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 Commentaires [L'Immeuble - Ancienne loge du Concierge] Coronel Rasgado

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Coronel Rasgado
   
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Coronel Rasgado  /  Homme invisible


Un homme d'une cinquantaine d'années entre dans le hall de l'Immeuble et se dirige immédiatement vers la porte de la loge du Concierge. L'homme, habillé d'un uniforme militaire, frappe à la porte de cinq coups secs et précis :

_ Monsieur Carballar !

Sans réponse, l'homme frappe de nouveau, plus énergiquement :

_ Monsieur Carballar, ouvrez. Je suis le Monsieur Rasgado, Coronel de la Milice du Peuple et j'ai à vous parler.

De l'autre côté de la porte, on entend le raclement d'une chaise sur un parquet et les pas lents d'un vieil homme qui s'approche.
 
Mawu
   
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Mawu  /  Gloire de son pair


La maîtresse des morts n'est pas venue. Mais elle a envoyé un homme.

Il empeste la mort. Il s'est arrêté devant la porte du viel homme. Il frappe fort à la porte et il crie. J'ai peur. Je veux m'enfuir.

Mais le viel homme est faible et fragile. Il n'arrive même pas à me chasser moi. Comment pourrait-il chasser un prédateur ? Je ne peux pas le laisser. Et puis, il m'a offert un panier et des jouets...

Alors je me dirige lentement vers l'homme qui sent la mort. Je suis une bonne chasseuse, si je le prend par surprise je suis sûre que je peux l'abattre.

Une fois assez près, je me jette sur lui avec un feulement terrible. Mes griffes s'enfoncent profondément dans son visage et je plante mes crocs au milieu de ses cheveux. Je sens sa peau se déchirer et l'odeur du sang recouvre celle de la mort.


L'homme pousse un long hurlement strident et aigu.

Ça lui apprendra. C'est mon territoire ici ! Avec mon pannier, mes jouets, mon vieil homme, mon homme du 102, ma femme du 602 avec sa portée à venir et même mon homme étrange qui mauvais goût et préfère les chiens !!!
 
Le Concierge
   
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Le Concierge  /  Barge de Radetzky


Umberto Carballar était en train d'écrire les dernières lignes de sa lettre lorsqu'il entendit quelqu'un frapper à sa porte. Il attendit. La voix qui avait crié "Umberto Carballar" ne lui disait rien. Il espère, comme toujours, comme l'importun s'éclipse de lui-même devant l'absence de réponse du Concierge. Les habitant.es étaient habitués à ce silence obstiné et n'insistaient pas, la plupart du temps, quand le vieil Umberto décidait de ne pas répondre. Une seconde plus tard, l'inconnu frappai de nouveau la porte et ajouta : "Je suis le Monsieur Rasgado, Coronel de la Milice du Peuple et j'ai à vous parler." La peau brune du Concierge blêmi et, péniblement, il se leva de sa chaise.

_ Monsieur Rasgado, bonjour... vous êtes donc ici finalement ?

Umberto Carballar avait dit cette phrase avec le plus de détachement possible. Devant lui, le Coronel Rasgado, connu pour être le bras droit de Juan Sebastián Feijoo. Le militaire, impeccablement habillé dans son uniforme de la Milice, était au prise avec ce chat errant qui avait pris ses quartiers dans l'Immeuble depuis quelque temps. Le chat feula et mordit le visage du Coronel qui, d'un geste violent, écarta l'animal qui valdingua par terre, comme mort. Du sang coulait sur les tempes de Rasgado.

_ Que me voulez-vous ? ajoute le Concierge d'une voix qui ne laissa paraître ni la surprise ni l'effroi.
 
Coronel Rasgado
   
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Coronel Rasgado  /  Homme invisible


La rage serra une seconde la gorge du Coronel Rasgado. Être humilité par un chat ne faisait pas partie de ces habitudes et celui-ci l'avait non seulement humilité devant le vieil Umberto Carballar, qu'il savait être le père de leur ennemi, Luna Carballar-Murillo, mais aussi blessé. Ravala la colère qui l'intimait de se retourner pour battre à mort l'animal, il plongea sa main dans sa poche et en extirpa un papier parfaitement plié.

_ Vous trouverez là, Monsieur Carballar, les ordres concernant le quartier et votre immeuble. Sachez que vous et votre secteur êtes maintenant sous les ordres de Juan Sebastián Feijoo et donc sous les miens par voie de conséquences. Etant donné la situation, nous ne pouvons tolérer aucune sédition intérieure : nous tentons de rétablir l'Ordre à Aguacope et le Respect de l'Ordre est la condition sine qua non de notre réussite.

