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 La lenteur des maisons d'édition

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Page de Bâtons
   
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


Citation :
J'ai souvent lu ici ou là sur le forum qu'il valait mieux pour les maisons publier peu de livres par an, mais si tu réfléchis bien et que tu compares cette frilosité des petits éditeurs aux stratégies des grandes maisons, ce n'est pas du tout le meilleur plan. Les grandes maisons publient massivement : elles prennent donc le risque de se cracher afin de dénicher LE livre qui va faire de bonnes ventes et porter tout le reste. Ça me paraîtrait logique d'investir massivement de la sorte en tant qu'éditeur. Tu mises sur une très bonne vente tous les deux ans (ou avec de la chance : par an ?), peut-être 2-3 moyens succès en plus. Mais pour ce faire, tu dois publier un max de bouquins dont certains ne seront pas être vendeurs. Mais ça tu le sais en tant qu'éditeur que la majorité des livres vont mal se vendre. Ça implique de prendre des risques, mais n'est-ce pas le B-A-ba de la création d'une entreprise ? C'est la seule manière de se faire des tunes. C'est comme au poker, tu peux vivoter 3h en faisant de petites mises, mais si tu tentes plusieurs grosses et si une fait mouche, les prochains tours, tu resteras le maître de la table.
Pour le coup, vraiment pas d'accord.

Pour que ton livre prenne, il faut lui laisser le temps de vivre, lui donner la chance de rencontrer son public et lui laisser de l'espace. Si toi en tant que ME tu publies trois romans d'un coup (comme tu proposais), c'est confus, tu ne peux pas te concentrer sur la promo de l'un d'entre eux suffisamment, et c'est vraiment vraiment pas cool pour l'auteur. Bref, c'est un faux bon plan.

D'ailleurs, tu cites les grosses ME qui publient énormément en rafale... mais justement, ces grosses ME vont avoir en général un système de tiers : les romans « top tier », souvent un par mois (tiens ! on retombe dans cette idée d’un mois par roman - il me semble que c'est le cas pour Hachette par exemple) qu'elles vont pousser au maximum. Et le reste n'aura qu'un soutien limité, voir quasi inexistant. En tant qu'auteur, ça te tue littéralement quasiment toutes tes chances de voir ton livre toucher sa communauté.

Il y a un podcast américain qui en parle, avec deux auteurs publiés chez Tor (une de ces grosses ME qui publient en rafale)… l’une « top tier » avec énormément de soutien financier et marketing par la ME, et l’autre, « bottom tier », dont la ME en avait tellement rien à foutre qu’ils s’étaient trompés d’auteur dans sa bio…

Donc peut-être que pour une force de frappe comme Hachette ou Tor (et d'autres) ça fonctionne ce système de publier en masse et se concentrer sur des « lead titles » au moment des sorties. Comme tu dis, ils peuvent se permettre d'investir dans des livres qui floppent car ils vont avoir des gros succès qui vont compenser.

Mais de un, pour toi en tant qu'auteur, il vaut 200 fois mieux une ME qui se concentre sur chacune de ses sorties, que d’être mid ou bottom tiers dans une grosse ME. Et de deux, même pour les ME (celles qui n’ont pas les finances d’un gros groupe derrière elle, c’est-à-dire la majorité du paysage éditorial français)… il faut essayer d’exploiter au maximum le potentiel de tous tes livres. Ça te rapporte rien si tu as une trentaine de romans qui font 50 ventes dans l’année et un ou deux qui en font 1000/2000 (ouais ce sont des chiffres assez communs en SFFF francophones…). Au contraire, tu dépenses trop d'argent. Tu coules. (Ou alors, tu as un modèle à la Beta Publisher où tu n'investis rien dans tes livres et tu ne paies pas tes auteurs, et donc où tu peux publier deux trois livres par mois... mais n'empêche que du coup 98% de ton catalogue ne dépasse pas les 70 ventes).

Bref, non, hors grands groupes financiers, il faut une ME qui donne sa chance à chacun de ses titres, et ca veut dire au maximum une sortie par mois.

