Attention, je risque d'être assez radical :

Si un projet n'avance pas, c'est qu'il n'est pas bon.
Pas dans le sens où il serait objectivement mauvais, mais simplement parce qu'il ne te plaît plus.
Est-ce qu'il s'agit du même projet que pendant ton adolescence ? Si oui, ton manque d'inspiration est peut-être dû à ton évolution en tant que personne et au fait que ce qui te plaisait il y a 10 ans ne te plaît plus nécessairement.
Si c'est un autre projet, peut-être qu'au fond tu n'aimes pas trop l'idée de base, ou la façon dont tu veux la développer.

La seule solution que je connais en cas de projet bloqué, c'est de le laisser de côté et de passer à autre chose. Plus tard, tu pourras peut-être revenir dessus et retrouver l'inspiration. Et si ce n'est pas le cas, tu pourras toujours récupérer quelques idées et les recycler dans une autre histoire.

Peut-être que faire un plan pourrait t'aider

As-tu essayé la méthode du flocon ? Si tu as l'impression de buter c'est peut-être que certains éléments de ton récits ne sont pas mis en place dans ta tête. Ce n'est pas une formule magique, mais ça peut donner un coup de main.

Sinon, tout simplement faire une pause et prendre le temps de réfléchir, de s'instruire, de s'observer soi-même pour permettre à l'esprit d'imaginer de nouvelles idées 😊

s.tupido a écrit:

Attention, je risque d'être assez radical :

Si un projet n'avance pas, c'est qu'il n'est pas bon.
Pas dans le sens où il serait objectivement mauvais, mais simplement parce qu'il ne te plaît plus.

Complètement d'accord, j'ai mis au feu une histoire de fantasy qui était toute ma vie quand j'avais douze/treize ans jusqu'à mes dix-sept.

Si tu n'as pas la foi d'écrire, c'est que cette histoire ne t'inspire pas, voilà tout.

Personnellement si je ressens ça à un moment de mes manuscrits, j'écris une partie complètement différente mais qui fait quand même avancer (un chapitre plus lointain que tu adaptera de nouveau par la suite)

Mouais bof. Je ne suis pas convaincu par cet argument. L'envie d'écrire peut être sujette à tout un tas d'autres facteurs et je ne suis pas sûr que tout balancer à la poubelle soit la meilleure solution.

Kid a écrit:

Mouais bof. Je ne suis pas convaincu par cet argument. L'envie d'écrire peut être sujette à tout un tas d'autres facteurs et je ne suis pas sûr que tout balancer à la poubelle soit la meilleure solution.

Ce n'est pas un argument, c'est un constat, j'ai mis au feu mon histoire, je ne lui conseille pas de faire pareil dans mon message, mais d'écrire d'autres passages qui l'inspire plus pour ne pas se bloquer entièrement.

Désolé, c'est ce passage qui a prêté à confusion :

Woonrei a écrit:

Si tu n'as pas la foi d'écrire, c'est que cette histoire ne t'inspire pas, voilà tout.

Kid a écrit:

Désolé, c'est ce passage qui a prêté à confusion :

Woonrei a écrit:

Si tu n'as pas la foi d'écrire, c'est que cette histoire ne t'inspire pas, voilà tout.

Si l'histoire n'inspire pas, il ne tient qu'à son auteur de la faire changer pour qu'elle devienne inspirante.

Mais je suis bien d'accord avec toi, beaucoup de facteurs rentrent en jeu, mais sans connaître les gens, on ne peut pas vraiment savoir

Je n'ai peut-être pas été très clair, mais je n'incite pas du tout à mettre un projet à la poubelle.
A mon avis il vaut mieux le laisser de côté, parce que certaines idées vont forcément resservir à un moment ou un autre.

Je pense plutôt que c'est moi qui n'ai pas lu attentivement.
Je suis d'accord. Je pense qu'il faut marquer une pause nécessaire.

Comme m'a dit une amie une fois : '' si tu tombe face à la page blanche, bah tourne là pour écrire derrière. ''

Soit tu patientes un peu, ton esprit est occupé ailleurs, soit tu écris d'autre passages, ils seront toujours utiles, pour t'améliorer ou générer des idées pour la suite de l'histoire.

En tant qu’expert « y’a qu’à, faut qu’on », voici ma contribution.

