![Forum des Jeunes Écrivains](https://i.servimg.com/u/f49/20/51/87/22/jeunes10.png)
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| | Nombre de messages : 27 Âge : 35 Date d'inscription : 02/04/2013 | Zazoudesbois / papote Lun 23 Déc 2024 - 0:07 | |
| Bonjour à tous et à toutes, message très peu glorieux en cette fin d'année mais bon... Mon parcours : une publication dans un magazine pour enfant à 19 ans, un roman dans une petite maison d'éditions belge très peu connue à 23 ans. et maintenant à 35 ans ? Plus rien. J'ai écris une dizaine de romans, j'ai proposé à la publication 2 d'entre eux. À chaque fois j'envoie à presque 80 maisons d'éditions, je fais relire par une connaissance Bêta lecteur qui a publié pas loin d'une trentaine de romans. Et rien.
Dernièrement j'ai décidé d'écrire quelque chose pour moi qui me plaît, j'y ai mis mes tripes, c'était un plaisir de l'écrire. Les deux bêtas lecteurs dont mon ami sont hyper emballés. J'envoie à presque 100 maisons d'éditions. Je passe en comité lecture pour Mercure editions, apparement emballé... Mais pas tant que ça vu qu'il ne me rappelle plus jamais. Et plus rien. Quelques mails de refus mais sinon le néant.
Il faut bien se faire une raison non ? Si c'était si bien... Ce serait publié. Quelqu'un dans toute la tripotée de maisons d'éditions à qui j'ai envoyé l'aurait apprécié.
J'accepte l'échec. Mais ça fait mal. Le rêve de ma vie, c'était d'être écrivain. Depuis l'âge de 6 ans, depuis le jour où j'ai tenu un livre en main... Je me suis promis que j'en ferai mon métier.
J'ai tout fait, tout tenté, et rien n'y fait. Ça marche pas, parce que je pense que je suis mauvaise. Je suis allée à la foire aux livres de Colmar, j'ai essayé de relativiser, mais de voir ces écrivains qui réussissent, et ben ça fait tellement mal.
Comment faire le deuil de tout ça ?
Désolée pas très joyeux... |
| | Nombre de messages : 1626 Âge : 42 Pensée du jour : lo esencial es invisible a los ojos Date d'inscription : 27/07/2020 | Chamanii / Déesse de l'Amor (hein ?) Lun 23 Déc 2024 - 0:22 | |
| T'as écrit un truc et t'y as pris plaisir, c'est ça qui compte. Te dis pas que c'est parce que c'est pas bon. Ne dénigre pas ton texte et peut-être qu'un jour tu trouveras une ME.
Pas de deuil à faire, c'est le monde de l'édition, c'est pénible, c'est comme ça, c'est ça que tu dois accepter. Mais garde ton amour pour tes textes, et continue d'écrire, d'autres choses.
J. Fante a galéré pour faire éditer son premier roman (voire les deux premiers), puis lorsqu'il a enfin réussi à publier un nouveau roman il a pu publier le premier, et aujourd'hui c'est un classique.
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| | Nombre de messages : 2684 Âge : 24 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Bottin de l'Édition Lun 23 Déc 2024 - 0:37 | |
| 100 maisons d'édition ?! Si ce n'est pas indiscret, tu écris dans quel genre ? Ça me parait être un nombre faramineux. Jamais de ma vie je n'ai envoyé à autant de maisons d'édition. En voyant ça, je pense directement que... peut-être tu as mal ciblé tes envois ? Personnellement, c'est rare que j'envoie à plus d'une quinzaine de maisons d'édition.
Tes textes ont été relus, très bien. Mais qu'en est-il de ton dossier de présentation, de ton synopsis et de ton mail ? Le dossier et le synopsis sont quasiment aussi important que le manuscrit en lui-même, c'est généralement le premier contact de la maison d'édition avec le texte. Je pense donc que c'est très important, si tu n'as pas l'habitude, que ces éléments soient également relus !
Ensuite, ton ami a publié une trentaine de romans... OK. Mais est-ce que c'est dans le même genre que toi ? Par exemple, faire lire une romance à un amateur de thriller... ça ne sert pas à grand-chose. Puis, ça reste ton ami. Nos proches sont rarement les plus objectifs. Je te conseille de poster sur le forum pour récupérer des avis de personnes qui ne te connaissent pas.
Enfin, parlons calibrage du texte. Si ton rêve est d'être écrivaine et de vivre de ta plume, alors il faut voir en face la réalité de l'édition. Les éditeurs cherchent souvent des textes avec un certain calibrage, certains thèmes et dans certains genres. Ton roman doit coller aux attentes du marché. Par exemple, un roman trop long ou trop court diminue les chances de publication. Un OVNI dont on n'arrive pas à cerner le genre ou qui se retrouve au carrefour de plusieurs genres littéraires sera également plus difficile à caser. Une romance sera peut-être plus facile à caser qu'un roman de littérature blanche. La réalité du marché, c'est aussi que pour vivre de l'écriture, on n'écrit pas toujours ce qu'on voudrait écrire.
