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 Citer une marque / une enseigne / une référence à une autre œuvre dans un roman ?

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Stochastique
   
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Stochastique  /  Petit chose


Bonjour,
Dans un des chapitres de mon manuscrit en cours, je cite une enseigne, ainsi qu'un personnage dans un film, comme référence.

Par exemple, c'est comme si je citais La Fnac comme enseigne ou Jack Dawson (Titanic) comme personnage. Ce ne sont pas ceux que j'ai utilisé, c'est uniquement un exemple.

Je ne les dénigre pas. Au contraire, l'enseigne est présentée de manière plutôt positive et le personnage comme un clin d'œil humoristique mais là aussi sans intention négative.

D'après mes recherches, j'ai l'impression que c'est autorisé, mais je ne suis pas totalement certain.

Avez-vous déjà été confronté à cette problématique ?

Stochastique
 
Manfred
   
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Manfred  /  Pouyoute (© Birdy)


C'est autorisé, et ce, même si tu veux en dire du mal (sans aller jusqu'à la diffamation bien sûr). Tu trouveras des milliers d'exemples dans la littérature contemporaine.
Il faut juste être prudent quand on cite le nom d'une personnalité publique : Scarlett Johansson a fait un procès à Grégoire Delacourt pour ça (mais ça arrive rarement en France, c'est plutôt les Anglo-saxons qui raffolent des procès).
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Je le fais tout le temps et c'est publié sans problème.

j'avais lu dans des "conseils d'écriture" sur un site, la recommandation suivante :
Citation :
ne citez pas de titre, dites plutot : "il écoutait une chanson à la mode" plutot que "il écoutait Therapy taxi" (par exemple)

Et je pense que c'est un vrai MAUVAIS conseil.
Au contraire : soyez spécifiques, votre récit n'en sera que plus réel, plus crédible, plus proche des lecteurs et lectrices. Les espèces de gloubiboulgas mous, ça fait ABProductions. (aka : décor carton-pâte et rires artificiels)
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
Stochastique
   
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Stochastique  /  Petit chose


Merci !

Oui, c'est ce que je pense aussi.
Il y a longtemps j'avais lu un conseil sur un site que j'ai trouvé très bon. Quelque chose comme "Un bon écrivain, c'est comme un bon menteur, 99% de vrai, 1% de faux mais ça fait toute la différence".

Du coup, j'essaye de m'inspirer le plus possible de la réalité, de mes expériences, ce ce que j'ai vu, entendu, ressenti etc.

Le fait d'être précis, en utilisant de vrais lieux, de vraies marques, des références communes, créé justement un sentiment de proximité avec le lecteur je trouve. Car il peut se dire "Ah oui, c'est tellement ça !'

Du coup, tu me rassures. Je vais continuer comme ça. Razz
 
Fausta
   
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Fausta  /  Petit chose


Pense à bien mettre la majuscule à la marque afin que ce ne soit pas compris comme un nom commun.

C'est à force d'usage des marques frigidaire ou fermeture éclair, par exemple, comme s'il s'agissait de noms communs que ces marques ont fait l'objet d'une dégénérescence et sont devenues dans l'inconscient collectif comme une désignation normale du produit.
Dans ce cas, les titulaires des marques peuvent être plus procéduriers contre des utilisations qui peuvent à terme faire perdre leur pouvoir distinctif et donc leurs droits sur leurs marques.
 
Stochastique
   
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Stochastique  /  Petit chose


Pas de soucis de ce côté là. Je mets toujours une majuscule. Il suffit de voir mon exemple plus haut. J'écris toujours comme ça.

D'ailleurs, même au quotidien, j'essaye d'éviter d'utiliser des marques comme nom commun. Réfrigérateur au lieu de frigidaire, pâte à tartiner au lieu de Nutella, ruban adhésif au lieu de scotch etc. Après je ne suis pas parfait, mais je fais au mieux. Very Happy
 
Fausta
   
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Fausta  /  Petit chose


Stochastique a écrit:
Pas de soucis de ce côté là. Je mets toujours une majuscule. Il suffit de voir mon exemple plus haut. J'écris toujours comme ça.

J'avais relevé que tu en avais mis ! Mais je trouvais ça utile à rappeler.  Very Happy

Stochastique a écrit:

D'ailleurs, même au quotidien, j'essaye d'éviter d'utiliser des marques comme nom commun. Réfrigérateur au lieu de frigidaire, pâte à tartiner au lieu de Nutella, ruban adhésif au lieu de scotch etc. Après je ne suis pas parfait, mais je fais au mieux. Very Happy

Bah c'est bien je trouve !
 
Manfred
   
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Manfred  /  Pouyoute (© Birdy)


Fausta a écrit:
Pense à bien mettre la majuscule à la marque afin que ce ne soit pas compris comme un nom commun.

C'est à force d'usage des marques frigidaire ou fermeture éclair, par exemple, comme s'il s'agissait de noms communs que ces marques ont fait l'objet d'une dégénérescence et sont devenues dans l'inconscient collectif comme une désignation normale du produit.
Dans ce cas, les titulaires des marques peuvent être plus procéduriers contre des utilisations qui peuvent à terme faire perdre leur pouvoir distinctif et donc leurs droits sur leurs marques.
On appelle cela l'antonomase.
Et les marques ne s'amusent pas à aller chercher leur nom dans les romans, elles traquent essentiellement la presse, surtout on line parce que les occurrences sont plus facile à repérer.
 
