PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion

Partagez
Aller à la page : Précédent  1, 2
 

 Silence éditeur

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1188
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Effleure du mal


CalédoniaRob a écrit:
Citation :
Je viens juste de découvrir le blog de stoni suite à ton message et hier soir j’ai pratiquement lu avidement tous ses billets. 😅 Très intéressant mais déprimant aussi. Moi qui pensais naïvement qu’être séléctionné par un éditeur signifiait la fin des problèmes 😅

J'ai découvert ce blog avant de me lancer dans l'édition. Comme j'ai un tempérament similaire à cette Stoni, je m'étais dit "oula, ai-je envie de me risquer avec ces gens pour un salaire annuel de 1000€ ?"

Au passage, je comprends totalement le ressenti sur ce fil. Je peine à comprendre pourquoi certains éditeurs sont si méprisants envers les auteurs. On le sait - et surtout ils le savent - : le rapport de force est dans leur camp. Mais pourquoi appeler quelqu'un pour lui dire qu'il est intéressé par ses compétences pour un poste et entre temps, oublier cette personne et le ghoster, même après deux relances ? Il suffit d'un mail disant qu'ils sont en train d'étudier le manuscrit et d'un autre une semaine après de refus pour n'importe quelle raison et l'affaire est pliée. Je suis d'avis qu'un minimum de profesionalisme et de respect est attendu des deux cotés. 

Je dis ça en passant, mais une telle attitude n'est pas monnaie courante dans le milieu de l'édition scientifique. Je n'ai jamais entendu de tels témoignages autour de moi, alors qu'ils sont fréquents sur JE, au point qu'on sait qu'il s'agit d'une norme. Pourtant certains journaux scientifiques sont très demandés et je doute que les éditeurs de la revue Nature se tournent les pouce. Pourtant ils répondent aux emails. Pourquoi pas les éditeurs dans le milieu littéraire ?
 
Radischat
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  4599
   Âge  :  27
   Localisation  :  Bureau
   Pensée du jour  :  Pétit coucou
   Date d'inscription  :  12/05/2012
    
                         
Radischat  /  Personnage de science-fiction rousse


J'ajoute à ce qu'on dit les autres : les maisons d'édition n'ont pas la même temporalité que nous et des délais de deux, quatre, six mois pour des réponses ne m'étonne pas—à partir de six mois sans aucun contact, on peut commencer à grincer et demander où ça en est. Faut se dire qu'une fois entré dans cet engrenage, il faut faire la queue ; qu'il y a mille autres manuscrits, sorties, contrats, promotion à préparer, et qu'on est malheureusement qu'un employé-écrivain parmi d'autres. 


Attention à ne pas s'emballer sur des promesses tant que rien n'a été engagé ni signé ; ce n'est pas la première fois qu'un roman est "adoré" par quelqu'un, qui plus tard ne pourra pas donner suite car cette personne n'était pas en charge de la décision finale.
 
Plumerose
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  2894
   Âge  :  104
   Localisation  :  Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... )
   Pensée du jour  :  Demain, ça ira mieux !
   Date d'inscription  :  29/11/2017
    
                         
Plumerose  /  Roberto Bel-Agneau


Radischat a écrit:

Attention à ne pas s'emballer sur des promesses tant que rien n'a été engagé ni signé ; ce n'est pas la première fois qu'un roman est "adoré" par quelqu'un, qui plus tard ne pourra pas donner suite car cette personne n'était pas en charge de la décision finale.

Voilà, il faut l'avoir bien en tête, je pense...  

Mais je pense aussi que si ça n'avance pas, l'auteur est en droit (et presque "en devoir vis-à-vis de lui-même" Wink, de demander où ça en est pour ne pas risquer de bloquer inutilement son manuscrit. 

MIKA a écrit:
On le sait - et surtout ils le savent - : le rapport de force est dans leur camp

Justement non, pas forcément (surtout avec le peu qu'un auteur "gagne" sur ses manuscrits, donc bon...  Wink ) : tout dépend de la façon dont un auteur se positionne.
 
avatar
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  97
   Âge  :  30
   Date d'inscription  :  09/04/2021
    
                         
Seg  /  Pippin le Bref


C'est un peu hors-sujet mais je voulais juste réagir à ce que Mika a dit au sujet de l'édition scientifique :

@Mika a écrit:
Je dis ça en passant, mais une telle attitude n'est pas monnaie courante dans le milieu de l'édition scientifique. Je n'ai jamais entendu de tels témoignages autour de moi, alors qu'ils sont fréquents sur JE, au point qu'on sait qu'il s'agit d'une norme. Pourtant certains journaux scientifiques sont très demandés et je doute que les éditeurs de la revue Nature se tournent les pouce. Pourtant ils répondent aux emails.

