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| De la difficulté à dédicacer en librairies | |
| | Nombre de messages : 2684 Âge : 24 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Bottin de l'Édition Dim 24 Nov 2024 - 13:45 | |
| Bonjour !
Ce sont les récentes discussions avec une autre autrice qui m'ont donné envie de créer ce topic. Je me rends compte qu'on parle énormément des refus en édition, des délais d'attente très long, des non-réponses... MAIS qu'on parlait beaucoup moins souvent des librairies.
Avant de me mettre à démarcher moi-même les librairies pour aller dédicacer, je ne savais pas que les choses allaient être aussi difficiles. Similaire à l'envoi d'un manuscrit, on est rapidement confronté à :
- des non-réponses et du ghosting - des refus - de longs délais d'attente - celles qui veulent seulement passer par l'éditeur et refusent de passer par l'auteur
Il est ainsi beaucoup plus difficile qu'il n'y parait de boucler plusieurs dédicaces dans des librairies, autant dans les librairies spécialisées (où il faut souvent s'y prendre des mois à l'avance) que dans les grandes surfaces type Fnac.
Alors, racontez-moi vos expériences ! Avez-vous eu du mal à convaincre des libraires de vous prendre en dédicaces ? |
| | Nombre de messages : 499 Âge : 54 Date d'inscription : 08/08/2023 | Sanelle / Pour qui sonne Lestat Dim 24 Nov 2024 - 14:45 | |
| Oui, c'est difficile quand on n'a pas d'attaché-e de presse ou un gros éditeur qui fait ce job. De mon côté, j'ai envoyé des courriels et très souvent, je ne reçois aucune réponse, pas même un accusé de réception ou un message-type disant qu'ils ne sont pas intéressés. Je suis aussi allée sur place dans les librairies proches de chez moi et je trouve les libraires très frileux, alors qu'en tant qu'autrice locale, on pourrait faire venir nos amis, collègues etc. Dans ma ville, la librairie-phare m'a dit qu'ils n'auraient pas le temps de lire mon livre avant janvier ou février mais s'ils acceptaient ensuite de faire une dédicace, ce serait trop tard : beaucoup de mes amis ont commandé le roman (chez eux mais aussi en ligne ou chez des concurrents) et ne reviendront pas plus tard. Là, c'était l'occasion de leur faire venir du monde, tant pis ! |
| | Nombre de messages : 62 Âge : 33 Date d'inscription : 07/09/2022 | Hely / s'installe chez nous Dim 24 Nov 2024 - 14:59 | |
| Ah l'organisations des dédicaces... quel plaisir ! C'est ma phobie de démarcher les librairies pour venir vendre ma salade chez eux... j'ai l'impression de toujours faire un peu la manche Je laisse ce bonheur à la maison d'édition et je préfère largement tenter de faire les salons, c'est beaucoup plus facile et ça brasse un public intéressé au moins. C'est la partie du boulot d'auteur que je trouve la plus ingrate ^^' (surtout pour au final se retrouver solo dans une librairie vide... ou un espace culturel bondé parce que c'est les fêtes, mais que personne te calcule ) Je suppose qu'on y passe tous à un moment où à un autre ceci-dit... c'est plus facile aussi quand on commence à se faire un réseau de lecteurs, chroniqueur, bibliothécaire, libraires... et que notre nom commence vaguement à évoquer un truc. Mais bon, le chemin pour y parvenir est une purge... |
| | Nombre de messages : 2684 Âge : 24 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Bottin de l'Édition Dim 24 Nov 2024 - 15:17 | |
| J'ai la "chance" d'avoir une grosse communauté et d'être publiée chez de gros éditeurs et, pourtant, je galère encore quand je démarche moi-même >.< Il y a une librairie où j'ai relancé 4 fois. Et honnêtement, c'est presque un peu humiliant. Ça laisse en effet l'impression de devoir faire la manche. J'ose pas imaginer la galère pour les auteurs qui sont en ME PoD
Dernière édition par BoiséeNoire le Dim 24 Nov 2024 - 16:38, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 62 Âge : 33 Date d'inscription : 07/09/2022 | Hely / s'installe chez nous Dim 24 Nov 2024 - 15:29 | |
| ... ou les auto-édités.
Je suis admirative des AE qui parviennent à se tailler un trou et à avoir un calendrier de dédicaces et rencontres bien fournis je trouve ça hyper impressionant vu comme c'est difficile...
