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 Commentaires [L'Immeuble - appartement 602] - Esperanza Reyes

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Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Blanchisseur de campagnes


Le discours et la voix dégringolante d'Esperanza plante des aiguilles dans ma poitrine. Je me sens complètement con d'avoir négligé tout ça. J'aurais dû le sentir, le savoir... Mais j'ai pensé avec ma queue, j'ai pensé qu'à moi, j'ai pensé qu'à... Mon cou se crispe à l'idée qu'un homme, son propre père même, ait pu abuser d'elle. Comment peut-on faire ça à une jeune femme innocente ? À sa propre fille... Et merde, moi, j'en profite, elle est là, contre moi, à tout le déballer, au bout de sa vie...

Esperanza se détache de moi, de toute la saleté que je représente, le mal que je lui inflige à me montrer aussi insensible. Je suis désolé, je... Mes mains brûlent de la rapprocher contre moi, mais le simple contact ou des mots doux se résumeraient à une agression pour elle à présent. L'image qu'elle me renvoie forme les paroles cognant contre ma gorge.

— Ma mère s'est faite violer elle aussi.

Esperanza interrompt sa fuite de mon réconfort douloureux pour elle. Je contemple le reflet de ma propre sidération sur ce doux visage crispé par la peine, qui me pousse à continuer ensuite.

— Lorsqu'elle était jeune, elle a été agressée en rentrant de son travail, par trois ordures. Ils n'ont jamais été retrouvés. Je l'ai appris le jour de mes seize ans.

Conscient que je peux me permettre de continuer, je me redresse sur le lit, et on reste assis ensemble.

— On n'avait pas trop d'argent, mais elle avait fait une folie en payant pour des gants et un équipement complet. Je me débrouillais avec le matos d'emprunt au club, et son cadeau aurait dû me réjouir... Mais je n'ai jamais rien de plus qu'un bon anniversaire. Pas un je t'aime, aucun câlin, parce que...

Je déglutis, réalisant ce que je compte dévoiler à voix haute, pour la première fois de ma vie.

— Je lui ai dit que j'aurais préféré de l'affection, plutôt qu'elle dépense de l'argent comme ça. Je voulais savoir ce que je lui avais fait pour être rejeté, constamment. Elle a fini par tout m'avouer. L'agression qu'elle avait subi, seize ans en arrière...

Les traits d'Esperanza s'effondrent lorsqu'elle comprend le fond de l'histoire. Lorsqu'elle comprend ce que je suis réellement... Mais sa peine m'empêche de détourner le regard. Je ne veux plus qu'elle se sente rejetée, plus jamais.

— J'ai toujours renvoyé ce traumatisme horrible à ma mère. Elle m'a toujours détesté, même si elle a essayé d'être une mère parfois... Je suis parti dès le lendemain. Je n'ai jamais été désiré, nulle part, dans ma vie Esperanza. Tu dois t'imaginer indésirable, repoussante, ou pire encore. Mais pas avec moi. Je sais ce que c'est. Et je ne te lâcherai pas. 

Nos mains se joignent. La douceur de sa peau contre mon membre endoloris à jamais réchauffe mon corps entier. Ici, dans la ville d'origine de celle qui m'a toujours détesté et repoussé, piégé dans cette catastrophe du barrage et de ce drôle d'immeuble, je n'ai aucune envie d'être ailleurs. Et elle doit le comprendre.

— Tu ne craindras plus jamais ton père. Où qu'il soit, je l'empêcherai de te retrouver, de te faire du mal. Tu n'as plus à te cacher de lui.

Mes mots la réjouissent autant qu'ils la heurtent. Sa main remonte sur mon avant-bras, et se crispe en le serrant de toutes ses forces. Elle est partagée, j'ignore pourquoi.

— Je ne veux plus te forcer à parler de certaines choses. Je veux juste que tu me laisses être présent. Contre ton père, contre tout le reste... Et juste parce que j'en ai envie.
 
Pénélope
   
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Pénélope  /  Pour qui sonne Lestat


— Tu ne craindras plus jamais ton père. Où qu'il soit, je l'empêcherai de te retrouver, de te faire du mal. Tu n'as plus à te cacher de lui.

C'est mignon, ce qu'il vient de me dire. Il doit être si touché encore par le fait que sa mère ne le désirait pas... et qu'il soit le fruit d'un viol... Je n'ose même pas imaginer si j'avais gardé un des trois enfants que j'aurais eu quand mon père m'a...

