Coucou !

Avez-vous vu les différents articles hier et ce matin ?

Actualitte : https://actualitte.com/article/121027/economie/bientot-les-auteurs-accederont-aux-chiffres-de-ventes-de-leurs-livres-pour-partie
Syndicat national de l'édition : https://www.sne.fr/actu/fileas-la-societe-dediee-au-suivi-des-ventes-de-livres-et-au-service-de-linterprofession-est-creee/


Ce type de plateforme existait déjà (comme Edistat) mais était surtout destinée aux éditeurs et hors de prix pour les auteurs. Fileas se veut gratuite pour les auteurs et pourrait démocratiser le tabou des ventes en permettant aux auteurs de connaître leurs chiffres sans être tributaire de la réédition annuelle.

Bref, une excellente nouvelle !

Hello

J'ai vu passer ça oui !

Pour déjà en bénéficier chez certains éditeurs, c'est une très bonne nouvelle. Cela donnera un levier aux auteurs dans la communication avec les éditeurs, notamment sur les conditions contractuelles et les moyens déployés pour la promotion.

Ça ne sera sûrement pas parfait au début, mais c'est un pas dans une excellente direction.

Après, connaître ses ventes en direct, c'est à double tranchant : en cas d'échec, ça peut rapidement être un objet de fixation et dé déprime. Mais dans l'idée, c'est une super avancée.

Oui, j'ai trop hâte de pouvoir le tester !
J'ai des éditeurs qui me demandaient combien j'avais vendu de tel ou de tel bouquin chez un autre éditeur pour fixer le 1er tirage et j'étais incapable de répondre, n'ayant pas encore les chiffres de l'année en cours. Cet outil sera très utile !

Mais c'est vrai que je vois déjà l'obsession et la déprime venir.
Il va falloir ne pas devenir trop accroc aux stats, quoi. C'est facile de regarder tout les jours... !

BoiséeNoire a écrit:

Oui, j'ai trop hâte de pouvoir le tester !
J'ai des éditeurs qui me demandaient combien j'avais vendu de tel ou de tel bouquin chez un autre éditeur pour fixer le 1er tirage et j'étais incapable de répondre, n'ayant pas encore les chiffres de l'année en cours. Cet outil sera très utile !

Mais c'est vrai que je vois déjà l'obsession et la déprime venir.
Il va falloir ne pas devenir trop accroc aux stats, quoi. C'est facile de regarder tout les jours... !

Je n'ai pas encore réussi à me débarrasser de l'addiction aux stats ahahah

Mais dans le rapport de force auteur-éditeur c'est un tel gain qu'on ne peut pas cracher dans la soupe.

J'ai hâte que ce soit en ligne et fonctionnel ! Le concept a l'air super pratique, même si à utiliser avec modération et sans comparaison, comme vous le disiez, pour ne pas se plomber le moral. Mais c'est intéressant même pour soi de pouvoir voir ce qui marche, ce qui est améliorable, quel texte mériterait un coup de pouce et quel autre est bien lancé

Epineuse a écrit:

J'ai hâte que ce soit en ligne et fonctionnel ! Le concept a l'air super pratique, même si à utiliser avec modération et sans comparaison, comme vous le disiez, pour ne pas se plomber le moral. Mais c'est intéressant même pour soi de pouvoir voir ce qui marche, ce qui est améliorable, quel texte mériterait un coup de pouce et quel autre est bien lancé

Je pense que ce sera proprement impossible de ne pas se comparer, et en effet il faut s'attendre à ce que ça soit parfois difficile à digérer.

Azaby a écrit:

Mais dans le rapport de force auteur-éditeur c'est un tel gain qu'on ne peut pas cracher dans la soupe.

Azaby, ça m'intéresserait beaucoup de savoir ce que tu veux dire par là ! Tu mentionnes que ça peut être un levier concernant les conditions contractuelles et les moyens déployés pour la promotion, mais de quelle façon exactement ? Tu veux dire que ça permet d'insister pour inclure des conditions spécifiques de communication dans le contrat parce que ça prouve par A + B que ça a fonctionné pour des livres précédents?

