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 Faut-il vraiment définir le genre d'un roman avant de l'écrire ?

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Tengaar
   
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   Pensée du jour  :  CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


fabiend a écrit:
Et le meilleur moyen de séparer le bon resto indépendant / le bon livre indépendant de l'ivraie, c'est de regarder les avis sur internet. D'où la chasse aux avis et autres 5 étoiles, dans la restauration comme dans l'édition.

Alors comment te dire que les avis ne sont pas gages de qualité, parce que les 3 plus grosses bouses auto-éditées que j'ai pu lire n'ont aucun avis en dessous de 4 étoiles sur 5.
J'ai l'impression que les gens osent encore moins mettre des mauvaises notes à des auteurs auto-édités qu'à des auteurs en ME.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Ah oui, ça c'est encore un autre problème : les faux avis (et encore une fois l'analogie avec la restauration tient vu qu'on a le même phénomène chez eux). Beaucoup d'autoédités bassinent leurs potes (et leurs béta-lecteurs) pour qu'ils leur mettent des avis à 5 étoiles, histoire de faire croire que leur bouquin est de loin la meilleure oeuvre littéraire de tous les temps (pas de fausse modestie voyons !). C'est comme ça qu'on se retrouve avec des livres qui n'ont *que* des avis à 5 étoiles et des commentaires dithyrambiques de 300 lignes, alors qu'évidemment aucun livre n'est parfait aux yeux de tout le monde. Donc paradoxalement voire un livre qui n'a que des supers évaluations c'est plutôt un signe de qualité médiocre, parce que ça veut dire qu'absolument personne ne l'a lu à part (peut-être) les auteurs des "faux" avis. Comme la technique commence à être connue, je pense que certains auteurs disent à leurs potes "hésitez pas à mettre quelques commentaires à 4 étoiles, ça va se voir sinon".

Ça fait partie du package "je fais n'importe quoi et le fait que mon livre est autoédité se voit gros comme un pâté de maison" que j'évoquais plus haut.
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Jadsée  /  Petit chose


C'est une question à laquelle répond Shawn Coyne dans "Story Grid - How to Write a Book People Will Read" :

Pour être édité et être lu, il faut entrer dans une case.

C'est du marketing.

Et si ça fonctionne comme ça, c'est parce que nous-mêmes, en tant que lecteurs, ne nous intéressons pas à ce qui n'entre pas dans une catégorie claire, que nous pouvons nous représenter.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


fabiend a écrit:
Emsi a écrit:
car il y a vingt ou trente ans (et avant) à part l polar et le porno (qu'on a eu besoin pour diverses raisons de distinguer "du reste", le roman, c'était "le reste", justement. "Reste" où pouvaient cohabiter dans un même roman de la science fiction et de l'amour ou/et des soucis psychologiques ou/et de l'onirisme ou/et de l'aventure  humaine...)

Il y a 20 ans (dans les années 2000 donc, sans vouloir te filer un coup de vieux) les genres étaient bien établis. Même il y a 30 ou 40 ans, dans les années 90 je me rappelle très bien du rayon SF de chez mon libraire, ou du rayon fantastique, ou du rayon etc. Il y avait des éditeurs et des collections spécialisés et très bien identifiés, plus qu'aujourd'hui en fait ("présence du futur" par exemple s'est arrêtée au tout début des années 2000, après 50 ans de bons et loyaux services).

Mettons alors que je ne voie pas le temps passer  Smile . Une réjouissante probabilité dont je te remercie, et qui n'ôte rien au fond de mon propos (je faisais juste une erreur de timing)

Citation :
J'imagine Camus devant remplir le formulaire pour L'Etranger... Daphne du Maurier pour Rebecca, Alexandre Dumas pour Les Trois mousquetaires, Boulgakov pour son Maître et Marguerite... :mrgreen:  et tellement d'autres que leurs auteurs ont Dieu merci écrit sans chercher à les rattacher à "un genre".

fabiend a écrit:
Dumas et Maurier ont écrit des romans de genre. Les Trois mousquetaires, c'était un feuilleton de cape et d'épée, à l'époque le genre est déjà assez codifié et très bien identifié. Rebecca est un roman gothique, genre assez codifié aussi et très en vogue à l'époque, et qui a pour ainsi dire totalement disparu de nos jours. Les deux genres étaient populaires à leurs époques respectives, ils n'auraient eu aucun mal à cocher des cases dans des formulaires à l'époque.

C'est nous, à notre présente époque, qui décidons que leurs romans sont "des romans de genre", parce que justement nous avons "besoin" (?) de classifier, d'étiqueter, de "logiciser" (aaah, Descartes, maudit sois-tu, liberticide que tu es !!!  Neutral). Ce que je disais moi, c'est que à leur époque, ils auraient été bien ennuyés devant les cases à cocher des  formulaires actuels des éditeurs.
 