Je regarde Diaz pendant qu'il me dit qu'il me protégera de mon père. Je me crispe légèrement, sentant qu'il ne souhaite vraiment pas que je le revoie et me demandant si je vais lui parler de ce que je compte faire. Il va me dire de ne pas y aller, et de ne pas mettre ma vie en danger pour ça. Mais je veux aider. Et je le ferai. Même s'il me dit non.

— Je ne veux plus te forcer à parler de certaines choses. Je veux juste que tu me laisses être présent. Contre ton père, contre tout le reste... Et juste parce que j'en ai envie.

Je me décide de me rapprocher de lui, pour récupérer de sa chaleur... et pour lui en donner. Je me love dans ses bras pour pouvoir profiter de cet instant magique que je pensais avoir perdue quand je lui ai tout avoué. Il me comprend, c'est déjà un exploit pour moi. Il ne m'a pas rejeté non plus. Je l'aime. On a tous les deux eu une enfance compliqué, juste pas le même genre. Je pense qu'on peut se soutenir l'un de l'autre pour pouvoir nous relever ensemble, plus facilement.

Je vais lui en parler. Il le faut. Il faut qu'il sache que je vais mettre ma vie un peu en danger si mon subterfuge est dévoilé.
- Armando, je dois revoir mon père. Pour pouvoir sauver l'immeuble de la milice. Je me sens obligée et je vais le faire. Et je vais mettre ma vie en danger. Mais c'est pour Aguacope. Pour toi, pour nos possibles enfants, pour le concierge aussi qui commence à se résigner, pour les autres occupants. Et pour moi. Je veux être utile, au lieu de rester dans mon coin à rien faire...

J'attends sa réaction avant de continuer de parler. Je vais vite m'apercevoir si c'est le genre de mec à accepter que sa copine prenne des risques autant que lui ou si c'est plutôt le genre à dire que la fille doit rester à la maison à s'occuper du reste, du non dangereux...
 
Blackmamba
   
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Blackmamba  /  Blanchisseur de campagnes


Mon sang bouillonne dans mes veines lorsqu'elle m'annonce ça. Mes tympans vrillent, et je capte tout juste qu'elle veut se montrer utile agir. Se présenter dans l'antre de son prédateur, son agresseur, seule ? Mais ce n'est pas se montrer utile, c'est tout bonnement signer sa fin, une pure folie ! Mon corps se détache de cette présente précieuse. C'est pour ne pas la perdre que je dois refuser de me taire.

— Tu veux revoir l'homme qui t'a pris ta mère ? Celui qui t'a pourris la vie ? Il existe plein d'autres moyen de se montrer utile, mais pas en fonçant droit vers la pire personne qui existe pour toi !

Ses sourcils se froncent, et cassent l'harmonie de ce doux visage. Ses lèvres se pincent, elle retient ses mots, mais le fond de sa pensée irradie de tout son être. Je recoiffe mes cheveux vers l'arrière, et invoque tout la douceur possible.

— Esperanza... Je comprends mais... Laisse-moi t'aider, te soutenir. Pourquoi prendre un tel risque ? Qu'est-ce que cette ordure va bien pouvoir faire pour les gens ici ? 

Son regard braqué dans le mien me fusille. Ces mêmes yeux qui ont bercé ma réjouissance se montrent désormais... Je déglutis à l'idée qu'il s'agisse d'agressivité à mon encontre, et préfère rompre le silence oppressant.

— Ça n'en vaut pas la peine. Pourquoi tu devrais souffrir à ce point pour les autres ? Je sais bien ce qui anime ce genre d'homme, et ce qu'il compte te demander en échange du service qu'il pourrait rendre ici.

— Si tu ne peux comprendre ou me laisser faire mes propres choix, tout ça était peut-être une erreur...

Tout ça... Nous deux ? Ce moment de plénitude partagé ? Ses paroles m'assassinent. Mes paupières papillonnent, refusant d'accepter le constat qui se dresse face à moi. La gorge d'Esperanza tremble autant que ses lèvres, débarrassée de son intention qui la tiraillait. Elle déteste me balancer ces choses, au moins autant que je suis blessé et peine à les encaisser. Au prix d'un effort colossal, je détourne mon regard d'elle. Si Esperanza est prête à aller jusque là pour ce qu'elle a prévu... 

