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 Chiffres de vente en SFFF, difference grosses et petites ME ?

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Redornan
   
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Redornan  /  Autostoppeur galactique


Du coup j'ai creusé un peu et, quand même, la version poche de Game of Throne se vendait très très bien.

La Garde de Nuit a écrit:
   La Garde de Nuit : La série télévisée Game of Thrones a vraisemblablement fait exploser les ventes du Trône de Fer. Quels sont les chiffres des ventes, et comment cela se compare-t-il à l’ « avant GOT » et à d’autres titres de fantasy ?

   Florence Lottin : Les ventes les plus importantes de la saga se faisaient sur les éditions poches au départ, comme beaucoup de livres de fantasy. En grand format, les ventes moyennes d’un tome de la série étaient de 4 500 exemplaires. Aujourd’hui, elles sont de 60 000 exemplaires. En poche, le résultat est encore plus spectaculaire : de 25 000 au titre, les intégrales atteignent 500 000 exemplaires.
   Si l’impact du show est clairement visible sur les livres du Trône de Fer, il n’y en a pas eu sur d’autres séries fantasy, ou du moins, pas de notables.
 
fabiend
   
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Mika a écrit:
Encore moins ? Il me semble que la SF est pourtant mieux vu que la fantasy aux yeux des lecteurs et lectrices de blanche. Mais c'est vrai qu'elle garde l'image de quelque chose de plus technique, plus sombre aussi, moins feel good, donc plus de niche.

J'ai vu des vidéos d'un auteur de SF Américain qui disait que, effectivement, ce qui faisait que la SF se vendait moins bien que la fantasy, c'est le côté beaucoup moins prédictible que la fantasy. Une oeuvre de fantasy, sauf dans certains sous-genres (genre la dark fantasy), ça se termine bien, les héros gagnent, etc. Dans la SF, ça n'est jamais garanti, et c'est donc beaucoup plus "risqué" pour un lecteur ou une lectrice qui a des attentes particulières.

Il disait que, plus un genre est prévisible en termes de structure et d'attentes du lectorat, plus il a tendance à bien se vendre, parce que quand on achète un livre de ce type, on sait à quoi s'attendre, donc on ne prend pas de "risque". La romance, dont la structure générale est très calibrée (c'est l'histoire d'un couple qui se rencontre, ils essaient de faire fonctionner leur relation et à la fin ils y arrivent) se vend extrêmement bien. Le policier / thriller, un peu moins structuré mais quand même (un crime est le moteur de l'histoire, et à la fin tout ce qui tourne autour de ce crime est résolu, même si la fin n'est pas forcément heureuse), se vend très bien. La fantasy, où les attentes sont encore un peu moins précises, arrive troisième. Et la SF, pour laquelle il n'y a aucune règle (hormis le cadre général futuriste / spéculatif), arrive dernière.

Il disait aussi que cette tendance de la SF à ne pas être prévisible datait de la "nouvelle vague", dans les années 60-70. Avant, la SF, c'était principalement des histoires d'aventure qui se finissaient bien, et à l'époque, la SF se vendait mieux que la fantasy. Et que c'est aussi pour ça que le genre fonctionne tellement bien au cinéma : la plupart des gros films de SF, Hollywood oblige, se terminent un minimum bien, et vont donc attirer plus facilement le grand public.

Et à mon avis, il y a aussi le fait que la SF peut être extrêmement technique et très difficile à aborder. Il y a des textes très abordables, mais il y en a d'autres qui demandent des connaissances très poussées en maths / physique quantique / informatique ou autre, genre les textes de Greg Egan, et ça rend le genre encore plus intimidant. C'est difficile pour quelqu'un qui ne connait pas le genre de se lancer dedans : par quoi je commence ? Si je veux lire une romance, je prends n'importe quoi et je saurai si ça me plait ou pas. La fantasy aussi, dans une moindre mesure. Si je prends un livre de SF par contre... C'est vraiment la loterie.

Et c'est à mon avis pour toutes ces raisons que le genre a du mal à attirer de nouveaux lecteurs ou de nouvelles lectrices.
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Mika
   
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Aconitum a écrit:
Maintenant que j'y pense ce terme de "niche" m'interpelle énormément. C'est peut-être un gros biais de confirmation de ma part parce que je suis très friande de SFFF, et du coup forcément je m'y intéresse beaucoup plus que la personne moyenne, mais quand même quoi !

