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| | | Nombre de messages : 12 Âge : 44 Date d'inscription : 18/04/2013 | Molly CICABELE / Homme invisible Jeu 6 Juin 2013 - 13:47 | |
| Bonjour,
Pour le roman que je suis en train d'écrire, je dois décrire un château. (J'ai déjà essayé de décrire l'allée qui mène au château / manoir.) Mon style est plutôt simple, jamais chargé, je m'adresse à des jeunes. Je peine quand il s'agit de décrire des lieux. Avez-vous des conseils à me donner ?
Dernière édition par Molly CICABELE le Jeu 6 Juin 2013 - 14:40, édité 2 fois (Raison : question tournée d'une autre manière) |
| | | Invité / Invité Jeu 6 Juin 2013 - 14:00 | |
| Hey. Je ne crois pas qu'il y ai une façon particulière de décrire un château. Ou même n'importe quel autre lieu. Tout dépend de ton style de narration. S'il prend le point de vue d'un personnage du roman, je doute qu'il soit connecté à un aperçu satellite qui lui permette de faire une description détaillée ;D
Pour d'écrire l'allée, je te conseillerais de commencer par donner l'impression qu'à ton personnage (entrée majestueuse, travaillée, étrange, somptueuse, très vert, impression de carte postale. Le lecteur peut ainsi directement se faire un idée général sans avoir à mettre au bout du bout une masse de détails. Ensuite, présenter les détails (fontaine, fleurs, couleurs, banc, buissons, ...). Un paragraphe par lieu je suppose (pour présenter les différents jardins et les différentes cours qui sont visibles). Et éventuellement passer au bruit qui te permet de décrire la texture du sol ou même de parler de celui du vent ou des insectes s'il y en n'a :p
Sinon la manière la plus simple est de ce projeter à travers les yeux d'un personnage, de l'incarner et de décrire au fur et à mesure qu'ils parcourent le terrain =) Ce sujet < pourra certainement t'aider également, même s'il parle des scènes d'action ^^ |
| | Nombre de messages : 1906 Âge : 49 Localisation : Roazhon (Rennes) Pensée du jour : Cthulhu is my best fiend... Date d'inscription : 24/01/2011 | Faust Federel / Journal du posteur Jeu 6 Juin 2013 - 14:07 | |
| Euh... tu nous demandes un peu de travailler à ta place là, non ? On va plutôt fonctionner dans le sens inverse : poste donc la description que tu as commencé, et là on pourra te donner des avis, des conseils... |
| | Nombre de messages : 12 Âge : 44 Date d'inscription : 18/04/2013 | Molly CICABELE / Homme invisible Jeu 6 Juin 2013 - 14:15 | |
| Non, je ne voulais pas vous faire travailler à ma place, simplement des conseils ! (Onibi m'en a donné de bons ! ) Voici la description (bof bof et courte) de mon allée : L'allée était bordée de chaque côté par du gazon d'un vert éclatant et des haies d'aubépine taillées de façon régulière. Il fallait passer par ce chemin pour atteindre l'entrée principale. Celle-ci, en forme d'arc-de-cercle, était surmontée d'un symbole de Claddagh sculpté, représenté par deux mains tenant un coeur entre elles, avec une couronne au-dessus du cœur, signifiant l'amitié et la loyauté. NB : A la place du symbole de Claddagh (que je trouve inadapté car d'habitude on le trouve sur une bague) il faudrait trouver des symboles autres au-dessus de la porte : gargouilles, symboles celtiques, symboles héraldiques... |
| | Nombre de messages : 1906 Âge : 49 Localisation : Roazhon (Rennes) Pensée du jour : Cthulhu is my best fiend... Date d'inscription : 24/01/2011 | Faust Federel / Journal du posteur Jeu 6 Juin 2013 - 14:52 | |
| C'est en effet un peu court pour un si grand chateau.
A mon avis, une bonne description ne doit pas être seulement utilitaire (décrire l'endroit) mais elle doit aussi faire passer quelque chose. Et là, tout dépend l'ambiance que tu veux donner : l'émerveillement, l'angoisse, l'indifférence...
De même, pour éviter une trop longue description, trop monotone, il peut être pertinent de l'intégrer dans une scène...
Un exemple : le personnage arrive en voiture. Tu décris le chateau tel qu'il est perçu sur la 1ère photo, une description générale. Dialogue entre le conducteur et le personnage. Celui-ci descend. Description plus précise de la bâtisse. Dialogue entre le personnage et quelqu'un qui l'accueille. Il fait le tour du chateau. Description des jardins...
Ca évite une monotonie qui peut très vite s'installer dans les cas de description trop longue, trop détaillée.
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| | Nombre de messages : 3196 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Jeu 6 Juin 2013 - 15:07 | |
| "L'allée de sable était délimitée par une basse bordure de buis. De part et d'autre, une vaste étendue de gazon était percée, ça et là, de massif floraux. Une haie d'aubépine ceignait l'ensemble dans un écrin de verdure plus sombre. Il fallait passer par ce chemin pour atteindre l'entrée principale. Celle-ci était encadrée par une arche romane à la clef de voute ornée d'un symbole de Claddagh sculpté : deux mains tenant un cœur surplombé d'une couronne. Elle signifiait l'amitié et la loyauté."