D’ailleurs, perso, les ME qui publiaient trop de romans tous les mois, c'était un red flag et je ne soumettais pas mon roman.
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Mika
   
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Mika  /  Effleure du mal


Alors oui, je suis d'accord avec toi : en tant qu'auteur, c'est bof, mais comme tu le dis, malgré l'accompagnement, il est possible de se planter et de faire genre 100 ventes. Par contre, pour l'éditeur, c'est une bonne stratégie. Tu prends un risque, la plupart des auteurs feront 100 ventes mais dans le tas, t'en chope un qui dépasse déjà les 10,000 (et encore, 10,000 c'est très peu pour les grandes maisons) et c'est le jackpot
 
Page de Bâtons
   
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


Non, justement, si t'as pas un gros groupe financier derrière toi, ce n'est pas une bonne stratégie. Tu coules financièrement. Un roman avec un réel investissement (correcteur et couverture), c'est, au bas mot, 1000 euros d’investis. Plus si on prend en compte le premier tirage (et un potentiel a-valoir). Tu ne peux pas te contenter de vendre moins de 100 exemplaires sur la majorité de tes sorties. Un beau succès en SFFF adulte, c'est 2000/3000 ventes... ça ne te compensera pas tes pertes.

Et 100 ventes, c'est déjà bien pour beaucoup de ME...
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fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Aux États-Unis (marché autrement plus gros que le marché francophone), le nombre médian de ventes *chez les géants de l'édition* est inférieur à 100 exemplaires. Je n'ose pas imaginer ce qu'il en est chez les petits éditeurs français, mais faire 10 000 ventes ça ne doit pas arriver tous les jours (ni même tous les ans, vu le rythme de publication).
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Parisad
   
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Parisad  /  Clochard céleste


LaurieAntoine a écrit:
Un éditeur m'avait dit au téléphone " le temps de l'auteur n'est pas celui de l'éditeur ".

J'ai signé fin mars 2023, et mon livre sortira début 2024. Sachant que je n'ai pas de précision pour " début " Laughing

Pour mon ouvrage en attente depuis 2019 (après la faillite de la première ME) on m'avait parlé d'une parution "avant l'été"------> nous sommes le 13 juillet et je n'en ai plus de nouvelles depuis la mi-juin: un little bird me dit que "avant l'été" = septembre  :squee2:

Pour mon dernier livre, paru en avril 2023, on m'avait annoncé une parution dans un délai "très court", finalement j'ai attendu quatorze mois :head:

Bref, c'est tout à fait vrai, le temps des auteurs n'est pas celui de l'éditeur...
 
Lul de Faltenin
   
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Lul de Faltenin  /  Autostoppeur galactique


Les auteurs « bottom » et « mid catalog » sont essentiels pour les grosses ME, comme les coureurs de peloton pour une équipe de cyclisme.

J’ai entamé la rédaction de ce post avant le point sur les 100 exemplaires. Je précise que les ME dont je parle sont pour qui 100 exemplaires vendus sont plutôt un échec (donc vraiment les plus grosses).

J’ai travaillé plusieurs années au Virgin Mégastore des Champs-Élysées au rayon musique classique, mais le fonctionnement était le même en librairie. Dans ce magasin pourtant immense, nous étions tout de même limités par l’espace, donc par le nombre de références et les stocks.

L’idée est donc pour les ME d’occuper un maximum de terrain, au sens propre. Plus les livres d’une ME prennent de place, moins il y en a pour les concurrents.

Après, promouvoir tous les auteurs coûterait trop cher. Donc la ME travaille beaucoup à la sélection des nouveaux (ça, je crois que nous en avons tous conscience ici Very Happy) et compte ensuite sur… la chance ? Le hasard ? La volonté féroce de l’écrivain de sortir du lot ? Un peu tout en même temps. Ce qui est sûr, c’est que la ME a quand même tout intérêt à voir ses poulains « bottom » ou « mid » réussir puisqu’elle détient les droits…

Mais au-delà de ça, impossible pour un libraire de refuser certains minima de nouveautés aux gros éditeurs. La raison est simple : ce gros éditeur référence quelques auteurs incontournables, et le deal se résume à « tu m’achètes telle quantité d’inconnus (prise de risque magasin) et en échange je t’accorde X points de remise supplémentaire sur la sortie prochaine de Machin (qui vendra de manière indubitable) (concession de l’éditeur) ».

