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 le sexe la poésie (+18)

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art.hrite
   
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art.hrite  /  Chantre brahmane ज्ञानयोग


il est temps de se dérider les fesses
ici vos poèmes érotiques, adultérins, charnels, sexys (ou berk) conesques coniques iconiques préférés

je profite d'avoir une anthologie sous le coude pour commencer

Phylis tout est foutu je meurs de la vérole
Elle exerce sur moi sa dernière rigueur :
Mon vit baisse la tête et n'a point de vigueur
Un ulcère puant a gâté ma parole.
J'ai sué trente jours, j'ai vomi de la colle
Jamais de si grands maux n'eurent tant de longueur
L'esprit le plus constant fût mort à ma langueur,
Et mon affliction n'a rien qui le console.
Mes amis plus secrets ne m'osent approcher,
Moi-même en cet état je ne m'ose toucher
Philis le mal me vient de vous avoir foutue.
Mon dieu je me repens d'avoir si mal vécu :
Et si votre courroux à ce coup ne me tue
Je fais voeu désormais de ne foutre qu'en cu.

À Phylis
1623
Théophile de Viau
 
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Invité  /  Invité


Inanna spoke:

"What I tell you
Let the singer weave into song.
What I tell you,
Let it flow from ear to mouth,
Let it pass from old to young:
My vulva, the horn,
The Boat of Heaven,
Is full of eagerness like the young moon.
My untilled land lies fallow.
As for me, Inanna,
Who will plow my vulva!
Who will plow my high field!
Who will plow my wet ground!
As for me, the young woman,
Who will plow my vulva!
Who will station the ox there!
Who will plow my vulva!"

Dumuzi replied:

"Great Lady, the king will plow your vulva.
I, Dumuzi the King, will plow your vulva."


Inanna:

"Then plow my vulva, man of my heart!
Plow my vulva!"
At the king's lap stood the rising cedar.
Plants grew high by their side.
Grains grew high by their side.
Gardens flourished luxuriantly.

Inanna sang:

"He has sprouted; he has burgeoned;
He is lettuce planted by the water.
He is the one my womb loves best.

My well-stocked garden of the plain,
My barley growing high in its furrow,
My apple tree which bears fruit up to its crown,
He is lettuce planted by the water.

My honey-man, my honey-man sweetens me always.
My lord, the honey-man of the gods,
He is the one my womb loves best.
His hand is honey, his foot is honey,
He sweetens me always.

My eager impetuous caresser of the navel,
My caresser of the soft thighs,
He is the one my womb loves best,
He is lettuce planted by the water."



Dumuzi sang:

"O Lady, your breast is your field.
Inanna, your breast is your field.
Your broad field pours out plants.
Your broad field pours out grain.
Water flows from on high for your servant.
Bread flows from on high for your servant.
Pour it out for me, Inanna.
I will drink all you offer."

Inanna sang:

"Make your milk sweet and thick, my bridegroom.
My shepherd, I will drink your fresh milk.
Wild bull, Dumuzi, make your milk sweet and thick.
I will drink your fresh milk.

Let the milk of the goat flow in my sheepfold.
Fill my holy churn with honey cheese.
Lord Dumuzi, I will drink your fresh milk.

My husband, I will guard my sheepfold for you.
I will watch over your house of life, the storehouse,
The shining quivering place which delights Sumer—
The house which decides the fates of the land,
The house which gives the breath of life to the people.
I, the queen of the palace, will watch over your house."
 
Renate
   
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Renate  /  Autostoppeur galactique


un qui m'a fait bien rire !

Lamentations d'un poil de cul de femme

Il est dur lorsque sur la terre

Dans le bonheur on a vécu

De mourir triste et solitaire

Sur les ruines d'un vieux cul.

Jadis dans une forêt vierge,

Je fus planté, sur le versant

Qu'un pur filet d'urine asperge,

Et parfois un filet de sang.

Alors dans ce taillis sauvage,

Les poils poussaient par mes sillons,

Et sous leur virginal ombrage,

Paissaient de jolis morpions.

Destin fatal ! un doigt nubile

Un soir par là vint s'égarer,

Et de sa phalange mobile

Frotter, râcler et labourer.

Bientôt au doigt le vit sucède,

Et, dans ses appétits ardents,

Appelant la langue à son aide;

Il nous déchire à belles dents.

J'ai vu s'en aller nos dépouilles

Sur le fleuve des passions,

Qui prend sa source dans les couilles,

Et va se perdre dans les cons.

Hélas ! l'épine est sous la rose,

Et la pine sous le plaisir

Bientôt au bord des exostôses,

Des chancres vinrent à fleurir.

Les coqs de leur crête inhumaine

Se parent dans tous les chemins :

Dans le département de l'Aine

Gambadent les jeunes poulains.

Mais, quand le passé fut propice,

Pourquoi songer à l'avenir ?

Et qu'importe la chaudepisse

Quand il reste le souvenir ?

N'ai-je pas vu tous les prépuces,

Avoir chez nous un libre accès,

Alors même qu'ils étaient russes,

Surtout quand ils étaient français.

