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| | | | Invité / Invité Dim 10 Mai 2015 - 11:47 | |
| Comme un son qui regarde dans le miroir retentissait le chant d'un merle en novembre (ou comme si quelqu'un touchait sa propre chevelure en souvenir d'un jour où elle fut caressée).
Mais le matin, en février, à un pinson il est déjà permis d'oser dire haut et fort à la face de l'année autre chose qu'un souvenir.
Rilke, mi-février 1924 à Muzot |
| | | Invité / Invité Dim 17 Mai 2015 - 14:22 | |
| Pablo mon ami scripsit :
"Que fais-tu, Pierre, quand tu attrapes des poissons ? Les rends-tu à la mer, déchires-tu les rets ou fermes-tu les yeux devant l'attrait que t'offrent en procréant les profondeurs ?
Eh bien ! j'avoue mon péché pur ! Tout ce que j'ai pris à la mer, le corail, l'écaille, la queue de l'arc-en-ciel, le poisson, le mot, la plante argentée ou simplement la pierre sous-marine, j'ai tout promu, à tout j'ai donné la lumière de mon âme.
Moi, le pêcheur, j'ai recueilli ces choses-là perdues sans faire de mal à personne dans mes œuvres. Je n'ai fait de mal à personne, ou alors j'ai blessé à mort celui qui voulait naître et qui reçut le chant qui, à mon embouchure, fit taire sa farouche condition : celui-là qui ne voulut pas naviguer sur mon cœur et déchaîna sa propre force, las ! le vent arriva qui emporta sa voix et empêcha de naître ceux qui voulaient voir la lumière.
Peut-être l'homme grandit-il sans respecter, comme l'arbre de la forêt, la volonté du monde qui l'entoure, et voici que soudain s'il était la racine il est aussi la nuit et s'il produit des fruits il donne aussi de l'ombre, ombre et nuit que le temps et le feuillage abandonnèrent en grandissant, tant et si bien que depuis cette humidité inerte où les germinations attendent on ne distingue plus les doigts de la lumière : oui, le soleil gratuit fut refusé à la graine affamée et l'âme, en pleine nuit, déchaîne une croissance tourmentée.
Je ne sais pas peut-être, je n'ai pas su, je ne savais pas."
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| | | Invité / Invité Mar 2 Juin 2015 - 15:43 | |
| " The air of the room chilled his shoulders. He stretched himself cautiously along under the sheets and lay down beside his wife. One by one, they were all becoming shades. Better pass boldly into that other world, in the full glory of some passion, than fade and wither dismally with age. He thought of how she who lay beside him had locked in her heart for so many years that image of her lover's eyes when he had told her that he did not wish to live.
Generous tears filled Gabriel's eyes. He had never felt like that himself towards any woman, but he knew that such a feeling must be love. The tears gathered more thickly in his eyes and in the partial darkness he imagined he saw the form of a young man standing under a dripping tree. Other forms were near. His soul had approached that region where dwell the vast hosts of the dead. He was conscious of, but could not apprehend, their wayward and flickering existence. His own identity was fading out into a grey impalpable world: the solid world itself, which these dead had one time reared and lived in, was dissolving and dwindling.