Après je suppose que certains ont parfois des facilités de prise de contact et de relationnel qui les aide pour ce genre de démarchage commercial. Quand tu peux tchatcher un peu les libraires et que t'es pas trop timide ça doit mieux fonctionner... Je pense aussi qu'appeler directement les librairies plutôt qu'envoyer des messages mail/insta etc est plus efficace et direct (mais faut oser et aimer se manger des refus dans la tronche) |
| | Nombre de messages : 21 Âge : 39 Localisation : France Pensée du jour : Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent Date d'inscription : 21/09/2022 | MaryVenezia / a dit coucou Dim 24 Nov 2024 - 16:36 | |
| Je vais parler du côté des libraires (j'en suis une depuis un bail ^^) et en effet c'est hyper compliqué pour nous d'organiser des dédicaces pour les AE... Déjà les petites ME, moi et mes collègues, nous battons pour les mettre à l'honneur (y en a marre du monopole des gros !) mais ça demande pas mal de préparation et on organise deux à trois mois avant parution. Ensuite on essaie de faire des lancements à date de parution ou dans les deux semaines qui suivent, sinon les gens ont déjà acheté le livre et on n'en vend pas. Après il faut aussi savoir que ça monopolise des employés, un de nous joue le médiateur donc ça nous demande de bien connaître le livre. Tout ça pour dire qu'avec l'afflux d'écrivains autoédités on n'a absolument pas le temps de lire tous les textes voir ce que ça vaut... On a déjà du mal à lire tout ce qui sort en ME dans notre catégorie... Même s'il y a des perles parmi le lot, hélas. (Je précise que nous sommes une petite structure) |
| | Nombre de messages : 193 Âge : 37 Localisation : Auvergne Date d'inscription : 17/05/2021 | Tocca / devrait aller écrire ! Dim 24 Nov 2024 - 18:53 | |
| En tant qu'AE, j'ai jamais eu de problèmes à dédicacer en librairies, j'y ai même fait d'assez belles ventes (à relativiser : entre 10 et 20 bouquins par séance, ce que je trouve déjà très bien !). Je ne me souviens que d'un seul refus, d'une grosse librairie. Par contre, j'ai toujours fait mes démarches en présentiel (je déteste téléphone et mail). Je venais demander pour un dépôt, pour une dédicace, après avoir discuté un petit moment avec le/la libraire. Certaines librairies m'ont même proposé de participer à des salons (j'ai été invité dans 2 châteaux !). Et après une séance ou un salon, j'étais souvent réinvité l'année suivante. C'est moi qui ai fini par dire stop. C'est peut-être plus simple en province, dans des librairies de petites villes. |
| | Nombre de messages : 21 Âge : 39 Localisation : France Pensée du jour : Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent Date d'inscription : 21/09/2022 | MaryVenezia / a dit coucou Dim 24 Nov 2024 - 22:56 | |
| C'est super ! En effet ça doit être plus facile dans les petites villes, à Paris on est sous l'eau 🥲 Je plussoie aussi le contact direct par rapport aux mails / téléphone |
| | Nombre de messages : 143 Âge : 44 Date d'inscription : 19/09/2022 | KathyCat / peut faire sa pub (un peu) Lun 25 Nov 2024 - 10:07 | |
| - BoiséeNoire a écrit:
- J'ai la "chance" d'avoir une grosse communauté et d'être publiée chez de gros éditeurs et, pourtant, je galère encore quand je démarche moi-même >.<
Il y a une librairie où j'ai relancé 4 fois. Et honnêtement, c'est presque un peu humiliant. Ça laisse en effet l'impression de devoir faire la manche.
J'ose pas imaginer la galère pour les auteurs qui sont en ME PoD J'ai vécu la même (côté humiliant inclus) avec une grosse librairie, qui avait mon livre en quantité non négligeable, en tête de gondole, à côté de la grosse sortie US du moment... Et même là, après deux relances, je me suis fait envoyer sur les roses, avec un "votre chargé de relation ME n'a qu'à me contacter". Ben oui, sauf que la chargée en question n'était pas connue pour être efficace, elle m'envoyait à l'autre bout de la France, mais pas dans celle-ci, à 1h30 de chez moi (elle éludait chaque fois que j'en parlais, donc j'avais fini par faire moi-même les démarches). Le (pas gentil du tout) monsieur m'a alors sorti que ce n'était pas parce que j'étais référencée chez eux que j'étais en rayon... lien vers leur site à l'appui (qui me marquait "en stock" dans TOUS leurs magasins). J'ai carrément dû dégainer les photos envoyées par les lectrices pour lui montrer que si si, j'étais bien dans les rayons, et pas qu'un peu..! Et même là, il m'a plus ou moins ghostée, jusqu'à ce que ça passe par la chargée de relation libraire (que j'ai tellement harcelée qu'elle a fini par enfin les contacter). Résultat: c'est la séance de dédicaces où j'ai le moins vendu. Les seules personnes à qui j'ai dédicacé étaient celles qui me suivaient sur les réseaux. Aucun achat spontané (fichue dans un recoin que j'avais moi-même eu du mal à trouver (le magasin est immense), ça n'avait rien d'étonnant). Anecdote amusante: une librairie de la même chaîne avait fini par me contacter directement car le même (très désagréable) monsieur ne donnait pas suite à leur demande de me faire venir.... (j'y suis allée, la libraire, ayant lu le livre, avait fait le job, ça changeait tout comparé à l'autre grande libraire, pourtant la plus connue de toute la chaîne) J'en ai conclu que la romantasy était toujours vue chez certains comme de la sous-merde. (Et c'était il y a moins de 6 mois, donc on ne peut même pas leur accorder qu'à une période c'était pas connu du tout).