Le premier roman est souvent le plus difficile à faire publier. Si c'est vraiment ton objectif, je te conseille également de commencer par les AT de nouvelles pour commencer à mettre un doigt dans le circuit de la publication, guetter les AT de romans (quand une ME cherche un roman sur un thème précis, ça augmente les chances d'être publié) et les concours d'écriture avec publication à la clef. Si tu as un peu de culot, je t'encourage également à aller en Salon pour réseauter et pitcher. Par exemple, c'est une tradition de pitcher des projets à Montreuil.
Donc en résumé : - mieux cibler tes envois - faire relire ton dossier de soumission - récupérer plus d'avis sur tes textes - écrire quelque chose qui colle à la réalité du marché
D'autres l'ont dit : le monde de l'édition est cruel. Les maisons d'édition reçoivent des miliers de manuscrits, des centaines chaque mois, alors la compétition est rude pour se démarquer. Et bien sûr, si la qualité du texte joue (bien sûr!) d'autres facteurs entrent également en ligne de compte. Un texte peut aussi être refusé pour multiples raisons : - texte similaire déjà sous contrat ou déjà dans le catalogue - pas dans la ligne éditoriale - trop long, trop court - manque de potentiel bankable - catalogue déjà rempli pour l'année en cours et l'année prochaine
Il faut peut-être faire le deuil de ce texte-là en particulier. Mais en étant mieux accompagnée et en améliorant la qualité de ta démarche sur un futur texte (grâce au forum notamment), il n'est pas trop tard pour être éditée. Certains auteurs commencent bien plus tard que ça !
Dernière édition par BoiséeNoire le Lun 23 Déc 2024 - 0:47, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 116 Âge : 26 Localisation : Aux frontières du royaume d'Asthor, là où se dressent les murailles d'Orcanos, là où tant d'âmes ont péri, là où le destin de Jöhr va basculer Pensée du jour : Nos légendes furent en d'autres temps des exploits et des splendeurs que les mots ont exagéré et cloué sur la toile de l'immortel Date d'inscription : 12/11/2024 | Primora / peut faire sa pub (un peu) Lun 23 Déc 2024 - 0:41 | |
| Ton message me touche beaucoup, j'ai envie de te secouer... Pour pas que tu tombes dans cette lassitude inféconde et punitive.
Mais d'un coté tu mérites pas, tu mérites toute mon empathie et je te l'offre volontiers : courage dans cette introspection douloureuse. Mais rappelle toi que le monde de l'édition est cruel. Il dépend de beaucoup de facteur, dont la chance. Peut être que pour toi l'autoédition aurait du sens ? Vu ton profil atypique d'écrivaine frustrée et non reconnue... Mais prolifique.
En tout cas je te souhaite du courage et je te félicite pour avoir écrit autant, soit fière ! Et une publication c'est déjà merveilleux. J'en rêverais. J'ai le même rêve que toi au passage, depuis un âge presque aussi jeune.
Je te fais des prières. Bonne nuit ! |
| | Nombre de messages : 1367 Âge : 27 Date d'inscription : 13/09/2015 | Azaby / Tentatrice chauve Lun 23 Déc 2024 - 8:23 | |
| Coucou,
Je rejoins BoiséeNoire sur les points qu'elle a abordés.
J'aimerais ajouter : Tu as 35 ans, tu es jeune, voire très jeune pour ce milieu. Pourquoi voudrais-tu faire un deuil ? La plupart des auteurs pros que je connais n'ont commencé qu'à partir de 40 ou 50 ans.
La seule façon d'être certaine que tu échoueras, c'est d'abandonner.
Je ne vais pas sortir de speech de motivation sur "quand on veut on peut", parce que le monde de l'édition a son lot d'injustices et que les plus méritants ne sont pas forcément les mieux lotis.
En revanche, il est clair que publier n'est pas si inaccessible que ça, dans le sens où le "niveau minimal requis" est atteint par la plupart des écrivains motivés qui ont quelques années d'expérience dans les pattes. Le reste, c'est de la chance et une connaissance du marché. Bref : si tu veux publier un jour (décemment, dans une maison un peu plus grande que celle que tu as connue), tu pourras y arriver.
Les phases un peu moroses que tu traverses sont normales, et je suis désolée d'avoir à t'annoncer que tu en connaîtras même lorsque tu seras sur les rails de la publication !
C'est toujours le cas dans ce métier, il faut s'accrocher. Peut-être pas pour réussir, mais pour ne pas désespérer. Renoncer n'apporterait à mon sens rien d'autre que de la frustration.
