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| | | Nombre de messages : 705 Âge : 29 Localisation : Dans mes livres de cours T.T Pensée du jour : Concours de nouvelles Date d'inscription : 10/05/2012 | Blueshade / Blanchisseur de campagnes Ven 5 Avr 2013 - 19:26 | |
| A Aménique : je comprends l'idée mais je n'arrive pas encore à l'intégrer complètement. Ça viendra A Vidali : en effet, il vaut mieux être oublié plutôt qu'être célèbre dans le mauvais sens du terme... Merci ! A Séléné C. : C'est très beau, je ne connaissais pas. C'est une vision assez poétique mais ça me plaît A Pêche Melba : En fait on a commencé à parler de postérité, mais ce n'est pas vraiment ce qui m'atteint le plus. Je pensais surtout au fait de ne pas arriver à susciter de l'émotion chez le lecteur. Même si je n'y arrive jamais, je continuerai à écrire pour le plaisir, sois en sûre EDIT : je suis sortie de la piscine, vous m'avez donné l'énergie nécessaire pour le coup de talon vers le haut |
| | Nombre de messages : 1687 Âge : 13 Date d'inscription : 21/11/2011 | Lohengrin / Chevalier au Pancréas Ven 5 Avr 2013 - 20:34 | |
| Gustave Flaubert a écrit : - Citation :
- Le comble de l’orgueil, c’est de se mépriser soi-même.
Blague à part, ça ne me semble pas si absurde de vouloir écrire pour la postérité. Les dérives de la tendance inverse consistant à écrire pour le plaisir immédiat, la gloriole d'un instant, ça produit souvent des machins qui ne sont pas des oeuvres. (Et je ne dis pas que le monde devrait se composer exclusivement d'oeuvres, mais s'il n'y en avait pas, la postérité n'aurait rien à se mettre sous la dent). Ce sujet est délicat : on va m'accuser de pédanterie, et on m'accuserait de nonchalance si j'argumentais en faveur du "écrire pour soi, maintenant, sans se préoccuper de l'avenir" (j'ai aussi des arguments en poche). Mais c'est trop facile de décocher des flèches.... Blueshade, je vais être dure. Je trouve ton propos juste : à quoi bon écrire si on n'a rien à dire (j'entends : rien qui ne puisse être écrit par un autre, dans le propos (de plus en plus difficile), ou dans la façon d'aborder un sujet, de tourner des phrases...). Si on a de l'ambition, bien sûr. Beaucoup de gens écrivent pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres (ou un tas d'autres raisons), et beaucoup de gens en sont heureux et c'est tant mieux pour eux, je ne critique pas ça. Par contre, il n'est pas aisé de se juger soi-même. Ce qui te semble vain ne l'est peut-être pas pour un autre lecteur. Si l'écriture te tient vraiment à cœur, tu devrais t'acharner (je pèse mes mots, l'écriture dans ces conditions peut être une souffrance). Si tu ne ressens pas la nécessité d'écrire, de dire, que tu penses être allée au-bout de ton écriture, laisse-là de côté un moment. Tu ressentiras peut-être le besoin d'y revenir plus tard, ou non. Bon courage. |
| | Nombre de messages : 518 Âge : 25 Localisation : La musique de Chihiro est magique... Pensée du jour : Paisible. Date d'inscription : 09/06/2012 | Benji / Gloire de son pair Ven 5 Avr 2013 - 21:31 | |
| Bonsoir Blueshade, tu as dû avoir des événements en plus qui t'ont chamboulé le même jour ou la même semaine pour que tu te bouleverses pour l'écriture ! Ou si ce n'est "que" ça, c'est que tu es sensible et c'est ce que tous écrivains devraient être ! A travers ton texte, on a bien senti le désespoir ! Tu es encore jeune (et c'est moi, du haut de mes 14 qui le dit ! ^^), et tu as encore beaucoup de choses à vivre et à écrire ! S'entraîner, c'est la clef ! Après, c'est ce que je pense, mais il ne faut pas s'en faire pour autant ! |
| | Nombre de messages : 993 Âge : 16 Date d'inscription : 20/12/2011 | Elouan / JE Lambda. (Cuvée 2012.) Ven 5 Avr 2013 - 22:12 | |
| C'est le genre de doute qu'on se pose tous plus ou moins à l'adolescence, voire plus tard. Si j'ai retenu quelque chose de tout ça, et de ma propre expérence est d'être sincère avec soi-même, être sincère dans ses écrits. C'est-à-dire ni s'auto-déifier en génie, ni être buté à se considérer en dessous de tout le monde. Ces jugements manquent de pertinences, sont au mieux superflues, au pire nuisibles.