Le magasin limite alors ses acquisitions sur les inconnus, mais s’il y a trois nouveautés qu’il prend à trois exemplaires, on tourne à 9 livres. Pour 10 nouveautés, même si le libraire négocie de ne prendre que deux exemplaires de chaque, on monte tout de même à 20… Plus de vente pour la ME (et toujours moins de place pour les ME concurrentes).

J’ajoute que :
1/il y a toujours la possibilité d’une pépite qui ne se révèlera qu’à la vente.
2/ le choix en libraire est lié au crédit accordé par le client.

Donc le métier du libraire étant de vendre des livres, il n’est jamais réfractaire à l’idée d’acheter du stock, s’il se dit qu’il le vendra…

Un autre partage d’expérience en lien moins direct, mais probablement intéressant tout de même…

J’ai travaillé dans le milieu du jeu de société pendant quelques années. Une (grosse, très grosse) maison d’édition qui assure aussi la distribution et dont je tairai le nom pour d’évidentes raisons, signait et fabriquait des produits pour éviter qu’ils ne paraissent chez des concurrents ou en autonomie. Par contre, elle « foirait » étrangement à un nombre incalculable de niveaux lorsqu’il s’agissait de le vendre. Malheureusement, la réussite n’étant finalement pas au rendez-vous, le produit finissait au pilon. J’ai constaté cela de manière indubitable une fois, et de manière fortement probable deux fois supplémentaires… C’était l’univers du jeu de société, mais je doute que les ME aient beaucoup plus de moral.

Le monde du livre est un monde de professionnels (et cela n’empêche pas d’être passionnée et passionné). Pour les enfants de chœur, rendez-vous à l’église dimanche matin.
 
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


Omg le cynisme de cette boîte de jeux de société… j’ai mal pour les auteurs du jeu Sad
Tellement injuste pour eux…

Pour le côté cynisme/vision commerciale, on s’éloigne du sujet mais je recommande beaucoup Yellowface de RF Kuang que je viens de lire, et qui aborde beaucoup de ces problématiques dans l’industrie du livre. Pas encore traduit par contre.
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Mika
   
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Mika  /  Effleure du mal


Lul de Faltenin a écrit:

L’idée est donc pour les ME d’occuper un maximum de terrain, au sens propre. Plus les livres d’une ME prennent de place, moins il y en a pour les concurrents.

Après, promouvoir tous les auteurs coûterait trop cher. Donc la ME travaille beaucoup à la sélection des nouveaux (ça, je crois que nous en avons tous conscience ici Very Happy) et compte ensuite sur… la chance ? Le hasard ? La volonté féroce de l’écrivain de sortir du lot ? Un peu tout en même temps. Ce qui est sûr, c’est que la ME a quand même tout intérêt à voir ses poulains « bottom » ou « mid » réussir puisqu’elle détient les droits…

C'est ce que j'entendais quand je disais que la maison allait miser sur de nombreux auteurs pour en dénicher un qui vend un max (car tu ne peux pas prévoir ce qui va marcher, à part si l'auteur est déjà connu, là tu mises tout sur lui).

Je pense en effet qu'une bonne distribution est absolument essentielle. Tu dois occuper un max de place physiquement. Surtout quand tu t'aperçois (en regardant les stats) que la majorité des ventes se font en grande surface culturelle (Fnac, Cultura), suivie par le supermarché puis les gares. Les librairies n'arrivent qu'après et si tu complètes par d'autres stats, tu vois que c'est les plus de 50 ans qui achètent surtout en librairies.  Les foires, les salons, les conventions, c'est tout en bas de la liste, tu dois y vendre genre 50 exemplaires sur le week-end su t'es chanceux, ce qui ne rentabilise par le coût du déplacement.

Et encore, on citait 10,000 pour un succès, un gros éditeur va en réalité rechercher celui qui dépasse les 100,000 ventes, 10000 c'est pas assez pour rentabiliser l'argent investi. 1000 euros par livres, c'est pas assez non plus, je pense que l'impression coûte hyper chère, on sous-estime ce tarif, d'où les impressions en gros qui coûtent moins chers. T'en imprimes 1000 pour occuper le max de place et 900 partiront au pilon pour la plupart des auteurs. Pour ceux qui vendent mille , je pense que t'as de la chance en tant qu'éditeur de dénicher de bons contrats avec les poches. Ça doit être des packs en gros du genre une vingtaine d'auteurs qui vont continuer en poche. Tu dois te faire une marge là-dessus.

