Bonjour à tous,

J'ai toujours eu un faible pour les romans pour écrivains, ceux qui semblent avoir été écrits rien que pour nous. En voici trois, mes préférés :

Un dernier verre au bar sans nom, de Don Carpenter (Cambourakis pour le grand format et 10/18 pour le poche) ;
Demande à la poussière, de John Fante (Christian Bourgois pour le grand format et 10/18 pour le poche) ;
Des garçons épatants, de Michael Chabon (Pavillons Poche - Robert Laffont).

Suis-je le seul à avoir ce penchant-là, dans le coin ? Connaissez-vous d'autres romans dans cette veine-là ?

Je ne sais pas exactement ce que tu entends par "écrire pour les écrivains", mais Martin Eden de Jack London me semble entrer dans cette catégorie !
L'attente de retours des ME, discutée dans un autre sujet du forum, y est particulièrement présente.

Martin Eden rentre parfaitement dans cette liste. Bien vu ! Excellent roman, qui se trouve d'ailleurs à côté du bouquin de Chabon dans ma bibliothèque.

Ah ! ah ! AU contraire, moi ça me hérisse. C'est un peu comme si le gars essayait de me dire "eh t'as vu je suis écrivain wink wink je fais trop des références obscures pour le commun des mortels" avec un petit côté autosuffisant.
Après je n'ai pas lu les titres que tu cites mais les bouquins que j'ai lu qui se passaient dans le monde de l'édition étaient insupportables.

Je t'assure que ça n'a rien à voir, Tengaar. Essaie peut-être Un dernier verre au bar sans nom, tu verras que c'est très différent de ce que tu imagines. Don Carpenter s'intéresse dans ce roman à un large groupe de jeunes auteurs. Si certains sont issus des classes moyennes, d'autres sont issus de milieux ouvriers, l'un d'eux revient même de la guerre de Corée, un autre sort de prison et survit grâce à de petits cambriolages minables. Tous refont le monde un verre à la main dans leurs bars préférés. Des écrivains en galère, quoi !

Ta description m'a intrigué, je tenterais peut-être de le lire !
En ce qui concerne Matin Eden, ce n'est pas l'aspect "monde de l'édition" qui m'a dérangé, mais plutôt le cynisme et la prétention du personnage une fois qu'il a compris (ou croit avoir compris) les rouages du milieu. Ca reste un livre que j'ai beaucoup aimé mais je me rappelle lui avoir fait ce reproche.
L'histoire elle-même n'est pas centrée sur l'édition mais sur l'évolution du personnage donc pas de références obscures dans ce livre là !

Martin Eden est un grand roman et je l'ai lu avec plaisir, mais il ne fait pas non plus partie de mes livres préférés, même si je le relirais peut-être un jour. C'est vraiment trop sombre, trop pessimiste, trop cynique (comme tu le dis si bien). Je ne suis pourtant pas du tout un amateur de romans « feel good ». Disons que j'aime les juste milieux.