J'ignore si tu es Belge (tu parlais d'une ME belge), mais dans l'hypothèse où tu serais Française, tu as le profil pour tenter le concours Émergences de la Charte des Auteurs qui a lancé dans la professionnalisation beaucoup d'auteurs bien plus âgés que toi. |
| | Nombre de messages : 3724 Âge : 33 Localisation : Dans un château hanté Pensée du jour : Mon idéal c'est d'aimer avec horreur Date d'inscription : 25/05/2012 | Ahava-brumes / Sang-Chaud Panza Lun 23 Déc 2024 - 12:05 | |
| Mouarf, j'ai envie de te faire un gros câlin. Je ne doute pas de tes immenses efforts, ni de l'ampleur de ton désarroi. En plus, je pense vraiment qu'il y a des périodes où quand ça veut pas, ça veut pas. On peut rationaliser le milieu de l'édition à mort, beaucoup d'éléments échappent à notre contrôle. Il faut aussi que les étoiles s'alignent. Parfois, il y a des opportunités, parfois non. C'est dur de se glisser par la fenêtre quand on ignore ses heures d'ouverture. Il faut parfois faire preuve d'observation, de stratégie et d'anticipation. Et en même temps… Déjà, le mieux que tu puisses faire c'est de parler avec des auteurs ou des gens qui connaissent le milieu, ce que tu semble faire déjà, ne serait-ce qu'en venant sur ce forum. Tu verras que ce n'est simple pour personne. Même après la sacro-sainte signature avec une maison d'édition. Ensuite, quand tu auras un peu plus la tête à ça, réfléchis aussi dans quelle direction littéraire tu désires t'orienter. Ça te permet non seulement de cibler les ME appropriées, mais aussi d'identifier une stratégie de parcours vers la professionnalisation. En réalité, le milieu de l'édition s'aborde de différentes manières. Et on ne part pas à l'assaut de ce monde opaque et inconnu avec le même plan martial. D'ailleurs, rien que sur ce forum, tu verras que chacun adapte son offensive, si je puis dire. Et c'est souvent lié au genre littéraire. Je ne vais pas te submerger de conseils, là je pense que tu es surtout dans l'émotion et que tu veux vider ton sac. Je te fais donc un gros, un énorme câlin. Tu as toute ma sympathie. En réalité, nous sommes beaucoup à ressentir une douleur comparable à la tienne, car ce milieu est rempli de désillusions. |
| | Nombre de messages : 4798 Âge : 28 Localisation : Hémisphère gauche d'Aliénor Pensée du jour : wsh Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Dr. Danielle Jackson Lun 23 Déc 2024 - 16:06 | |
| Que des bons conseils ici. Si j'ai bien compris, tu n'as tenté de publier que deux romans : ce n'est pas assez pour se faire une idée. D'autant plus si ce sont des premiers romans, il ne faut pas s'attarder sur la publication de premiers romans, c'est pas une bonne utilisation de ton énergie. |
| | Nombre de messages : 137 Âge : 41 Date d'inscription : 18/09/2024 | Laurent_Lhomme / peut faire sa pub (un peu) Mar 24 Déc 2024 - 0:03 | |
| Salutations. Ton message m'a interpellé et je me suis senti en nécessité d'intervenir. - Zazoudesbois a écrit:
- un roman dans une petite maison d'éditions belge très peu connue à 23 ans
Tu as donc déjà été éditée. Et de surcroît, tu continues depuis ces années de produire des textes. Des textes que tu travailles et proposes régulièrement à des maisons d'édition. Si ta seule différence entre toi et un écrivain, c'est l'édition, c'est à dire un truc sur lequel tu n'as aucun contrôle réel, et bien c'est une bien infime différence. - Citation :
- J'ai écris une dizaine de romans, j'ai proposé à la publication 2 d'entre eux. À chaque fois j'envoie à presque 80 maisons d'éditions, je fais relire par une connaissance Bêta lecteur qui a publié pas loin d'une trentaine de romans. Et rien.
La démotivation est la raison principale du fait de ne jamais devenir un écrivain publié. - Citation :
- Dernièrement j'ai décidé d'écrire quelque chose pour moi qui me plaît, j'y ai mis mes tripes, c'était un plaisir de l'écrire. Les deux bêtas lecteurs dont mon ami sont hyper emballés.
J'envoie à presque 100 maisons d'éditions. Je passe en comité lecture pour Mercure editions, apparement emballé... Mais pas tant que ça vu qu'il ne me rappelle plus jamais. Et plus rien. Quelques mails de refus mais sinon le néant. 100 maisons d'édition ? ![Shocked](https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_eek.gif) Je suis un peu interpellé, là. - Citation :
- Il faut bien se faire une raison non ? Si c'était si bien... Ce serait publié. Quelqu'un dans toute la tripotée de maisons d'éditions à qui j'ai envoyé l'aurait apprécié.