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| | | Invité / Invité Jeu 6 Juin 2013 - 15:15 | |
| Perso, j'adore la description du Château de la Misère dans le Capitaine Fracasse de Gautier. L'astuce, ici, c'est d'amener le lecteur de très loin, des collines, pour l'amener de plus en plus près et lui faire une visite complète du château, jusqu'à l'intervention du personnage. Mais comme le dit Faust Federel, tout dépend de tes objectifs, et tout ne doit pas être aussi long. Mais l'idée d'une visite guidée, de la façade jusqu'aux jardins, ça peut être à creuser. Je te la mets sous spoiler, tu pourras juger de la pertinence de l'organisation par paragraphes ! - Spoiler:
Sur le revers d’une de ces collines décharnées qui bossuent les Landes, entre Dax et Mont-de-Marsan, s’élevait, sous le règne de Louis XIII, une de ces gentilhommières si communes en Gascogne, et que les villageois décorent du nom de château. Deux tours rondes, coiffées de toits en éteignoir, flanquaient les angles d’un bâtiment, sur la façade duquel deux rainures profondément entaillées trahissaient l’existence primitive d’un pont-levis réduit à l’état de sinécure par le nivelage du fossé, et donnaient au manoir un aspect assez féodal, avec leurs échauguettes en poivrière et leurs girouettes à queue d’aronde. Une nappe de lierre enveloppant à demi l’une des tours tranchait heureusement par son vert sombre sur le ton gris de la pierre déjà vieille à cette époque. Le voyageur qui eût aperçu de loin le castel dessinant ses faîtages pointus sur le ciel, au-dessus des genêts et des bruyères, l’eût jugé une demeure convenable pour un hobereau de province ; mais, en approchant, son avis se fût modifié. Le chemin qui menait de la route à l’habitation s’était réduit, par l’envahissement de la mousse et des végétations parasites, à un étroit sentier blanc semblable à un galon terni sur un manteau râpé. Deux ornières remplies d’eau de pluie et habitées par des grenouilles témoignaient qu’anciennement des voitures avaient passé par là ; mais la sécurité de ces batraciens montrait une longue possession et la certitude de n’être pas dérangés. — Sur la bande frayée à travers les mauvaises herbes, et détrempée par une averse récente, on ne voyait aucune empreinte de pas humain, et les brindilles de broussailles, chargées de gouttelettes brillantes, ne paraissaient pas avoir été écartées depuis longtemps. De larges plaques de lèpre jaune marbraient les tuiles brunies et désordonnées des toits, dont les chevrons pourris avaient cédé par place ; la rouille empêchait de tourner les girouettes, qui indiquaient toutes un vent différent ; les lucarnes étaient bouchées par des volets de bois déjeté et fendu. Des pierrailles remplissaient les barbacanes des tours ; sur les douze fenêtres de la façade, il y en avait huit barrées par des planches ; les deux autres montraient des vitres bouillonnées, tremblant, à la moindre pression de la bise, dans leur réseau de plomb. Entre ces fenêtres, le crépi, tombé par écailles comme les squames d’une peau malade, mettait à nu des briques disjointes, des moellons effrités aux pernicieuses influences de la lune ; la porte, encadrée d’un linteau de pierre, dont les rugosités régulières indiquaient une ancienne ornementation émoussée par le temps et l’incurie, était surmontée d’un blason fruste que le plus habile héraut d’armes eût été impuissant à déchiffrer et dont les lambrequins se contournaient fantasquement, non sans de nombreuses solutions de continuité. Les vantaux de la porte offraient encore, vers le haut, quelques restes de peinture sang de bœuf et semblaient rougir de leur état de délabrement ; des clous à tête de diamant contenaient leurs ais fendillés et formaient des symétries interrompues çà et là. Un seul battant s’ouvrait et suffisait à la circulation des hôtes évidemment peu nombreux du castel, et contre le jambage de la porte s’appuyait une roue démantelée et tombant en javelle, dernier débris d’un carrosse défunt sous le règne précédent. Des nids d’hirondelles oblitéraient le faîte des cheminées et les angles des fenêtres, et, sans un mince filet de fumée qui sortait d’un tuyau de briques et se tortillait en vrille comme dans ces dessins de maisons que les écoliers griffonnent sur la marge de leurs livres de classe, on aurait pu croire le logis inhabité : maigre devait être la cuisine qui se préparait à ce foyer, car un soudard avec sa pipe eût produit des flocons plus épais. C’était le seul signe de vie que donnât la maison, comme ces mourants dont l’existence ne se révèle que par la vapeur de leur souffle. En poussant le vantail mobile de la porte, qui ne cédait pas sans protester et tournait avec une évidente mauvaise humeur sur ses gonds oxydés et criards, on se trouvait sous une espèce de voûte ogivale plus ancienne que le reste du logis, et divisée par quatre boudins de granit bleuâtre se rencontrant à leur point d’intersection