ai écrit. Et si je ne le vends jamais ce bouquin, il a déjà été entendu par des humains qui s'en rappelleront peut-être longtemps.

C'est de la transmission orale à nouveau. Comme ce peut l'être autour d'une table, entre camarades écrivains qui partageraient la même passion.

Voilà, tout ça pour dire : hobby ou pas, il y a peut-être une voie à réinventer pour y voir clair.

(PS: bon sang, c'était long ! Surtout quand tu t'occupes du repas et des devoirs des gosses en même temps... je crois que je suis depuis plus d'une heure sur ce post.)
 
Joanna
   
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Je rejoins tout à fait tes réflexions Fred Dee. Pour ma part, je fais partie d'un atelier d'écriture depuis un an, et j'en apprécie énormément la convivialité et le partage autour d'une passion commune ( et les âges sont très divers 🤗).
Pour autant, je continue à espérer une édition, sûrement en partie pour des questions d'égo, mais également parce que j'aimerais que la réalité dont j'essaie de témoigner dans mon roman aie un public plus large que mes seuls proches. Même si ça fait un peu présomptueux dit comme ça...
 
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elopez7228 a écrit:
Ces auteurs qui "essaient" comme tu dis sont le coeur de cible de commerçants douteux qui exploitent leur investissement émotionnel pour leur extorquer de l'argent.
Je continue de trouver ça inacceptable, mais c'est sans doute mon côté snob qui parle.

Ah mais ça, c'est autre chose, et pour moi il est indispensable de distinguer la démarche d'un auteur qui cherche à être publié, de la démarche mercantile d'entreprises qui, en effet, exploitent les envies et désirs d'autrui, oscillant entre publicité mensongère et escroquerie pure et simple. J'avais notamment été assez bluffée par l'expérience d'une JE dont j'ai oublié le nom (et j'en suis désolée), avec son faux projet Le pigeon, fait de copiés collés sur 100 pages, qui lui avaient valu des commentaires dithyrambiques d'une ME à compte d'auteur au contenu sponsorisé sur les moteurs de recherche..

Dénoncer ça n'a rien à voir avec le fait d'être snob, ni, d'ailleurs, avec le sujet de départ, qui n'était pas un débat sur l'édition à compte d'auteur mais l'approche professionnelle ou loisir..

Là où ça se rejoint, c'est sur le point qu'a soulevé Azaby : ce n'est pas parce qu'on a le désir (qui à mon sens est légitime) d'être publié qu'il faut sombrer dans un optimisme proche de la naïveté, et refuser de voir que ce milieu, comme plein d'autres, n'est ni tout rose, ni tout gentil, et obéit à des lois de marché capitalistes (qu'on les trouve merveilleuses ou diaboliques).
 
Fred Dee
   
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Joanna a écrit:
Je rejoins tout à fait tes réflexions Fred Dee. Pour ma part, je fais partie d'un atelier d'écriture depuis un an, et j'en apprécie énormément la convivialité et le partage autour d'une passion commune ( et les âges sont très divers 🤗).
Pour autant, je continue à espérer une édition, sûrement en partie pour des questions d'égo, mais également parce que j'aimerais que la réalité dont j'essaie de témoigner dans mon roman aie un public plus large que mes seuls proches. Même si ça fait un peu présomptueux dit comme ça...

Merci Joanna. Et je te comprends aussi. J'ai toujours écrit mais avec une grosse pause dans l'écriture de fiction pendant une dizaine d'années à un moment (pendant laquelle j'avais toujours des activités en rapport avec l'écrit). Et quand il y a quatre ou cinq ans, j'ai participé à un atelier d'écriture, un peu pour voir où j'en étais, j'ai impressionné pas mal de monde et même l'animatrice. Donc je me suis remis à la fiction comme ça et j'en suis arrivé à être édité depuis.

En fait, ces moments IRL nous permettent de sentir en temps réel notre progression. Quand tu sens le regard des gens quand tu leur lis ce que tu as écrit, ça ne ment pas, tu sais que ça marche. C'est presque mieux qu'un retour de bêta lecture bien détaillé. On a besoin d'humain aussi pour sortir du cliché de l'écrivain solitaire et torturé par sa vision artistique.

Et je dirai qu'on a besoin d'être un minimum présomptueux pour sauter le pas ensuite, pour aller vers les ME. Mais comme l'avait à peu près dit Chimère il y a quelques heures, ce n'est pas ensuite pour se la péter en société en mode "moi, j'ai sorti un livre, moi, je suis écrivain". C'est sans doute aussi le moment de rester soi-même et partager avec le groupe qui nous a soutenu une expérience. Donc si Joanna trouve un jour le moyen d'être éditée, je lui souhaite de pouvoir aussi partager avec son atelier d'écriture comment est le monde de l'autre côté de la porte des ME.