Aconitum a écrit:

Azaby a écrit:

Mais dans le rapport de force auteur-éditeur c'est un tel gain qu'on ne peut pas cracher dans la soupe.

Azaby, ça m'intéresserait beaucoup de savoir ce que tu veux dire par là ! Tu mentionnes que ça peut être un levier concernant les conditions contractuelles et les moyens déployés pour la promotion, mais de quelle façon exactement ? Tu veux dire que ça permet d'insister pour inclure des conditions spécifiques de communication dans le contrat parce que ça prouve par A + B que ça a fonctionné pour des livres précédents?

Hello, quelques exemples :

"Je sais que Untel a fait X ventes dans les trois premières semaines d'exploitation. Mes ventes sont similaires et pourtant l'effort de communication sur mon titre est moins important"

"Je sais que Unetelle a fait Y ventes sur les 6 premiers mois d'exploitation, c'est cohérent avec ce que j'ai fait sur mon dernier titre, pourtant vous me proposez un à-valoir équivalent à la moitié de ce que vous lui avez proposé, à elle. Je peux savoir pourquoi ?"

"Je vois que les efforts de com' ont été diminués sur mon titre après 3 mois d'exploitation, je sais que c'est moins que certains auteurs de l'année, mais ça me semblait cohérent avec les projections et le tirage effectué, pourquoi avoir cessé de défendre le titre ?"

"Je n'ai été invité(e) à aucun salon cet année alors que mon collègue Bidule en a fait quatre, et nos ventes sont pourtant similaires. Nous sommes dans la même zone géographique : est-ce qu'on pourrait en discuter ?"


Avoir un an de délai avant la première reddition de compte rendait très compliquée l'utilisation de ces arguments. Beaucoup d'éditeurs feignent de ne pas savoir et prétendent continuer d'espérer et se battre alors qu'ils ont en réalité déjà cessé les efforts de promotion.

Azaby a écrit:

Hello, quelques exemples :

"Je sais que Untel a fait X ventes dans les trois premières semaines d'exploitation. Mes ventes sont similaires et pourtant l'effort de communication sur mon titre est moins important"

"Je sais que Unetelle a fait Y ventes sur les 6 premiers mois d'exploitation, c'est cohérent avec ce que j'ai fait sur mon dernier titre, pourtant vous me proposez un à-valoir équivalent à la moitié de ce que vous lui avez proposé, à elle. Je peux savoir pourquoi ?"

"Je vois que les efforts de com' ont été diminués sur mon titre après 3 mois d'exploitation, je sais que c'est moins que certains auteurs de l'année, mais c'est cohérent avec les projection et le tirage effectué, pourquoi avoir cessé de défendre le titre ?"

"Je n'ai été invité(e) à aucun salon cet année alors que mon collègue Bidule en a fait quatre, et nos ventes sont pourtant similaires. Nous sommes pourtant dans la même zone géographique : est-ce qu'on pourrait en discuter ?"


Avoir un an de délai avant la première reddition de compte rendait très compliquée l'utilisation de ces arguments. Beaucoup d'éditeurs feignent de ne pas savoir et prétendent continuer d'espérer et se battre alors qu'ils ont en réalité déjà cessé les efforts de promotion.

Hyper méga solide, merci beaucoup beaucoup beaucoup Azaby

Et en effet, c'est particulièrement intimidant pour beaucoup d'entre nous d'envisager de négocier avec un éditeur, mais quand on est face à des chiffres qui peuvent porter un message comme ça, je trouve que ça donne de la force

Tiens, ils ont changé le nom, je crois que le projet avait un autre nom ! j'y croyais plus, personnellement. Contente de voir que ça avait déjà été déployé, trop cool !

