Nope, à éviter comme la peste ; faut vraiment retenir que ce sont des puces—si c'est dans ton document, il faut traiter le problème, parce qu'elles sautent partout et infectent tout ce qu'elles touchent, et donnent de l'urticaire. Un seul copier-coller, un seul changement du logiciel, et ces puces peuvent devenir n'importe quoi : des bullet points, etc. Dans les logiciels, elles ont tendance à causer des problèmes de justification, mais pas que. En général, ça rend le texte, et les dialogues, particulièrement, illisibles.

Je confirme, les puces sont à bannir, impérativement.

Niveau guillemets ou cadratins, la forme hybride (ouverture du dialogue en guillemets, puis cadratins, puis fermeture des guillemets à la dernière réplique) est encore admise par certaines ME, et surtout dans certains genres littéraires. Après, globalement, la tendance est à l'effacement des guillemets pour n'utiliser que des cadratins (et utiliser des guillemets pour autre chose que des dialogues, bien sûr). Il est donc plus rapide pour tout le monde d'utiliser des cadratins uniquement d'office, mais ce n'est pas obligatoire - et ce n'est pas rédhibitoire d'user de guillemets, ça ne t'empêchera pas de décrocher un contrat. Ils risquent juste de sauter lors des corrections édito.

S'agissant de la longueur des paragraphes, il n'y a pas vraiment de règle. Comme le dit Boisée, oui, les paragraphes trop longs étouffent le texte, et il ne serait pas surprenant qu'un éditeur demande à les redécouper un peu.
Après, ça dépend aussi du genre littéraire : on retrouve, en littérature blanche et dans les essais notamment, de très très longs paragraphes - parfois longs de plusieurs pages ! Dans des genres perçus comme davantage de "détente" (SFFF, romance, ... bref, pas forcément ce qu'on ferait lire dans le cadre d'un cursus scolaire), en revanche, les paragraphes sont plus courts, pour faciliter la lecture et aider le côté "page turner".
Ça s'inscrit aussi dans une logique de consommation du livre un peu partout, n'importe comment (ça aide à son accessibilité, en somme) : il est plus simple de bouquiner dans le métro (en allant au boulot ou en cours) si on sait qu'on va pouvoir s'arrêter à la fin d'un paragraphe "court", à défaut d'à la fin d'un chapitre (mais, du côté des chapitres aussi, on constate un raccourcissement progressif d'une façon générale), que si on est forcé de s'arrêter à la fin d'une phrase qu'on galèrera à retrouver parce que le paragraphe fait 2 pages et qu'on doit descendre de la rame dans les 10 prochaines secondes si on ne veut pas manquer notre arrêt.

une question sur la mise en page des dialogues:
bon certains ne veulent pas entendre parler une personne trop longtemps.... je me suis déjà fait houspiller parce que j'avais des éléments de dialogue trop long... comme tout principe celui-ci a des limites... les dialogues ping-pong ne sont pas une nécessité... (d'ailleurs pour me rassurer je suis allé consulter certains romans et quand j'ai trouvé des éléments de dialogue faisant plus d'une page j'ai été rassuré: le seul critère qui compte c'est "est-ce que ce qui est dit est intéressant?")

j'en viens donc à la mise en page d'un élément de dialogue long : comment ouvrir un paragraphe à l'intérieur d'un dialogue:

Citation :

– je cause, je cause, je cause...
je cause encore...

Et j'ai pas fini de causer!

normalement les typographes "classiques" font
» Et j'ai pas fini de causer

mais quand j'adopte cette convention (guillemet fermant en début de paragraphe) tout le monde hurle!
vous feriez quoi?

Personnellement, j'esquive le problème en coupant avec une ligne de narration.

Citation :

– Je cause, je cause, je cause... Je cause encore...
Il reprit son souffle, puis beugla :
– Et j'ai pas fini de causer!

Soit je ruse comme Flora, soit, pour les monologues vraiment longs, j'applique ce qui semble être devenu la convention typographique, à savoir tiret cadratin pour ouvrir le monologue, puis guillemets français ouvrants à chaque nouveau paragraphe du monologue, et guillemets français fermants uniquement en fin de monologue :

Citation :

— Je cause, je cause, je cause...
« Je cause encore...
« Et j'ai pas fini de causer ! »

@Ranish Kadjah : Ah tiens je n'avais jamais entendu cette histoire de paragraphes et chapitres courts. Moi je n'aime pas lire des chapitres courts, et les auteurs et autrices que je lis en écrivent de très longs (Arundhati Roy par exemple) donc je pense que ça peut se faire et aussi que ça doit se faire si ça correspond au besoin du récit. En tout cas pour ma part, je ne me laisserais pas dicter la taille des chapitres ou paragraphes par une norme, tant pis si un éditeur n'en veut pas. En fait si le texte est top ça m'étonnerait qu'ils refusent pour ça!

C'est pas un problème de longueur en général, c'est un problème de rythme.

Radischat a écrit:

C'est pas un problème de longueur en général, c'est un problème de rythme.

On m'a toujours dit : une action, un paragraphe. Donc le retour à la ligne vient tout seul en fonction de l'histoire. Le fil des pensées change, le décor change, l'action se termine... Je trouve ça plutôt instinctif au final.

Ha oui on a énormément de choses à choisir niveau rythme.
La règle "Une action un paragraphe" m'intéresse, parce qu'évidemment elle implique plein plein de petites sous-règles et d'exceptions et de sous-genres.

Ça vous arrive souvent de sentir que, là, oui tel paragraphe porte deux actions mais elles doivent se chevaucher et il faut pas revenir à la ligne
J'aime bien les possibilités formelles qu'on a, quand on travaille ses paragraphes.

Après je reste dans l'ordinaire 90% du temps, c'est-à-dire des paragraphes de 3 à 8 lignes avec une action principale, et ça s'enchaîne bien (et tant mieux : c'est le genre de chose qui est banale pour une bonne raison !).
JmE suis éloigné de la mise en page, mais ça reste un questionnement lié aux éditeurs.