Chers écrivains, j'ai écris un recueil de poèmes que je cherche à faire publier. Merci à tous pour m'avoir enrichi de la complexité du monde des maisons d'édition par vos posts. J'ai eu des réponses positives, comme tout le monde je pense des éditions Baudelaire, le lys bleu et de Hello édition. Le lys Bleu demande un coût faible et c'est une question importante pour moi mais évidemment j'aimerais aussi que le travail soit bien fait. Du coup, je doute...
Il y a 30 pages et comme je fais des lectures et anime des ateliers d"écriture je voudrais pouvoir proposer à la vente quelques ouvrages et aussi les rendre accessibles sur internet. Concrètement, j'hésite entre les éditions Baudelaire qui sont sur Lyon comme moi et avec l'avantage de la conservation des droits. Je ne l'ai pas vu sur les autres contrats... C'est entre de la poésie, du conte et du slam pour résumer. Je me donne quelques mois avant de choisir : j'ai aussi envoyé au Castor Astral et la Rumeur Libre. Connaissez-vous d'autres ME à compte d'éditeur à qui je pourrais envoyer mon travail ?
Je suis aussi musicien et intéressé par la mise en musique de textes. Savez-vous si certaines ME proposent ça ?
Je souhaite vraiment publier mon travail donc à défaut je crois que je vais finir par aller vers le compte d'auteur mais j'aimerais mieux faire autrement ! Merci pour vos conseils et bon courage pour vos publications
Mathieu

(Sujet déplacé dans la section appropriée)

Salut bien.

Si tu maîtrises un peu la chaîne de production, je pense à la mise en page, typo, etc., pourquoi ne pas tenter l'auto-édition ?

Inconvénients :
– pas de promo, il te faut la faire toi-même.
– les imprimeurs-à-la-demande exigent un bouquin tout prêt (voir ma remarque ci-dessus).
– les frais de port peuvent être un peu élevés mais sont dégressifs.

Avantages :
– tu gardes tes droits d'auteur,
– le coût est faible,
– tu n'as aucune quantité minimum à faire réaliser.
– tu peux demander et utiliser tes propres ISBN.

Je fais ainsi depuis 10 ans avec lulu. On va croire que je touche une commission mais non, c'est juste que j'en suis très satisfait. Chez eux, tu as à peu près tous les formats (le A5 étant le plus répandu) et une couverture en couleur comprise dans le prix. Ils ont un simulateur qui te permet de calculer le prix de revient de ton bouquin selon la pagination. Enfin, ton bouquin est disponible sur la boutique Lulu et comme ils ont un partenariat avec Hachette, ton bouquin apparaît en quelques semaines sur Place des Libraires, Amazon, etc. Attention quand même : il faut vérifier que le livre est éligible à la « distribution globale », comme ils disent.

Les livres sont imprimés en France (pour les Français).

Dans tous les cas, un VRAI éditeur est certes préférable mais entre un pseudo-éditeur qui te demande d'acheter x... livres et l'auto-édition, il n'y a pas photo !

Une idée du résultat : https://pmcr.fr/anim.html
L'adresse de Lulu : https://lulu.com/fr

Bien cordialement.

(N'hésite pas à me contacter si tu veux un retour d'expérience chez lulu.com).

J'aurais tendance à dire pareil :

Mieux vaut l'autoédition que l'édition à compte d'auteur : moins cher, meilleur contrôle sur la qualité de production.

Si tu as peur de te planter sur la fabrication du livre, tu peux trouver des maquettistes free-lance qui te couteront bien moins cher qu'une édition à compte d'auteur.

L'autre avantage de l'impression à la demande c'est que tu peux faire évoluer ton texte si jamais tu repères une coquille dedans, ou si tu te rends compte qu'un  poème supplémentaire pourrait être pertinent, par exemple.

Quant à la promotion, en auto édition ou à compte d'auteur tu n'auras de toute façon que la promotion que tu feras toi-même. Tu ne perds donc rien à tenter l'autoédition.

Mikaroman a écrit:

L'autre avantage de l'impression à la demande c'est que tu peux faire évoluer ton texte si jamais tu repères une coquille dedans, ou si tu te rends compte qu'un  poème supplémentaire pourrait être pertinent, par exemple.

Avec cette réserve quand même (chez Lulu en tout cas mais je présume que c'est pareil ailleurs) : pour un bouquin prévu pour être vendu publiquement, toute révision oblige à reprendre le processus de publication, savoir : valider le livre, en commander un nouvel exemplaire et l'approuver.