à une pierre en saillie où se revoyaient, un peu moins dégradées, les armoiries sculptées à l’extérieur, trois cigognes d’or sur champ d’azur, ou quelque chose d’analogue, car l’ombre de la voûte ne permettait pas de les bien distinguer. Dans le mur étaient scellés des éteignoirs en tôle noircis par les torches, et des anneaux de fer où s’attachaient autrefois les chevaux des visiteurs, événement bien rare aujourd’hui, à en croire la poussière qui les souillait. De ce porche, sous lequel s’ouvraient deux portes, l’une conduisant aux appartements du rez-de-chaussée, l’autre à une salle qui avait pu jadis servir de salle des gardes, on débouchait dans une cour triste, nue et froide, entourée de hautes murailles rayées de longs filaments noirs par les pluies d’hiver. Dans les angles de la cour, parmi les gravats tombés des corniches ébréchées, poussaient l’ortie, la folle avoine et la ciguë, et les pavés étaient encadrés d’herbe verte. Au fond, une rampe côtoyée de garde-fous en pierre ornés de boules surmontées de pointes menait à un jardin situé en contre-bas de la cour. Les marches rompues et disjointes faisaient bascule sous le pied ou n’étaient retenues que par les filaments des mousses et des plantes pariétaires ; sur l’appui de la terrasse avaient crû des joubarbes, des ravenelles et des artichauts sauvages. Quant au jardin lui-même, il retournait doucement à l’état de hallier ou de forêt vierge. À l’exception d’un carré où se pommelaient quelques choux aux feuilles veinées et vert-de-grisées, et qu’étoilaient des soleils d’or au cœur noir, dont la présence témoignait d’une sorte de culture, la nature reprenait ses droits sur cet espace abandonné et en effaçait les traces du travail de l’homme qu’elle semble aimer à faire disparaître. Les arbres non taillés projetaient en tous sens des branches gourmandes. Les buis, destinés à marquer le dessin des bordures et des allées, étaient devenus des arbustes, ne subissant plus le ciseau depuis longues années. Des graines apportées par le vent avaient germé au hasard et se développaient avec cette robustesse vivace, particulière aux mauvaises herbes, à la place qu’avaient occupée les jolies fleurs et les plantes rares. Les ronces, aux ergots épineux, se croisaient d’un bord à l’autre des sentiers et vous accrochaient au passage pour vous empêcher d’aller plus loin et vous dérober ce mystère de tristesse et de désolation. La solitude n’aime pas être surprise en déshabillé et sème autour d’elle toutes sortes d’obstacles. Pourtant, si l’on eût persisté, sans redouter les égratignures des broussailles et les soufflets des branches, à suivre jusqu’au bout l’antique allée devenue plus obstruée et plus touffue qu’une sente dans les bois, on serait arrivé à une espèce de niche de rocaille figurant un antre rustique. Aux plantes semées jadis entre l’interstice des roches, telles qu’iris, glaïeuls, lierre noir, il s’en était ajouté d’autres, persicaires, scolopendres, lambruches sauvages qui pendaient comme des barbes, et voilaient à demi une statue de marbre représentant une divinité mythologique, Flore ou Pomone, laquelle avait dû être fort galante en son temps et faire honneur à l’ouvrier, mais qui était camarde comme la Mort, ayant le nez cassé. La pauvre déesse portait en sa corbeille, au lieu de fleurs, des champignons moisis et d’aspect vénéneux ; elle-même semblait avoir été empoisonnée, car des taches de mousse brune tigraient son corps jadis si blanc. À ses pieds croupissait, sous une couche verte de lentilles d’eau dans une conque de pierre, une flaque brune, résidu des pluies ; car le mufle de lion, qu’on pouvait encore discerner au besoin, ne vomissait plus d’eau, n’en recevant pas des conduits bouchés ou détruits. Ce cabinet grotesque, comme on disait alors, témoignait, tout ruiné qu’il était, d’une certaine aisance disparue et du goût pour les arts des anciens possesseurs du castel. Convenablement décrassée et restaurée, la statue eût laissé voir le style florentin de la Renaissance à la manière des sculpteurs italiens venus en France à la suite de maître Roux ou du Primatice, époque probable des splendeurs de la famille maintenant déchue. La grotte s’appuyait à une muraille verdie et salpêtrée, où s’entre-croisaient encore des restes de treillages rompus, et destinés sans doute à masquer les parois du mur, lors de sa construction, sous un rideau de plantes grimpantes et feuillues. Cette muraille, à peine visible à travers les frondaisons désordonnées des arbres démesurément grandis, fermait le jardin de ce côté. Au delà s’étendait la lande avec son horizon triste et bas, pommelé de bruyères. En revenant vers le castel, on apercevait la façade opposée plus ravagée et plus dégradée que celle qui vient d’être décrite, les derniers maîtres ayant tâché de garder au moins l’apparence, et concentré leurs faibles ressources sur ce côté. Dans l’écurie, où vingt chevaux eussent pu