Au fond, peu importe que tu n'ai pas vécu de grande tragédie. Se mettre à l'espérer, ça arrive mais tout ceux qui ont de facto vécu des choses difficiles te diront que ce ne sont en aucun cas des choses souhaitables. Indépendamment du fait que ces choses difficiles doivent être tenus en compte et aider à se construire. Il ne faut toutefois pas dénier sa propre subjectivité, en se disant que parce que sa vie est banale, notre personnalité n'a aucun intérêt voire est insubstantielle. Tu as potentiellement des choses à dire dès lors que tu as vécu quel qu'il soit, des sentiments et un rapport avec tout ça.
Il faut en effet partir du principe qu'on a quelque chose à dire, et être le plus sincère possible. Peu importe que l'histoire n'ait en apparence rien à voir avec l'auteur, si elle miroite de façon détournée une part de la subjectivité de l'auteur, ce sera toujours honnête. D'ailleurs, il y a eu suffisamment d'auteurs pour prouver que même la plus grande banalité est susceptible d'être écrite.
Mais je crois que tu es un peu jeune pour te soucier de ses aspects des choses. Sois patiente. Si toutefois tu arrive à te faire publier un jour, je doute que ce soit pour demain. Laisse ta vie suivre son cours, continue d'écrire, l'écriture est un travail qui nécessite de la persévérance, de la ténacité, il faut s'exercer. |
| | Nombre de messages : 45 Âge : 32 Date d'inscription : 21/02/2013 | Enfant-Roi / Petit chose Sam 6 Avr 2013 - 20:33 | |
| - SergentMajor a écrit:
la souffrance ou l'autodestruction ne rendent pas talentueux....
Ohooo, pause ! Boris Cyrulnik et bien d'autres ne seraient pas d'accord avec toi. La résilience tient en grande partie à la capacité de créer à partir d'une tragédie (le "merveilleux malheur" dont parlait le neuropsy précédemment cité). Transformer une épreuve qui aurait pu, aurait dû, peut-être, se muer en traumatisme, la sublimer à travers l'écriture, la poésie, le dessin, le théâtre, est le moyen le plus connu pour la surmonter. Il y a une corrélation très claire entre le fait d'avoir vécu un évènement traumatique à un âge précoce, et la capacité de création. Et quand on se penche sur la biographie des écrivains passés à la postérité, on s'aperçoit qu'un grand-nombre d'entre eux a vécu très tôt le deuil d'un parent. Les orphelins feraient de bons écrivains. Je n'ai plus la liste sous les yeux mais à titre d'exemples parmi tant d'autres, Arthur Rimbaud et Emile Zola ont perdu leur père étant enfants, George Pérec était petit quand ses deux parents ont purement et simplement disparu. Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas cultiver des dons artistiques si on n'a pas subi précocement d'épreuve dite traumatique, et à l'inverse, qu'une personne ayant vécu cette épreuve la sublimera forcément à travers la création. Mais il y a quand même, disons, un terrain qui favorise l'émergence de ce genre de passion. Ne serait-ce que parce que franchir l'épreuve nécessite d'avoir recours à un monde intérieur, et encourage entre autre l'imagination. Bref. Voilà pour la parenthèse. Sinon, Blueshade, je ne pense pas qu'il suffise d'avoir de l'imagination pour être écrivain (encore faudrait-il définir ce qu'est un écrivain). Déjà, tout le monde en a, et beaucoup de gens sont capables d'inventer des scénarios de fou tout à fait cohérent. La difficulté consiste à organiser les idées, les interactions des personnages, leur cheminement jusqu'au dénouement final... et ça, c'est déjà plus chaud, parce que ça nécessite une rigueur qui n'a plus grand-chose à voir avec l'imagination (bien que ça continue de jouer). Après, ça a déjà été souligné, mais j'insiste : la banalité ne veut rien dire. Au risque de passer pour une Bisounours, il n'y a pas deux histoires semblables. Tu n'as pas vécu de "tragédie" ? Tant mieux ! Tu n'as jamais rien