J'expulse l'air retenu dans mes poumons dans un souffle vacillant, tremblant, avant de me mettre en quête de mes affaires. Incapable de prononcer le moindre mot, j'enfile mes sous vêtements puis mon t shirt. Je me pose de nouveau sur le lit, le temps d'enfiler mon jean et mes Timberland. Esperanza est toujours aussi lumineuse sur ma gauche, mais son éclat m'aveugle trop pour la regarder en face. Je sens son souffle emplit de regrets d'avoir prononcé ses mots, mais elle les pense au fond d'elle. Il ne faut jamais regretter ou se mettre en retrait pour un autre. J'ai commis l'erreur de me renier tout ma vie, et j'essaie de changer. Esperanza a comprit ce principe de vie bien plus tôt que moi. Elle est plus forte et intelligente que je ne le serais jamais.

En ramassant ma chemisette saumon, je marque un temps d'arrêt. Je me retourne vers elle, assise mais emmitouflée dans les draps, et déploie l'énergie du désespoir.

— Ce que tu comptes faire, ce n'est pas prendre des risques, mais courir vers ta propre perte. Je connais ce chemin pour l'avoir emprunté si longtemps dans ma vie. Je ne peux pas rester et te regarder faire ce qui m'a coûté une part de moi. Tout ce que je veux, c'est t'offrir mon aide. J'ai compris trop tardivement qu'accepter l'aide des autres n'était pas un signe de faiblesse. Je voulais juste t'empêcher de te jeter dans la gueule du loup, seule...

Elle reprend des couleurs après ma prise de paroles, mais j'ignore si ça changera quoique ce soit. Je viens de déployer un influx insoupçonné, et je peine à réaliser la portée de mes mots. Ce que ça révèle à mon sujet. Mais me mettre à nu importe tellement peu, si ça peut lui éviter de commettre cette folie seule...
 
Pénélope
   
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Pénélope  /  Pour qui sonne Lestat


Voilà. C'est le genre de mec qui ne veut pas que sa copine prenne des risques. J'aurais dû le savoir. J'aurais dû y penser avant.
Rien que le fait qu'il se détache de moi, de sa propre initiative, et qu'il se lève pour se rhabiller, ça me fend le cœur. Pourquoi sont-ils toujours comme ça ? Il ne peut pas comprendre à quel point j'ai besoin de faire quelque chose ?

— Ce que tu comptes faire, ce n'est pas prendre des risques, mais courir vers ta propre perte. Je connais ce chemin pour l'avoir emprunté si longtemps dans ma vie. Je ne peux pas rester et te regarder faire ce qui m'a coûté une part de moi. Tout ce que je veux, c'est t'offrir mon aide. J'ai compris trop tardivement qu'accepter l'aide des autres n'était pas un signe de faiblesse. Je voulais juste t'empêcher de te jeter dans la gueule du loup, seule...

Il essaie de reprendre ses paroles, celles qu'il a prononcées tout à l'heure. Je ne sais pas trop quoi en penser. Ça me fait du bien qu'il me dise ça mais... Est-ce qu'il veut vraiment m'aider ? Et ne pas me mettre des bâtons dans les roues ? Je décide de voir ce qu'il va me dire une fois que je lui expliquerai ce que je veux faire... J'ai envie de le garder, j'ai besoin de lui, viscéralement. Je ne veux pas le perdre, alors qu'on a réussit à aller jusqu'au bout.

- Armando Diaz...

Il sursaute légèrement, sûrement surpris que je le nomme entièrement. Il me regarde, toujours avec cette douceur dans les yeux, mais maintenant teinté d'une pointe de colère, de désespoir et un peu de peur aussi.

- Je t'explique ce que je veux faire. Tu en feras ce que tu veux après, si tu veux m'aider, ou si tu veux me lâcher totalement ou... En tout cas, sache que je ne veux pas te perdre. Mais si je dois te perdre pour faire ce que je dois faire, je te perdrais. Même si ça me fera très mal Armando Diaz.
Mon père est dans la milice du peuple. Je compte aller le voir pour lui demander de m'y intégrer. Pas pour combattre contre les personnes de l'immeuble, rassure-toi, mais pour pouvoir avoir des informations importantes sur la milice et les opérations qu'ils comptent effectuer. Et pour ainsi les faire passer. Je compte lui dire que je resterai vivre ici, sous prétexte de vous espionner. Je lui donnerai des infos sur les habitants de l'immeuble fausses, quand il m'en demandera. Mon boulot pour moi sera donc d'être espionne sans que l'un sache l'autre.