C'est pas comme ça que ça marche. On produit des œuvres d'art, pas des paires de baskets. - Citation :
- J'accepte l'échec. Mais ça fait mal. Le rêve de ma vie, c'était d'être écrivain. Depuis l'âge de 6 ans, depuis le jour où j'ai tenu un livre en main... Je me suis promis que j'en ferai mon métier.
J'ai tout fait, tout tenté, et rien n'y fait. Ça marche pas, parce que je pense que je suis mauvaise. Je suis allée à la foire aux livres de Colmar, j'ai essayé de relativiser, mais de voir ces écrivains qui réussissent, et ben ça fait tellement mal.
Comment faire le deuil de tout ça ?
Désolée pas très joyeux... Comment faire le deuil de tout ça ? Et bien, c'est simple : ne fais pas ce deuil. Parce que ton rêve n'est pas mort. Mais toi, tu voudrais le tuer, ce rêve. Tu peux tout à fait le faire, bien sûr. C'est juste que tu vas devenir quelque chose d'horrible : tu vas devenir aigrie. Ne fais pas ça ! N'accepte pas l'échec : continue et re-continue, jusqu'à ce que ça passe, sois bornée, insiste. Un jour, tu y seras, à la Foire aux Livres de Colmar, mais de l'autre côté de la table. Ca te prendra toute ta vie s'il le faut. Il y a aussi une chose que tu dois savoir : tu ne peux pas devenir écrivain. Parce qu'en réalité, tu l'es déjà. Et si tu fais référence aux écrivains publiés, déjà ils sont ultra-peu nombreux, ensuite ils vendent peu de livres même publiés, et ne perçoivent que 10% du prix du livre. Leurs relations avec les maisons d'édition sont souvent très houleuses. Ils ont dû produire un nombre de textes énorme avant que leur premier soit publié (sauf les fils à papa, mais bon ça c'est hors catégorie). Et aussi, ils ne publient pas toute leur production annuelle chaque année. Ils écrivent beaucoup plus de livres que ce qu'ils ne publient. Ils travaillent aussi dessus pendant parfois des années. Maintenant je vais aussi aborder la chose sous un autre angle : tu ne seras peut-être jamais publiée. Et tu seras écrivain quand même. Il n'y a pas de "diplôme" d'écrivain, c'est un statut qu'on s'auto-attribue, il n'y a aucun truc officiel qui te désignera comme écrivain ou non-écrivain. Le monde de l'art et de l'édition a seulement mis quelques rituels, comme les Prix Littéraires, le "statut" d'auteur publié (qui n'a aucune valeur légale en dehors de ceux qui y croient), l'acceptation au sein de la SGDL réservée aux auteurs "non-auto-édités" (complètement arbitraire). Dans le monde de l'art, il faut pas attendre la bénédiction venant des autres pour se définir comme un artiste. Car dans le milieu littéraire, ça ne marche pas. On est obligés de prendre l'initiative de se définir comme artiste produisant des œuvres de l'esprit impossibles à créer de façon artificielle ou à l'usine. Pour ma part, il y a eu un net changement au moment où j'ai commencé à dire aux gens : je suis écrivain, c'est mon métier, je fais ça tous les jours, je produis des textes tous les jours que je propose ensuite aux maisons d'édition, qui les évaluent et acceptent ou non de les imprimer afin d'engranger un profit grâce à eux, profit dont je percevrai une part déclarée aux impôts. Le but de mes textes est de raconter des histoires qui permettront à des gens de s'évader l'esprit dans un monde imaginaire, et de raconter le parcours initiatique de héros auxquels ils s'attacheront. Et, désolé mais à un moment, il faut aussi se faire violence, d'accepter que ce statut d'écrivain, personne ne te le donnera jamais. C'est toi qui dois le décider. Mais attention : si tu t'engages à le suivre, cette voie de l'art, il y a des contraintes : on ne cesse jamais d'être écrivain, il n'y a jamais de retraite, on n'a pas droit au chômage, on ne vivra jamais grassement de nos œuvres, la plupart des gens ne comprendront pas ce qu'on écrit, il y aura aussi des haineux parfois. Et c'est aussi un métier très difficile. Ceux qui n'écrivent pas n'en ont aucune idée, d'à quel point écrire un livre est difficile. Fais-en ce que tu veux. Si tu abandonnes, c'est toi que tu abandonnes. Tes écrits, eux, publiés ou non, existent déjà pour toujours. Et même après notre départ de ce monde, nos héritiers en récupèrent les droits. On leur lègue ça. Et si