Il n'y aura pas de rupture de la diffusion, l'ancienne version restant dispo jusqu'à l'approbation de la nouvelle ; mais ça signifie quelques semaines de délai pour un bouquin en distribution globale puisque le processus reprend au début.

Un autre point que j'ai omis :  on peut (on DOIT même), à l'ouverture d'un projet, le classer en mode privé. Ainsi, le livre est invisible pour le public. Ça permet de préparer tranquillement son bouquin, d'en commander un exemplaire papier, de le relire, de le corriger et conséquemment de changer le .pdf avant le passage en mode public, donc à la vente (comme les épreuves des éditeurs). Car on laisse toujours des erreurs sur un .pdf, qu'on voit plus aisément sur papier.

Merci beaucoup pour ta réponse. En effet, cela a l'air intéressant. Je vais regarder. J'ai entendu que l'autoedition rendait moins "crédible" car cela veut dire que personne ne nous publie. Aussi le fait de travailler avec des pros pour relecture et correction me rassure.

Je n'ai pas compris ce que tu voulais dire :


quote="Lionel
– les imprimeurs-à-la-demande exigent un bouquin tout prêt (voir ma remarque ci-dessus).
[/quote]

Peux -tu m'en dire plus ?

Chamanii a écrit:

(Sujet déplacé dans la section appropriée)

Merci pour ton aide

On ne paye pas pour être publié ! Tu ne rentabiliseras jamais ton investissement : tu auras un livre qui ne sera ni relu, ni corrigé, avec une couverture générique, qui ne sera disponible nulle part. Pire encore, publier de cette manière signe plus ou moins l'arrêt de mort de ce texte si tu veux le publier ailleurs plus tard.

Est-ce que quelqu'un connaîtrait un relecteur indépendant et/ ou quelqu'un qui aide à la mise en page ? Ça coûte combien ?
Idem pour un infographiste pour la couverture?

Lionel R a écrit:

Salut bien.
ton bouquin est disponible sur la boutique Lulu et comme ils ont un partenariat avec Hachette, ton bouquin apparaît en quelques semaines sur Place des Libraires, Amazon, etc. Attention quand même : il faut vérifier que le livre est éligible à la « distribution globale », comme ils disent.
(N'hésite pas à me contacter si tu veux un retour d'expérience chez lulu.com).

Je me permets de te poser une question ici Lionel - ça pourrait servir aussi à Matéo
Lorsque quelqu'un fait une commande de ton livre sur Amazon ou Place de Libraires, cela se passe comment ? Tu reçois un avis et tu envoies directement ton livre ? Mais dans ce cas, comment se rémunère Amazon ?

Radischat a écrit:

On ne paye pas pour être publié ! Tu ne rentabiliseras jamais ton investissement : tu auras un livre qui ne sera ni relu, ni corrigé, avec une couverture générique, qui ne sera disponible nulle part. Pire encore, publier de cette manière signe plus ou moins l'arrêt de mort de ce texte si tu veux le publier ailleurs plus tard.

Certes.

En vertu de ce bon principe (Guy Béart, tous droits réservés), j'ai cherché un éditeur (j'entends : un vrai). Je n'ai pas trouvé. Les raisons ? Les éditeurs n'en donnent pas, je ne peux que les imaginer et c'est plutôt stérile... Disons, et c'est une remarque globale qui intéressera Mateo, la poésie, à toutes les époques, n'a JAMAIS été facile à publier, à quelques exceptions près.

Ensuite, il faut savoir de quoi on parle. Chez Lulu, rien n'est « générique ». Tu crées ta couverture comme tu l'entends (« Et c'est en couleurs ! » comme disait Pierre Dac). Et quel « arrêt de mort » ? Je souhaite toute la réussite possible à Mateo et s'il déniche un éditeur, j'en serai heureux pour lui. Dans le cas contraire, il pourra a minima se faire plaisir en testant l'auto-édition – ou ne rien faire et passer ses moments de loisir à relire tes propos décourageants (et erronés, au moins en partie).

Mateo a écrit:

Est-ce que quelqu'un connaîtrait un relecteur indépendant et/ ou quelqu'un qui aide à la mise en page ? Ça coûte combien ? Idem pour un infographiste pour la couverture?

Pour autant que je sache, Lulu propose ce genre de services. Je ne les ai jamais utilisés, je ne peux pas t'en dire plus. N'hésite pas à les contacter, ils répondent toujours.

Lionel a écrit:

– les imprimeurs-à-la-demande exigent un bouquin tout prêt (voir ma remarque ci-dessus).

