David a écrit:

La moitié du prix du livre revient au diffuseur.

En général oui, c'est ça. Le diffuseur prend environ 50% du livre et en reverse une partie au libraire. (entre 30 et 35%). La fnac ou amazon peuvent effectivement prendre jusqu'à 50%, mais uniquement à ceux qui n'ont pas de distributeur/diffuseur car ces derniers ont des accords avec eux.

J'aime beaucoup aussi les petites librairies, hélas, elles ferment de plus en plus, et c'est bien dommage. Elles se font manger par les grandes surfaces et internet.

Pourtant, les librairies qui se trouvent dans ma région gardent encore le sourire. Sûrement dû au fait qu'il n'y ait que des vieux dans le coin, et que internet... c'est pas leur dada.

Pom, l'idée n'est pas de brosser un portait idyllique d'une profession. La seule librairie que je fréquente est une chaine -Agora- et à quelques exceptions près, le personnel est assez motivé (et jeune).

C'est pas mon propos.

Si l'on part du principe que les éditeurs indépendants, ceux qui prennent le risque de publier des auteurs inconnus là où les gros éditeurs font tourner les machines à cash, se diffusent principalement par le bouche à oreille, à partir de salons et de placements de leurs auteurs dans les librairies, maintenir en vie par nos efforts une grosse part de leur circuit de distribution contribuent à nous donner une chance un jour d'être publié. Car les Harry Potter et autres 50 shades of shit, se vendent tout seul, tout libraire le commandera et pourra aussi, selon son coup de cœur, proposer un livre d'un éditeur indépendant qui lui a plu. EN discutant avec une libraire d'une très proche banlieue cossue de Paris, elle m'a confié que ses clients étaient des jeunots avec des livres de jeunesse, et des cinquantenaires. Entre, elle n'en voie pas. un comble dans cette banlieue très "famille".

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Le chiffre d'affaire total de la fnac est de 4 473 millions d'euros.
A Madrid, ils ont vendus en un seul magasin pour 432 millions en 2010.
Pensez-y, avant d'acheter quelque chose là haut alors qu'il y a une librairie à dix minutes qui contient ce que vous cherchez. Même si elle risque de couler.

Je suis complétement d'accord avec ce que dit Arcturus. Je refuse de faire vivre par mes écrits toute une chaîne de profiteurs. Les petites librairies prennent aussi leur bénéfices alors autant se passer le plus possible des intermédiaires, c'est la grande chance que nous offre internet.

Paul, essaie de rester calme.

Il ne s'agit pas de mettre en concurrence d'états d'âmes les auteurs et les libraires. Quand aux impôts, je comprends pas ta remarque ou alors t'as pas compris ce qui se disait plus haut. J'ai rencontré une dizaine d'éditeurs indépendants hier. AUCUN ne vit grâce à sa maison d'édition; ils ont tous un métier à côté. Les auteurs aussi.
Enfin, sur l'auto édition, fais nous donc part des merveilleux auteurs que tu as connus par ce biais...

Ta dernière remarque est un peu bizarre car on est justement sur un site où pas mal d'auteurs s'auto-éditent.
Moi le dernier livre que j'ai acheté, je l'ai fait en ligne et c'était Fatalis de Nauséa, jeune écrivain notoire (ici)

Personne n'a pensé à la livraison des bouquins commandés sur le net ? Un seul livre dans une seule enveloppe, hyper-rembourrée et colissimée par avion, c'est même pas envisageable, que ce soit sur le plan écologique ou même économique (puisque les libraires se font livrer à la caisse et que ça coûte de plus en plus cher de voyager/transporter).

Pour ça, je suis d'accord avec David. Et puis un libraire c'est aussi une librairie, c'est-à-dire une bonne part du mythe livresque. On s'y perd, dans une librairie, on y rencontre d'autres lecteurs, c'est vivant.