Je travaille dans un domaine très spécifique – les mathématiques théoriques – et je pense que ce que je dis ne s'applique pas à toutes les sciences, mais j'ai l'impression que si les éditeurices de revues mathématiques répondent à mes mails, c'est parce que je ne m'adresse jamais aux éditeurices "administratifs" mais aux éditeurices "scientifiques". Du coup, ce sont mes collègues mathématicien.ne.s, je les connais, je les croise en conférence, on discute, on s'invite les uns les autres à donner des exposés dans nos départements etc. Et elleux ne gagnent pas d'argent pour leur travail éditorial, ça fait simplement partie des tâches qu'on attend d'un.e mathématicien.ne. Ça fait une ligne de plus à ajouter sur son CV ou dans son rapport d'activité à la fin de l'année, mais le salaire reste le même qu'on ait des responsabilités éditoriales ou non. Donc j'imagine que le rapport entre éditeurices et auteurices est bien différent dans le monde de l'édition mathématique, c'est un peu comme si pour être édité on s'adressait d'abord à d'autres auteurices.

Je ne dis pas ça pour trouver des excuses aux éditeurices littéraires, je suis d'accord avec ce qui a été dit dans ce topic, c'est juste que ton message, Mika, m'a fait réaliser que je n'avais jamais pensé à mettre en parallèle les deux mondes éditoriaux et je voulais partager les quelques réfléxions qui m'étaient venues.
 
Mika
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1188
   Âge  :  37
   Date d'inscription  :  11/07/2022
    
                         
Mika  /  Effleure du mal


C'est intéressant ce que tu dis, Seg.

J'ai eu loisir de comparer les deux, car j'ai publié deux articles entre temps, en parallèle d'un roman. Pour info, je suis biologiste. Lorsque tu envois, tu le fais généralement via une plateforme, avec différentes étapes, et tu as un accusé de réception automatique a la fin avec le pdf soumis et un numéro. Au passage, le processus de soumission est expliqué en détail sur une page web de leur site (tout est indiqué : la police, le format, le nombre de mots max pour le resumé, le nombre de mots max pour l'article, combien de temps ça prend, etc etc). Ce n'est pas écrit comme si tu étais un enfant, comme j'ai pu le voir sur certains sites d'éditeurs de romans.

Tu as une réponse sur résumé au bout de 3 à 7 jours environ (qui correspondrait en littérature à une réponse après lecture du synopsis). C'est un refus type. Le mail est toujours respectueux, y a pas de trucs genre c'est pas original ou un vague avis pourri d'un gars random dont on s'en fout. Dans les grandes lignes, ils te remercient de l'envoi, s'excusent du refus, en disant qu'ils ne sont pas interessés, suivi d'une invitation à resoumettre un prochain travail. Typiquement, ils n'en profitent pas pour caser de la pub ou pour te descendre, comme c'est le cas dans l'édition de romans.

Si l'éditeur a envie d'aller plus loin, il te prévient qu'il l'envoie alors pour review (ou alors c'est écrit sur la plateforme) et là tu en as pour environ un ou deux mois d'attente. Ensuite tu as ta réponse, souvent un refus argumenté ou "accepté si corrections", car l'article a été lu par 2-3 personnes. Je n'ai eu qu'une fois un "oui" sans corrections. Et le refus argumenté est classé en points majeurs et points mineurs, les points majeurs étant des expériences à refaire ou à ajouter, les mineurs un truc à vérifier, une faute d'orthographe, une image pas claire, ce genre de choses.

Je comprends ce que tu veux dire avec l'édition comme une ligne sur le CV. J'ai un ami chez Frontiers dans ce cas, mais une autre amie est éditrice, engagée à plein temps, chez PlosOne. Donc les deux co-existent. Mais c'est vrai que la première possibilité n'existe pas dans le monde de l'édition littéraire. 