Niveau pop culture, on a le succès de Game of Thrones, Stranger Things, Star Wars, The Witcher, Baldur's Gate en jeu vidéo qui DÉGLINGUE tout, de plus en plus de rolistes côté DnD... Je sais que ce n'est pas parce qu'on regarde des séries ou qu'on joue à des jeux vidéos qu'on va forcément aller chercher la littérature similaire à côté, mais la SFFF est quand même beaucoup plus mainstream qu'il y a plusieurs décennies ! Je ne sais pas, je n'ai pas l'impression de rencontrer la masse de gens qui lisent plein de littérature blanche autour de moi non plus, pas plus que de lecteurs de SFFF quoi. Je me demande à quoi est dû ce plafond de verre à 2000/3000 exemplaires même pour les grosses ME.

Tout comme toi, c'est un sujet qui m'intéresse et sur lequel je me penche depuis un moment en partant du même constat. J'avais ouvert un fil il y a quelques mois "pourquoi la fantasy se vend mal" pour tenter d'y répondre. Les facteurs sont multiples, mais le paradoxe soulevé ci-dessus pourrait à mon sens être expliqué par les points cités plus haut :

- La fantasy et notamment ses supports sont très genrés. Il y a davantage d'hommes qui jouent à des jeux vidéos, notamment ceux de fantasy type Skyrim, The Witcher, les Fromsoftware, Baldur's (je partage d'ailleurs ton avis, j'adore ce jeu !). Ce sont aussi eux qui lisent des BDs type Soleil. Par contre, ils ne lisent pas de romans. 

- un effet de l'âge. Les femmes notamment plus agées mais pas que ne jouent pas à des jeux vidéos voire ont un avis négatif dessus. Or ce sont elles les grandes consommatrices de blanche.

- Et enfin le choix des Éditeurs dans les années 80 qui ont infantilisé la fantasy, d'où la prédominance de YA et pas de romans type Baldur's Gate (désolé de reparler de YA mais qu'on aime ou non la fantasy jeunesse, c'est sa surprésence qui fait qu'on associe la fantasy à un truc de jeune)

Après je dis ça, mais pour nuancer, on peut se dire que c'est déjà cool d'avoir de nombreuses ME françaises. Après tout, la production nationale n'est pas si mal. Surtout si on ajoute jeux vidéo et BDs dans la balance.

Redornan a écrit:

. Aujourd’hui, elles sont de 60 000 exemplaires. En poche, le résultat est encore plus spectaculaire : de 25 000 au titre, les intégrales atteignent 500 000 exemplaires.
   Si l’impact du show est clairement visible sur les livres du Trône de Fer, il n’y en a pas eu sur d’autres séries fantasy, ou du moins, pas de notables.

Oui j'avais plutôt ce genre de chiffres en tête.

De façon générale, n'oublions que c'est lors de la réédition en poche qu'un auteur va faire 80% de ses ventes. Notre but à nous, c'est bel et bien la réédition en poche, pas le nombre de ventes par notre petite ME.  :head:


fabiend a écrit:

Et c'est à mon avis pour toutes ces raisons que le genre a du mal à attirer de nouveaux lecteurs ou de nouvelles lectrices.

J'avais écouté une émission sur France Culture il y a quelques mois à ce sujet. Je crois que l'invité était l'éditeur de chez Le Bélial. On avait en effet l'impression en l'écoutant parler SF que ça demandait une grande technicité et d'ailleurs pas que scientifique mais littéraire aussi. Dans le sens où il était meilleur de connaître tel ou tel auteur avant de se lancer dans tel autre. Ça donne vraiment un coté geek au truc.
 
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Le Manticore a écrit:

Quand c'est vendu comme tel, cela garde une image "enfantine" et marginale pour des lecteurs moins habitués... alors que ça pourrait leur plaire malgré tout, le cas plus haut remonté par redornan le montre bien. :mrgreen:
Vous êtes plusieurs à dire ça, mais est-ce vraiment le cas ? J'ai jamais eu l'impression que ça avait une image enfantine - ok une image de trucs de niche qui n'a pas la bonne presse de la "vraie" littérature (le côté snob français), mais pas enfantine ? Ou peut-être que je commence à avoir vécu trop longtemps hors de France haha.

Aconitum a écrit:
Ça nous donne une échelle atteignable. Du genre, si on vend 600 livres, bah on a dépassé la moitié d'un beau succès du genre! (ça n'aide pas plus à en vivre financièrement lol, mais bon)
Oui c'est aussi pour ça que je continue de chercher, pour que ça nous donne une échelle réaliste et des attentes alignées avec la réalité ! Et je pense que c'est aussi un bon moyen de trier le bon grain de l'ivraie en ce qui concerne les maisons d'édition.