on a la chance d'être un jour publié, les histoires que l'on a passé tant de temps à écrire vont être lues par bien d'autres. Il y a une chance que cela arrive. Infime ? Oui, peut-être. Et alors ? Les gens jouent bien au Loto alors qu'ils ont une chance sur 19 millions, on a quand même beaucoup, beaucoup plus de chances d'être édité qu'eux de gagner ! Franchement, les premiers livres qu'on fait sont souvent nuls à chier. Désolé du langage. Mon premier livre, il avait une super histoire, mais indigeste à lire ! Les suivants sont largement plus fluides et aérés. Et je découvre des techniques d'écriture, des moyens de me faciliter le travail, de faire mieux et plus vite. En écrivant, tu gagnes en compétence d'écriture, et à 35 ans, ton œuvre d'art, tu es à peine sur le point de la produire. Parce qu'avant ça, il faut apprendre. Et ça, ça nécessite des livres avant cette oeuvre-là, celle qui justement sera retenue, celle qui sera sur la table de Colmar ! Cette oeuvre-là est actuellement à l'état d'idée dans ton esprit, et toi seule peux la produire. Être publié, en vrai on s'en fout, ça arrivera si ça doit arriver, et ce n'est même pas notre boulot. Notre boulot, c'est juste d'écrire des histoires, c'est tout. Le reste, c'est du ressort de l'éditeur. Pour ma part, je travaille depuis le 12 Juillet sur un roman de SF qui fait désormais plus de 700 pages. On est le 23 décembre, il est en cours de correction, il me reste 344 pages à corriger. Un travail de titan, mais... je ne peux plus renoncer. Je ne peux plus le laisser inachevé ! Parce que pour moi, ce serait pire, j'ai trop investi de temps dedans. Il sera fini, quoiqu'il en coûte, et lorsqu'il le sera, je l'enverrai aux éditeurs qu'il faut, et je commencerai le suivant. Parce que la production d'art, ça ne s'arrête jamais, je m'interdis de faire une pause ne serai-ce que d'une journée. Toi, tu as de l'avance sur moi : tu as déjà été publiée une fois, et en plus tu as déjà écrit 10 livres ! J'aimerais bien en dire autant ![:mrgreen:](/users/3212/37/69/69/smiles/692578.gif) mais aucune publication pour l'instant, et 4 livres écrits (en comptant celui en cours). Mais je vois depuis longtemps comme ce milieu marche, et c'est impitoyable : tant d'auteurs abandonnent ! Le succès ne toquera à ta porte que quand il le voudra, ni avant, ni après, ni quand tu voudras. Une autre chose est sûre : si tu arrête d'écrire, il ne toquera jamais à ta porte du tout. Et ça, ça va te démolir, parce qu'écrire, tu as clairement ça dans le sang. Ca fait déjà partie de toi, et depuis longtemps en plus. Le métier d'écrivain ne commence pas quand on est publié, mais quand on écrit le premier mot de son oeuvre. Et être publié, c'est juste une étape : l'aventure ne s'arrête pas à ça. Stephen King, qu'on ne présente plus, qui n'a plus besoin ni de gloire ni d'argent, écrit encore aujourd'hui, chaque jour. Et c'est pas le seul. Parce qu'à un moment, tu vas découvrir qu'être écrivain, ce n'est pas seulement ce que tu es, mais c'est aussi toute ta vie. C'est toi. |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 35 Date d'inscription : 02/04/2013 | Zazoudesbois / papote Mar 24 Déc 2024 - 0:30 | |
| Je prendrais le temps de répondre à chacun d’entre vous. Vous n’avez pas idée comme vos réponses m’ont fait du bien . Juste merci. Merci merci. |
| | Nombre de messages : 2684 Âge : 24 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Bottin de l'Édition Mar 24 Déc 2024 - 0:44 | |
| Avec plaisir 🥰
Si tu as besoin de conseils plus précis en lien avec l'édition, si tu as des questions plus précises en lien avec l'édition (ou en lien avec l'écriture), le forum est là pour ça ! |
| | Nombre de messages : 6 Âge : 45 Date d'inscription : 24/12/2024 | Lys Argence / a su se présenter (normalement) Mar 24 Déc 2024 - 15:14 | |
| Ce fil de discussion, après un refus assez dur ce matin (oui tant qu’à faire le 24 décembre c’est plus sympa ![Smile](https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_smile.gif) ) , m’a fait un bien fou. Merci à vous, et en particulier Laurent pour tes mots d’une justesse et d’une humanité incroyables. |
