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 Septième concours : les poèmes

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SuperAlice
   
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   Localisation  :  Toulouse
   Date d'inscription  :  24/09/2017
    
                         
SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Bonsoir tout le monde !
Et bonjour aux autres. Smile

Pour cette session, j'attends vos classements sur ma messagerie privée pour le 2 mars .

N'oubliez pas de préparer vos commentaires qui eux seront à poster à la suite des résultats, lorsque j'ouvrirai le topic !

Si vous souhaitez rester anonyme pour les commentaires, vous pouvez toujours me les envoyer en même temps que votre classement.


Le thème était Le portrait de la duchesse .

Les voici, les voilà !


1.

Un instant piégé

Il est temps de parler d'un portrait
Que la cour royale se disputait
La duchesse faisait bien des envieuses
Et repoussait nombre de main baladeuses

Posée avec grâce près d'un trône de dorures
Les tailleurs l'avaient affublé des plus belles parures
Grâce aux froufrous et autres tissu en velours 
Elle paradait dans les plus beaux atours

Ses yeux océans dressés vers l'homme au pinceau 
Détournaient l'attention de sa peau pâle et lisse
Le portrait attirait prétendants et jouvenceaux
Car il promettait mille et un délices

Les mains jointes, serties de vernis
Elle pinçait ses jolies lèvres de rubis
Mais son port de tête digne et noble
Taisait tout de ce poids ignoble

Car la duchesse ne rêvait que de liberté
Une chose précieuse qu'on la forçait à oublier
Le peintre avait senti cette mélancolie 
Mais préférait se taire, témoin passif de l'agonie



2.

Portrait d’une duchesse au clavecin :

Ton cœur, chaud, bat la mesure,
Étriquée, ta partition est un corset,
Tes notes coulent, en un dédale de touches,
Comme tes boucles glissent sur ta nuque mouillée.
Ô comme j’aime le rubato de tes paupières,
Qui fait se dénuder les coeurs à la merci,
De tes doigts qui caressent le blanc le noir,
D’un sensuel phrasé.
En musique, tu ponctues, de soupirs,
La mélodie de tes traits,
Et tu t’envoles, dans un sourire, sur une cadence à peine esquissée.



3.


Du haut de son estrade
La duchesse me regarde
Verni craquelé mais regard perçant
Dans son atelier
Le Maître reprend l’œuvre inachevée,
Le portrait de Madame.

Moi, je me rappelle ses cheveux
Bouclés dans le vent
Sous le chapeau de plumes
Je me souviens ses exigences
Je me souviens sa beauté,
Sa frêle santé.
Moi je n’oublie pas
Le trébuchement
La chute
Sa mort accidentelle.
Ce craquement sourd... pale
Je me souviens le balais
Qui traînait par terre
Près de la porte d’entrée,
C’est le vent qui l’a fait tomber,
Personne ne m’a vue le ranger…

Du haut de son estrade
La duchesse me regarde
Verni craquelé mais regard perçant
En silence
Je balaie l’atelier du Maître
Avant de préparer le souper.



4.


Avoir du pif

Tout contre son beau sein, la duchesse tenait
Entre ses doigts déliés, des plus hardis larcins,
Rien que le secret de son célèbre dédain
Qu’on avait capturé à grands coups de fusain.

Midi point ne dure... Trop grande eut été l'audace
De faire constater ses ombres à la face
L’artiste enhardi, qui révéla la mesure
D'un tarin pareil, dont on voudrait la moulure,
S’en remit à l’usure !
Les temps se firent durs !
Il troubla son futur !
A frotter le mercure.

A chaque exhalaison, était-ce une estocade ?
Un charme singulier, mais une mascarade ?
Tout interlocuteur tombé en embuscade,
Considérant le seuil, traversait la façade !
Et là, c’est l’enfilade !
Aucune sérénade !
Allez la rigolade !
Tu connais la tirade.

Portrait parachevé, présenté et payé,
C’est son menton que la duchesse tint levé.  
Le modèle scié, ruinée en son allure,
Fit de la place au flair d'une mécène mûre.

Ouvrent, volontaires, le début de la scène
Ses cheveux relevés sur son teint porcelaine
Mais la distribution convainc à grande peine :
On les voulait libres, ménageant l’avant-scène…
Qu’on cache le dolmen !
L’énorme spécimen !
Comme il fait de la peine !
A bas la châtelaine.

Jetant la même ombre, quelque soit le profil,
En tout cas à peu près, ce nez des moins dociles,
Inspira tant qu'il en devient drosophile
Savourant les mouches qu'on colle et qui s’empilent.
Quel procédé habile ! Quasi indélébile ! L'odeur est volatile ! Visant en plein dans le mil !
Les poses immobiles.


5.