Sheldon78
   
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Sheldon78  /  Petit chose


Autant vous prévenir, ce que je vais écrire, comme dirait Ventura dans Les Tontons : "C'est du brutal". Laughing

Se décider sur un genre littéraire en particulier avant d'écrire son manuscrit c'est pour moi une faute majeure.
C'est complètement anti-artistique.
C'est vouloir mettre les livres dans des cases, comme sur un immeuble de Corbusier.
En fait c'est une idée tellement inconcevable qu'elle ne pourrait jamais occuper la moindre synapse dans ma tête.

Mon propre manuscrit appartient forcément à la fantasy car c'est un univers imaginaire.
Il appartient aussi au steampunk car les technologies sont en métal, cuivre, bronze, avec des turbines, de la vapeur et une absence totale de l'horrible trilogie du XXème siècle : plastique/macadam/béton.
C'est aussi un roman de SF car il y a des droïdes, des androïdes, des avions supersoniques en veux tu en voilà, et une sorte d'Internet mais en mieux (contrôlé par des sortilèges qui interagissent directement avec les systèmes informatiques).
C'est aussi un thriller politique : des familles royales, des dictateurs, des gouvernements soucieux de remporter les élections suivantes, des systèmes démocratiques, des enjeux de pouvoir entre le politique et l'administration.
C'est aussi un roman d'espionnage : mon héroïne est une espionne. C'est une sorcière au niveau biologique et métaphysique, mais professionnellement c'est une espionne, et une officier des armées.

Certaines scènes appartiennent au roman d'horreur : des morts violentes causées par des créatures fantastiques.
D'autres à la comédie de moeurs : des scènes de beuverie étudiante, des disputes de famille, des engueulades au tribunal.
Enfin, on peut aussi dire que c'est une histoire de guerre car la grande majorité des personnages sont des militaires.


Donc moi j'encourage tous les écrivains à écrire de beaux bordels comme le mien, et les genres .... franchement.... on s'en cogne ! Laughing

(En vrai... c'est pratique pour le rangement à la Fnac ou chez Gibert, faut le reconnaître.)




 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


C'est un peu ce qu'on a dit précédemment, Sheldon, si tu as lu ici et là les interventions, ici dans ce fil, ou dans d'autres consacrés au problème de "l'hybride". Smile
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


La question Sheldon c'est : si tu vas dans une librairie qui vend ton roman, vers quel rayon te diriges-tu pour le trouver ? Fantasy ? SF ? Thrillers ? Espionnage ? Horreur ? Autre ?
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Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


On n revient à ce qu'on disait sur un autre fil : le temps n'est plus où les rayons ds libraires n'étaient pas saucissonnés comme ils le sont à présent. Il y avait grosso modo les essais, la poésie, les livres jeunesse (tout bêtement appelés "pour enfants") et... les romans, qui regroupaient tout ce qui n'était ni essais ni poésie, ni autobiographie.
C'était le libraire qui savait, en parlant avec le client, vers quoi le diriger. Il y avait un dialogue.
Maintenant, dans notre société du libre-service et du "j'ai pas le temps d'attendre", il faut en effet que le client (oui, bon, la cliente aussi bien sûr) puisse aller se servir, et sans perdre de temps, donc on lui balise le parcours.
Et pour cela, il faut que le livre ait déclaré officiellement (via l'éditeur) son appartenance à un genre, un sous-genre, un sous-sous-genre...
Je hais ce saucissonnage, mais bon c'est comme ça, et les libraires en sont autant responsables que les éditeurs.

Maintenant : que l'éditeur décide que ce qu'on a écrit représente telle ou telle tranche du saucisson, d'accord si ça lui fait plaisir et si ça arrange son marketing, mais en tant que romancière, moi je me contente d'écrire une histoire, en général tout à fait hybride, inclassable, et je revendique ce "hors ligne ultra définie".
Bien sûr ça implique qu'il faille tomber sur l'éditeur qui aimera justement ce "hors ligne droite". Il y en a, et qui apprécient (pour ce que j'en ai vu) qu'on n'arrive pas en se situant radicalement dans une tranche bien précise. En général le contact est très intéressant avec ce type d'éditeurs, même si ça n'aboutit pas à une édition, parce qu'on lui présente un roman qui n'est ni ceci ni cela, mais ceci ET cela.

Bon, je crois que je radote, vu que depuis que je clame ma position, vous devez la connaître. Sorry ! :mrgreen:
 
   
    
                         
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