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 Vivre et écrire : la part de soi

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Citation :
Le caractère, les "dons" dont-ils présents dès la naissance ? Ou sont-ils le résultat de plusieurs évènements...
J'vote la solution deux, j'vote la solution deeeeeux ! /o/
Non, franchement, on en revient à la même chose. D'où viennent les idées ?

Citation :
Il met également arrivé la même chose avec "Correspondances" : je me suis retrouvé dans la même situation que celle de mon personnage principal, à travailler avec les chiffres quelques mois après avoir terminé la première version du roman en 2011.
Non, mais ça, ça fait peur quand tu commences à prendre les habitudes de tes personnages. Mais bon, ça ne dépasse généralement pas une certaine limite...
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Ehweyn a écrit:
Citation :
te]Il met également arrivé la même chose avec "Correspondances" : je me suis retrouvé dans la même situation que celle de mon personnage principal, à travailler avec les chiffres quelques mois après avoir terminé la première version du roman en 2011.
Non, mais ça, ça fait peur quand tu commences à prendre les habitudes de tes personnages. Mais bon, ça ne dépasse généralement pas une certaine limite...

Est-ce vraiment nous qui imitions notre personnage, ou le personnage qui nous imite ?
 
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Citation :
Est-ce vraiment nous qui imitions notre personnage, ou le personnage qui nous imite ?
Je dirais un peu des deux. Après, faut aussi voir le fait que ce genre de trucs ne sont pas extraordinaires, même si c'est parfois original, c'est réalisable. Donc pas totalement illogique qu'on agisse comme ça.
 
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Disons qu'avoir un travail similaire à eux n'est pas une habitude mais une situation imprévue survenue a posteriori.

Je vois ça en termes de psychologie clinique plus qu'en termes de médimumité - pour reprendre le terme de Mahili. Créer des personnages demande une certaine investigation, même inconsciente et/ou naïve sur le monde qui nous entoure, nous-même et notre rapport à l'autre. Créer un personnage qui nous ressemble exige un travail plus approfondi sur soi. Or, deux personnages présentant des caractéristiques semblables ont plus de possibilités de se trouver face à des situations semblables. Cela s'entend a contrario : si j'avais travaillé à Mons, j'aurais eu vachement moins de chance de me retrouver dans un train pour Bruxelles le matin et d'échapper à la catastrophe ferroviaire.


Dernière édition par Ex-Nihilo le Lun 10 Sep 2012 - 12:24, édité 1 fois
 
Aventador
   
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Bonjour. Dans nos écrits, il y a forcément une part de soi, même inconsciente. Même si on a une vie sans relief, on a tous des rêves, fantasmes, aspirations, idéaux. Certains de nos personnages sont un peu nous, mais en mieux. Quelque soit le genre en fait. On est également influencés par nos lectures, les films que l'on érige en référence, la façon dont on perçoit les choses de la vie...

Alors évidemment, cela ne sautera pas forcément aux yeux du lecteur lambda. Ce n'est pas parce que vous écrivez le journal intime d'un serial killer qu'on va vous assimiler à lui. Mais l'entourage de l'auteur qui le connaît bien pourra déceler çà et là quelques traits de personnalité issus d'un vécu ou d'une façon de voir les choses, parfois même des angoisses ou phobies récurrentes.

Par exemple, sans qu'il n'y ait aucun lien entre mes divers écrits, je me rends compte que la plupart des enfants qui peuplent mes récits sont des fillettes et qu'il en ressort une phobie pour le ou les parents de les perdre. Et une relation de complicité entre le père et la fille. En filigrane ça transparaît. Pas partout, mais quand même...

Après, on peut avoir certains récits dans lesquels notre personnalité ressortira moins. Ca dépend la manière dont on appréhende l'intrigue, les personnages qui y prennent vie.

Voilà, je ne sais pas si je suis clair, mais bon...
http://raphaelcoleman.canalblog.com/
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Mahili a écrit:
Ecrivaine, oui je pense que tu as raison ^^

Il faudrait vraiment que j'apprenne à prendre du recul sur mes textes, comme le fait le Condor. Mais pour l'instant, quand j'essaie, ça ne coule pas assez, les mots et les phrases ne viennent pas aussi facilement...