Aconitum a écrit:
Je trouve ça absolument ouffissimme, et c'est pour ça que j'admirerais toujours l'éditrice de Plume Blanche. Elle est partie de très peu, et elle a réussi à construire une ME qui marche du tonnerre, le tout presque sans aucune diffusion en librairie.
Ah non mais oui, elle est impressionnante, j'admire. Elle ne prend jamais de vacances, elle est à la fois commerciale et éditoriale... j'adore. I love you

Aconitum a écrit:
En espérant que ce succès me porte aussi pour ma sortie chez l'Alchimiste haha, je vous tiendrai au courant! 🤞
J'ai un bon feeling avec l'Alchimiste de tous les chiffres qu'on peut voir, je pense qu'ils vont s'imposer dans le paysage comme une des bonnes ME indépendantes ! Et donc j'ai un super bon feeling pour tes futures ventes aussi I love you


Aconitum a écrit:
Maintenant que j'y pense ce terme de "niche" m'interpelle énormément. (...) mais la SFFF est quand même beaucoup plus mainstream qu'il y a plusieurs décennies ! Je ne sais pas, je n'ai pas l'impression de rencontrer la masse de gens qui lisent plein de littérature blanche autour de moi non plus, pas plus que de lecteurs de SFFF quoi. Je me demande à quoi est dû ce plafond de verre à 2000/3000 exemplaires même pour les grosses ME.
En vrai, pareil, et je me demande si c'est pas juste aussi l'effet global de : les gagnants raflent tout. Les gros best sellers en SFFF vendent aussi très bien (là les chiffres de GoT après la série, Witcher ça doit être pareil, Pierre Bottero c'est 2 millions d'exemplaires...). Je lisais un article du Monde hier sur un best seller (Les yeux de Mona) récent, et ils indiquent déjà des ventes à 6 chiffres en citant l'écart avec le reste qui se vend à 1000 exemplaires haha. Donc même s'il semble bien que la SFFF vend moins que les autres genres, il y a aussi peut-être juste ce côté : y'a les bestsellers, et y'a le reste.

Redo a écrit:
Du coup j'ai creusé un peu et, quand même, la version poche de Game of Throne se vendait très très bien.
Je crois que ça rejoint l'observatoire de l'imaginaire qui disait il me semble que 70% des ventes en SFFF étaient en poche !


Mika a écrit:
- La fantasy et notamment ses supports sont très genrés. Il y a davantage d'hommes qui jouent à des jeux vidéos, notamment ceux de fantasy type Skyrim, The Witcher, les Fromsoftware, Baldur's (je partage d'ailleurs ton avis, j'adore ce jeu !). Ce sont aussi eux qui lisent des BDs type Soleil. Par contre, ils ne lisent pas de romans.
La fantasy s'est ultra féminisée, rien que Skyrim, c'est 49% de joueuses...

Mika a écrit:
Et enfin le choix des Éditeurs dans les années 80 qui ont infantilisé la fantasy, d'où la prédominance de YA et pas de romans type Baldur's Gate (désolé de reparler de YA mais qu'on aime ou non la fantasy jeunesse, c'est sa surprésence qui fait qu'on associe la fantasy à un truc de jeune)
Bon je te le dis ici, et je ne sais pas si c'est volontaire de ta part, mais fais attention car tu peux donner l'impression, avec ce genre de commentaires, d'être méprisante envers le young adult (et envers tous les sous-genres qui ne sont pas à ton goût subjectif), et c'est assez désagréable à lire, surtout quand tu accompagnes tes jugements par des allégations factuellement erronées sur lesdits sous-genres. Donc stp fais attention. Le YA n'est ni plus infantilisant ou superficiel que la fantasy adulte, ou que sais-je encore, et d'ailleurs la moitié des titres "YA" que tu citais n'en sont pas.
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fabiend
   
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Il me semble que la fantasy est lue majoritairement par un lectorat féminin (comme la plupart des genres littéraires en fait), et que la SF est un peu plus masculine.

Citation :
J'avais écouté une émission sur France Culture il y a quelques mois à ce sujet. Je crois que l'invité était l'éditeur de chez Le Bélial. On avait en effet l'impression en l'écoutant parler SF que ça demandait une grande technicité et d'ailleurs pas que scientifique mais littéraire aussi. Dans le sens où il était meilleur de connaître tel ou tel auteur avant de se lancer dans tel autre. Ça donne vraiment un coté geek au truc.

Oui, il y a un article d'Apophis (c'était peut-être lui qui était interviewé d'ailleurs) qui est vraiment bien fichu pour qui voudrait se lancer dans la SF (et la fantasy dans une moindre mesure) : https://lecultedapophis.com/2018/02/12/guide-de-lecture-sfff-partie-1-concept-et-depart/. Le guide est vraiment bien fichu, mais c'est très intimidant, et on n'a pas dans les autres genres des notions de "novice" ou "expert". Personne ne dira par exemple "telle romance de Nora Roberts, ouh là, c'est niveau expert ça tu vas rien comprendre, il vaut mieux commencer par tel livre de Coleen Hoover" ou "Harlan Coben c'est super technique, il vaut mieux commencer par Franck Thilliez".