Dernière édition par KathyCat le Lun 25 Nov 2024 - 10:56, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 1642 Âge : 75 Localisation : Essonne -France, chtimmi d'origine et coeur Pensée du jour : monilet= auteur Claude Colson Date d'inscription : 29/06/2011 | monilet / Fiancée roide Lun 25 Nov 2024 - 10:28 | |
| Un article de mon blog, posté hier, et qui recoupe partiellement ce sujet :
Une séance de dédicaces en hypermarché généraliste. Généraliste car les Fnac, Cultura ou autres enseignes du genre semblent généralement plus frileuses pour accueillir des auteurs inconnus du grand public ou simplement peu connus. Elles sont plus gourmandes aussi, tout comme les libraires : 30 ou 35 % du prix du livre, ce qui ne laisse quasiment rien à l’auteur s’il achète ses livres en général à ce même taux, les petits éditeurs travaillant difficilement avec les libraires, là où l’auteur, dans ce cas, peut espérer ses 8 à 10 % de droits d’auteur, payés, au mieux, une fois l’an. Avec les hypermarchés généralistes on négocie plus facilement 20 % de commission pour l’enseigne. Le revers de la médaille est que depuis la COVID, les lecteurs-acheteurs sont ici beaucoup plus rares. Acheter des vivres, produits de beauté ou d’entretien n’est pas la même chose qu’acheter des livres papier. Alors qu’il y cinq ou six ans, en 8 ou 9 heures de stand je pouvais régulièrement vendre 10 à 20 livres, aujourd’hui ce peut être 3 à 5. Je suis un auteur qui aime le contact avec le lecteur, mais pas le rentre-dedans pour vendre à tout prix, Consolation, c’est toujours plus que dans les petits salons du livre de la grande couronne parisienne où il y a la concurrence de 20 voire 40 auteurs pour la même « force d’achat ». Ce jour-là, en plus de deux heures, j’ai vraiment discuté avec une seule personne et sur autre chose que le contenu de mes livres, même si cela avait trait à l’édition. Au bout de plus de 7 heures effectives sur le stand, ce fut, en discussion réelle, avec trois personnes, la plupart des clients du magasin ne jetant pas un regard à cet olibrius qui a la prétention de proposer ses livres. (La semaine dernière, ma compagne relevait sur FB les propos d’un auteur désabusé qui disait que dans un lieu semblable, les gens discutaient, parfois longuement, mais n’achetaient pas au final ; il semblait vouloir cesser cet exercice. Au moins il discutait et ce peut également être intéressant.) Ne vous méprenez pas, je suis reconnaissant envers ces grandes surfaces qui nous font la gentillesse de nous permettre de tenter de sortir de l’anonymat, mais pour moi, depuis la Covid, cela ne fonctionne plus guère. Plus de 7 heures effectives pour vendre... deux livres ! Je commence à douter fortement de la pertinence de ces séances dévoreuses de temps et d’énergie. Le manager du rayon me disait qu’actuellement, en France, la période n’était pas favorable (par ex, deux fois moins de ventes de livre avant Noël que l’an dernier) : perte de pouvoir d’achat, sinistrose, événements internationaux, augmentation des impôts divers etc. Peut-être que de meilleures époques reviendront. Pour ma part, je pense que durant quelque temps je vais cesser de réapprovisionner les stocks de mes 15 livres édités et « tourner » encore avec ceux qu’il me reste (passablement encore). Les lecteurs intéressés pourront toujours me joindre sur le net ou autre ou commander sur les réseaux de distribution. Nous verrons peut-être le retour de temps plus favorables. Depuis 2011, j’ai fait 262 jours de dédicaces ; je songe à légèrement lever le pied. |
| | Nombre de messages : 1566 Âge : 32 Date d'inscription : 25/01/2021 | Page de Bâtons / Roland curieux Lun 25 Nov 2024 - 10:52 | |
| Je suis sceptique sur l'intérêt de démarcher soi-même les librairies pour y faire des dédicaces pour ma part, notamment car il y a peu de cas où les dédicaces en librairie me semblent offrir un bon retour sur investissement.