Je me demande quelle est l'incidence des évènements sur le caractère et la personnalité. Le caractère, les "dons" dont-ils présents dès la naissance ? Ou sont-ils le résultat de plusieurs évènements...

Prenez une personne X et une Y. laissez les grandir jusqu'à leur 25 ans (pour quand même avoir un aperçu assez large de sa personnalité). Puis, revenez en arrière, et inverser leur vie. les évènements qui surviendraient à chacun seraient les mêmes que pour l'autre (genre, à 5 ans, X était tombé sur les genoux, et récolte une superbe cicatrice ; Y vivra la même chose)
X prendrait-il les mêmes chemins que Y, dans les mêmes situations ? penseraient-ils de la même manière que dans leur vie respectives ?

Je pars dans de ces délires, moi, sur ce topic...



Toi tu dois être fan de l'Effet Papillon et tu vas te précipiter au cinéma pour voir "Camille redouble".
:mrgreen:

à vrai dire, quand on écrit assez vite, et de bons trucs, à travers un personnage, y a plus de chance qu'il soit proche de vous et de vos aspirations profondes, que si vous peinez à écrire sur un profil.

Pour Souvenirs d'une Rose, Denis a plein de points communs avec moi, et mon écriture est plus fournie, plus minutieuse, ce roman est bien long.
Pour Qu'Aeliga Me Soit Rendue, Enété/Anité est un type loin de partager des choses avec ma vision du monde, dû à son vécu qui n'est point le mien. Je le laisse s'épanouir, comme je soignerais une plante inconnue, et je l'observe avec perplexité. Mon roman est plus court, et mon défaut y est justement de manquer de profondeur avec le héros.

Il me semble donc que, même si cela n'apparaît pas directement, quand notre plume est très fluide, et que l'inspiration fuse autour d'un personnage, eh bien y a un truc à creuser.

PS : encore jamais écrit de roman avec une femme en personnage principal. Ca, c'est le défi de mon prochain roman. Je suis plus à l'aise avec les hommes. Alors peut-être ma théorie a-t-elle ses limites, car IRL, je suis bien femme qui s'assume Very Happy
 
Mahili
   
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Mahili  /  Tentatrice chauve


Ehweyn :
Citation :
Je dirais un peu des deux. Après, faut aussi voir le fait que ce genre de trucs ne sont pas extraordinaires, même si c'est parfois original, c'est réalisable. Donc pas totalement illogique qu'on agisse comme ça.

Exact ^^ Je pense effectivement que comme nos personnages sont une partie de nous ( à des degrés plus ou moins élevés), il est normal que nous soyons influencés par eux, et qu'ils le soient, par nous ^^

Ex-Nihilo :
Citation :
Cela s'entend a contrario : si j'avais travaillé à Mons, j'aurais eu vachement moins de chance de me retrouver dans un train pour Bruxelles le matin et d'échapper à la catastrophe ferroviaire.

C'est de cet accident dont tu parles :O.
Oui, c'est sûr. Regarde, moi même ce jour là, j'étais dans le train pour Mons. peut-être nous serrions nous croisés Very Happy

Avantador, très clair, pour moi, et je trouve que ton avis rejoins la réaction de QuillQueen.

Citation :
à vrai dire, quand on écrit assez vite, et de bons trucs, à travers un personnage, y a plus de chance qu'il soit proche de vous et de vos aspirations profondes, que si vous peinez à écrire sur un profil.

Citation :
Il me semble donc que, même si cela n'apparaît pas directement, quand notre plume est très fluide, et que l'inspiration fuse autour d'un personnage, eh bien y a un truc à creuser.

Je suis plutôt d'accord avec cette vision, parce que quand j'essaie de faire un perso qui ne me ressemble pas, ou que je veux, en tout cas, complètement différent, ça ne marche pas, et je laisse tomber... j'ai l'impression de trop forcer, peut-être... (je radote)

QuillQueen :
Citation :
Toi tu dois être fan de l'Effet Papillon et tu vas te précipiter au cinéma pour voir "Camille redouble".