Il tendit le papier au Concierge qui n'y jeta pas même un oeil.

Nous connaissons, Monsieur, votre Lien avec Luna Carballar-Murillo et nous savons que cet Immeuble (en prononçant ces mots, le coronel jeta un oeil comme écoeuré à l'intérieur de la loge) a été pendant des années un Repère pour les pires organisations révolutionnaires. Monsieur Riviera habitait votre Immeuble, n'est-ce pas, avant de mourir il y a peu ? (le coronel laissa planer un silence comme pour laisser le temps à Umberto de confirmer ou d'infirmer ses informations) Cet homme était, nous le savons, un partisan actif du Déjectisme et si nous nous réjouissons de sa disparition nous ne pouvons pas être certain qu'il était le seul élément Perturbateur de cet Immeuble.

A ces mots, Umberto Carballar plongea ses yeux profondément dans ceux du coronel. Sa lèvre tremblait.

Bref. Ma visite est, croyez-le ou non, une visite de courtoisie. Beaucoup voudrait vous voir mort, sachez-le. Je vous le dis avec le plus de franchise et de vérité possible car je vous respecte en raison des liens qui vous unissait autrefois avec Nous. Pour d'autres, pour beaucoup d'ailleurs, vous utiliser pour faire pression sur votre fille serait une bonne option. Moi, j'hésite encore sur la Conduite à tenir à votre sujet. (ici, de nouveau, le coronel laissa un silence)

Bon, je vois que vous êtes un homme de sang froid, c'est bien. C'est ce qu'il nous faut en ce moment. Alors, voici ce qu'il va se passer Monsieur Carballar : les opérations que nous menons arriverons bientôt à leur termes, dans une semaine, deux semaines maximum nous aurons sous notre autorité la totalité d'Aguacope et l'Ordre disparu reviendra enfin. En attendant, vous avez l'interdiction formelle de sortir de cet Immeuble, vous et l'ensemble des habitant.es. Cette mesure spéciale est, d'une certaine manière, un privilège lié à votre Prestige Personnel (le coronel eut un rire sec et nerveux, bref et méchant). Par ailleurs, je prendrai demain mes quartiers, ici, dans votre Loge. Vous trouverez bien un endroit où dormir dans ce grand bâtiment, n'est-ce pas ?

Le Concierge, muet, s'affaissa suffisamment sur lui-même pour que le coronel puisse constater l'effet qu'avait produit son discours. Il s'inclina légèrement : "cela sera fait selon vos ordres coronel" murmura-t-il.

Bien. Je reviendrai demain pour poser quelques questions aux habitant.es. Je vous dis ceci pour que tout le monde ait bien le temps de préparer ces réponses (il rit franchement : cette fois, son rire était encore pire, pareil à un coup de couteau dans le ventre). Nous vivons une période Difficile, Monsieur Carballar : il faut que nous soyons Solidaires ! Solidaires !

Il se retourna sans rien dire de plus. Regarda, avec un léger sourire, la chat, toujours étendu sur le carrelage du hall, qui bougeait et miaulait faiblement, et quitta l'Immeuble.

Immédiatement après son départ, deux gardes de la Milice vinrent se placer devant la porte de l'Immeuble et la fermèrent avec des planches de bois.
 
Henri Jacquetot
   
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Henri Jacquetot  /  Petit chose


Henri, qui passait par là, vint silencieusement récupérer son chat. Dans une marche grave et sombre, il entama sa veillée jusqu'a son appartement, où il espérait pouvoir guérir et sauver Roquefort.
 
Henri Jacquetot
   
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Henri Jacquetot  /  Petit chose


Après s'être occupé de son chat, Henri vint timidement frapper à la porte du concierge.
 
Le Concierge
   
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Le Concierge  /  Barge de Radetzky


Umberto Carballar, qui sortait, définitivement, de son ancienne loge lorsque le pauvre Jacquetot frappait à sa porte, lui dit :

_ Je n'habite plus ici Monsieur, vous vouliez me dire quelque chose ? (il hésite, déjà impatienté par la lenteur placide du vieillard à moitié sénile)... Bon, venez nous allons parler dans ma nouvelle loge.
 
Mawu
   
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Mawu  /  Gloire de son pair


Je dépose ma crotte en plein devant la porte.

Ça lui apprendra à l'homme qui sent la mort. Le vieil homme est sous ma protection et personne ne lui vole don territoire impunément !

Il est violent quand même l'homme qui sent la mort alors je me sauve vite. Mais je reviendrai !!!!
 
   
    
                         
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