J'ai couvert de mon ombre amie

La grenette de l'écolier,

Le membre de l'Académie,

Et le vit du carabinier.

J'ai vu le vieillard phosphorique,

Dans un effort trop passager,

Charger avec son dard étique,

Sans parvenir à décharger.

J'ai vu – mais la motte déserte

N'a plus de flux ni de reflux,

Et la matrice trop ouverte,

Attend vainement le phallus.

J'ai perdu, depuis une année,

Mes compagnons déjà trop vieux,

Et mes beaux poils du périnée

Sont engloutis dans divers lieux.

Aux lèvres des jeunes pucelles,

Croissez en paix, poils ingénus.

Adieu, mes cousins des aisselles,

Adieu, mes frères de l'anus !

J'espérais à l'heure dernière,

Me noyer dans l'eau des bidets,

Mais j'habite sur un derrière

Qu'hélas on ne lave jamais.

- Il eut parlé longtemps encore,

Lorsqu'un vent vif précipité,

Broyant, mais non pas inodore,

Le lança dans l'éternité.

Ainsi tout retourne dans la tombe,

Tout ce qui vit, tout ce qui fut,

Ainsi tout change ainsi tout tombe,

Illusions… et poils du cul.

Jules Verne
 
PlumeSombre
   
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   Pensée du jour  :  As I die, I hope I will be gazing inwardly at that glorious patch of sun, gleaming on an old oak floor, a window of light opening into the deep reality of life eternal...
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PlumeSombre  /  Tentatrice chauve


Ô mes amants.
Simples natures,
Mais quels tempéraments !
Consolez-moi de ces mésaventures,
Reposez-moi de ces littératures,
Toi, gosse pantinois, branlons-nous en argot,
Vous, gars des champs, patoisez-moi l’écot,
Des pines au cul et des plumes qu’on taille,
Livrons-nous dans les bois touffus
La grande bataille
Des baisers confus.
Vous, rupins, faisons des langues en artistes
Et merde aux discours tristes
Des pédants et des cons
(Par cons, j’entends les imbéciles,
Car les autres cons sont de mise
Même pour nous, les difficiles
Les spéciaux, les servants de la bonne Eglise
Dont le pape serait Platon
Et Socrate un protonotaire
Une femme par-ci, par-là, c’est de bon ton
Et les concessions n’ont jamais rien perdu
Puis, comme dit l’autre, à chacun son dû
Et les femmes ont, mon Dieu, droit à notre gloire
Soyons-leur doux,
Entre deux coups
Puis revenons à notre affaire).
Ô mes enfants bien-aimés, vengez-moi
Par vos caresses sérieuses
Et vos culs et vos nœuds régals vraiment de roi,
De toutes ces viandes creuses
Qu’offre la rhétorique aux cervelles breneuses
De ces tristes copains qui ne savent pourquoi.
Ne métaphorons pas, foutons,
Pelotons-nous bien les roustons
Rinçons nos glands, faisons ripailles
Et de foutre et de merde et de fesses et de cuisses.

Ahhh, j'aime Verlaine Smile
 
Jdoo
   
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   Pensée du jour  :  Three blinds rabbits.
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Le Condamné à mort - Genet

Spoiler:
https://julesallea92.wixsite.com/image
 
art.hrite
   
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art.hrite  /  Chantre brahmane ज्ञानयोग


I love you
 
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Les radis - Georges Brassens

Chacun sait qu'autrefois les femm's convaincues d'adultère
Se voyaient enfoncer dans un endroit qu'il me faut taire
Par modestie...
Un énorme radis.

Or quand j'étais tout gosse, un jour de foire en mon village,
J'eus la douleur de voir punir d'une épouse volage
La perfidie,
Au moyen du radis.

La malheureuse fut traînée sur la place publique
Par le cruel cornard armé du radis symbolique,
Ah ! sapristi,
Mes aïeux quel radis !

Vers la pauvre martyre on vit courir les bonn's épouses
Qui, soit dit entre nous, de sa débauche étaient jalouses.
Je n'ai pas dit :
Jalouses du radis.

Si j'étais dans les rangs de cette avide et basse troupe,
C'est qu'à cette époqu'-là j' n'avais encor' pas vu de croupe
Ni de radis,
Ça m'était interdit.

Le cornard attendit que le forum fût noir de monde
Pour se mettre en devoir d'accomplir l'empal'ment immonde,
Lors il brandit
Le colossal radis.

La victime acceptait le châtiment avec noblesse,
Mais il faut convenir qu'elle serrait bien fort les fesses
Qui, du radis,
Allaient être nanties.

Le cornard mit l' radis dans cet endroit qu'il me faut taire,
Où les honnêtes gens ne laissent entrer que des clystères.
On applaudit
Les progrès du radis.

Le pampre du légume était seul à présent visible
La plante était allée jusqu'aux limites du possible
On attendit
Les effets du radis

Or, à l'étonnement du cornard et des gross's pécores
L'empalée enchantée criait : "Encore, encore, encore,
Hardi hardi,
Pousse le radis, dis !"

