leasaurusrex a écrit:

Je viens de relire le sujet en entier.

Tu sais que le sujet se dédouble et repart à zéro à chaque fois qu'il atteint 67 pages ? Si tu veux encore plus d'idées

Je viens de terminer Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, de Zora Neale Hurston, une autrice et anthropologue afro-américaine née dans les années 1870, et que je ne connaissais pas du tout. Le bandeau un peu commercial posé sur le livre (édité en traduction chez Zulma) relevait une phrase de Toni Morrison qui en faisait un·e des plus grand·es écrivain·es du XXe siècle, et ce n'est pas usurpé ! C'est le récit tantôt première tantôt troisième personne de Janie, une femme afro-américaine qui, de mari en mari, met son petit bout de temps à commencer à faire des choix. Il y a de très belles pages sur la condition de femme / femme noire. La langue est belle, poétique, chaloupée ; beaucoup de dialogues qui tentent de retranscrire une parlure très imagée, argotique (je ne sais pas comment la traductrice s'est dépatouillée), et surprise, allusions à l'ouragan de Palm Beach que j'avais déjà rencontré plus tôt dans l'année dans un livre jeunesse, Calpurnia et Travis. Les pages de l'ouragan sont très belles, on est en pleine tempête.

Tim a écrit:

leasaurusrex a écrit:

Je viens de relire le sujet en entier.

Tu sais que le sujet se dédouble et repart à zéro à chaque fois qu'il atteint 67 pages ? Si tu veux encore plus d'idées

Oh no, je suis tombée dans un piège.

Après Naissance d'un Goncourt, j'ai lu Alain Mabanckou - Huit leçons sur l'afrique; et maintenant je lis Sholem Aleykhem - Etoiles Vagabondes

J'ai lu La guerre des salamandres il y a un bout et c'est un livre que j'ai bien aimé. Le style est un peu particulier, c'est la patte Čapek. C'est un style un peu vieillot qui est à replacer dans l'époque à laquelle ses romans ont été écrits, et forcément ça ne peut pas plaire à tout le monde.

Je viens de refermer La kallocaïne de Karin Boye, roman SF paru en 1940 et pourtant déjà à la pointe sur les thèmes comme la surveillance et la construction d'un ennemi à la nation. Des airs de 1984, mais écrit plus tôt.

Avant ça j'ai lu Moi, Tituba, sorcière Noire de Salem, de Maryse Condé. Le roman est très bien et on sent que l'autrice avait à cœur de faire parler les victimes (femme Noire esclave au XVIIe siècle). Seul bémol, on est loin d'être sûrs que Tituba (qui a réellement existé) ait été Noire, et l'autrice ne rappelle pas cette incertitude, tandis qu'elle affirme se baser sur le personnage historique pour construire son roman. Je pinaille certainement, mais pour moi un récit qui se base sur des faits réels ne peut pas entretenir le flou entre le réel et l'imaginaire.

Je suis 100% adepte de Capek, de la Guerre des Salamandres à RUR, la Maladie Blanche, Météores, et même l'Almanach du Jardinier.

J'ai envie de m'y remettre tiens.

Je relis Autant en emporte le vent. Je ne me rappelais pas que ce bouquin était aussi raciste...
J'ai lu environ un quart de Joyland, de Stephen King. Je le trouve très sympa pour l'instant, alors même que le côté "parc d'attractions" ne m'attirait pas. Pas d'horreur, pas de glauque, ça me va et j'espère qu'on va rester sur ça !

@Tim, je suis content de ne pas être seul à propos de Čapek !
Outre ses romans, je recommande ses recueils de nouvelles, qui sont plus légers, ou encore Dachenka, un livre à mettre entre les mains de tous les amoureux des chiens.

Je lis en parallèle Les Hortensias bleus de Montesquiou et La Vérité littéraire de Marthe Robert. Le premier est chiant à mourir, des fautes dont on ne sait si elles sont d'inattentions ou n'en sont pas ("loi" [lo-a] par exemple ; ou finir un poème sur une virgule… quand on regarde la date de publication, c'est incohérent, et impossible de mettre la main sur l'édition originale) ; le second est assez intéressant, des aphorismes, plus ou moins longs, qu'on peut piocher ici et là, parfois à côté de la plaque, mais pas moins intéressants.

Toujours Sholem Aleykhem que j'alterne avec d'autres livres. J'ai fini par exemple "Les choses humaines" de Karine Tuil et maintenant je lis les "Journaux 2011 2015" de Pierre Bergounioux

J'ai commencé Gagner La Guerre, mon premier Jaworski, et pour l'instant je suis plutôt convaincu par le style dont la gouaille ne débouche pas sur un trop-plein d'argot et de phrases alambiquées. Je n'ai pas du tout vu arriver le twist du premier chapitre (et il m'a plu), un peu plus le suivant (mais j'attends de voir).

L'évangile des ténèbres de Jean-Luc Bizien... hum...
ça a de la gueule. Question suspense, ça ne vaut pas un Donato Carrisi.

J'attaque un monument de la littérature minimaliste américaine, un roman de Bret Easton Ellis : American Psycho. Premier chapitre magistral et haut en couleur. Un réel plaisir de lecture. Je ne suis pas étonné du succès littéraire qu'il a eu. Encore moins qu'il ait été adapté au cinéma. Il vaut le détour, si vous avez quelques jours à lui consacrer.

Je l’ai détesté.

ah oui ? C'est juste trop tordant. Cette froideur, ce détachement… c'est respectable. L'American Way of Life des 80's en prend pour son grade.