Voilà quoi...

Ouais enfin t'aime pas le mec quoi. T'as lu 99 Francs ?

Bien sûr que non ! Je peux déjà pas le piffer lui, alors lire ses livres...

Maerlyn a écrit:

Je ne pense pas qu'on puisse dire " j'aime " ou " j'aime pas " pour ce genre d'auteur. En effet, on ne peut juger le vide.

Mais pourquoi tant de haine et/ou de/du mépris envers Frédéric Beigbeder ?
Ça me donne une idée...

Je termine Lunar Park. Bonne perspective : ça commence comme une autobiographie pour finir en thriller fantastique à la Stephen King avec exorcisme et tuti quanti... Efficace.

Par contre la traduction est tout bonnement indigeste. Tout n'est que répétitions. ET... et.... et.... et.... truc.... truc....truc

Non sans rire, des phrases de 5 lignes avec une moyenne de 6 "et" + 3 trucs par paragraphe

Je sens que je vais faire comme Ma : lire les livres dans leur langue originale même s'ils ont été traduits. Moi je pigerai pas tout mais enfin. Mieux vaut ça que "et" "truc" "sembler" "faire" et toutes les répétitions les plus horribles qu'on peut envisager

Euh en VO, c'est pareil Ellis... Moi ca va un peu. Mais c'est saoulant au bout d'un moment...

Merci pour cette précision. Je n'osais m'en prendre à l'auteur car je n'ai pas ouvert la VO

Mais c'est vrai, je devrais me calmer avec ma manie de croire que les oeuvres en anglais sont toujours mal traduites en français. Les traductions d'Agatha Christie reflètent très bien l'ambiance des originaux.

N'empêche que rien ne vaut une traduction de l'allemand. Kafka est un délice à lire de ce point de vue là (Et d'autres aussi )

Ou mieux... Les oeuvres non traduites (je recommence)

'Me suis lancé dans American Psycho. 200 pages de lu pour le moment. Et... Ouaaah... ça décape. Bien bien mieux déjà que le film. Ce que j'aime est la manière d'intégrer des phrases choques au milieu d'une pensée banale et somme toute normale. Ca se dévore ce livre.

American psycho... Un des livres les plus pourris que j'ai pu lire. Aucune histoire, aucun intérêt, des pages de pubs insupportables et permanentes. S'il avait fait 200 pages, passe encore mais là c'est une inutile torture. Ca n'arrête pas de se répéter et il n'y a même pas de fin. Une nouvelle suffisait largement pour le sujet.

Arf, pas forcément la même vision de ma part. Comme quoi c'est marrant comment chacun a sa propre lecture d'un livre

Justement toutes ses pubs je trouve ça énorme et donne un côté très vrai au récit.

Un Dieu de la littérature ou un OVNI ?

Bof. Vraiment. Je vois pas son côté OVNI. Dieu de la littérature, n'exagérons rien. C'est le problème de balancer des jugement à la mords-moi-le-noeud quand on a pas la culture littéraire suffisante.
Non, c'est un bon romancier. Une sorte de romancier social qui sait bien fixer son époque. Moins que zéro m'avait vraiment bien plus, cependant.

vinny56 a écrit:

Arf, pas forcément la même vision de ma part. Comme quoi c'est marrant comment chacun a sa propre lecture d'un livre

Justement toutes ses pubs je trouve ça énorme et donne un côté très vrai au récit.

Effectivement c'est assez impressionnant qu'on puisse le considérer comme un dieu de la littérature!!! Franchement je comprends pas du tout. Certes je n'ai pas lu ses autres bouquins et je n'ai aucune intention de le faire, mais celui-ce qui est censé être LE bouquin phare... Je comprends pas.
Pourtant je pense avoir bien compris le concept: critiquer violemment la société de consommation et ça je passe ma vie à le faire, ainsi que les traders et autres financiers qui considèrent les gens comme des jouets, ok il avait de l'avance sur la crise, mais non, franchement ses innombrables et interminables accumulations de détails vestimentaires et technologiques j'ai pas su les supporter plus de 200 pages! Quant au reste... Aucune évolution. Aucun suspens. Ca se répète à l'infini.
Quant au trash... C'est le seul intérêt du bouquin. Du sexe, du sang, des morts. La morale, un peu voire franchement facile, ça tenait sur une trentaine de pages. On n'apprend rien. Aucune analyse. Pas de culture générale. Le style est sans émotion, comme le personnage, certes, mais il est antipathique le personnage, donc forcément ça m'a encore plus rebuté. C'aurait été intéressant s'il avait introduit une autre focalisation interne, avec un autre personnage, pour créer un effet de miroir, introduire une possible comparaison, ou même quelques passages en focalisation zéro.
Dans des styles approchant je préfère infiniment Welsh, Dantec ou Bukowski. C'est aussi trash. Le message est grosso modo le même. Mais c'est tellement mieux emballé... Welsh mélange plusieurs focalisations internes qui cassent la routine et permettent des comparaisons + une histoire qui a souvent le mérite de déchirer + de l'humour + une analyse + des éléments culturels intéressants. Dantec, idem en mieux écrit (je parle des trois premiers bouquins bien sûr) qu'Ellis avec des réflexions politiques et sociales qui valent ce qu'elles valent mais ont au moins le mérite d'être là. Et Bukowski c'est du grand n'imp' clairement assumé dans le trash sexuel et bitural et en plus c'est suffisamment court pour être apprécié.

Mais bon, après, bien sûr, les goûts et les couleurs...

Je rejoins tout à fait Marc Anciel sur la critique de BEE. Je n'ai lu que Glamorama et American psycho. Ce dernier est le meilleur, car il pousse plus loin les quelques idées simples qui forgent son livre (consommation / paraître / violence / inculture / nihilisme). Ça manque de fond même si certaines idées sont sympa, comme l'utilisation des marques pour décrire les personnages ou .
Pour sa défense, quand tu dis "On n'apprend rien. Aucune analyse", je pense que c'est justement le but de ses bouquins. Il n'y a rien à analyser, tout part en sucette, y'a plus rien à espérer, tout n'est plus qu'une grande comédie macabre...
Du coup une fois qu'il a dit ça, et plutôt bien quand même, il se retrouve un peu à sec. D'où la comparaison avec Dantec qui me semble également pertinente, il y a plus d'idées brassés, plus de contenu, donc il tient forcément plus la route que BEE. Jamais lu Welsh. Pour Bukowski je trouve que c'est quand même bien différent. D'un côté on a "je me fout de votre société, j'en fait qu'à ma tête, vous trouvez ça trash ? M'emmerdez pas c'est ma vie, si ça vous plait pas vous n'avez qu'à aller voir ailleurs" et de l'autre "regardez comme la société est pourrie et trash, je m'intéresse à elle et je vous propose de voir son vrai visage". Bon je caricature un peu, mais hormis le côté excessif, c'est foncièrement différent. Et de toute façon Bukowski écrase de sa prose BEE.
Je pense également à un parallèle avec Metropolis de Don De Lillo. De mon point de vue plus réussi qu'Amercian Psycho, avec quasiment les même idées sur la société.

Concernant le style, il ne m'a pas frappé plus que ça, ça remplit son rôle, en phase avec le propos.