Fausta
   
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Fausta  /  Petit chose


C'est plus facile de vérifier dans la presse certes, mais ça ne veut pas dire pour autant que les titulaires de marques ne sont pas habilités à engager des actions contre un usage générique dans n'importe quelle oeuvre littéraire si leurs marques risquent de devenir usuelles.
Au contraire, c'est en engageant des actions et en montrant qu'ils agissent pour éviter que leurs marques deviennent usuelles qu'ils limitent le risque de voir leurs marques déchues judiciairement et de perdre tous leurs droits.

Après, effectivement, je ne dis pas que toutes les sociétés compulsent toutes les parutions pour voir si elles sont citées, mais des marques borderline comme Caddie ou Spa auront la gâchette facile et peut-être même à l'encontre d'un roman si celui-ci s'avère avoir du succès.

A contrario, mettre une majuscule à la marque et la citer peut aussi lui faire plaisir parce que ça démontre sa notoriété et ça, c'est toujours utile pour elle. :mrgreen:
 
op.interligne
   
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Bonjour,

Je me permets de faire dériver le sujet.
Et s'il s'agit d'une entité publique. Qu'en est il ?
Je pense à une organisation privée ou publique, renommée, qui forcément possède un service juridique qui peut être consulté. A ce titre, la question se pose car il pourrait être reproché de "ne pas" avoir contacté ledit service juridique avant la publication.

Ce n'est pas le tout de "ne pas" dire du mal. Citer simplement peut avoir des conséquences...
Dans mon cas, j'ai de sérieuses interrogations. Faut il contacter le service juridique et risquer un refus qui de ce fait serait rédhibitoire, ou faut il tenter la mention en se disant que finalement, peu de personnes liront mon roman et que le risque d'une remontée aux oreilles des intéressés est très à la marge ?

Le dilemme....

OP

 
Tengaar
   
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elopez7228 a écrit:
Et je pense que c'est un vrai MAUVAIS conseil.  
Au contraire : soyez spécifiques, votre récit n'en sera que plus réel, plus crédible, plus proche des lecteurs et lectrices. Les espèces de gloubiboulgas mous, ça fait ABProductions. (aka : décor carton-pâte et rires artificiels)

Après, ça dépend. Certaines références datent très vite un texte. Ce qui n'est pas grave si le texte a une date bien précise mais peut être plus gênant si vous voulez l'inscrire dans un temps plus long.

Dire "il adorait écouter U2" ça peut se passer entre 1980 et maintenant mais dire "elle ne jurait plus que par Tokyo Hotel" bon dans 5 ans, qui s'en souviendra encore ?
 
op.interligne
   
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Tengaar a écrit:
elopez7228 a écrit:
Et je pense que c'est un vrai MAUVAIS conseil.  
Au contraire : soyez spécifiques, votre récit n'en sera que plus réel, plus crédible, plus proche des lecteurs et lectrices. Les espèces de gloubiboulgas mous, ça fait ABProductions. (aka : décor carton-pâte et rires artificiels)

Après, ça dépend. Certaines références datent très vite un texte. Ce qui n'est pas grave si le texte a une date bien précise mais peut être plus gênant si vous voulez l'inscrire dans un temps plus long.

Dire "il adorait écouter U2" ça peut se passer entre 1980 et maintenant mais dire "elle ne jurait plus que par Tokyo Hotel" bon dans 5 ans, qui s'en souviendra encore ?

Mais qui se souvient de Tokyo Hotel aujourd'hui?

Dans mon cas il s'agit de mentionner une référence dans le monde médical... Une institution.
Le sujet étant assez sensible. Je suis partagé entre la mention claire et nominative, l'évocation sans précision ou l'invention pure et dure pour ne pas du tout m'exposer, en perdant au passage, un peu d'âme dans cette reddition avant la bataille.
 
HilnaMacPhom
   
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op.interligne a écrit:

Et s'il s'agit d'une entité publique. Qu'en est il ?

Aucun dilemme à mes yeux. L'un des principes d'une démocratie et de la liberté d'expression, c'est que tu es bien libre de dire ce que tu veux de qui tu veux, tant que... tu n'enfreins pas les autres lois (diffamation, racisme, etc).
Pour moi tu n'as pas à contacter qui que ce soit.
Par exemple les journalistes qui font une enquête sur telle ou telle structure puis publient cette enquête dans un livre se gardent bien de demander une quelconque autorisation !

Si ton objectif est de faire un texte à charge, mais que tu ne veux pas prendre de risques, une pratique fréquente est de modifier les noms des structures et de bien présenter ton travail comme un roman. La fiction te protège puisque tu ne dis pas ce qui est faux ou vrai et que tu ne cites nommément personne (cf Zoé Shepard dans Absolument dé-bo-rdée). Mais le propos est bien là
 
Tengaar
   
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La seule problématique dans le cas d'une entité publique, c'est si tu es fonctionnaire parce que tu as un devoir de réserve et donc tu ne peux pas attaquer gratuitement une entité publique.
Mais pour le reste, je ne vois pas non plus la différence avec le privé.

Et puis dire que les conditions de travail à l'hôpital ou à l'école sont compliquées ou qu'il y a des files d'attentes inacceptables devant certaines préfectures, c'est factuel Laughing
 
Fred Dee
   
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Concernant l'antonomase, je rajouterais Algeco. Je bosse dans la presse et je peux vous dire qu'ils n'aiment pas du tout qu'on utilise leur marque pour désigner des modules similaires aux leurs.
Dans la littérature, tout ça peut devenir gênant surtout quand le bouquin commence à être connu, j'imagine.
Scarlett Johansonn n'aurait sans doute pas fait de procès si le bouquin s'était vendu à 100 exemplaires. Ce serait passé sous le radar.
La seule règle, là où même les éditeurs font vraiment la gueule, c'est si on cite des paroles de chanson. Là, il faut des autorisations. Et une ME n'a pas forcément envie de se rajouter ce boulot.
 
   
    
                         
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