Mais d'un autre côté, jette un oeil aux plus petits des micro-éditeurs, ceux qui, justement, ont une activité salarié en parallèle. Ceux-là n'ont aucun poids (tout comme leurs auteurs) dans la balance des diffuseurs. C'est rare de trouver des indétrônables inconnus en librairie. Mon éditeur est référencé à la fnac, sur amazon et c'est déjà pas mal. Je ne dis pas que ces énormes sites marchand soient une solution. Mais les sites des petits éditeurs proposent toujours de commander leurs ouvrages. Là, on peut être sûr de lire du parfait inconnu.

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Peut-on dire que l'on est référencé chez Amazon? Car parmi les milliers de livres proposés, qui va trouver le vôtre sans qu'au préalable vous en ayez assuré la publicité? Alors quitte à faire sa propre publicité autant vendre pour soi-même. Concernant les transports, en tant que grande voyageuse je peux dire que lorsque je me trouve dans un pays où il est plus que rare de trouver un livre en français, internet me livre à domicile sans que cela coûte très cher, car contrairement à tes dires, la mondialisation a permis de faire baisser les coûts de transports. Il et vrai aussi que la poste en France est un peu vieux jeu et qu'elle pratique des tarifs trop élevés par rapport à ceux de l'Europe. Sur le plan écolos pour ceux qui veulent vraiment être écologistes, je leur suggère le e book. D'autre part il y a de plus en plus de romans téléchargeables. Les supports changent, changeons avec en prenant ce qu'ils offrent de mieux,avant de se faire grignoter une fois de plus par les grosses maisons et ensuite se plaindre.
Tien Arcturus pour ta nouvelle d'anticipation:

Citation :

y compris des textes générés par des machines — ça ferait une bonne nouvelle d'anticipation ça, tient).

Une fanatique de l'auto-édition qui parle, si je ne m'abuse

Mais ce que vous proposez tous les deux, c'est que les auteurs se fassent publicitaires, diffuseurs, seuls correcteurs de leur oeuvre. Ce qu'il va se passer, c'est que des services tiers - payants - vont leur proposer leur coup de main sans scrupule.
Adieu les libraires, bienvenue dans le libéralisme intégriste. Désolé, mais je voudrais être écrivain moi, pas entrepreneur.

Désolé, mais je voudrais être écrivain moi, pas entrepreneur.

Voyons Dadouw, on ne te demande pas tant. Tu vois, j'ai mon potager où je fais pousser mes légumes et j'ai aussi des arbres fruitiers, et très honnêtement je préfère manger mes fruits et légumes plutôt que ceux mis en vente par les supermarchés. Je connais leur qualité et je peux choisir ceux que je veux sans engraisser personne au passage. Cependant je ne suis pas maraîchère de métier.

Citation :

Ce qu'il va se passer, c'est que des services tiers - payants - vont leur proposer leur coup de main sans scrupule.

Mais c'est déjà ce qui se passe avec les maisons d'éditions et les librairies. c'est pourquoi, chaque auteur doit tenter de sauvegarder ses œuvres. Car il n'est pas normal comme le souligne Arcturus que tous ceux qui gravitent autour d'un auteur vivent grâce à ce qu'il rapporte et pas l'auteur lui-même.

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Arturus a écrit:

Maintenant, si le but de l'édition ça doit être de faire vivre les intermédiaires, alors ça simplifie nettement le problème : il suffit d'acheter les livres à la douzaine dans n'importe quelle librairie et de s'en servir comme bois de chauffage. Là, en 2 mois, terminé la crise de l'édition, terminé les libraires qui ferment ! (et terminé les auteurs aussi, puisqu'on pourra éditer absolument n'importe quoi, y compris des textes générés par des machines — ça ferait une bonne nouvelle d'anticipation ça, tient).

Ne me fais pas croire que ce n'est pas de l'ironie

Fleur, je crois que je vois où tu veux en venir avec ton allégorie du potager. Mais vivre de ses livres suppose tout de même un minimum de ventes, n'est-ce pas ? A moins de ne pas être écrivain au même titre que tu n'es pas maraîchère - les légumes nourrissent plus sûrement que les livres