Merci de ton retour, Paulemile !

J'aime beaucoup Mona Chollet pour sa plume facile, ses essais compréhensibles, et sa manière de voir les choses. Si le cœur t'en dit, elle a aussi écrit Chez Soi et Beauté Fatale, deux essais qui développent deux autres aspects de la condition féminine et qui font partie de mes must-read.

Beauté Fatale est dans ma bibliothèque aussi
Je vais essayer de lire ça en 2019.

ai porté Montesquieu sur le dos 350 km en montagne (vol de La Pléiade)

en ce moment La Passe-miroir que ma sœur m'a mis d'autorité entre les mains : j'ai l'impression d'avoir de nouveau 12 ans et de pouvoir lire toute la nuit sous ma couette pour savoir ce que va devenir Ophélie et si bon dieu de bon dieu elle va finir par se rendre compte qu'elle est amoureuse (et l'autrice a élaboré ce roman sur un forum d'écriture !)

Pasiphae : Une très bonne copine faisait partie du forum où était inscrite Christelle Dabos au moment de la genèse de ce roman. J'avoue avoir pris moi aussi beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman jeunesse, que je trouve très intelligent, avec beaucoup de niveaux de lecture possibles.

Wahou la classe pour la copine de ta sœur !
Oui c'est vrai, j'en suis au tome 3 qui prend des petites allures de dystopie. Et j'ai bien aimé la surprise d'Ophélie lorsqu'elle passe d'une société matriarcale à une société patriarcale, puis une société non-binaire, c'est chouette ! ça introduit pas mal de choses sur la diversité culturelle / des institutions politiques et humaines pour les jeunes ados

Les détectives sauvages et en même temps, Un siècle de poésie mexicaine et je dois dire que l'un et l'autre s'accordent très bien.

edit : en fait même plus que cela, la première fois que je l'avais presqu-lu, il y avait beaucoup de références inconnues ; avec l'anthologie à côté, les références s'éclaircissent et on peut même s'arrêter à lire un poème ou deux

J'ai réussi à lire La marche de Radetzky. C'est pas mal. Pas exaltant mais pas mal. IL y a des faiblesses à la fin de chaque partie, j'ai trouvé; beaucoup de longueurs.

Maintenant je me fais "La vie vagabonde - Carnets de route 1960-2010" de Lawrence Ferlinghetti et j'aime beaucoup...

J'ai fini Dans l'ombre du brasier, d'Hervé Le Corre, un polar qui se passe pendant la semaine sanglante. Honnêtement, j'ai une impression de redite du précédent, L'Homme aux lèvres de saphir (dont je n'ai jamais compris le titre, d'ailleurs). Mouais.

Par contre, quelle belle lecture que To kill a mockingbird (je fais un effort pour lire plus en langue originale). En écoutant la petite narratrice, j'ai envie de replonger en enfance, cet âge où tout est grave et en même temps rien ne l'est.

On m'a offert Les Furtifs, le dernier Damasio. Pour l'instant, j'aime l'angle sous lequel est abordée la dystopie : des villes où absolument tout est privatisé, y compris l'enseignement.

La Disparition de Josef Mengele me déçoit un peu pour l'instant (bien documenté, mais écriture pas folichonne), mais au moins ça parle de l'Argentine.

L'Allée des baleines, de Jean Malaurie

J'avais découvert Jean Malaurie il y a quelques temps via cette interview donnée à la revue Ballast. Elle m'avait beaucoup plue mais je n'avais pas encore lu cet auteur jusqu'à trouver ce livre dans une boîte à lire.

L'auteur y parle de l'Allée des baleines, un site culturel situé en Tchoukotka où sont disposés des mâchoires, crânes et os de baleines franches, qui fut cependant longtemps ignoré (jusqu'en 1976) par les quelques visiteurs étrangers s'y rendant. Il en profite pour évoquer le chamanisme chez les Esquimaux et les Tchouktches, leur rapport à la nature, aux pierres, aux rites associés, leurs connaissances en astronomie, leur lien avec les baleines qui migrent à travers le détroit de Béring. Il y a beaucoup de réflexions concernant les tentatives de laïcisation des peuples de la région et de destruction de leur rapport au sacré, qui de fait interrogent aussi ce dernier dans nos sociétés.

Le livre fait moins de 150 pages et se lit très aisément, il n'y a pas de notions trop difficiles à aborder.

La vie vagabonde c'était top.

J'ai réessayé de lire le Journal d'Anaïs Nin, je me suis de nouveau violemment emmerdée, du coup j'ai laissé tombé.

Je suis passée sur "Le phare, voyage immobile" et j'ai adoré, comme toujours avec Rumiz.

Maintenant, il est temps de lire Aurore Koechlin - La révolution féministe

J'ai le seum d'avoir prêté Les limites à la croissance à mon reuf mais bon c la mif

Sinon j'attaque Proganda : comment manipuler l'opinion en démocratie d'Edward Bernays

Je suis en train de lire Sérotonine de Michel Houellebeck, qu'on m'a plus ou moins mis de force entre les mains. Après un début que j'ai trouvé relou et une pause de trois mois, je l'ai rouvert en essayant de laisser de côté mes a priori et de le lire sans trop chercher à tout analyser, et au final, étonnamment, ça passe plutôt bien.

Don Rumata a écrit:

Sinon j'attaque Proganda : comment manipuler l'opinion en démocratie d'Edward Bernays

Je l'ai lu aussi ! Le titre est assez exagéré et le livre n'est pas un "manuel de manipulation" comme on pourrait le croire, mais c'est très intéressant d'avoir le point de vue de ce type sachant toutes les manipulations qu'il a orchestrées au cours de sa carrière.

C'est un peu les débuts du lobbying aussi qui sont racontés dans ce livre. (Même si le terme n'est pas utilisé il me semble.)

Streak un peu décevant de deux nouveautés de la rentrée littéraire :

L'Incivilité des Fantômes de Rivers Solomon, SF riche en thématiques passionnantes (identité de genre, racisme, colonialisme, et autres) mais très brouillon, avec la patte "premier roman inabouti" un peu trop marquée à mon goût. Sympa sur le papier mais pas très agréable à lire

Suivi de

Éden de Monica Sabolo, roman qui évoque plus un polar jeunesse que la NRF, mais après tout pourquoi pas ?
Une jeune fille est retrouvée nue et visiblement meurtrie dans la forêt après une longue disparition. L'un des témoins, la narratrice, affirme avoir aperçu peu avant un esprit de la forêt à proximité. Flashback sur cette petite ville des États-Unis, réserve de ce qu'on devine être un peuple amérindien en prise avec la disparition progressive de son identité et de son territoire exploité par des entreprises forestières. Les personnages, des adolescentes, sont prises entre les tourments de leur âges, les relations avec les hommes toujours empreintes d'une menace sous-jacentes, et leurs origines qui ne s'accordent pas avec la blanchité environnante. Intéressant là encore sur le papier, mais tout est tellement cliché, mal écrit, avec des dialogues pas crédibles, traité sans la moindre finesse ni justesse, que j'ai laissé tombé après cent pages de rien du tout.

En parallèle j'ai lu un roman arthurien de Jacques Boulenger qui est sympa comme plein de romans arthuriens, bien qu'horriblement misogyne, comme plein de romans arthuriens...

J'hésite maintenant entre Rouge impératrice de Léonora Miano et Berta Isla et Javier Marias.