| | Nombre de messages : 137 Âge : 41 Date d'inscription : 18/09/2024 | Laurent_Lhomme / peut faire sa pub (un peu) Mer 25 Déc 2024 - 0:02 | |
| - Lys Argence a écrit:
- Ce fil de discussion, après un refus assez dur ce matin (oui tant qu’à faire le 24 décembre c’est plus sympa
) , m’a fait un bien fou. Merci à vous, et en particulier Laurent pour tes mots d’une justesse et d’une humanité incroyables. Cela me fait plaisir de savoir que ces quelques mots t'ont fait du bien. En vérité, ils s'appliquent à tous les auteurs et les autrices. Imagine le nombre d’œuvres d'art littéraire, des livres considérés aujourd'hui comme des classiques, qui n'auraient jamais existé s'il n'y avait pas eu, à un moment donné, cette révolte de l'auteur, ce refus du refus, cette obstination, cette persévérance, et de remettre les choses à plat de la sorte. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le métier que l'on fait, ce métier d'écrivain, c'est extrêmement difficile. Parce que quand un 24 Décembre, tu as un refus... ben t'es seule face à ce refus. Et j'ai eu des refus, et c'est douloureux, mais je sais aussi que c'est ce qui peut le plus démotiver un écrivain de poursuivre. Il y a ce découragement, et puis on est seul quand on écrit (à moins d'avoir rencontré sa Muse, mais perso c'est pas mon cas). Des écrivains célèbres, ils ont tous eu des refus. Et des refus parfois absurdes, en plus. Par exemple, ils ont un contrat avec leur maison d'édition, et ils écrivent un livre parfaitement dans le style recherché, avec tout leur talent, mais sous un pseudonyme, et ils l'envoient à leur maison d'édition pour vérifier. Manuscrit refusé. C'est pour ça qu'en réalité, il ne faut pas trop prendre à coeur ces refus. Ils peuvent avoir des milliers de raisons différentes, et des fois ça n'a aucun rapport avec le texte. Mais surtout, votre livre, il est refusé, mais il est écrit. Il existe. Gardez-le sous le coude, commencez-en un autre. Et dans quelques années, quand vous aurez trouvé une maison d'édition, vous pourrez les estomaquer en leur disant : "Tenez, au fait, j'ai écrit ces 15 autres livres dans le même style". Et c'est peut-être là que ces "anciens textes" vont finalement être édités. Chaque jour, vous construisez votre œuvre, publiée ou pas, ça n'a aucune importance, parce que publiée ou pas, votre œuvre avancera quand même. Et puis, plus vous écrivez de livres, meilleurs vous êtes à les écrire. Mais de plus, vous ne savez pas quel livre connaîtra le succès. Robin Hobb, par exemple, a écrit son premier roman publié à 31 ans, en 1983. Ventes médiocres. Elle a continué. Elle a écrit les 49 histoires (!) (notamment les tomes de l'Assassin Royal) depuis, elle ne s'est jamais arrêtée. Et en 2004, en France, les maisons d'édition ont commencé à regarder sa backlist, ses œuvres jamais traduites en français donc, et à les publier 20 ans après. Elle a vendu 4 millions de livres. Et toutes les biographies d'auteurs devenus célèbres sont du même acabit. La seule exception, ce sont les auteurs qui étaient déjà connus avant de publier (politiciens, stars, etc). Et eux, je les mets à part, parce qu'ils sont hors concours, en fait. Moi je vous encourage à continuer. N'attendez pas l'approbation de Dieu-sait-qui : personne ne vous la donnera. Ca devra venir de vous. C'est vous, les artisans et les artisanes de votre succès. Vous allez devoir forger vos livres. Tout comme je forge les miens, avec le même espoir. |
| | Nombre de messages : 1030 Âge : 41 Localisation : Dans les montagnes noires. Date d'inscription : 25/02/2021 | MaxenceSardane / poste plus vite que son ombre Mer 25 Déc 2024 - 0:58 | |
| J'aime beaucoup les réponses qui ont été faites dans ce fil. Elles disent tout ce qu'il y a à savoir, elles redonnent espoir.
C'est important de ne pas oublier pourquoi on écrit. À la base, ce n'était pas pour être publié... (moi en tout cas, je n'en est pas rêvé avant longtemps, alors que j'ai toujours écrit.) J'ai beaucoup apprécié le "je produits des textes que je propose ou non à des maisons d'édition, qui choisiront ou non de les publier afin d'engranger du profit dont je ne percevrai que 10%" de Laurent. Ça permet de relativiser beaucoup de choses !