vécu qui vaille la peine d'être raconté ? J'en doute sincèrement. On ne peut tout simplement pas avoir été dix-huit ans sur terre et être resté vierge (pas au sens sexuel du terme, évidemment), intact, lisse de tout aspérité. Il y a trop de trucs qui nous heurtent chaque jour, même si, heureusement, ça ne se transforme pas chaque fois en drame personnel. Et je te rassure, tu sais parfaitement faire passer des émotions, ton message est très touchant, je suis sûre qu'on est beaucoup à s'y être reconnus à un moment ou à un autre de nos vies. Sur ce, je te souhaite une très bonne continuation. |
| | Nombre de messages : 705 Âge : 29 Localisation : Dans mes livres de cours T.T Pensée du jour : Concours de nouvelles Date d'inscription : 10/05/2012 | Blueshade / Blanchisseur de campagnes Dim 7 Avr 2013 - 20:35 | |
| Lohengrin : Je pense que l'on peut écrire pour la postérité sans pour autant n'avoir que cela comme objectif ^^. Je ne trouve pas ça absurde et même plutôt normal ; c'est juste triste de se dire qu'on n'a que très peu de chance d'y passer (à la postérité). Benji : Un peu de fatigue sans doute Merci ! Cat : je n'ai jamais dit que je l'espérais (loin de là !) mais je constatai juste que je n'en avais pas vécu. Je suis assez d'accord avec Enfant-Roi sur le fait que de nombreux auteurs connus ont souffert (et pas seulement lors de l'écriture !). J'aime bien ton idée de partir du principe qu'on a quelque chose à dire : c'est plus optimiste que de se dire "à quoi bon" Merci Enfant-Roi, l'imagination n'est certes pas suffisante mais elle est nécessaire, non ? |
| | Nombre de messages : 14283 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Dim 7 Avr 2013 - 22:43 | |
| - Citation :
- l'imagination n'est certes pas suffisante mais elle est nécessaire, non ?
Bonne question... Je me demande... Il y a des écrivains qui n'écrivent que la réalité, rien que la réalité... Mais ils ont un don de perception des choses, une capacité d'observation et d'analyse qui rend cette réalité différente. Ceci étant... L'imagination... Qu'est-ce que c'est, au juste ? A part une autre forme de "perception des choses" ? |
| | Nombre de messages : 705 Âge : 29 Localisation : Dans mes livres de cours T.T Pensée du jour : Concours de nouvelles Date d'inscription : 10/05/2012 | Blueshade / Blanchisseur de campagnes Lun 8 Avr 2013 - 23:13 | |
| La capacité d'assembler plusieurs réalités sous une autre forme, peut-être ? |
| | | Invité / Invité Lun 8 Avr 2013 - 23:18 | |
| Si tu as le désir d'écrire, écris.
Si c'est mauvais, tu seras apaisée et tu gagneras peut-être de l'argent. Si c'est bon, tu auras plus de chance d'en gagner. |
| | Nombre de messages : 145 Âge : 30 Pensée du jour : coucou Date d'inscription : 16/03/2013 | Villon / Barge de Radetzky Lun 8 Avr 2013 - 23:56 | |
| C'est une bonne remarque.
Écrire sur sa médiocrité c'est tout un business. Confère: Houellebecq.
C'est aussi un trait d'époque: tout le monde veut être exceptionnel. Avant on avait le génie ou la médiocrité de sa naissance, un point c'est tout. "Tu es ce que tu nais". Mais tout a changé grâce à notre chère révolution. Vive la démocratie! Chacun a droit au bonheur (le gros mot!). Mais il nous faut aussi le droit au génie. Car comment être heureux si l'on est pas génial? Impossible. La médiocrité est insupportable.
Il va falloir penser sérieusement à démocratiser le génie. |
| | Nombre de messages : 705 Âge : 29 Localisation : Dans mes livres de cours T.T Pensée du jour : Concours de nouvelles Date d'inscription : 10/05/2012 | Blueshade / Blanchisseur de campagnes Mar 9 Avr 2013 - 19:02 | |
| Merci Fabre... Pour le moment, je ne me soucie pas vraiment de l'argent x)
Très bonne remarque Villon, encore faut-il se guérir de ce "trait d'époque" ! |
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