tenir à l’aise, un maigre bidet, dont la croupe saillait en protubérances osseuses, tirait d’un râtelier vide quelques brins de paille du bout de ses dents jaunes et déchaussées, et de temps en temps tournait vers la porte un œil enchâssé dans une orbite au fond de laquelle les rats de Montfaucon n’eussent pas trouvé le plus léger atome de graisse. Au seuil du chenil, un chien unique, flottant dans sa peau trop large où ses muscles détendus se dessinaient en lignes flasques, sommeillait le museau posé sur l’oreiller peu rembourré de ses pattes ; il paraissait tellement habitué à la solitude du lieu qu’il avait renoncé à toute surveillance, et ne s’inquiétait point, comme les chiens, même assoupis, ont coutume de le faire, au moindre bruit qui se fait entendre. Lorsqu’on voulait pénétrer dans l’habitation, on rencontrait un énorme escalier à rampe de bois taillée en balustre. Cet escalier n’avait que deux paliers, le logis ne renfermant pas plus de deux étages. — Il était en pierre jusqu’au premier, en briques et en bois à partir de là. Sur les murs, des grisailles dévorées par l’humidité semblaient avoir voulu simuler le relief d’une architecture richement ornée, avec les ressources du clair-obscur et de la perspective. On y devinait encore une suite d’Hercules terminés en gaine supportant une corniche à modillons d’où partait, en s’arrondissant, un berceau de feuillages festonnés de pampres laissant apercevoir un ciel passé de couleur et géographié d’îles inconnues par l’infiltration des eaux de la pluie. Entre les Hercules, dans des niches peintes, se pavanaient des bustes d’empereurs romains et autres personnages illustres de l’histoire ; mais tout cela si vague, si fané, si détruit, si disparu que c’était plutôt le spectre d’une peinture qu’une peinture réelle, et qu’il en faudrait parler avec des ombres de mots, les vocables ordinaires étant trop substantiels pour cela. Les échos de cette cage vide semblaient tout étonnés de répéter le bruit d’un pas. Une porte verte, dont la serge avait jauni et n’était plus retenue que par quelques clous dédorés, donnait passage dans une pièce qui avait pu servir de salle à manger aux temps fabuleux où l’on mangeait dans ce logis désert. Une grosse poutre divisait le plafond en deux compartiments rayés de soliveaux apparents dont l’interstice avait été revêtu autrefois d’une couche de couleur bleue effacée par la poussière et les toiles d’araignée que la tête de loup n’allait jamais troubler à cette hauteur. Au-dessus de la cheminée de forme antique, un massacre de cerf dix cors épanouissait son bois, et le long des murailles grimaçaient sur les toiles rembrunies des portraits enfumés représentant des capitaines cuirassés ayant leur casque à côté d’eux ou tenu par un page, et fixant sur vous des yeux profondément noirs seuls vivants dans leurs figures mortes ; des seigneurs en simarre de velours, la tête posée sur des rotondes roides d’empois comme des chefs de saint Jean-Baptiste sur des plats d’argent ; des douairières en costume à la vieille mode, effrayantes de lividité et prenant par la décomposition des couleurs, des apparences de stryges, de lamies et d’empouses. Ces peintures, faites par des barbouilleurs de province, prenaient de la barbarie même du travail un aspect hétéroclite et formidable. Quelques-unes étaient sans cadre ; d’autres avaient des bordures d’un or terni et rougi. Toutes portaient à leur angle le blason de la famille et l’âge du personnage représenté ; mais, que le chiffre fût bas ou élevé, il n’existait pas une différence bien appréciable entre ces têtes aux lumières jaunes, aux ombres carbonisées, enfumées de vernis et saupoudrées de poussière ; deux ou trois de ces toiles chancies et couvertes d’une fleur de moisissure présentaient des tons de cadavre en décomposition, et prouvaient, de la part du dernier descendant de ces hommes de race et d’épée, une indifférence complète à l’endroit des effigies de ses nobles aïeux. Le soir, cette galerie muette et immobile devait se transformer, aux reflets incertains des lampes, en une file de fantômes terrifiants et ridicules à la fois. Rien n’est plus triste que ces portraits oubliés dans ces chambres désertes ; reproductions à demi effacées elles-mêmes de formes depuis longtemps dissoutes sous terre. Tels qu’ils étaient, ces fantômes peints étaient des hôtes bien appropriés à la solitude désolée du logis. Des habitants réels eussent paru trop vivants pour cette maison morte. Au milieu de la salle figurait une table en poirier noirci, aux pieds tournés en spirales comme des colonnes salomoniques, que les tarets avaient piquée de milliers de trous, sans être troublés dans leur travail silencieux. Une fine couche grise, sur laquelle le doigt eût pu tracer des caractères, en couvrait la surface, et montrait qu’on n’y mettait pas souvent le couvert. Deux dressoirs ou crédences de même matière, ornés de quelques sculptures et