Dans tous les cas, ils ne laissent pas un email non répondu. Si c'est le cas, c'est qu'ils ont zappé (mais ça ne m'est jamais arrivée) et ils répondent en s'excusant s'il y a eu relance, même s'ils n'ont pas pris leur décision. En général, t'as pas besoin de relancer car tout est clair. 

J'ai trouvé que le tout était mieux organisé et aussi plus respectueux, plus pro dans l'ensemble, que l'édition littéraire (de romans je précise car je pense que l'édition de livres scientifiques en science sociale doit être plus carrée). La différence m'a beaucoup surprise quand je suis entrée dans le milieu littéraire l'an passée. Et cette différence ne s'explique pas par les délais, car ils sont longs aussi dans le monde de l'édition scientifique. Je pense que Nature doit recevoir plus de manuscrits qu'ActuSF par exemple qui demeure une petite structure comparée à Gallimard. Je viens de checker, Nature en reçoit environ 30 par jour, soit environ 11000 par an, soit un chiffre au-dessus de Gallimard (environ 6000 et encore ils ont fermé leur boîte maintenant).

À mon avis, comme le disait Seg plus haut, il y a une certaine horizontalité dans le milieu scientifique. C'est un petit milieu, un éditeur est un ancien scientifique et vice-versa. Il y a davantage de respect des deux cotés. T'es pas écrasé par la domination d'un éditeur, obligé d'accepter ses caprices. Aussi, y a pas de rapport de fric, ceci expliquant cela.

Je précise que je détaillais l'aspect communication des ME, mais l'édition scientifique n'est pas parfaite non plus et je ne vais pas tout expliquer ici évidemment. Leur modèle économique est naz par exemple.

Un autre aspect qui me fait tiquer par rapport à la mauvaise communication de certains éditeurs. Est-ce qu'ils sont pareils avec leurs clients, les lecteurs ? Est-ce qu'ils leur répondent ou les ghostent aussi ? Est-ce qu'un client doit ronger son frein et se dire que le temps de l'édition est long, qu'envoyer une réponse est difficile, que peut-être qu'ils sont occupés a autre chose ? Quelqu'un a déjà essayé de les contacter pour un bouquin écorné ou pour leur poser une question. Il se passerait quoi ?
 
Laurent_Lhomme
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  52
   Âge  :  41
   Date d'inscription  :  18/09/2024
    
                         
Laurent_Lhomme  /  Clochard céleste


Avoir la chance d'être édité chez Actes Sud, c'est une opportunité extraordinaire. Pour moi, c'est le must du must, au point que je ne leur envoie même pas mes romans, parce que j'estime qu'il n'y aurais absolument aucune chance qu'ils soient édités chez eux.

Et j'ai peut-être tort.

Après, ils ont peut-être eu un imprévu, un oubli aussi, c'est humain, ça arrive. Perso, j'aurais bloqué le manuscrit à tout jamais dans cette situation. De toute façon, je travaille d'autres textes en attendant, s'ils mettent un an, quelle importance ? En un an j'aurais pondu 5 livres de plus. Notre texte ne nous sera jamais enlevé, édité ou pas, et littéralement, on ne paie rien pour attendre.

Mais bon, je ne t'accable pas, je suis nerveux aussi, ça arrive. Personne est parfait. Faut juste éviter les agacements qui peuvent te compromettre chez un éditeur. Mais ce qui est fait est fait. Mais tu sais ce que tu pourrais faire ? Leur écrire un courrier pour seulement t'excuser. Juste ça, sans demander où on est ton manuscrit, rien. T'auras fait ta part et ton mea culpa. Parce que reconnaître ses erreurs, c'est une force. Et même si tu t'es compromis auprès d'eux, tant pis, en fait tu pourrais même dire aux autres éditeurs "Hé, Actes Sud étaient prêts à m'éditer, juste pour votre gouverne" :mrgreen:

Heureusement, il y a beaucoup d'autres maisons d'édition, et oui, ils mettent parfois un temps fou à répondre. Ca fait partie du boulot d'écrivain, cette patience infinie une fois confié le manuscrit.
 
   
    
                         
Contenu sponsorisé  /  


 

 Silence éditeur

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Ressources :: Édition et Autopublication-