De tout ce que j'entends comme écho, en général, les dédicaces en librairie ne permettent pas de toucher un nouveau lectorat (ou de manière très marginale), et on ne vend qu'aux gens qui se déplacent exprès pour nous voir. Cela me donne l'impression de beaucoup d'efforts, parfois financiers si l'on se déplace à nos frais car la librairie ne défraie pas, pour trop peu de résultats.
L'expérience des dédicaces peut être positive, de ce que je comprends, dans les cas suivants (de préférence cumulés) : - une communauté engagée (donc les gens se déplaceront pour nous voir, mais dans ce cas, en général on tombe dans la catégorie où les librairies nous démarchent directement, et la question initiale ne se pose pas) - une librairie spécialisée et reconnue dans son tissu local (dans ce cas, elle sera probablement plutôt habituée à démarcher les auteurs/ME qui l'intéressent, et pareil, la question initiale du démarchage ne se pose pas) - des dédicaces à plusieurs auteurs écrivant dans le même genre, permettant une synergie de vente (ceux qui viennent pour le livre de A se laisseront tenter peut-être par le livre de B et inversement) - plutôt aux alentours d'une sortie, pour maximiser la visibilité
Sinon, je pense que notre temps et notre énergie sont mieux investis ailleurs, et ça ne sert donc à rien de les démarcher. Cool si on est invités et défrayés, sinon tant pis. |
| | Nombre de messages : 143 Âge : 44 Date d'inscription : 19/09/2022 | KathyCat / peut faire sa pub (un peu) Lun 25 Nov 2024 - 11:04 | |
| Je suis d'accord avec ce que dit Page de bâton, et j'ajouterais qu'au bout du compte, ce qui change tout, c'est quand le libraire a lu le livre, et que c'est pour ça qu'il te fait venir. Car une bonne partie des ventes se fait alors par confiance envers le libraire, qui l'a recommandé +++ (sans tenir compte de l'aspect communauté de l'auteur, hype sur les réseaux, etc). Ca permet essentiellement de toucher un lectorat plus "classique" (celui qui n'est pas à la pointe de l'info des réseaux sociaux), et ce avec bien plus de facilité que quand on est mis dans un coin "pour faire plaisir" avec le passage de gens qui baissent la tête en espérant ne pas se faire alpaguer. Malheureusement, ce "comportement" arrive aussi quand la librairie est à l'origine de la démarche (et j'ai remarqué que c'est là que le fait que le libraire ait lu ou pas le livre, et donc qu'il le recommande ou non, change totalement la donne)
Ca permet aussi bien entendu de rencontrer les lecteurs qui n'ont pas de salon dans les parages et sont ravis de pouvoir rencontrer l'auteur d'un livre qu'ils ont aimé. |
| | Nombre de messages : 10 Âge : 38 Date d'inscription : 11/11/2024 | Stefannecie / a dit coucou Lun 25 Nov 2024 - 12:42 | |
| Hello. Publiée en petite ME, si je veux une séance de dédicace en librairie, c’est à moi de faire les démarches sauf que pendant longtemps je ne me suis pas sentie légitime et tous mes titres ne sont pas en distribution nationale. En outre, un libraire aime quand le roman est une nouveauté, mais je connais mes dates de sortie trop tard pour anticiper ces dernières. La cible est également réduite à un rayon géographique proche, ne bénéficiant pas d’enveloppe de prise en charge de frais de transport.
Pour l’anecdote, la première fois où j’ai pris mon courage à deux mains pour démarcher le Leclerc culturel près de chez moi, je me suis heurtée à un mur. Je me suis déplacée, ai laissé des marque pages et mes coordonnées, récupéré le mail du responsable de rayon sfff, toute contente… Responsable que j’ai dû relancer deux fois pour avoir une réponse. Méprisant au téléphone, il m’a sorti qu’une ME comme la mienne en auto distribution ne lui inspirait pas confiance, que c’était « nébuleux » et que j’avais tout intérêt à faire le dépôt vente en direct avec eux, qu’il ne prendrait que 40% de commission. Je lui ai expliqué gentiment que, ayant cédé mes droits d’exploitation, je devais passer par ma ME qui avait un numéro Siret et négociait cette commission en fonction du volume souhaité, que je touchais déjà très peu en termes de DA et ne pouvait pas me permettre d’acheter mon propre travail pour tenter de le revendre ensuite. (Certains collègues le font et établissent la facture à leur nom, perso je n’ai pas signé en ME pour gérer cet aspect). Le responsable de rayon très altruiste m’a asséné un « il est vrai que tout le monde n’est pas Musso » et ma foi, je n’ai pas donné suite à sa proposition !