Ça crée forcément une grosse barrière à l'entrée.
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Citation :
C'est pas trop le sujet du topic, mais brièvement, de ce que j'en ai vu, dans mes lectures ou à la lecture de résumés de romans sur le site des ME, un des codes du YA à présent est justement la présence de scènes gore, notamment de tortures physiques et/ou psychologiques du personnage principal, homme comme femme, et un des thème central est la sexualité, avec une ou des histoires d'amour entre protagonistes. C'est possiblement inspiré de Hunger Game etc. On le retrouve dans la Passe-Miroir (grosses ventes) où Ophélie la héroïne principale se fait torturer sur plus de la moitié de chaque roman. Dans le Nom du Vent (best-seller), le héros est maltraité par les enfants des rues et se fait allégrement fouetter par ses professeurs. C'est aussi le cas du héros de l'Enfant de Poussière histoire de citer un roman français qui a bien marché et raflé des prix, dans lequel le héros principal passe de frustrations à des tortures physiques en fonction des chapitres. Perso j'aime pas trop ces tropes. Je pense qu'à 37 ans, je suis trop vieille pour apprécier le YA, mais ces émotions fortes -gores et sexuelles- marchent bien auprès des jeunes.

Aux US, ils considèrent que le YA, c'est une littérature pour les 12-18 ans. En France, je crois que ça a dévié (j'ai lu que ça allait jusqu'à 25 ans, ce qui fait une sacré différence), mais à la base, c'est supposé être plus ou moins soumis aux mêmes standards que les films interdits aux moins de 18 ans. C'est pour ça que ça fait polémique là-bas, parce que des livres dépassant clairement cette tranche d'âge avec des scènes de sexe explicite se voient quand même catégorisés comme ça.

Sinon j'ai lu la Passe-Miroir il y a peu de temps, et je ne sais pas trop ce que tu appelles torture, mais ça devait être soft, rien ne m'a marqué comme tel. Si tu compares à ce qu'écrit George Martin ou Robin Hobb pour citer deux auteurs très connus, on est sur un tout autre niveau, et pourtant, c'est bien de l'adulte. Pas mal de livres de fantasy adulte que je n'ai pas forcément encore lus me paraissent être dans cette veine, avec des scènes plus dérangeantes et plus crues (mais peut-être moins choc).

Au passage, je n'ai jamais vu le Nom du Vent et l'Enfant de poussière être marketés en YA.

Citation :
Et puis comme je n'aime pas les histoires d'amour ni le trope de l'enfant orphelin, je mourrais à la lecture.

Mince, tu n'aimerais pas trop ce que j'ai fait pour le coup.

Citation :
Il disait que, plus un genre est prévisible en termes de structure et d'attentes du lectorat, plus il a tendance à bien se vendre, parce que quand on achète un livre de ce type, on sait à quoi s'attendre, donc on ne prend pas de "risque".

C'est peut-être pour ça que j'ai du mal à trouver mon bonheur, en fait. La grande majorité des résumés que je lis me paraissent prévisibles et pas très inspirants, alors que je recherche l'inverse. C'est un peu triste, en fait... C'est comme si les attentes des éditeurs (et du grand public) étaient l'inverse des miennes.

C'est paradoxal : la littérature tend à avoir une image élitiste, mais j'ai l'impression qu'en fantasy, c'est parfois moins compliqué de trouver des œuvres qui s'écartent des clous, qui recherchent une certaine complexité, que dans d'autres médias. Quand j'essaie de rechercher un bon livre de fantasy sur Amazon, j'ai l'impression de ne voir quasiment que des clones (ou alors, peut-être que c'est la façon dont ils sont résumés qui pose problème aussi, et qui tend à occulter l'originalité des œuvres).

Citation :
Je me demande à quoi est dû ce plafond de verre à 2000/3000 exemplaires même pour les grosses ME.

Du coup je me demande si ce n'est pas un peu pour ça. Hors gros best sellers type Witcher ou Game of Thrones, il y a beaucoup de propositions assez similaires entre elles, pas très risquées, qui sont particulièrement mises en avant et qui intéressent probablement un certain public (booktok ?).