Ça signifie que tu dois au final fournir un fichier prêt-à-l'emploi. Le format importe peu, Lulu accepte du Word, du .pdf et d'autres.

Si j'ai une remarque amicale à faire à Mateo, c'est de lui rappeler que la poésie chez les VRAIS éditeurs n'a pas la cote. Sauf à connaître du monde (ou à coucher – je plaisante), les éditeurs ne sont pas enthousiastes. Ceci étant, cher ami poète, je ne sais pas quel genre de poésie tu écris, tant le sujet est vaste. Par chez moi, il y a les éditions du Chêne, un des rares éditeurs qui ne fait que de la poésie. Manque de bol, ces braves gens font une allergie poussée à la poésie classique (versifiée, métrée et rimée). De quoi déclencher chez moi une allergie inversement proportionnelle à la leur.

Marybat a écrit:

Lorsque quelqu'un fait une commande de ton livre sur Amazon ou Place de Libraires, cela se passe comment ? Tu reçois un avis et tu envoies directement ton livre ? Mais dans ce cas, comment se rémunère Amazon ?

Une commande passée via la distribution globale est traitée directement par le vendeur. L'auteur ne s'occupe de rien. Lulu lui envoie un avis comme quoi un/des livre(s) a/ont été acheté(s) et crédite son compte. Il faut savoir que la vente par Lulu directement rapporte plus. Exemple : un bouquin de 140 pages n&b sur papier 60 gr. a un prix de revient d'environ 5 €. Vendu par Lulu au prix convenu, par exemple 12 € (c'est l'auteur qui fixe son prix), Lulu prend sa commission et il reste environ 6 € à l'auteur. Par la distribution globale, avec les mêmes paramètres, il restera 1 à 2 € à l'auteur parce qu'il y a toute une chaîne qui se sert au passage. Mais on vend rarement via Lulu directement, le port est trop élevé.

Je rappelle que Lulu a un simulateur qui permet de tout savoir avant de créer un projet.

Pour finir ce message, je redis que, oui, un brave et bon éditeur est la meilleure solution. Si un/une forumeur/euse, poétesse ou poète, a un éditeur attitré, je suis preneur. En attendant, je me suis bien plu à concevoir mes bouquins ; j'en vends peu mais je n'y attache aucune importance. Et je ne suis pas sûr que j'en vendrais davantage avec un éditeur...

Pauvre Érato ! (Et pauvre Calliope aussi !)

Lulu ≠ éditeur à compte d'auteur. Lulu est un prestataire de services, qui permet de s'auto-éditer.

Radischat a écrit:

Lulu ≠ éditeur à compte d'auteur. Lulu est un prestataire de services, qui permet de s'auto-éditer.

Bien entendu. Toutefois, « légalement » si je puis dire, lulu est présenté comme l'éditeur des bouquins qu'il imprime (voir copie d'écran).



Maintenant, est-ce le cas pour TOUS les bouquins chez Lulu ? Je n'ai pas la réponse...

Ce que j'ai vu de la plateforme Lulu me semble très bien et beaucoup plus acceptable du point de vue de mon éthique que ce qui m'a été proposé... J'imaginais comme je peux garder mes droits l'autoediter puis si j'ai une réponse positive pouvoir le proposer à une maison d'édition mais apparemment c'est plus compliqué que ça.... Visiblement les ME veulent des œuvres originales donc en n'étant pas assez patient je risque de me tirer une balle dans le pied? Initialement je voulais attendre 3 Mois avant de me décider...
@lionel r j'écris des poèmes en prose. C'est une forme courte nourrie par mon goût pour le slam et les formes brutes et directe. Je suis psy et art thérapeute et je voudrais avoir quelques exemplaires à proposer dans des salons et pour patients/ famille/ amis. Je n'ai pas grande ambition de ventes conséquentes mais l'envie de rejoindre une communauté de poètes est importante.

Lulu sera l'éditeur par défaut, il me semble, si l'auto-édition n'est fait sous aucun statut particulier— sans déclaration particulière d'appartenance à une structure, société, (auto)enetreprise, etc. On peut auto-éditer en ayant sa propre maison d'édition (ou assimilé) et dans ce cas l'éditeur n'est pas Lulu. Même si, je l'avoue, juridiquement l'appellation est faussée, c'est un abus de langage ici ; l'éditeur a des obligations légales de dépôt, ce dont Lulu/Amazon ne s'acquitte pas. C'est plus une question logistique.  

Mais je peux me tromper.