Diaz me regarde, stupéfait, et ayant envie de m'engueuler j'ai l'impression. Je lui intime du regard de ne pas parler tout de suite. Je veux finir, avant de me prendre tout ce qu'il a envie de me sortir.

- Je sais que ça va être compliqué pour moi de revoir mon père mais je veux le faire. Et je pense que ça va aussi me permettre de tirer un trait sur tout ce qui s'est passé. Tu sais très bien, j'espère, que je ne vais pas me laisser faire Diaz... Je suis plus en capacité de dire non à mon père en sachant qu'il n'a plus aucun moyen de pression... Donc oui, je veux le faire et je le ferai. Mais si tu es là, je serai aussi plus sereine, plus forte. En meilleure capacité pour l'affronter. Je ne te supplie pas de rester... Si tu ne veux pas, je te laisse partir. Seulement, ça me rendrait vraiment triste de m'être trompée à ce point là à ton sujet...
 
Blackmamba
   
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Je soupire longuement, et frotte mon visage avec ma main droite avant de la caler contre mon front. Son père est affilié à la même milice qui nous pourri la vie. Que cet officier qui rôde dans le coin, et que j'ai envie d'éclater s'il traîne près de mon appart. L'ennemi de la clique de Luna, que j'ai été cherché pour la ramener ici. Je recoiffe mes cheveux vers l'arrière, et mon regard glisse vers le plafond blanc cassé. Comment j'en suis arrivé là ? Je voulais me faire oublier, rester dans mon coin et me mêler de mes affaires. Et voilà que j'ai un pied dans chacun des camps ici ? À vouloir ménager les choses, je me retrouve à manipuler du plutonium sans penser aux conséquences. Je suis vraiment trop con, toujours à aller au devant des gens, être présent... Tu pourrais pas fermer ta gueule un peu des fois ? Dire non, et puis basta ?

Mon attention redescend sur la jeune femme assise sur son lit, les draps entourant sa fine silhouette. Face à cette vision, mon cœur se réchauffe. C'est trop tard à présent. J'ai amené Luna ici, quoique ça puisse donner. Et je ne peux plus tirer un trait sur ce que je ressens pour elle. Esperanza Reyes... Il a fallu que je tombe sur la fille de quelqu'un d'important. De dangereux... Elle m'assure qu'elle va le faire. Mais cette fois, elle laisse la porte ouverte, alors je m'y engouffre sans tarder.

De retour sur son lit, ma main trouve la sienne avec toute la délicatesse possible avant de déployer ma bienveillance.

— Je veux t'empêcher de le faire seule, pas de le faire tout court. C'est l'idée que tu te lances seule là-dedans... J'ai une vie parsemée de violence, éprouvante, de toute sorte. Et je sais qu'en réel, les choses ne se passent pas souvent comment on l'avait prévu. Alors si tu veux bien de moi à tes côtés, j'irai avec toi. J'en ai envie...

La nature de ma réponse semble apaiser le souffle d'Esperanza. Elle hésite à trop se réjouir, mais ses pommettes se soulèvent sous l'action de ses lèvres. Mon regard scrute cette fossette se creusant légèrement sur sa joue droite. Je me délecte de cette imperfection qui me plaît toujours plus. La vibration dans ma poche parasite mes pensées, et me force à quitter ma douce contemplation. Extirpant mon prépayé de ma poche, je soupire en voyant la douzaine d'appels manqués de cet enfoiré d'Ignacio. Je me tourne vers elle, qui devine déjà ce que je compte dévoiler.

— Je vais devoir y aller, oui... J'ai des choses à régler. Mais ce n'est pas parce que je n'ai pas envie de rester, je t'assure. Et quand tu te rendras chez ton... chez lui, je veux que tu viennes me chercher d'abord. Et pareil quand on y sera. Je te laisserais parler, et dire ce que tu as à dire. Je ne t'empêcherais jamais de t'exprimer Esperanza...

Elle se pince la lèvre inférieure, en aggripant mon avant bras. Je sens l'action de ses doigts et de ses ongles, qui s'enfoncent dans une pression attendrissante. Je vais partir, j'aurais dû m'occuper d'Ignacio avant de venir ici. Mais je reste suspendu à la lumière d'Esperanza, qui irradie dans son appartement.
 