Pour le reste, il faut creuser un peu pour trouver quelque chose d'intéressant, et ça n'a pas forcément pignon sur rue. J'ai l'impression qu'il va me falloir fouiller dans le catalogue de petits éditeurs pour trouver mon bonheur, et ce n'est pas très évident, je n'en ai pas l'habitude. (en vrai, j'ai l'impression qu'il y a dans ce forum quelques bonnes pistes  Wink )

Le fait qu'il y ait autant de sagas n'aide pas. Déjà, quand on achète un livre, on ne sait pas trop sur quoi on va tomber (c'est à mon sens moins évident de se faire une idée qu'avec un extrait de film, par exemple), mais là, on s'engage potentiellement avec quelque chose d'interminable/interrompu/décevant sur le long cours.

En réalité, j'ai l'impression qu'en romance aussi, il y a plein de livres qui se vendent bien, mais que très peu sont vraiment connus. Et ça me rappelle un peu ces histoires de Netflix aussi, où les shows les plus regardés en 2023 sont en fait quasi inconnus, alors qu'à côté de ça ils annulent des séries qui pourtant étaient prometteuses et avec un bon succès critique, mais apparemment moins regardées.
Ce serait une logique commerciale où la prise de risque (et les potentiels flops, mais aussi les énormes succès qui vont avec) n'est pas de mise, et où on préfère privilégier ce qui est sûr, et qui fait à peu près toujours les mêmes chiffres (je ne sais pas si c'est clair).

Citation :
En grand format, les ventes moyennes d’un tome de la série étaient de 4 500 exemplaires. Aujourd’hui, elles sont de 60 000 exemplaires. En poche, le résultat est encore plus spectaculaire : de 25 000 au titre, les intégrales atteignent 500 000 exemplaires.

C'est vrai que l'éditeur du Trône de Fer est Pygmalion et que c'est une vraie catastrophe. Ils saucissonnent toujours les tomes pour en faire trois ou quatre exemplaires d'une vingtaine d'euros chacun. Perso, en général, j'achète et je lis le livre en anglais quand il sort, et pour la version française j'attends l'intégrale avec l'équivalent du tome en anglais qui met toujours plusieurs années à sortir. Beaucoup doivent simplement attendre la version poche, mais j'imagine en effet qu'il ne doit pas y avoir tant de monde qui achète les grandes éditions.
 
Mika
   
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Pour rester sur le YA vite fait car c'est une grosse part de la production française.

Je précise que je n'aime pas le YA mais que je respecte la variété des styles et des auteurs et que je ne dénigrerais jamais quelqu'un qui aime le YA. D'ailleurs, on est bien obligé d'en lire quand on a des enfants. Pour la définition, je pense qu'on devrait ouvrir un fil, mais il existe en réalité un gros soucis dans la définition du YA car ses limites sont floues. Donc ce fil serait un gros bouldiboulga.

Perso je partage cette définition :

Le triomphe du roman ado

Spoiler:

C'est également ce que j'avais observé à travers mes lectures de YA et c'est ce dont je parlais plus haut. Désolé si mon ton paraissait condescendant. Je ne méprise personne qui aime les émotions fortes proposées par le YA, mais perso en fantasy du moins, je trouve que les thèmes traités sont durs et quasi à rapprocher de la dark fantasy mais tout de même pas du degré de la dark fantasy (comme Berserk par exemple). C'est une sorte de dark fantasy pour enfants en fait. Considérer que toute la fantasy est ainsi est une erreur à mon avis.

Pour éclaircir mes propos sur la Passe-Miroir de Dabos : (attention je mets le spoiler en mode vrai de vrai, je vais spoiler ce livre dans le paragraphe qui suit donc ne lisez pas ce poste si vous planifiez de lire ce roman) :
Spoiler:

Enfin, dans ce même article (et dans ma tête), on classe le YA en jeunesse ; je cite : "Cela [le YA] représente 40% du marché du livre jeunesse en France."

Je pense qu'en parler dans ce fil est intéressant, car les chiffres de fantasy jeunesse/YA sont meilleurs que ceux de la production adulte. La production YA est aussi plus conséquente et cela a une répercussion sur la diversité des sous-genres de fantasy présents (en France on s'entend - la production aux États-Unis par exemple est beaucoup plus massive et donc beaucoup plus diversifiée). Et donc sur la vision du public pour la fantasy.

D'ailleurs, pour vous répondre, Le Nom du Vent et l'Enfant de Poussière ne sont en effet pas marketés YA, mais quand tu isoles leur structure narrative (un jeune homme qui vit des aventures à l'école pour le Nom du Vent, un jeune homme en apprentissage chez un médecin puis avec un guerrier pour l'Enfant de Poussière), je me dis qu'il s'agit de romans d'apprentissage et donc je les catégoriserais perso davantage en YA (ce qui n'a pas été le choix des ME pour le coup, tu as raison, mais je ne comprends pas pourquoi). Ça donne encore une fois une image que la fantasy adulte = un roman d'apprentissage = un YA alors que je ne pense pas que ce soit le cas. Et dans la tête du public, quelque chose qui est à destination des enfants est infantilisant par définition. D'où mon idée que l'omniprésence du YA en fantasy fait que le grand public l'associe davantage à un produit pour enfant et donc pas une littérature sérieuse. On n'a pourtant pas cette association en SF ni en fantastique (enfin, je crois).
 