Et oui, je pense que les auteurs qui vendent assez pour être rentables sont essentiels. Ce sont eux qui vont constituer le coeur et l'âme de la maison à mon avis.

D'ailleurs, la stratégie commerciale décrite ici, c'est aussi celle des livres poches. Eux ne visent pas 100 exemplaires, en sachant que 80% des ventes se font en poche. Ils font signer en masse, ils recherchent beaucoup de nouveautés. Et j'ai lu dans un article qu'ils ne cherchaient même pas en fonction d'un certain palier de ventes, ça peut aussi se faire sur le jugement du potentiel du livre, puisqu'après ils vont entièrement le rhabiller voire changer le titre pour booster les ventes.


Édit : je révise les sommes citées, on est sur du beaucoup plus gros. L'auteur le plus vendu en France en 2022 table sur presque 1,400,000 ventes (Musso) suivi par environ 1 million pour Joël Eickert puis on passe à 600,000 pour les autres. C'est eux qui portent leur maison et permet à tous les petits auteurs d'être édités.

Ventes-de-livres-guillaume-musso-domine-le-classement-pour-la-douzieme-annee-consecutive publié dans l'Echo, 2022
 
KathyCat
   
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Mika a écrit:


C'est ce que j'entendais quand je disais que la maison allait miser sur de nombreux auteurs pour en dénicher un qui vend un max (car tu ne peux pas prévoir ce qui va marcher, à part si l'auteur est déjà connu, là tu mises tout sur lui).


Là c'est compter sur la chance, le fait que la qualité/le bol fasse que LE roman sortira du lot.
Sauf que s'il est noyé dans la masse, que la ME fait à peine de la promo, place 10 exemplaires en librairie et fait à peine de la com dessus, voire même que LE livre fait l'objet d'une ou deux publications où il apparaît sur un visuel qui présente 4 livres à la fois (vécu!), n'est limite pas proposé en SP, donc à peine une petite chronique pour faire parler de lui...
Même le plus grand roman de tous les temps ne trouvera pas son public.

Certaines grosses ME font du remplissage de catalogue. Le but est de montrer qu'elles publient, de l'auteur français, même. Et puis... ben elles s'en foutent, le livre était juste là pour dire qu'ils en sortent plein et donnent leur chance à des petits auteurs inconnus. Fin de l'histoire pour LE livre...
 
Mika
   
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Mika  /  Effleure du mal


KathyCat a écrit:
Là c'est compter sur la chance, le fait que la qualité/le bol fasse que LE roman sortira du lot.
Sauf que s'il est noyé dans la masse, que la ME fait à peine de la promo, place 10 exemplaires en librairie et fait à peine de la com dessus, voire même que LE livre fait l'objet d'une ou deux publications où il apparaît sur un visuel qui présente 4 livres à la fois (vécu!), n'est limite pas proposé en SP, donc à peine une petite chronique pour faire parler de lui...
Même le plus grand roman de tous les temps ne trouvera pas son public.

Après, c'est une réflexion que je me suis faite en voyant que certaines maisons publient un roman par mois avec des délais de 2-3 ans. De ça, on peut en déduire qu'elles ne le font pas en rapport avec les thèmes du roman qui pourraient surfer sur l'actualité, la préoccupation des français du moment une certaine mode et donc augmenter les ventes, ni avec une réflexion sur les meilleurs moments/mois de l'année où les lecteurs seraient susceptibles de plus se tourner vers des bouquins de petites maisons. J'en conclus que c'est donc fait au hasard, en comptant sur la chance comme tu dis. Avec cet exemple de petites maisons, je pars du principe qu'elles n'ont pas les capacités d'inonder le marché comme le feraient les grandes maisons. Combien de temps un livre reste-t-il à la Fnac ? Combien y occupe-t-il de place ? J'imagine qu'elles vont placer quelques livres dans quelques librairies, avec l'exemple que tu fais des 10 livres dans 10 librairies de la région. Elles esperes donc faire assez de ventes pour rentabiliser l'investissement (avec de la chance), mais c'est tout. Et c'est pas gagné. C'est ça le business plan en gros.
 
   
    
                         
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