Finalement, "être édité" peut revêtir plein de formes différentes, et comme le dit Azaby, même en étant publié en ME, on peut repasser par ces phases de désespoir et de découragement. On peut même se lasser des salons, faire la courses aux avis élogieux, mettre toujours la barre plus haut sans jamais être content de ce qu'on a et finir par se dire "à quoi bon..." C'est arrivé à plein de gens sur ce forum, ça m'est arrivé à moi, après la publication de mon premier roman, et encore récemment. J'ai remarqué que la seule chose qui me faisait repartir après un "échec" (qui n'est, finalement, qu'un refus d'un inconnu d'investir dans mon projet.... ce qui ne devrait pas être si vexant que ça), c'était d'écrire un nouveau roman ! On est écrivain parce qu'on écrit, et le reste, ce n'est que la cerise sur le gâteau. |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 35 Date d'inscription : 02/04/2013 | Zazoudesbois / papote Ven 27 Déc 2024 - 12:38 | |
| - Chamanii a écrit:
- T'as écrit un truc et t'y as pris plaisir, c'est ça qui compte. Te dis pas que c'est parce que c'est pas bon. Ne dénigre pas ton texte et peut-être qu'un jour tu trouveras une ME.
Pas de deuil à faire, c'est le monde de l'édition, c'est pénible, c'est comme ça, c'est ça que tu dois accepter. Mais garde ton amour pour tes textes, et continue d'écrire, d'autres choses.
J. Fante a galéré pour faire éditer son premier roman (voire les deux premiers), puis lorsqu'il a enfin réussi à publier un nouveau roman il a pu publier le premier, et aujourd'hui c'est un classique. Merci beaucoup pour ta réponse ! Je ne pense pas être du niveau de Fante mais on ne sait jamais ![Laughing](https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_lol.gif) - BoiséeNoire a écrit:
- 100 maisons d'édition ?! Si ce n'est pas indiscret, tu écris dans quel genre ?
Ça me parait être un nombre faramineux. Jamais de ma vie je n'ai envoyé à autant de maisons d'édition. En voyant ça, je pense directement que... peut-être tu as mal ciblé tes envois ? Personnellement, c'est rare que j'envoie à plus d'une quinzaine de maisons d'édition.
Oui oui je cible mes envois, mais j'envoie aux maisons en France mais aussi en Belgique, et surtout je n'ai pas de problèmes à envoyer à des toutes petites maisons d'édition très peu connues. Par exemple dans ma région un couple à ouvert une petite maison il y a environ 3 ans, je leur ai envoyé même si je sais que la promotion sera pas à la hauteur de Gallimard
Tes textes ont été relus, très bien. Mais qu'en est-il de ton dossier de présentation, de ton synopsis et de ton mail ? Le dossier et le synopsis sont quasiment aussi important que le manuscrit en lui-même, c'est généralement le premier contact de la maison d'édition avec le texte. Je pense donc que c'est très important, si tu n'as pas l'habitude, que ces éléments soient également relus !
Effectivement, je pense que c'est peut-être le problème. J'ai une lettre assez bateau, mais je DÉTESTE me vendre. J'ai une amie qui m'a montré sa lettre dans laquelle elle dit en gros que c'est un génie de l'écriture, moi je peux pas. J'arrive pas à dire que ce que j'écris c'est génial. En gros je présente mon roman, les points forts, et une petite biographie, mais c'est tout.
Ensuite, ton ami a publié une trentaine de romans... OK. Mais est-ce que c'est dans le même genre que toi ? Par exemple, faire lire une romance à un amateur de thriller... ça ne sert pas à grand-chose. Puis, ça reste ton ami. Nos proches sont rarement les plus objectifs. Je te conseille de poster sur le forum pour récupérer des avis de personnes qui ne te connaissent pas. Il écrit dans le même genre que moi. Par contre il commence à se faire vieux (lol) et je pense que sa vision n'est pas hyper moderne. Il a descendu mon dernier roman en me disant globalement que c'était super mal écrit, mais en le relisant je me dis qu'il a du potentiel. Enfin, parlons calibrage du texte. Si ton rêve est d'être écrivaine et de vivre de ta plume, alors il faut voir en face la réalité de l'édition. Les éditeurs cherchent souvent des textes avec un certain calibrage, certains thèmes et dans certains genres. Ton roman doit coller aux attentes du marché. Par exemple, un roman trop long ou trop court diminue les chances de publication. Un OVNI dont on n'arrive pas à cerner le genre ou qui se retrouve au carrefour de plusieurs genres littéraires sera également plus difficile à caser. Une romance sera peut-être plus facile à caser qu'un roman de littérature blanche. La réalité du marché, c'est aussi que pour vivre de l'écriture, on n'écrit pas toujours ce qu'on voudrait écrire.