Le Manticore
   
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Page de Bâtons a écrit:
Le Manticore a écrit:

Quand c'est vendu comme tel, cela garde une image "enfantine" et marginale pour des lecteurs moins habitués... alors que ça pourrait leur plaire malgré tout, le cas plus haut remonté par redornan le montre bien. :mrgreen:
Vous êtes plusieurs à dire ça, mais est-ce vraiment le cas ? J'ai jamais eu l'impression que ça avait une image enfantine - ok une image de trucs de niche qui n'a pas la bonne presse de la "vraie" littérature (le côté snob français), mais pas enfantine ? Ou peut-être que je commence à avoir vécu trop longtemps hors de France haha.
J'avoue l'emploi "d'enfantin" est peut etre un peu fort ^^ mais c'etait bein le cas il y a encore quelques années. Comme les jeux vidéos d'ailleurs.
Il n'en reste pas moins que c'est bel et bien encore aujourd'hui considéré comme niche ( ou pire) par le grand public même si la pop culture au sens large réussi à décoincer les gens au fur et à mesure.

Après je trouve qu'on oublie un peu trop qu'on parle du format livre et que, au risque de me répéter, nous sommes donc en concurence directe avec tout ce qui englobe la sfff (série, bd, jeux vidéos ect) et qu'il est plus reposant, plus "facile" ( le mot est peut etre mal choisi), de s'immerger dans ce type d'univers par ces biais là. J'en suis moi même l'exemple parfait car je n'ai au final quasiment rien lu en fantasy par exemple, mais j'ai joué à une tonne de jeux dans ces univers là.

Plus globalement on échapera jamais au syndrome des "gros hits" qui raflent tout au détriment des autres. C'est malheureusement valable partout.

Petite parenthèse: En ce qui concerne la vision de Mika sur le YA, elle a juste émis son avis que je n'ai nullement trouvé condescendant perso. On est sur un forum, on discute. Very Happy
 
Mardi
   
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[Concernant le YA, on a déjà plusieurs topics qui tentent d'en faire une définition et d'en débattre :

Une définition claire du young adult ?
[Style et catégorie] Le young adult
Edition young adult - Codes à respecter
Et sûrement d'autres.

Je vous invite à migrer vers ces topics si vous souhaitez parler plus du young adult et moins des ventes en SFFF, merci (: ]


Chiffres de vente en SFFF, difference grosses et petites ME ? - Page 7 Tarepa10
Ta gueule, c'est cosmique.
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Le Manticore a écrit:
Après je trouve qu'on oublie un peu trop qu'on parle du format livre et que, au risque de me répéter, nous sommes donc en concurence directe avec tout ce qui englobe la sfff (série, bd, jeux vidéos ect) et qu'il est plus reposant, plus "facile" ( le mot est peut etre mal choisi), de s'immerger dans ce type d'univers par ces biais là. J'en suis moi même l'exemple parfait car je n'ai au final quasiment rien lu en fantasy par exemple, mais j'ai joué à une tonne de jeux dans ces univers là.

Plus globalement on échapera jamais au syndrome des "gros hits" qui raflent tout au détriment des autres. C'est malheureusement valable partout.

Citation :
En grand format, les ventes moyennes d’un tome de la série étaient de 4 500 exemplaires. Aujourd’hui, elles sont de 60 000 exemplaires. En poche, le résultat est encore plus spectaculaire : de 25 000 au titre, les intégrales atteignent 500 000 exemplaires.

Tu illustres un point que je mentionnais plus haut. En réalité, je suis comme toi (ou du moins j'étais comme toi avant ma tournée d'inspection des romans de fantasy français débutée il y a 6-7 ans environ, quand j'ai commencé à écrire mon roman de fantasy en fait). Et j'ai depuis remarqué que c'est le cas de beaucoup de gens, d'hommes en général plus que de femmes. Perso je joue beaucoup et j'adore les BDs que je collectionne incluant bien sûr des BDs de fantasy/SF. Le constat est le suivant : on consomme beaucoup de fantasy, mais pas au format roman, sauf quand on prend un roman adapté d'une série ou d'un jeu (typiquement GoT ou The Witcher).