A contrario, certaines enseignes comme Auchan aiment mettre en avant des auteurs locaux autoédités qui écrivent de la littérature classique ou de terroir et ils galèrent moins pour être en rayon et obtenir des séances de dédicaces. Les auteurs en petite ME ont souvent le c..l coincé entre deux chaises et je ne parle même pas des salons avec le prix du stand à payer si on veut s’y rendre solo.
Pour ma part, ce type de démarchage est nécessaire pour être visible mais on a effectivement l'impression de mendier. C'est donc important de savoir encaisser les refus sans le prendre pour soi. Ce type d'événement a besoin d'auteurs bankable pour faire vivre les libraires. |
| | Nombre de messages : 2684 Âge : 24 Localisation : Québec Date d'inscription : 22/02/2020 | BoiséeNoire / Bottin de l'Édition Lun 25 Nov 2024 - 12:52 | |
| - Page de Bâtons a écrit:
- Je suis sceptique sur l'intérêt de démarcher soi-même les librairies pour y faire des dédicaces pour ma part, notamment car il y a peu de cas où les dédicaces en librairie me semblent offrir un bon retour sur investissement.
De tout ce que j'entends comme écho, en général, les dédicaces en librairie ne permettent pas de toucher un nouveau lectorat (ou de manière très marginale), et on ne vend qu'aux gens qui se déplacent exprès pour nous voir. Cela me donne l'impression de beaucoup d'efforts, parfois financiers si l'on se déplace à nos frais car la librairie ne défraie pas, pour trop peu de résultats.
L'expérience des dédicaces peut être positive, de ce que je comprends, dans les cas suivants (de préférence cumulés) : - une communauté engagée (donc les gens se déplaceront pour nous voir, mais dans ce cas, en général on tombe dans la catégorie où les librairies nous démarchent directement, et la question initiale ne se pose pas) - une librairie spécialisée et reconnue dans son tissu local (dans ce cas, elle sera probablement plutôt habituée à démarcher les auteurs/ME qui l'intéressent, et pareil, la question initiale du démarchage ne se pose pas) - des dédicaces à plusieurs auteurs écrivant dans le même genre, permettant une synergie de vente (ceux qui viennent pour le livre de A se laisseront tenter peut-être par le livre de B et inversement) - plutôt aux alentours d'une sortie, pour maximiser la visibilité
Sinon, je pense que notre temps et notre énergie sont mieux investis ailleurs, et ça ne sert donc à rien de les démarcher. Cool si on est invités et défrayés, sinon tant pis. Moi, les librairies que j'ai réussi à démarcher jusqu'à maintenant me paie la nuité + ma ME va me défrayer le transport, donc c'est OK de ce côté-là. De toute façon, c'était non-négligeable pour moi : je vais pas payer de ma poche pour aller faire de la promotion... Et mon intention est bel et bien de faire déplacer les lecteurs qui me connaissent déjà, plutôt que de toucher de nouveaux publics (même si je ne crache pas dessus). Je veux faire une tournée pour aller à la rencontre des lecteurs que je ne peux pas rencontrer autrement dû à mon lieu habituel de résidence (loin, loin, loin). Le seul truc c'est que mes ME, bien qu'elles aient du budget pour me défrayer, sont débordées et n'ont pas trop le temps de faire les démarches, donc je préfère prendre moi-même les choses en mains. Pour le moment, j'ai 3 librairies, ce qui est pas mal. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit si difficile ! KathyCat : omg je comprends mais tellement ton ressenti et ton expérience ! Terrible ! hahah ! Voire que tu lui as envoyés des photos xD |
| | Nombre de messages : 1334 Âge : 38 Date d'inscription : 11/07/2022 | Mika / Tentatrice chauve Lun 25 Nov 2024 - 12:55 | |
| C'est fou ces témoignages ! On s'attendrait à ce que les libraires travaillent de concert avec les auteurs, mais en fait non. De quoi ont-ils peur ? Qu'ils ramènent des clients ? C'est honteux ! Ils s'accaparent 30% du prix du livre (auteur = 8%) et pourraient donc au moins être respectueux vis-à-vis de ceux qui triment pour eux. |
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