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Diaz ne m'abandonne pas... Il veut m'aider. Venir avec moi quand j'irai le voir ? Ok, je veux bien qu'il m'accompagne... Mais il ne pourra pas rentrer chez mon père... Mon père est de la milice, Diaz est dans l'immeuble, dans le camp ennemi... Je ne peux pas l'impliquer autant dedans... Bon, je verrai quand je lui dirai ce que j'en pense. Quand on aura plus de temps pour en parler. Quand j'irai le chercher pour partir. Sur le trajet. Ce sera le bon moment. Et je lui exposerai mes arguments.

- Je comptais partir ce matin à la base... Tu n'as même pas vu mon sac prêt à partir ! Mais je vais décaler du coup... Peut-être demain si tu peux...

Je l'agrippe par son avant-bras, je n'ai pas envie qu'il parte. Mais je sais qu'il doit y aller. Je me relève du lit, m'habille rapidement, et me love une dernière fois dans les bras de Diaz. Juste avant de l'embrasser pour la dernière fois de la journée, je lui montre le fond de ma pensée.

- Diaz, je suis contente que tu veuilles absolument venir avec moi pour me protéger. Mais... Je ne veux pas que tu fasses de bêtises envers mon père. Sinon, on va avoir des ennuis tout les deux, pas que toi. Donc pense à ça avant de t'engager là-dedans... Et sache que je t'aimerai et que je ne regretterai jamais ce moment passé...

Je l'embrasse et me détache de lui, un peu difficilement. Mais il doit partir. Et je dois encore penser à tout ce que je vais dire à mon père. On a tous les deux des choses à faire. En allant ouvrir ma porte, je remarque par terre le couteau à cran d'arrêt qui a dû tomber de mon décolleté quand... Je ne sais même pas quand, je ne m'en suis pas aperçue. Je le ramasse avant de le perdre et le remet au même endroit. Diaz me regarde d'un air à la fois protecteur et inquiet en me voyant faire.

A la porte, je tends ma main pour lui caresser sa barbe, un peu fournie, qui lui va si bien sur ce visage... Bienveillant et également dangereux si on ne le connaît pas. On va se revoir... Ce n'est rien. Mais c'est la première fois que je me lie autant à une personne et... ça fait chaud au cœur. Mais également mal. Parce que j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose.
 
Blackmamba
   
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Esperanza Reyes... Elle est à la fois tout ce que j'avais décelé d'elle la première fois que je l'ai croisé dans l'escalier, tout comme elle ne cesse de me surprendre. Quelle idée de cacher un cran d'arrêt dans un décolleté, pas simple pour la saisie... Je reste partagé entre une légèreté apaisante, et une inquiétude oppressante. Mon souffle suit tout juste les battements irréguliers de mon cœur, qui ne savent choisir entre les deux. Seule sa détermination est capable de me rassurer comme un gage de sa force.

Arrivé à la porte, le tourbillon dans mes pensées s'incline sous le contact de sa main contre mon visage. Esperanza Reyes, debout et face à la tempête que sa seule présence est capable de calmer... Je caresse sa main, et me délecte de sa douceur en retenant l'envie de remonter plus haut, et parcourir l'ensemble de son corps de nouveau.

— À très vite, Esperanza...

Nos regards ne se quittent plus tandis que je marche à reculons. Arrivé près de l'escalier, je me retourne, et dévale les marches en jetant un coup d'œil vers son appartement. Une aiguille me pique lorsqu'elle sort de mon champ de vision, mais je dois poursuivre. Ma mâchoire grince à l'idée de l'escorter jusqu'à ce... Seule Esperanza serait capable de m'empêcher d'agir, là où la justice ne le fera jamais. Abaissant mon regard vers ma main droite, je songe à la dernière fois où j'ai fait face à une ordure qui brutalisait des femmes. Mais cette fois, si jamais je vais trop loin, je risque de la perdre...

Arrivé à mon appartement, un nouveau poids s'abat sur mes épaules. Mon prépayé m'indique un nouveau SMS : "Diaz, bouge toi le cul et répond cabrón !!!" Pauvre merde que tu es Ignacio. Alors que je regrette déjà l'absence de la chaleur d'Esperanza, je sens que je n'en ai pas terminé avec tout ça...
 
Mawu
   
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Mawu  /  Tapage au bout de la nuit


L'esprit d'un chat passe brièvement devant la porte.

Il ne peut pas s'arrêter car il suit sa maîtresse, mais il a le sentiment que c'était un endroit terriblement important.
 
   
    
                         
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 Commentaires [L'Immeuble - appartement 602] - Esperanza Reyes

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