Ell' dit à pleine voix : "J' n'aurais pas cru qu'un tel supplice
Pût en si peu de temps me procurer un tel délice !
Mais les radis
Mènent en paradis !"

Ell' n'avait pas fini de chanter le panégyrique
Du légume en question que toutes les pécor's lubriques
Avaient bondi
Vers les champs de radis.

L'œil fou, l'écume aux dents, ces furies se jetèrent en meute
Dans les champs de radis qui devinrent des champs d'émeute.
Y en aura-t-y
Pour toutes, des radis ?

Ell's firent un désastre et laissèrent loin derrière elles
Les ravages causés par les nuées de sauterelles.
Dans le pays,
Plus l'ombre d'un radis.

Beaucoup de maraîchers constatèrent qu'en certain nombre
Il leur manquait aussi des betterav's et des concombres
Raflés pardi
Comme de vils radis.

Tout le temps que dura cette manie contre nature,
Les innocents radis en vir'nt de vert's et de pas mûres,
Pauvres radis,
Héros de tragédie.

Lassés d'être enfoncés dans cet endroit qu'il me faut taire,
Les plus intelligents de ces légumes méditèrent.
Ils se sont dit :
"Cessons d'être radis !"

Alors les maraîchers semant des radis récoltèrent
Des melons, des choux-fleurs, des artichauts, des pomm's de terre
Et des orties,
Mais pas un seul radis.

A partir de ce jour, la bonne plante potagère
Devint dans le village une des denrées les plus chères
Plus de radis
Pour les gagne-petit.

Cettain's pécor's fûtées dir'nt sans façons : "Nous, on s'en fiche
De cette pénurie, on emploie le radis postiche
Qui garantit
Du manque de radis."

La mode du radis réduisant le nombre de mères
Qui donnaient au village une postérité, le maire,
Dans un édit
Prohiba le radis.

Un crieur annonça : "Toute femme prise à se mettre
Dans l'endroit réservé au clystère et au thermomètre
Même posti-
Che un semblant de radis

Sera livrée aux mains d'une maîtresse couturière
Qui, sans aucun délai, lui faufilera le derrière
Pour interdi-
Re l'accès du radis."

Cette loi draconienne eut raison de l'usage louche
D'absorber le radis par d'autres voies que par la bouche,
Et le radis,
Le légume maudit,

Ne fut plus désormais l'instrument de basses manœuvres
Et n'entra plus que dans la composition des hors-d'œuvre
Qui, à midi,
Aiguisent l'appétit.
 
Typomane
   
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Typomane  /  Clochard céleste


Une discussion entamée par un poème de Viau ? Je ne résiste pas… Un autre du même.

Ie ſongeois que Phyllis des enfers reuenüe,
Belle comme elle eſtoit à la clarté du jour,
Vouloit que ſon phantoſme encore fit l’amour
Et que comme Ixion j’embraſſaſſe vne nue.

Son ombre dans mon lict ſe gliſſa toute nüe
Et me dit : cher Tirſis, me voicy de retour,
Ie n’ay fait qu’embellir en ce triſte ſéjour
Où depuis ton départ le ſort m’a retenue.

Ie viens pour rebaiſer le plus beau des Amans,
Ie viens pour remourir dans tes embraſſemens,
Alors quand cette idole eut abuſé ma flamme,

Elle me dit Adieu, ie m’en vay chez les morts :
Comme tu t’es vanté d’auoir foutu mon corps,
Tu te pourras vanter d’auoir foutu mon âme.

Pour ceux qui souhaiteraient le lire sans la saveur des graphies anciennes :

Je songeais que Philis des enfers revenue,
Belle comme elle était à la clarté du jour,
Voulait que son fantôme encore fît l'amour
Et que comme Ixion j'embrassasse une nue.

Son ombre dans mon lit se glissa toute nue
Et me dit : « Cher Tircis, me voici de retour,
Je n'ai fait qu'embellir en ce triste séjour
Où depuis ton départ le sort m'a retenue.

Je viens pour rebaiser le plus beau des amants,
Je viens pour remourir dans tes embrassements. »
Alors, quand cette idole eut abusé ma flamme

Elle me dit : « Adieu, je m'en vais chez les morts.
Comme tu t'es vanté d'avoir foutu mon corps,
Tu pourras te vanter d'avoir foutu mon âme. »


Dernière édition par Typomane le Lun 8 Mar 2021 - 13:51, édité 1 fois (Raison : Coquille sur « embrassemens » (graphie ancienne))
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Trôme
   
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Trôme  /  Pour qui sonne Lestat


Ode à Priape - Alexis Piron

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Profsamedi
   
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   Pensée du jour  :   "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle)
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Profsamedi  /  Didon de la farce


Je suis peu versé en poésie, mais, pour une fois, le thème me parle.
En ces temps là, on savait vivre.

À Madame, Paul Verlaine:
 

 le sexe la poésie (+18)

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