probablement achetés en même temps que la table à des époques plus heureuses, se faisaient pendants d’un côté de la salle à l’autre ; des faïences égueulées, des verreries disparates et deux ou trois rustiques figurines de Bernard Palissy représentant des anguilles, des poissons, des crabes et des coquillages émaillés sur un fond de verdure, garnissaient misérablement le vide des planches. Cinq ou six chaises recouvertes de velours qui avait pu jadis être incarnadin, mais que les années et l’usage rendaient d’un roux pisseux, laissaient échapper leur bourre par les déchirures de l’étoffe et boitaient sur des pieds impairs comme des vers scazons ou des soudards écloppés s’en retournant chez eux après la bataille. À moins d’être un esprit, il n’eût point été prudent de s’y asseoir, et, sans doute, ces sièges ne servaient que lorsque le conciliabule des ancêtres sortis de leurs cadres venaient prendre place à la table inoccupée, et devant un souper imaginaire causaient entre eux de la décadence de la famille pendant les longues nuits d’hiver si favorables aux agapes de spectres. De cette salle on pénétrait dans une autre un peu moins grande. Une de ces tapisseries de Flandre appelées « verdures » garnissait les murailles. Que ce mot tapisserie n’éveille en votre imagination aucune idée de luxe inopportun. Celle-ci était usée, élimée, passée de ton ; les lés décousus faisaient cent hiatus et ne tenaient plus que par quelques fils et la force de l’habitude. Les arbres décolorés étaient jaunes d’un côté et bleus de l’autre. Le héron, debout sur une patte au milieu des roseaux, avait considérablement souffert des mites. La ferme flamande, avec son puits festonné de houblon, ne se discernait presque plus, et, de la figure blafarde du chasseur à la poursuite des halbrans, la bouche rouge et l’œil noir, apparemment d’un meilleur teint que les autres nuances, avaient seuls conservé le coloris primitif, comme un cadavre à la pâleur de cire dont on a vermillonné la bouche et ravivé les sourcils. L’air jouait entre le mur et le tissu détendu et lui imprimait des ondulations suspectes. Hamlet, prince de Danemark, s’il eût causé dans cette chambre, eût tiré son épée et piqué Polonius derrière la tapisserie en criant : Un rat ! mille petits bruits, imperceptibles chuchotements de la solitude, qui rendent le silence plus sensible, inquiétaient l’oreille et l’esprit du visiteur assez hardi pour pénétrer jusque-là. Les souris grignotaient faméliquement quelques bouts de laine à l’envers de la basse lisse. Les vers râpaient le bois des poutres avec un bruit de lime sourde, et l’horloge de la mort frappait l’heure sur les panneaux des boiseries. Quelquefois un ais de meuble craquait inopinément, comme si la solitude ennuyée étirait ses jointures, et vous causait, malgré vous, un tressaillement nerveux. Un lit à colonnes en quenouille, fermé par des rideaux de brocatelle coupés à tous leurs plis et dont les ramages verts et blancs se confondaient dans une même teinte jaunâtre, occupait un coin de la pièce, et l’on n’eût osé en relever les pentes de peur d’y trouver dans l’ombre quelque larve accroupie ou quelque forme roide dessinant, sous la blancheur du drap, un nez pointu, des pommettes osseuses, des mains jointes et des pieds placés comme ceux des statues allongées sur des tombeaux ; tant les choses faites pour l’homme et d’où l’homme est absent prennent vite un air surnaturel ! On eût pu supposer aussi qu’une jeune princesse enchantée y reposait d’un sommeil séculaire comme la Belle au bois dormant, mais les plis avaient une rigidité trop sinistre et trop mystérieuse pour cela et s’opposaient à toute idée galante. Une table en bois noir avec les incrustations de cuivre qui se détachaient, un miroir trouble et louche, dont le tain avait coulé, las de ne pas refléter de figure humaine, un fauteuil de tapisserie au petit point, ouvrage de patience et de loisir mené à fin par quelque aïeule, mais qui ne laissait plus discerner que quelques fils d’argent parmi les soies et les laines déteintes, complétaient l’ameublement de cette chambre, à la rigueur habitable pour un homme qui n’eût craint ni les esprits ni les revenants. Ces deux pièces répondaient aux deux fenêtres non condamnées de la façade. Un jour blême et verdâtre y descendait à travers les vitres dépolies dont le dernier nettoyage remontait bien à cent ans et qui semblaient étamées en dehors. De grands rideaux, fripés dans leurs cassures et qui se seraient déchirés si on eût voulu les faire glisser sur leurs tringles dévorées de rouille, diminuaient encore cette lumière de crépuscule et ajoutaient à la mélancolie du lieu. En ouvrant la porte qui se trouvait au fond de cette dernière chambre, on tombait en pleines ténèbres, on abordait le vide, l’obscur et l’inconnu. Peu à peu, cependant, l’œil s’habituait à cette ombre traversée de quelques jets livides filtrant à travers les jointures des