J’ai souvenir d’un fil récent où la discussion avait porté sur GfK et le fait que leurs estimations étaient parfois très fausses, surtout sur les petits volumes – dans un sens ou un autre. Ceux qui connaissent mieux que moi commenteront…

Or, si je comprends bien les articles, dans un premier temps, ce ne seront que des chiffres GfK pour les ventes en temps réel.
Puis un réseau de librairies, mais sans encore avoir convaincu la grande distribution d’entrer dans la danse (les articles citent la FNAC, on imagine bien les autres mais surtout, quid de la vente par internet/AMZ?)

Donc effectivement, super que ce soit gratuit pour les auteurs (plutôt que d’avoir à payer, ce qui, compte tenu de la rémunération des « petits » auteurs, ne manquait pas de sel), mais en termes de précision des données, apparemment il reste du chemin à faire… et par conséquent, est-ce que ce sera util(isable) comme outil de négociation avec un éditeur ?

sromey a écrit:

J’ai souvenir d’un fil récent où la discussion avait porté sur GfK et le fait que leurs estimations étaient parfois très fausses, surtout sur les petits volumes – dans un sens ou un autre. Ceux qui connaissent mieux que moi commenteront…

Or, si je comprends bien les articles, dans un premier temps, ce ne seront que des chiffres GfK pour les ventes en temps réel.
Puis un réseau de librairies, mais sans encore avoir convaincu la grande distribution d’entrer dans la danse (les articles citent la FNAC, on imagine bien les autres mais surtout, quid de la vente par internet/AMZ?)

Donc effectivement, super que ce soit gratuit pour les auteurs (plutôt que d’avoir à payer, ce qui, compte tenu de la rémunération des « petits » auteurs, ne manquait pas de sel), mais en termes de précision des données, apparemment il reste du chemin à faire… et par conséquent, est-ce que ce sera util(isable) comme outil de négociation avec un éditeur ?

Hello

Même si effectivement les estimations sont imparfaites (je ne sais pas si tu fais allusion à mon cas, mais effectivement sur une de mes parutions il y avait une évolution allant du simple au quadruple entre l'estimation et la valeur réelle), elles restent un argument de poids, surtout si elles sont soumises à un biais comparable entre différents auteurs.

Hello !
C'est en effet une excellente nouvelle.

En revanche, n'ayez pas trop peur de vous comparer : ce ne sera a priori pas possible (ce qui limite d'ailleurs aussi un peu l'intérêt de l'outil si on souhaite utiliser ces chiffres pour négocier). L'accès pour les auteurices sera gratuit, mais limité à leurs propres titres (ce qui promet une belle usine à gaz pour la mise en œuvre). L'accès pour les maisons d'édition, lui, sera payant.

En tout cas, de ce que j'en ai compris. Car Filéas est le nouveau nom du projet Booktracking, qui était décrit dans cet article, avec la précision suivante :

J'avoue que j'aurais trouvé ça un chouia bizarre si tout le monde pouvait consulter mes chiffres de vente... même si je comprends qu'une meilleure transparence, toussa. En tous cas, je suis déjà contente de pouvoir mes propres chiffres ! C'est déjà une giga avancée.

Azaby a écrit:

je ne sais pas si tu fais allusion à mon cas

Je ne sais pas non plus!  Peut-être bien. C'était évidemment un itinéraire de publication, mais je fais comme tout le monde, j'en lis plusieurs à la suite. J'ai depuis oublié le contexte, le genre, et le titre...

Bon, de toute manière, le commentaire de Cath clôt cette partie de la discussion... pas de comparaison possible (les articles le disaient d'ailleurs à demi-mot, mais la subtilité m'avait échappé).

BoiséeNoire a écrit:

J'avoue que j'aurais trouvé ça un chouia bizarre si tout le monde pouvait consulter mes chiffres de vente... même si je comprends qu'une meilleure transparence, toussa.  

Ce n'est pas 100% comparable, mais il y a bien dans plusieurs pays la possibilité de savoir combien un bien immobilier a été vendu (même la France s'y est finalement mise). Entre savoir combien de livres quelqu'un a écoulé (vendu, et pour combien, est un autre sujet) et combien il a payé son appartement/maison... Ou pire, le credit rating aux E-U. Tant qu'on s'arrête avant la couleur des sous-vêtements...