Spoiler:

PS : j'ai relu mon post précédent et j'ai l'impression qu'on pourrait imaginer que je suis énervé, mais pas du tout. Je serais même plus utopiste que révolté.
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Verowyn a écrit:
Ensuite, j'ai découvert la fanfiction. J'ai commencé par écrire des trucs nuls, mais qui trouvaient un public friand du genre, et puis petit à petit, avec la pratique, la lecture avide d'autres textes tant classiques que contemporains que fanfictionnels, et les retours constructifs, je me suis franchement améliorée.
Je suis arrivée à un stade où j'avais un vrai succès dans ce milieu, succès bien sûr uniquement d'estime et pas financier puisque la fanfiction est, par nature, invendable. Mais : j'avais pour chacun de mes chapitres, des centaines de lecture dans les 24h, et des dizaines de commentaires dithyrambiques. Je gagnais fréquemment des concours, recevais des "awards" et mes histoires caracolaient en tête des top 10 des sites spécialisés.
[...]
Mais je n'étais pas au bout de mes déconvenues.
Je suis revenue à la fanfiction, sauf que le fandom avait évolué, il y avait beaucoup moins de lecteurs, et parmi les lecteurs, un nettement moins gros pourcentage qui prenait le temps de commenter. Quand vous passez de milliers de lecteurs et dizaines de commentaires pour un chapitre de Texte A à 80 lectures et un commentaire pour Texte B alors que vous êtes absolument convaincue que Texte B est bien meilleur que Texte A, même si vous rationnalisez ça le plus possible, difficile de ne pas ressentir de la déconvenue. Pourtant, j'étais bien consciente qu'il y a des tas d'auteurs qui publient dans des petites structures ou à compte d'auteur qui seraient ultra heureux d'avoir 80 lecteurs et un commentaire positif.  [...]

Et puis le mois dernier, j'ai binge-watché une série, et ça m'a inspiré un texte de 800 mots écrit en 1h, juste pour moi, pour coucher sur le papier des mots qui méritaient d'exister, juste en soi, sans prétention d'en faire quoi que ce soit.
Mais comme on ne se refait pas, j'ai publié ça en ligne. Le fandom est minuscule, 200 textes en tout, 3 sur les personnages qui m'intéressaient, et personne ne me connaissait dans ce coin d'internet. Je ne m'attendais à rien du tout.
J'ai trouvé une poignée de lecteurs, dont 1 pour commenter mon texte. J'ai écrit un deuxième chapitre, plus long, parce que ça valait le coup, juste pour moi et cette personne qui me commentait, je n'avais pas de hautes attentes alors je n'avais pas besoin de plus. Depuis, j'ai 3 lecteurs fidèles qui attendent mes chapitres, j'ai écrit 10 000 mots en un mois (à côté de mon boulot pro et de mon projet de roman que je continue à avancer malgré tout), sans grosses attente, sans pression, et je m'éclate à écrire comme ça ne m'était pas arrivé depuis 15 ans.

Alala je me retrouve tellement là dedans. Que ce soit dans la grande époque où c'était ultra vivace et où les gens commentaient beaucoup, au fait que c'est bien moins le cas... mais qu'on est moins seul devant l'ordi avec la fanfiction, car on partage l'amour d'un univers, on retrouve des lieux et des personnages. Y'a un sentiment de communauté qu'on a pas quand on débute sur un ouvrage original. Les accroches existantes.

Je suis sur un serveur de jdr. Quand je cherchais des beta lecteurs pour mon roman, j'en ai trouvé un (ce qui est déjà pas mal). Quand j'ai posté la fanfic, je suis vite montée à 6 ou 7, et y'a une hype très "candide" du wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii notre univers est vivant ! Et ça c'est trop bien.

D'ailleurs, j'ai imprimé une de mes fanfictions sur lulu.com et il faut que j'imprime les autres, comme ça je me sens autrice de les avoir dans ma biblio :mrgreen: j'ai même imprimé les commentaires avec, ils sont en fin de livre.

Cela dit l'édition a aussi été un besoin pour moi. Parce que j'avais besoin de cette légitimité, de cette reconnaissance, de me dire que je peux "léguer" un truc à mes neveux et nièces. Depuis que je suis bien dans mon taf j'ai envie de me lancer sérieusement là dedans... mais à côté, j'ai le jdr pour le plaisir de partager des histoires immédiates et interactives, et revenir sur de la fanfic me fait plaisir aussi pour l'interactivité. Au final, mon équilibre, c'est les projets ambitieux pour avoir l'impression de "réaliser" un truc pérenne, et de l'immédiat qui va me mettre ma piqure régulière d'interactions... et côté légitimité, avec le reste du monde je sais pas, mais dans ma famille, le fait que je sois arrivée jusqu'à une bonne maison a provoqué des réactions très positive chez les "non artistes", ça prouve qu'en fait je fais un truc productif et pas juste des soirées trop tardives avec les copinou à parler de vampires :mrgreen: 

Pour l'apprentissage de l'écriture (je mets du gras parce que changement de sujet total ah ah) : A la différence de la musique et de la peinture, je rappelle quand même qu'on a tous eu des cours de français pour nous apprendre les bases... ce qui nous parait anodin car tout le monde y passe, que sur le coup on se rend pas toujours compte de l'utilité. Mais il n'empêche que l'école passe plus de temps à nous apprendre à écrire qu'à dessiner ou à chanter, ce qui explique peut être que beaucoup plus de gens aient l'impression de "savoir faire" et de pouvoir se lancer.
 
   
    
                         
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