Pas d'OVNI à mon actif. J'écris des romans type Feel good ou avec une légère trace de fantastique. Mais rien de foufou
Le premier roman est souvent le plus difficile à faire publier. Si c'est vraiment ton objectif, je te conseille également de commencer par les AT de nouvelles pour commencer à mettre un doigt dans le circuit de la publication, guetter les AT de romans (quand une ME cherche un roman sur un thème précis, ça augmente les chances d'être publié) et les concours d'écriture avec publication à la clef. Si tu as un peu de culot, je t'encourage également à aller en Salon pour réseauter et pitcher. Par exemple, c'est une tradition de pitcher des projets à Montreuil. Justement je n'ai pas ce culot. Aller démarcher comme ça.. C'est pas moi. Par contre les Appels à texte why not ! Donc en résumé : - mieux cibler tes envois - faire relire ton dossier de soumission - récupérer plus d'avis sur tes textes - écrire quelque chose qui colle à la réalité du marché
D'autres l'ont dit : le monde de l'édition est cruel. Les maisons d'édition reçoivent des miliers de manuscrits, des centaines chaque mois, alors la compétition est rude pour se démarquer. Et bien sûr, si la qualité du texte joue (bien sûr!) d'autres facteurs entrent également en ligne de compte. Un texte peut aussi être refusé pour multiples raisons : - texte similaire déjà sous contrat ou déjà dans le catalogue - pas dans la ligne éditoriale - trop long, trop court - manque de potentiel bankable - catalogue déjà rempli pour l'année en cours et l'année prochaine
Il faut peut-être faire le deuil de ce texte-là en particulier. Mais en étant mieux accompagnée et en améliorant la qualité de ta démarche sur un futur texte (grâce au forum notamment), il n'est pas trop tard pour être éditée. Certains auteurs commencent bien plus tard que ça ! Merci beaucoup pour tes précieux conseils et d'avoir pris le temps de me répondre de façon si complète !!
Dernière édition par Zazoudesbois le Ven 27 Déc 2024 - 13:02, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 27 Âge : 35 Date d'inscription : 02/04/2013 | Zazoudesbois / papote Ven 27 Déc 2024 - 12:44 | |
| - Primora a écrit:
- Ton message me touche beaucoup, j'ai envie de te secouer... Pour pas que tu tombes dans cette lassitude inféconde et punitive.
Mais d'un coté tu mérites pas, tu mérites toute mon empathie et je te l'offre volontiers : courage dans cette introspection douloureuse. Mais rappelle toi que le monde de l'édition est cruel. Il dépend de beaucoup de facteur, dont la chance. Peut être que pour toi l'autoédition aurait du sens ? Vu ton profil atypique d'écrivaine frustrée et non reconnue... Mais prolifique.
En tout cas je te souhaite du courage et je te félicite pour avoir écrit autant, soit fière ! Et une publication c'est déjà merveilleux. J'en rêverais. J'ai le même rêve que toi au passage, depuis un âge presque aussi jeune.
Je te fais des prières. Bonne nuit ! Merci beaucoup pour ton message ça me touche qu'on soit plusieurs dans le même bateau ![highfive](/users/3212/37/69/69/smiles/635414790.gif) - Azaby a écrit:
- Coucou,
Je rejoins BoiséeNoire sur les points qu'elle a abordés.
J'aimerais ajouter : Tu as 35 ans, tu es jeune, voire très jeune pour ce milieu. Pourquoi voudrais-tu faire un deuil ? La plupart des auteurs pros que je connais n'ont commencé qu'à partir de 40 ou 50 ans.
C'est aussi un travail à faire sur mon âge. J'ai l'impression d'être vielle ! et à titre personnell voir mon père qui vielli, et me dire qu'il ne me verra peut être jamais réussir, ce qui est son grand rêve... La seule façon d'être certaine que tu échoueras, c'est d'abandonner.
Je ne vais pas sortir de speech de motivation sur "quand on veut on peut", parce que le monde de l'édition a son lot d'injustices et que les plus méritants ne sont pas forcément les mieux lotis.
En revanche, il est clair que publier n'est pas si inaccessible que ça, dans le sens où le "niveau minimal requis" est atteint par la plupart des écrivains motivés qui ont quelques années d'expérience dans les pattes. Le reste, c'est de la chance et une connaissance du marché. Bref : si tu veux publier un jour (décemment, dans une maison un peu plus grande que celle que tu as connue), tu pourras y arriver.
Les phases un peu moroses que tu traverses sont normales, et je suis désolée d'avoir à t'annoncer que tu en connaîtras même lorsque tu seras sur les rails de la publication !
C'est toujours le cas dans ce métier, il faut s'accrocher. Peut-être pas pour réussir, mais pour ne pas désespérer. Renoncer n'apporterait à mon sens rien d'autre que de la frustration.
J'ignore si tu es Belge (tu parlais d'une ME belge), mais dans l'hypothèse où tu serais Française, tu as le profil pour tenter le concours Émergences de la Charte des Auteurs qui a lancé dans la professionnalisation beaucoup d'auteurs bien plus âgés que toi. Merci beaucoup, tu as raison quand on abandonne ben on réussit jamais c'est débile mais c'est vrai. Et concernant l'appel à texte Emergences, merci beaucoup je ne connaissais pas, par contre celui de cette année c'est un concours jeunesse non ? |
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