A few light taps upon the pane made him turn to the window. It had begun to snow again. He watched sleepily the flakes, silver and dark, falling obliquely against the lamplight. The time had come for him to set out on his journey westward. Yes, the newspapers were right: snow was general all over Ireland. It was falling on every part of the dark central plain, on the treeless hills, falling softly upon the Bog of Allen and, farther westward, softly falling into the dark mutinous Shannon waves. It was falling, too, upon every part of the lonely churchyard on the hill where Michael Furey lay buried. It lay thickly drifted on the crooked crosses and headstones, on the spears of the little gate, on the barren thorns. His soul swooned slowly as he heard the snow falling faintly through the universe and faintly falling, like the descent of their last end, upon all the living and the dead." |
| | | Invité / Invité Mar 2 Juin 2015 - 22:07 | |
| J’aimais tout Je voulais regarder les Hommes en colère avec amour Pour obliger leurs yeux à me rendre la pareille Et les envieux, je voulais les combler de cadeaux et dire Que je ne valais rien... J'entendais de doux vents-tourbillons Fendre les lignes d'air Et la jeune fille, Qui lisait d'une voix plaintive, Et les enfants Qui me regardaient avec de grands yeux Et répondaient par des caresses aux regards que je leur rendais Et les nuages au loin, Ils posaient leurs bons yeux plissés sur moi. Les jeunes filles blafardes et blanches me montraient Leurs jambes noires et leurs jarretelles rouges Et parlaient avec des doigts noirs. Mais moi je pensais aux mondes lointains : digitales. Si j'étais là moi-même, Je l'avais à peine su. Egon Schiele*Soleil d'automne et arbres, Egon Schiele |
| | Nombre de messages : 10030 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Mar 2 Juin 2015 - 22:11 | |
| | Nombre de messages : 1687 Âge : 13 Date d'inscription : 21/11/2011 | Lohengrin / Chevalier au Pancréas Mar 2 Juin 2015 - 22:29 | |
| | | Invité / Invité Mar 9 Juin 2015 - 15:16 | |
| "Non piove, non piove E' un raggio la vela nel sole Cede il suo lume alla volta Non piove, non piove E' un raggio la vela nel sole Cede il suo lume alla volta Alla Stella Polare Urano lontano, lento meccano del cielo Tutto di muove, ma niente si muove davvero E i giorni passano e gli anni e le nozze col velo Raschia la linea degli occhi l'inganno del telo
Tramontate son le Pleiadi Notte Alta Io dormo da sola..
L'attesa, E'un inganno l'attesa Ma, preferisco l'attesa E' più dolce che non vederti tornare Nell'attesa mi conosci così bene Ma poi non riconoscerò Te..
Non piove non piove Precipa il carro nel cielo Dondola l'Orsa appesa alla volta polare
Andromeda, Orione Le figlie di Atlante Brillanti ai naviganti La via per tornare
L'attesa, è un inganno l'attesa Ma preferisce l'attesa Lei non mi crederà, perchè ama la sua nostalgia Nell'atesa mi conosci così bene Ma poi non riconoscerò Te
S'alza in cielo ora la Croce del Sud Notte alta io avanzo da solo Fino ai confini delle Pleiadi Fino agli estremi confini del mare
Ma io non ti dico tutto, con te consigliati in cuore E da te stesso scegli la via" |
| | Nombre de messages : 271 Âge : 31 Pensée du jour : "Au revoir !" dit l'aveugle. (Prévert) Date d'inscription : 29/06/2013 | Gaitay / Autostoppeur galactique Mar 9 Juin 2015 - 15:29 | |
| Mangez sur l'herbe Dépêchez-vous Un jour ou l'autre L'herbe mangera sur vous Prévert |
| | Nombre de messages : 6963 Âge : 37 Date d'inscription : 03/01/2010 | Lo.mel / Troll hunter un jour, troll hunter toujours Mar 9 Juin 2015 - 15:32 | |
| - Pantoufle a écrit:
- "Non piove, non piove
E' un raggio la vela nel sole Cede il suo lume alla volta Non piove, non piove E' un raggio la vela nel sole Cede il suo lume alla volta Alla Stella Polare Urano lontano, lento meccano del cielo Tutto di muove, ma niente si muove davvero E i giorni passano e gli anni e le nozze col velo Raschia la linea degli occhi l'inganno del telo
Tramontate son le Pleiadi Notte Alta Io dormo da sola..
L'attesa, E'un inganno l'attesa Ma, preferisco l'attesa E' più dolce che non vederti tornare Nell'attesa mi conosci così bene Ma poi non riconoscerò Te..