Un récit doit avoir une structure, une armature interne.
Il était une fois...
Chaque jour...
Ce jour-là...
Il se passa ceci, et il réagit comme cela,
Il se passa cela et il réagit comme ceci,
Puis (tilt) il comprit/découvrit pourquoi tout ceci lui arrivait.
Lorsqu’il se passa à nouveau ceci, il fit alors ce ça,
Et le cours des choses changea, patati patata.
Mais le méchant activa la bombe nucléaire sur laquelle était attaché le héros.
[Phase « tout est perdu » du récit].
Le héros remit en question ce qu’il a toujours voulu, et réalisa ce dont il avait en fait besoin (...).
Cette prise de conscience lui donna un sursaut d’énergie (ou d’intelligence) et il se libéra et désamorça la bombe.
[phase de résolution]
Et pif paf poum, le gros vilain se retrouve en prison (ou envoyé à la lune).
Et depuis ce jour-là ... « ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »
Fin.

Voici une illustration de structure d’histoire. En principe on devrait l’avoir élaborée dans les grandes lignes avant de commencer à écrire.

C’est comme une maison. La structure décrit le nombre et le type de pièces, leur agencement, la position des fenêtres et des portes. Le texte, les dialogues sont les tapisseries. Si on commence par faire une pièce, puis la suivante sans avoir préalablement fait le plan général, on se retrouve avec un récit mal équilibré, mal rythmé, mal organisé. Et on finit dans un cul-de-sac qui se traduit par le blocage de la page blanche.

Normalement, il faut commencer par écrire une phrase qui résume le récit. Ex. : un président poltron accompagné d’une assistante téméraire effectue une visite en hélicoptère de ses troupes déployées sur un conflit et l’hélicoptère se crache derrière les lignes ennemies.

Avec un projet comme celui-là, il n’y aura pas de page blanche. Il y a plusieurs fins possibles, donc un suspens et une curiosité.

Si vous êtes bloqué sur la page blanche, ce serait du côté de l’armature qu’il y a une faiblesse. Si le point de départ, les étapes et l’arrivée sont définis pour former un tout cohérent, il ne peut pas y avoir de page blanche durant l’écriture. Le seul moment délicat est l’inspiration de départ.

Mais là aussi il y a des trucs. Choisissez des situations incongrues ou ironiques. Par exemple, un prêtre tombant amoureux d’une prostituée, un animal carnivore qui devient végane, les sages femmes font la grève, le chirurgien qui a peur du sang.

PS Les règles sont bien sûr faites pour être transgressées au profit de l’originalité. Les architectures galvaudées par Hollywood me sortent par les oreilles.

Citation :

Si vous êtes bloqué sur la page blanche, ce serait du côté de l’armature qu’il y a une faiblesse. Si le point de départ, les étapes et l’arrivée sont définis pour former un tout cohérent, il ne peut pas y avoir de page blanche durant l’écriture. Le seul moment délicat est l’inspiration de départ.

Sur un projet à l'armature construite, il peut arriver que telle ou telle scène placée au scénario ne "donne pas envie". De la même façon qu'on peut aimer planter des fleurs mais pas ouvrir le sac de terreau.
Sur mon western, j'ai calé une semaine avant de pouvoir faire la bataille finale.
On peut aussi caler parce que des doutes se sont installés. Lequel doute peut amener un changement quelque part, ou juste être écarté. A ces moments-là, il faut poser un peu pour juger avec un peu de recul et l'esprit débarrassé de son angoisse du "j'arrive pas"

Citation :

Mais là aussi il y a des trucs. Choisissez des situations incongrues ou ironiques. Par exemple, un prêtre tombant amoureux d’une prostituée, un animal carnivore qui devient végane, les sages femmes font la grève, le chirurgien qui a peur du sang.

Ca dépend non seulement du sujet mais du ton voulu à l'histoire. Certains récits accepteront mieux un samourai écrasé par un rocher qu'un lion amoureux d'une souris
Chercher des éléments originaux, oui. Mais surtout, les traiter de façon originale.

Pour le reste.... pas grand-chose à ajouter sur ce que les autres ont dit
juste : ne pas se focaliser
ni sur l'idée de départ, ni sur le fait d'écrire
quand ça cale, ça cale, et il ne sert à rien de se brutaliser le cerveau pour avancer