- Marie-Do a écrit:
- Il semblerait que ce soit assez commun pour les éditeurs de ne pas communiquer tous les 4 matins à ce sujet (pour quelle raison ? si certains peuvent m'éclairer ?)
En fait, même pour les maisons d'édition, c'est très compliqué de connaître les chiffres de vente au jour le jour, surtout dans les premiers mois de vie d'un livre, justement à cause du système des retours. Il faut attendre que les librairies renvoient tous les invendus pour avoir des chiffres fiables

Et comme ces invendus peuvent s'élever à plusieurs centaines d'exemplaires, il vaut mieux attendre avant de communiquer les chiffres à l'auteurice, vu que ce serait hyper décevant pour lui ou elle de voir de tels rabais quelques semaines plus tard.
Aussi, quand les chiffres de vente sont faibles (mais ce n'est pas ton cas, apparemment), les ME peuvent attendre que ça monte un peu avant d'informer leurs auteurices, pour ne pas les décourager.
- Marie-Do a écrit:
- Mi-Février, j'ai reçu un message de la directrice de ma maison d'édition me félicitant pour un article assez important sorti dans la presse et me disant texto : "On en est à 837 ventes et ça continue !". Cela m'a surprise puisqu'ayant été réimprimé fin novembre, je pensais en être du coup à plus de 1000 ! Alors réimpression n'est pas forcément égal à vente ? ( je suppose qu'il y a des exemplaires partis aussi dans la nature avec service de presse et autre)
En général on n'attend pas d'être en rupture de stock pour réimprimer, sinon le livre risque d'être indisponible pendant plusieurs semaines (voire plusieurs mois, étant donné la crise du papier), ce qui peut signer son arrêt de mort. S'il se vend bien dès les premiers jours, une réimpression peut être lancée alors même que moins de 100 exemplaires ont été écoulés

Ce qui, pour autant, ne présage pas toujours de la suite.
- Marie-Do a écrit:
- -pourquoi un éditeur décide de ne pas faire une version numérique sur un titre mais uniquement une version papier (je ne comprend pas l'intérêt, ça fait forcément moins de ventes au final)
Pour apporter un élément de réponse supplémentaire : il faut savoir aussi que les livres numériques ne se font pas en claquant des doigts, on ne peut malheureusement pas se contenter d'exporter un pdf à partir de la maquette de la version papier. Il faut environ une demi-journée de travail pour faire un ebook

Donc il suffit que ton éditeur ait d'autres urgences et ça peut être repoussé... Après, c'est sûr qu'un an après la sortie papier, ça commence à faire long.
Vérifie peut-être dans ton contrat si tu avais cédé les droits numériques ? Parfois, il faut faire un avenant et ça prend un peu de temps aussi.
En tout cas je suis curieuse de connaître la réponse de ton éditeur !
- Marie-Do a écrit:
- Quel est le "score" honorable pour la vente d'un livre ? sur quelle durée ça se juge ?
En ce qui concerne la durée, tout dépend s'il s'agit ou non d'un livre "de fond"

(ce qui est très compliqué à définir par ailleurs) Pour donner un exemple, Minuit est une maison d'édition qui, depuis le début, mise tout sur son fond : ses livres se vendent à peu d'exemplaires chaque année, mais ça dure pendant des décennies.
À l'inverse, certains livres ont une durée de vie très limitée, surtout dans le domaine du pratique et du scolaire. Là, au bout d'un an, tu as fait la quasi-totalité des ventes que tu pouvais espérer.
En littérature c'est assez imprévisible mais en général, comme le disait Enir, les trois premiers mois sont décisifs

Après, il peut toujours y avoir des remises en vente si tu publies d'autres livres avec la même ME, et puis il y a l'éventuel passage en poche !