planches qui bouchaient les fenêtres, et découvrait confusément une enfilade de chambres délabrées, au parquet disjoint, semé de vitres brisées, aux murailles nues ou à demi couvertes de quelques lambeaux de tapisserie effrangée, aux plafonds laissant paraître les lattes et passer l’eau du ciel, admirablement disposés pour les sanhédrins de rats et les états généraux de chauves-souris. En quelques endroits, il n’eût pas été sûr de s’avancer, car le plancher ondulait et pliait sous le pas, mais jamais personne ne s’aventurait dans cette Thébaïde d’ombre, de poussière et de toiles d’araignée. Dès le seuil, une odeur de relent, un parfum de moisissure et d’abandon, le froid humide et noir particulier aux lieux sombres, vous montaient aux narines comme lorsqu’on lève la pierre d’un caveau et qu’on se penche sur son obscurité glaciale. En effet, c’était le cadavre du passé qui tombait lentement en poudre dans ces salles où le présent ne mettait pas le pied, c’étaient les années endormies qui se berçaient comme dans des hamacs aux toiles grises des encoignures. Au-dessus, dans les greniers, gîtaient, pendant le jour, les hiboux, les chouettes et les choucas avec leurs oreilles de plume, leurs têtes de chat et leurs rondes prunelles phosphorescentes. Le toit effondré en vingt endroits laissait entrer et sortir librement ces aimables oiseaux, aussi à l’aise là que dans les ruines de Montlhéry ou du château Gaillard. Chaque soir, l’essaim poudreux s’envolait en piaulant et en poussant des clameurs qui eussent ému les superstitieux, pour aller chercher au loin une nourriture qu’il n’eût pas trouvée dans cette tour de la faim. Les pièces du rez-de-chaussée ne contenaient rien qu’une demi-douzaine de bottes de paille, des râpes de maïs et quelques menus instruments de jardinage. Dans l’une d’elles se voyait une paillasse gonflée de feuilles sèches de blé de Turquie, avec une couverture de laine bise qui paraissait être le lit de l’unique valet du manoir. Comme le lecteur doit être las de cette promenade à travers la solitude, la misère et l’abandon, menons-le à la seule pièce un peu vivante du château désert, à la cuisine, dont la cheminée envoyait au ciel ce léger nuage blanchâtre mentionné dans la description extérieure du castel. Un maigre feu léchait de ses langues jaunes la plaque de la cheminée, et de temps en temps atteignait le fond d’un coquemar de fonte pendu à la crémaillère, et sa faible réverbération allait piquer dans l’ombre une paillette rougeâtre au bord des deux ou trois casseroles attachées au mur. Le jour qui tombait par le large tuyau montant jusqu’au toit, sans faire de coude, s’assoupissait sur les cendres en teintes bleuâtres et faisait paraître le feu plus pâle, en sorte que dans cet âtre froid la flamme même semblait gelée. Sans la précaution du couvercle il eût plu dans la marmite, et l’orage eût allongé le bouillon. L’eau lentement échauffée avait fini par se mettre à gronder, et le coquemar râlait dans le silence comme une personne asthmatique : quelques feuilles de chou, débordant avec l’écume, indiquaient que la portion cultivée du jardin avait été prise à contribution pour ce brouet plus que spartiate. Un vieux chat noir, maigre, pelé comme un manchon hors d’usage et dont le poil tombé laissait voir par places la peau bleuâtre, était assis sur son derrière aussi près du feu que cela était possible sans se griller les moustaches, et fixait sur la marmite ses prunelles vertes traversées d’une pupille en forme d’I avec un air de surveillance intéressée. Ses oreilles avaient été coupées au ras de la tête et sa queue au ras de l’échine, ce qui lui donnait la mine de ces chimères japonaises qu’on place dans les cabinets parmi les autres curiosités, ou bien encore de ces animaux fantastiques à qui les sorcières, allant au sabbat, confient le soin d’écumer le chaudron où bouillent leurs philtres. Ce chat tout seul, dans cette cuisine, semblait faire la soupe pour lui-même, et c’était sans doute lui qui avait disposé sur la table de chêne une assiette à bouquets verts et rouges, un gobelet d’étain, fourbi sans doute avec ses griffes tant il était rayé, et un pot de grès sur les flancs duquel se dessinaient grossièrement, en traits bleus, les armoiries du porche, de la clef de voûte et des portraits. Qui devait s’asseoir à ce modeste couvert apporté dans ce manoir sans habitants ? peut-être l’esprit familier de la maison, le genius loci, le Kobold fidèle au logis adopté, et le chat noir à l’œil si profondément mystérieux attendait sa venue pour le servir la serviette sur la patte. La marmite bouillait toujours, et le chat restait immobile à son poste, comme une sentinelle qu’on a oublié de relever. Enfin un pas se fit entendre, pas lourd et pesant, celui d’une personne âgée ; une petite toux préalable résonna, le loquet de la porte grinça, et un bonhomme, moitié paysan, moitié domestique, fit son entrée dans la cuisine.