Un duché 

De longues moustaches épaisses et inégales
frisent sur un œil borgne

La duchesse aiguise ses griffes sur les pavés sales des ruelles sombres
prêt – toujours – à en découdre

Mégenré un soir d’euphorie d’anniversaire sur dents de lait
c’est avec les tresses à partout d’une fillette que La duchesse en rogne
est foudroyé par l’amour

Mais la vie ça va ça va
un coup de patte un mulot gris une jolie queue juchée sur de petites fesses de chatte
et vous voilà saisi par l’aventure

Porté disparu deux années La duchesse
a bien vécu

74 fois père et grand père et arrière grand père La
duchesse sait lancer les rixes voler le poisson vif
à même la rive et se repaitre gai de filet frais

Quand un soir dans l’octobre comme depuis n’importe où
La duchesse saute lourd sur la terrasse de bois
où justement bavasse en grand concert sa première fiancée aux amis imaginaires

Un sursaut sans crainte et une main intrépide
tapotent fort entre les oreilles en pointes sévères et tiraillent l’égo
ravivent la flamme qui jamais ne s’est éteinte

Pour rappeler La duchesse
en son duché


6.

Cent ans de Moby Dick

J’ai vu ce matin
Dans l’ombre des peupliers
Que la pluie apporta
Des fleurs d’où semblaient naitre
Ces sourdes histoires
Que la solitude amena

Leurs parfums sillonnaient
Les centaines de portraits
Que j’aurai pu avoir
Si je m’étais levé
Pour que n’éclose
Les poissons aux rires noirs

J’ai des cachalots blancs
Perdus à la dérive
Qui peuplent mes abysses
Car les harpons tranchants
Recouvrent la surface
D’un tas d’immondices

Devant les miroirs s’éteignent
Les brises stagnantes
De cette duchesse des mers
Je m’oublie et je me perds
Je ne sais même plus si j’existe
Ou si tout n’est qu’amer


Je ne suis qu’une personne sans sève
Qui chaque soir peint dans ses rêves
Qui ne verront jamais jour
Tous les portraits
Que j’aurai pu avoir
Si j’avais agi pour

Si seulement j’avais

Si seulement j’étais


7.

Notre Pénélope 

Belle au vent dans les voiles
La duchesse prenait l'aventure
De son tempo

L'allure gênée et la figure
À l'interstice des colonnes averties
Ses mains plongées aux rideaux
Infinis du jardin des peines
Amenaient la geste allègrement
Froide déplacée perdue
Aux fins fonds des jugements
Et creusaient les clivages suaves
De la société peu concrète

Nous aimions alors voir
À sa chevelure la traîne hantée
De ses mélancolies les plus douces.



8.

Sur le mur un portrait
Fatigué
Tordu
Déchiré
Juge et met à nu
Ceux qu'il voit passer
Sous un sourcil délicat
Un oeil noir dessine
L'abyme
Alors que plus bas
Deux pétales dansants
S'étirent en murmurant
"J'endure et je fleurie"
Puis retombent sans un bruit.
Apaisés.



9.

De la Duchesse d’Angoulême 

Nue, verte d’envie. Morte pourtant, dans mes paniers. Courbes renaissantes, amples et cintrées. Déjà bronzée par le regard ardent d’un homme ennuyé. Il me brosse le portrait. 

Quand il a fini, il expose mon anatomie. 
Quartiers fermes ou écorchée. 
Immortalisée. 
Avec tous les autres fruits.



10.

Duchesse.

C’est un dessin parfois, au détour d’un forum
Qui révèle un émoi, qui parle aux femmes et hommes.
Une pensée de toi, un appel qui nous somme
De répondre sans la voix, te dire qui nous sommes.

Une étrange connivence, nous lie en discussion.
Étrange coïncidence : souvent nous devisons
D’un lieu que tu visites, malgré toi c’est certain
Alors que je l’habite, un peu aussi contraint.

Ce poème ce soir, sera donc l’occasion
De partager un peu de la délicatesse
Que j’ai cru percevoir, derrière tes dérisions

Je découvre ton titre, il te va comme un gant
Pénélope tu t’appelles, tu es notre duchesse.
Vas donc mieux très très vite, et écris un roman !


11.

Duchesse

Duchesse.
Les chaussettes de l’archiduchesse.
Duchesse.
Elle est une sacrée traîtresse.

Sachez qu’elle est normale
Toujours en sa possession un râle
Prêt à sortir à la vue d’un mâle
Pour se défendre pas si mal.

Sachez qu’elle a une vie
Vie décidément sans envie
Qui vient sans qu’on lui sourit
Et qui est dénuée d’amis.

Sachez que seule elle est
Et elle est rapidement égarée
Voire, à certains moments, effarée
De se voir aussi, du monde, effacée.

Duchesse.
Les chaussettes de l’archiduchesse.
Duchesse.
Elle est une sacrée traîtresse.
 
SuperAlice
   
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On approche de la date butoir.

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