Maintenant que tu le dis, je me rends compte qu'effectivement mon fil de pensée se rapproche de l'effet papillon, qui démontre bien que le caractère est grandement influencé par les évènements (même si, la base du personnage, est tout de même bien ancré. Genre la sensibilité, et tout ça )( Le frère de sa copine, par exemple, est taré. Et il l'est presque tout le temps) (en extrême, mais il l'est)

Mais oui, c'est vrai, j'adore ce film ^^ Quant à Camille redouble, je vais me renseigner Very Happy



 
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Je suis tout à fait d'accord avec la logique de l'effet-Papillon proposée par QuillQueen, en ce qui concerne ta vision des choses Mahili. Enfin pour moi c'est trop logique-pure-et-dure-genre-modèle-quasi-mathématique-des-faits. Ça ne peut pas marcher je pense ; la vie est plus "organique".

Quant à ce que dit Ex-Nihilo de la projection de soi, je suis complètement d'accord avec ça et je pourrais d'ailleurs citer des expériences "prémonitoires" analogues terriblement justes. Mais c'est là justement qu'on se retrouve non pas dans la médiumnité en effet, mais dans la pulsion de mort à fond, la répétition, la récurrence, le retour, la redondance, en butte avec soi-même : sur le papier nous couchons des projections profondes dans lesquelles nous pousse notre pulsion de mort sans que nous réalisions une seule seconde. Et puis, après coup on se dit putain ça ressemble à ce que j'ai écrit il y a N mois, N années. Nous ne le faisons pas exprès, et on pourrait entreprendre toutes les psychanalyses qu'on veut ça n'y changerait rien : nous constatons que nous sommes travaillés inconsciemment ; d'ailleurs la cure psychanalytique ne promet aucune guérison, mais seulement d'apprendre à vivre avec ça : on ne peut changer la nature des choses et c'est je pense le coup de génie de Freud, soit dit en passant. En fins de compte on est confronté au principe de réalité, encontre le principe de plaisir qui voudrait que tout soit possible.
 
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Citation :
Quant à ce que dit Ex-Nihilo de la projection de soi, je suis complètement d'accord avec ça et je pourrais d'ailleurs citer des expériences "prémonitoires" analogues terriblement justes. Mais c'est là justement qu'on se retrouve non pas dans la médiumnité en effet, mais dans la pulsion de mort à fond, la répétition, la récurrence, le retour, la redondance, en butte avec soi-même : sur le papier nous couchons des projections profondes dans lesquelles nous pousse notre pulsion de mort sans que nous réalisions une seule seconde. Et puis, après coup on se dit putain ça ressemble à ce que j'ai écrit il y a N mois, N années. Nous ne le faisons pas exprès, et on pourrait entreprendre toutes les psychanalyses qu'on veut ça n'y changerait rien : nous constatons que nous sommes travaillés inconsciemment ; d'ailleurs la cure psychanalytique ne promet aucune guérison, mais seulement d'apprendre à vivre avec ça : on ne peut changer la nature des choses et c'est je pense le coup de génie de Freud, soit dit en passant. En fins de compte on est confronté au principe de réalité, encontre le principe de plaisir qui voudrait que tout soit possible. Mais non.

Je suis assez sceptique envers la psychanalyse freudienne en général pour le peu de scientificité de ses méthodes et le jugement sociétal sur ses patients (cfr les femmes "hystériques" et non les hommes).

Cependant, j'avoue avoir éprouvé au fond de moi cette analyse et sa vérité. Les passages les plus réussis dans un écrit son ceux qui sont "transcendants", dressant une passerelle d'un esprit à l'autre. Mais parfois, on se sent transcendé tout en sachant qu'il s'agit là d'un dialogue intérieur. (D'ailleurs, mes projections se sont faites sur des passages où je me sentais moi-même marqué, car ils révélaient une certaine forme d'irréconciliation entre divers aspects de ma personne.)
 
