Pour la perfection, j'accepte pleinement le fait que ce n'est "qu'un premier jet" (ou qu'un 2ème, 3ème, 4ème...) bref, que ce n'est pas parfait, mais que c'est normal, car c'est une simple base de travail. J'augmente mon exigence au fil des corrections, mais seulement peu à peu. De toute façon, de mon point de vue ce ne sera jamais parfait, alors je me base sur ce que disent mes relecteurs (enfin, sans tout gober quand même, je sais aussi ce que je veux).

Pour la procrastination, je me déniche toujours un relecteur enthousiaste qui trouve mon livre très bien et qui n'en voit pas (ou tellement peu) les défauts. Se faire relancer tous les jours avec un "je veux la suite, je veux savoir comment machin fait ceci ou comment truc va réagir" ça motive. Après, j'ai toujours des périodes de un à deux mois où j'abandonne complètement mon projet avant de revenir dessus après coup. Je ne me force pas : j'écris pour le plaisir et j'ai tout mon temps (je n'ai ni 90 ans, ni trois enfants à nourrir avec mes écrits) donc si je n'ai plus envie, ben je m'arrête. Et puis, comme au fond j'ai besoin d'écrire, je finis toujours par m'y remettre, plus motivée que jamais. Faut savoir laisser reposer parfois aussi... Quel intérêt de se forcer, au fond ?

J'ai vu une méthode sur un site, il parait qu'elle marche très bien!
Pendant 45 min tu te mets à fond sur ce que tu veux faire, en étant totalement coupé du monde extérieur. Et après pendant 1/4 d'heure tu peux te détendre et faire ce que tu veux !

Il parait qu'Hugo, pour écrire, s'enfermait dans une pièce où il n'y avait que de quoi écrire. Il donnait ses vêtements à un serviteur et il n'avait rien d'autre à faire que d'écrire !

Destinée: le problème justement, c'est que de tel arguments "j'ai le temps" parce qu’on est pas vieux, qu'on en vie pas etc. c'est justement des arguments qui favorise la procrastination! On se dit qu'on a le temps, alors on verra ça demain... C'est justement en ça que se "forcer" peu aider. Personnellement je m'impose un rythme, mais on ne peux pas dire que je me force à écrire, puisque j'ai envie de le faire...

Justement, je trouve que si on a envie d'écrire, on n'a pas franchement besoin de se forcer à le faire (à moins d'avoir une date butoir pour un concours ou d'être professionnel) alors quel intérêt concrètement de se forcer ? Garder l'habitude d'écrire ? Bof, ce n'est pas parce qu'on n'écrit pas pendant une semaine qu'on n'y arrivera plus jamais... Et puis, des fois, ça fait aussi du bien de se forcer à ne pas écrire. Parce que quand on s'y remet enfin, là, on est tellement motivé, tellement impatient, qu'on comble largement le "retard" que l'on pensait avoir.

Après, je parle de ma propre expérience, j'imagine que ça ne marche pas pour tout le monde, voire peut-être pour personne d'autre que moi. ^^ Mais se forcer... on se force assez à aller travailler tous les matins, alors si on doit aussi se rendre malades pour écrire...

(enfin désolée, je me rends compte en terminant mon post que je m'éloigne du sujet. Quoique... le conseil extrême si rien ne marche et qui fonctionne pour moi : s'interdire d'écrire pendant un temps donné, après on est tellement content de s'y remettre qu'on en fait le double)

Si tu écris en dilettante, oui y'a aucun intéret à se forcer.
Par contre, si tu veux arriver à quelque chose : terminer un premier jet, terminer une correction, t'améliorer... éditer. Là t'as intérêt à prendre l'habitude de bosser régulièrement.
Parce que le jour où ton éditeur te demandera de reprendre tel chapitre et te donnera une date butoir, tu pourras pas lui dire : la flemme, je verrais ça dans trois mois. faudra t'y mettre, même si c'est pas le moment idéal.
L'écriture et a fortiori la correction, la réécriture, n'est pas toujours une partie de plaisir. Parfois et même très souvent c'est difficile.
Et c'est un peu comme un sport : au début tu peines, mais plus tu t'entraines, plus ça devient facile...
si je m'arrête au cours d'un premier jet, même d'une ou deux semaines seulement ca devient très difficile à reprendre. Alors que ça roule tout seul si je m'y astreins tous les jours...

Comme dit précédemment, la Constance aide pas mal.

Sinon, l'aide d'un JE avec lequel tu t'entends bien et qui remplit le rôle de source de motivation, est très précieuse.

Destinée: beaucoup d'auteurs ont dit que le "vrai" secret c'était d'écrire. Écrire même qu'un peu, mais chaque jour ou presque. Régulièrement, afin de toujours avancer, de maintenir un rythme.
Alors oui, si tu fais ça comme on joue aux jeux vidéos, pourquoi se forcer? en effet...
En revanche si tu as un vrai projet, une réel envie de créer et terminer ton livre, là je pense qu'il est nécessaire de s'auto-motivé par mainte manière.

Merci tu viens de m' apprendre un terme c'est rare vu que je lis énormément ^^

Je suis un exemple de procrastinateur, trice !! ce que je n'aime pas faire, je le remets systématiquement au lendemain ! Le problème, c'est que cela s'accumule et donne encore plus de travail que je n'aime pas faire !!
Pour l'écriture c'est nouveau pour moi, donc passionnant ! je fais passer ce plaisir avant tout le reste ! Mais j'arrive à saturer ! Et il est bon de laisser reposer son roman. Une semaine. Ensuite on le reprend et les idées se décantent comme par enchantement.