Je résume (et promis, j'exclus dorénavant le YA de mes analyses) :

1- Un succès en imaginaire se situe autour de 3,000 disons, ce qui est très loin des chiffres de la blanche (1,000,000)

2- En France, un succès en imaginaire est très loin des succès des traductions de romans de fantasy anglo-saxons (Trône de Fer : 500,000 ventes juste pour les intégrales).

3- Les tops des ventes fantasy/SF à la FNAC sont des traductions.

4- Un auteur français récent, Jaworski, a réussi à passer les 60,000 ventes !  cheers

5- Les lecteurs et lectrices de blanche ne lisent pas de fantasy ou seulement celle camouflée en blanche. C'est donc une stratégie marketing développée par certaines ME de l'imaginaire qui se font passer pour ME de blanche.

6- La fantasy est genrée : les femmes se tournent davantage vers la New Romance incluant la romantasy, autrices comme lectrices. Dans cette catégorie, il est possible de faire de bons succès.

Source : Le marché du livre sauvé par la romance, Le Monde

7- Il existe une large part d'hommes friands de fantasy, mais ils ne lisent pas ou lisent seulement des gros succès. Je me dis que ce sont en fait eux qui font les grands succès fantasy en France (ventes des GoT/Witcher, ventes des jeux vidéo, séries, BDs de fantasy).

Je me pose donc une question depuis un petit moment : lorsqu'on n'écrit pas de New Romance, lorsqu'on ne souhaite pas forcément camoufler sa fantasy en blanche (dans le cas de l'heroic fantasy par exemple), comment capter cette part de lectorat éloigné du monde des romans qui pourraient pourtant apprécier certains sous-genres de la fantasy (cf le succès de Jaworski qui a réussi à faire ça - comment a-t-il fait ?) et donc gonfler les ventes ?
 
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Une remarque : la fantasy n’est pas genrée, ou alors au féminin. Cela fait plusieurs années qu’il y a plus d’autrices que d’auteurs, et plus de lectrices que de lecteurs - et non pas juste en romance. D’ailleurs, 90% des gens qui me suivent sur les réseaux sociaux sont des femmes (et je n’écris ni ne lis de la romantasy).

Aussi le succès en Blanche à un million il est extrêmement rare. Un best seller en France, tous genres confondus, c’est 20 000 exemplaires. Les auteurs sur la liste des plus vendus en France en 2023 avaient vendu entre 600k et 100k exemplaires sur l’ensemble de leur production. Donc n’exagérons pas non plus l’écart.
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Méfiez-vous du prisme déformant des médias et du biais du survivant (je ne sais plus si c'est ici ou dans un autre fil que j'en avais parlé, donc c'est peut-être un doublon). Les médias adorent parler des livres qui font sensation et qui "défraient la chronique". C'est pour ça qu'on va souvent parler de ce thriller vendu à 150 000 exemplaires ou du Goncourt vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaire.

Ce qui va donner l'impression que le thriller ou la blanche se vendent très très bien. Sauf que, derrière ce chiffres il y a une autre réalité : en-dehors des gros best-sellers, le reste se vend peu, voire très peu. Pour un thriller vendu à 150 000 exemplaires, il y en a 10 qui se vendent moins de 1000 exemplaires (j'invente les chiffres mais vous voyez l'idée). Et parmi les auteurs de blanche, combien vivent de leur plume ? C'est encore moins qu'en littérature de genre.

Dans certains genres, typiquement la romance, il y a très très peu de méga best-sellers, mais beaucoup, beaucoup de livres qui se vendent très bien. Sauf que 4000 ventes, c'est très bien dans l'absolu, mais ça n'intéresse pas les médias. Et quand, exceptionnellement, une romance crève le plafond, genres 50 nuances de Grey il y a 10-15 ans, ou les livres de Coleen Hoover récemment, les médias se réveillent et disent "ça alors ! la romance a le vent en poupe en ce moment ! La nouvelle tendance ! nouveau ! achetez ! achetez !" Sauf que le genre n'a pas plus ou moins le vent en poupe qu'avant (ou alors à la marge), c'est juste qu'un livre s'est super bien vendu, et c'est le seul indicateur que les médias observent.

Et dans les genres de l'imaginaire ? C'est un peu pareil, mais à une autre échelle. On va parler, occasionnellement, du bouquin ou de la saga qui se vend vachement bien en ce moment ("Damasio ! Le nouveau phénomène ! Non ! Jaworski !"), et le reste du temps, silence radio. Comme si le reste n'existait pas du tout. Bah oui, un bouquin vendu à 1000 ou 2000 exemplaires, quel intérêt d'en parler ?