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En réalité je pense que la cure psychanalytique est surtout bonne pour le tiroir-caisse du psy et que la psychanalyse est moins une science qu'une description de faits, pas faciles à discerner puisqu'il faut faire une analyse, justement.
En réalité la psychanalyse ne permet rien du tout. Elle constate, elle enregistre, elle discerne et c'est tout. Freud lui-même était dans l'illusion positiviste de son époque, et de toutes façons la psychopathologie évolue avec le temps. Ce qui était mélancolique hier est dépressif aujourd'hui et mérite son Lexomil... chaque époque a ses illusions sur la normalité, et pour ça Freud n'échappe pas aux illusions de son temps.
D'ailleurs on s'est rendu compte que l'hystérie était un phénomène induit par les hypnoses de Bleuler, bravo la psychiatrie... De même, il y a eu une mode des personnalités multiples dans les années 90, mais il s'est avéré que c'était du fake. Donc au final, c'est moins l'aspect scientifique et curatif de la psychanalyse que sa lucidité sur la nature humaine qui doit intéresser, comme toi-même tu dis en avoir fait un genre de constat.
D'ailleurs je suis d'accord avec ce que tu appelles ici "être transcendé" : mes écrits "prémonitoires" (sans que je sente bien sûr qu'ils se présenteraient) furent écrits avec une intensité particulière. J'avais l'impression de toucher au nœud gordien ou le ruban de Möbius de mon âme... pale
 
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Dans mon témoignage quotidien de diariste, ma part vécue prend forcément une place prépondérante, étant donné que je suis le personnage central de mes écrits et que toutes les situations décrites sont réelles (ou imagées, quand je parle de projets).

Pop corn Cependant, n'allez pas croire que je suis égocentrique à l'extrême: il m'arrive souvent de parler des personnages secondaires qui croisent ma route, et d'en parler tel un narrateur extradiégétique.

Marmouscule :mrgreen:
 
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Dans le numéro d'avril du Magazine littéraire, dossier spécial "l'écriture de soi".

Pour faire écho au nouveau sujet de Fat Jesus et la nécessaire honnêteté du conteur (parler de ce que l'on connait) il y a forcément un peu de soi qui transparait dans nos textes, consciemment ou inconsciemment. L'occasion de frotter notre égo d'écrivain à une étude poussée de grands auteurs au petit moi.
 
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Bonjour,
En ce qui me concerne, je n'ai que très peu d'affection pour mes personnages. Cette distance m'est nécessaire pour parler d'eux, même si à force de les cotoyer, je finis par en détester quelques uns, rarement par les aimer. En revanche, j'ai beaucoup d'admiration pour la plupart d'entre eux. Je mets donc très peu de moi dans mes personnages. Si je le fais, c'est de façon purement anecdotique ( un geste, une habitude...) un petit clin d'oeil, pas plus. J'évite la familiarité.
En revanche, comme l'a noté Aventador, on peut certainement trouver des constantes dans tous nos romans. Mes personnages sont souvent des femmes à fort potentiel agressif, mal à l'aise avec la gente masculine, ou carrément dépendantes de leurs amants. Ce sont toutes des femmes en colère. Y-a-t-il quelque chose de psychanalytique là-derrière ? C'est une affaire de croyance. Pour ma part, oui, mais cela n'est pas fait en toute connaissance de cause.
Ensuite, j'ai remarqué que certains pensaient que la SF empêchait l'ampathie vis-à-vis de nos personnages, je n'en suis pas convaincue. Je suis en train d'écrire mon quatrième roman, qui est un roman SF -ou plutôt d'anticipation-, et mon gros souci est que je me sens justement trop proche d'eux. Je n'ai absolument pas l'impression de défendre ou de combattre une quelconque idée politique ou philosophique, mais d'écrire un roman réaliste où le personnage tient une place centrale, exactement comme les trois autres, à ceci près que l'histoire se passe dans 75 ans.
 
   
    
                         
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