Non piove non piove Precipa il carro nel cielo Dondola l'Orsa appesa alla volta polare
Andromeda, Orione Le figlie di Atlante Brillanti ai naviganti La via per tornare
L'attesa, è un inganno l'attesa Ma preferisce l'attesa Lei non mi crederà, perchè ama la sua nostalgia Nell'atesa mi conosci così bene Ma poi non riconoscerò Te
S'alza in cielo ora la Croce del Sud Notte alta io avanzo da solo Fino ai confini delle Pleiadi Fino agli estremi confini del mare
Ma io non ti dico tutto, con te consigliati in cuore E da te stesso scegli la via" C'est bien, tu as gagné le droit de nous le traduire Qui fait le malin... |
| | | Invité / Invité Mer 10 Juin 2015 - 12:52 | |
| Je ne parle pas italien. Je me suis juste dit que ça avait l'air beau .... |
| | | Invité / Invité Mer 10 Juin 2015 - 13:06 | |
| il ne pleut pas, il ne pleut pas et un rayon (je sais pas quoi voile, vole ?) dans le soleil a cédé sa lumière à la lampe il ne pleut pas, il ne pleut pas et un rayon (je sais pas quoi voile, vole ?) dans le soleil a cédé sa lumière à la lampe à l'étoile polaire Uranus lointaine, lente mécanique du ciel Tout bouge ( ou tout il bouge, ou peut-être que c'est plutôt mouvoir que bouger), mais rien ne bouge vraiment Et les jours passent, et les ans , et les noces avec le voile ( Souligne (?) la ligne des yeux la (?) de la toile
(début de traduction approximatif, tout se rouille et se perd, je vais demander) |
| | | Invité / Invité Mer 10 Juin 2015 - 13:28 | |
| Merci beaucoup, Hel, c'est à peu près ce que j'avais compris ! |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mer 10 Juin 2015 - 13:52 | |
| Pantoufle, tu es sûr que c'est "meccano" ? Certaines fautes de frappe restent limpides ("Tutto si muove", pour "Precipa" je pense que c'est "Precipita"), mais je sèche sur ce mot. "Mécanique", ça paraît logique, mais je ne l'ai jamais entendu dire.
Il ne pleut pas, il ne pleut pas La voile dans le soleil est un rayon Elle cède sa lueur à la voûte Il ne pleut pas, il ne pleut pas La voile dans le soleil est un rayon Elle cède sa lueur à la voûte À l'Étoile Polaire Uranus lointaine, lent "??" du ciel Tout bouge, mais rien ne bouge vraiment Et les jours passent et les années et les noces avec le voile Le leurre de la toile racle les yeux
Les Pléiades ont décliné Haute Nuit Je dors seule
L'attente, L'attente est un leurre Mais je préfère l'attente Elle est plus douce que de ne pas te voir revenir Dans l'attente tu me connais si bien Mais ensuite je ne te reconnaitrai pas
Il ne pleut pas, il ne pleut pas Le char dans le ciel chute L'Ourse pendue à la voûte polaire se balance
Andromède, Orion Les filles d'Atlas Tu éclaires pour les navigateurs Le chemin du retour
L'attente, l'attente est un leurre Mais elle préfère l'attente Elle ne me croira pas, parce qu'elle aime sa nostalgie Dans l'attente tu me connais si bien Mais ensuite je ne te reconnaitrai pas
La Croix du Sud monte à présent dans le ciel Haute nuit j'avance seul Jusqu'aux confins des Pléiades Jusqu'aux extrêmes confins de la mer
Mais je ne te dis pas tout, interroge-toi en ton cœur Et choisis ta propre vie
Dernière édition par Quod le Mer 10 Juin 2015 - 15:09, édité 2 fois |
| | | Invité / Invité Mer 10 Juin 2015 - 14:00 | |
| c'est tout de suite mieux, qu'en s'essayant à je devine ce que je ne capte pas. (soit pas mal de choses ) Il a bien sa place ici, en tout cas. |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mer 10 Juin 2015 - 14:03 | |
| Oui, il est pas mal. C'est de qui, d'ailleurs ? |
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