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| | Nombre de messages : 392 Âge : 28 Date d'inscription : 19/03/2013 | Float / Tapage au bout de la nuit Jeu 6 Juin 2013 - 15:47 | |
| La question est de savoir pourquoi tu "dois décrire un château". Pourquoi tu dois, et pourquoi "un" ? Quel château ?
Ensuite, si tu veux absolument faire une telle description, tu dois te familiariser avec un vocabulaire. C'est à toi de décider quoi mettre. C'est ton château, pas le nôtre. Toi seule peu savoir ce qu'il y a de remarquable dans celui-ci, son histoire, sa situation ou s'il y a un angle particulier avec lequel le présenter. Il n'y a pas une manière générique de décrire un château, comme n'importe quoi d'ailleurs. Ce genre d'exercices a été très longtemps populaire chez les écrivains. Ça s'est un peu perdu. Ce ne serait donc pas inutile qu'en plus des "concours" qu'il y a sur le forum, qu'il y ait des exercices de descriptions : de lieux (topographie), de personnages (prosopographie, portrait), de mœurs (éthopée), etc.
Et en fonction de ce que tu recherches, tu peux aussi faire une hypotypose (tout dépendra du nombre de détails que tu veux apporter dans ton récit), qui serait plus dans l'évocation (un détail pour suggérer une image plus générale facilement identifiable et souvent émotionnelle), un peu comme le propose Onibi, pour créer une ambiance par exemple.
Y a que toi qui doit savoir. Mais regarde sur google, il y a des tas d'exemples qui pourront t'aider à développer ton "sens" descriptif. |
| | Nombre de messages : 12 Âge : 44 Date d'inscription : 18/04/2013 | Molly CICABELE / Homme invisible Jeu 6 Juin 2013 - 19:02 | |
| Mon personnage, une jeune fille de 16 ans, arrive dans son lycée / pensionnat. Elle vient d'Ecosse et est maintenant en Irlande. Elle va voir le bâtiment et le décor en arrivant. Puis elle se rend dans la salle où sont accueillis tous les nouveaux élèves.
@Mikaroman : Merci ! Ta description complète le peu que j'ai écrit. C'est plus long et ça en dit plus. Par contre, le verbe "ceindre", je ne pense pas l'utiliser, trop compliqué pour des adolescents. |
| | Nombre de messages : 5431 Âge : 29 Localisation : L'Essone résonne, vide de ma Normandie natale... Date d'inscription : 30/05/2012 | Duvodas / Buffalo Bic Sam 22 Juin 2013 - 10:36 | |
| Salut.
Moi(oui, moi, parce que c'est l'exemple que je connais le mieux ! ^^), pour décrire des lieux je en me borne pas simplement à en dépeindre l'aspect physique, tu sais, l'arche, les sculptures et moulures, etc... en fait, il y a plusieurs approches pour parler d'un lieu et celle que je favorise souvent, c'est l'atmosphère que ledit lieu dégage. Par exemple,s'il est imposant, ton château et sombre et menaçant, tu peux le comparer à "une bête noire, dont les bras de pierre se referment, protecteurs, sur un corps noir hérissé de gargouilles grimaçantes". C'est un exemple qui ne convient pas à ton histoire, mais qui peut te donner une idée de ce que je veux dire.
En fait, tu peux rendre ton manoir "vivant", ça lui donnera une identité propre, on s'attachera à lui, ou du moins, il nous évoquera quelque chose. Alors le lecteur se le représentera de lui-même, et les détails importants, qui auront une incidence sur l'histoire, tu peux toujours les mentionner par la suite, mais ce château, ce sera le lecteur avant tout qui se le visualisera, sans que tu n'es besoin de te perdre dans des description qui posent problème.
Sinon, tu peux également ancrer plus discrètement tes descriptions dans une situation plus narrative. Tu t'arranges pour qu'à ce moment précis, elle marche dans une allée qui ressemble à ça, puis qu'un bruit ou un quelconque évènement la pousse à regarder l'une de ces hais qui bordent le chemin, et que son regard commence à dériver laconiquement vers les étendues verdoyantes et fleuries... Si tu utilises cette méthode, ça t'évitera le traditionnel pavé introductif, la doc technique du bousin. On découvre le château en même temps que l'héroïne et puisqu'il y a de l'action, ça coule tout seul. En plus, cette découverte progressive est une bonne occasion d'étoffer la psychologie de ton personnage, sa vision du monde, parce que tu peux expliquer en détail ses perceptions et ses impressions.
Voilà, donc ça, ce sont deux méthodes que j'utilise souvent et qui, je pense, passent bien. |
| | | Invité / Invité Sam 22 Juin 2013 - 14:25 | |
| Faust Federel a tout dit. Une bonne description permet au lecteur de se donner une idée de l'objet de la description, mais transmet également une impression, un sentiment, une ambiance, une atmosphère.
Ensuite, tout dépend de l'architecture de ton château. Quelle période ? Sous l'Antiquité (et encore, il y a des dizaines d'architecture différentes entre les enceintes romaines, grecques ou les oppidium gaulois), sous les Carolingiens où les enceintes étaient en bois, sous le Moyen Age (là encore différences entre les pays germaniques du Nord et les pays méditerranéens, sous la Renaissance, pendant les Temps modernes, ...).