Cette vision de la littérature comme étant une sorte de loterie où il y a un gagnant et des tas de perdants est mortifère pour les écrivains. L'image que les médias renvoient de notre milieu n'a rien à voir avec la réalité. En réalité, d'un point de vue business, c'est plutôt le raisonnement inverse qu'il faut adopter. Les best-sellers sont du bruit, des aberrations statistiques qu'il faut ignorer. S'il y a un genre littéraire avec un gagnant qui vend un million d'exemplaire et tous les autres vendent 10 exemplaires, et un autre genre où tout le monde vend 1000 exemplaires, les médias ne parleront que du premier, mais la décision rationnelle, ce sera d'écrire dans le second où le chiffre de ventes médian est beaucoup plus élevé.

Et là je parle business. Mais du point de vue artistique, maintenant, c'est encore plus simple : il faut écrire ce qu'on a envie d'écrire. Parce que le seul bouquin dont on est sûr qu'il ne se vendra jamais, c'est celui qui a été écrit à contrecoeur pour coller aux désidératas du marché.
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Je me demande aussi quelle est la place du marché de l'occasion dans tout ça. Personnellement, pour commencer une grosse saga, je vais aller acheter les premiers tomes à 1 ou 2€ ou à la bibliothèque (genre, j'ai trouvé par terre les 4 premiers tomes du Trône de Fer, j'ai acheté le tome 1 de la Roue du temps d'occase, lu le tome 1 de l'assassin royal à la bibliothèque).
Je m'intéresse très peu aux nouvelles sorties, j'attends que ça décante et j'achète quasiment uniquement que des séries très connues et en occasion.
Je ne sais pas si les chiffres de l'occasion sont très différents (dans les proportions par genre) des chiffres du neuf. Après, je ne suis pas sûre qu'on puisse trouver les chiffres.
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Page de Bâtons a écrit:
Une remarque : la fantasy n’est pas genrée, ou alors au féminin. Cela fait plusieurs années qu’il y a plus d’autrices que d’auteurs, et plus de lectrices que de lecteurs - et non pas juste en romance. D’ailleurs, 90% des gens qui me suivent sur les réseaux sociaux sont des femmes (et je n’écris ni ne lis de la romantasy).

Aussi le succès en Blanche à un million il est extrêmement rare. Un best seller en France, tous genres confondus, c’est 20 000 exemplaires. Les auteurs sur la liste des plus vendus en France en 2023 avaient vendu entre 600k et 100k exemplaires sur l’ensemble de leur production. Donc n’exagérons pas non plus l’écart.

J'avais vu d'autres chiffres sur l'Observatoire de l'Imaginaire qui montrait que la fantasy était écrite à 50-50 par les hommes et les femmes, tandis que plus de femmes écrivent du fantastique et plus d'hommes de la SF (cf graphe plus haut).

Dans l'article cité plus haut, les succès de certains imaginaires camouflés en blanche montaient jusqu'à 1 million.

Edit : L’Anomalie d’Hervé Le Tellier (1.061.000 exemplaires), un livre de SF publié en Blanche chez Gallimard

Bien sûr, ça fait figure d'exception mais je n'arriverais pas à citer un seul roman publié par un auteur français par une ME de l'imaginaire qui fasse autant ?


fabiend a écrit:
derrière ce chiffres il y a une autre réalité : en-dehors des gros best-sellers, le reste se vend peu, voire très peu. Pour un thriller vendu à 150 000 exemplaires, il y en a 10 qui se vendent moins de 1000 exemplaires (j'invente les chiffres mais vous voyez l'idée). Et parmi les auteurs de blanche, combien vivent de leur plume ? C'est encore moins qu'en littérature de genre.

Pas faux, c'est en effet un boulot très précaire.

Au-delà de ces succès fous, notons que la blanche se vend tout de même vraiment mieux. Je crois que les sources peuvent se trouver du coté du fil "la fantasy se vend mal". J'avais fouillé à ce moment-là. En fait, tout se vend mieux que l'imaginaire (blanche, polar et romance), alors qu'il existe un grand nombre de gens fans de fantasy.


Tengaar a écrit:
Je me demande aussi quelle est la place du marché de l'occasion dans tout ça.

Ça doit pas être bizance au vu des prix (1 euro le livre).

Et rappelons que la part des Poches n'est pas négligeable. Perso il est rare que j'achète un livre tout droit sorti d'une ME. Je n'achète presque que des Poches, plus léger, plus ergos et moins chers.
 
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Mika a écrit:
Ça doit pas être bizance au vu des prix (1 euro le livre).
Et rappelons que la part des Poches n'est pas négligeable. Perso il est rare que j'achète un livre tout droit sorti d'une ME. Je n'achète presque que des Poches, plus léger, plus ergos et moins chers.

En monétaire non mais en nombre de livres vendus ? Et ce sont des livres qui par définition ne seront pas achetés sur le marché du neuf.
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