Surtout, quel message veux-tu faire passer au lecteur ? On ne décrit pas pour décrire ; on décrit pour passer une information essentielle à notre lecteur. Pourquoi décrire ce château ? Qu'est-ce que le lecteur doit ressentir en lisant sa description ? |
| | Nombre de messages : 1317 Âge : 32 Localisation : Shamanie Date d'inscription : 11/03/2012 | Dadouw / Adorable martyr de la paix sur le forum (et un peu dans le monde) Sam 22 Juin 2013 - 14:37 | |
| Tu peux visiter un château, en vrai ou en figuré, sur des sites de passionnés d'époque médiévale ou des bouquins du même acabit. Ce que je te déconseille, en revanche, c'est de te plonger dans un lexique moyenâgeux, décris ton château avec tes propres mots ou tu risques de perdre le lecteur. Et des descriptions de châteaux, on en a déjà vu des dizaines, alors tâche de faire original ! |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Lun 24 Juin 2013 - 14:01 | |
| - CICABELE a écrit:
- L'allée était bordée de chaque côté par du gazon d'un vert éclatant et des haies d'aubépine taillées de façon régulière. Il fallait passer par ce chemin pour atteindre l'entrée principale. Celle-ci, en forme d'arc-de-cercle, était surmontée d'un symbole de Claddagh sculpté, représenté par deux mains tenant un coeur entre elles, avec une couronne au-dessus du cœur, signifiant l'amitié et la loyauté.
Ta description, en l'état, manque d'utilité et d'objectif. Voilà pourquoi elle est pour l'instant impersonnelle et neutre, et n'est qu'une énumération de détails dont on ignore s'ils ont de l'importance ou pas. Comme l'a très bien dit mon Revan : - Revan a écrit:
- Surtout, quel message veux-tu faire passer au lecteur ? On ne décrit pas pour décrire ; on décrit pour passer une information essentielle à notre lecteur. Pourquoi décrire ce château ? Qu'est-ce que le lecteur doit ressentir en lisant sa description ?
Voici une proposition qui tente non seulement de décrire mais d'interpréter ce qui est vu, et de ne pas l'énumérer mais de le raconter : De part et d'autre de l'allée, un gazon guilleret ajoutait une touche de gaieté à la solennité du lieu. Des haies d'aubépine impeccablement taillées guidaient le visiteur tout droit vers l'entrée principale ; l'arcade de pierre qui surplombait le portail résistait tant bien que mal au temps et à une végétation envahissante. Au sommet de l'arche, on distinguait encore le relief d'un symbole de Claddagh : deux mains tenaient un coeur surmonté d'une couronne. L'amitié et la loyauté. |
| | Nombre de messages : 12 Âge : 44 Date d'inscription : 18/04/2013 | Molly CICABELE / Homme invisible Lun 24 Juin 2013 - 17:44 | |
| Finalement, j'ai écrit cela. Ce n'est pas une description exceptionnelle, mais elle a le mérite d'exister. Elle n'est pas encore assez personnelle, mais c'est déjà mieux :
Le chauffeur laissa les jeunes gens descendre et récupérer leurs bagages, pour repartir aussitôt. Emma envoya un texto à sa mère pour lui dire qu'elle était bien arrivée, attendit sa réponse puis éteignit son téléphone et le rangea dans son sac.
Elle leva les yeux pour regarder le bâtiment qui se dressait devant elle, environ cinquante mètres plus loin. C'était un immense manoir construit en pierres grises qui comportait une tourelle à chacun de ses quatre coins. Ses chéneaux crénelés faisaient penser à des remparts.
L'allée qui y menait était bordée de chaque côté par du gazon d'un vert éclatant et des haies d'aubépine taillées de façon régulière. Emma marcha jusqu'à la porte principale, en forme d'arche, surmontée d'un phénix aux ailes déployées sculpté, et entra timidement.
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| | | Invité / Invité Lun 24 Juin 2013 - 19:02 | |
| Dans le second paragraphe, je retiens surtout le "rempart". Et dans le troisième, tu développes une idée contraire, ce qui fait très bizarre à la lecture. On ne sait pas quelle impression tu souhaites donner au lecteur. La description exemple d'Orcal me laisse une meilleure impression ; on sait quels sentiments elle inspire au lecteur. Pour la tienne, c'est plus mitigé, on dirait que tu hésites. Il y a quelques choses à revoir aussi, qui dynamiseraient un peu la dite description. Comme remplacer le "c'était un immense manoir". Par ailleurs, "immense" est assez impersonnel. Immense par rapport à quoi ? Le choix des mots est important. "Faire penser", pas terrible. J'aurais encore d'autres choses à souligner, mais ce sont quelques pistes qui pourraient t'aider à améliorer (selon moi) ta description. En tout cas, il faut la rendre moins impersonnelle et plus dynamique. |
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