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 Quatrième session du concours poésie

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SuperAlice
   
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   Âge  :  39
   Localisation  :  Toulouse
   Date d'inscription  :  24/09/2017
    
                         
SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


Bonsoir à tout le beau monde qui viendra zieuter ce que nous avons réussi à vous pondre pour cette quatrième session du concours poésie !


J’attends les classements jusqu’au 30 novembre ; pour les commentaires, il me semble que ça a bien fonctionné la dernière fois donc vous les gardez pour vous jusqu’à ce que j’ouvre le topic des résultats.
Si vous souhaitez vraiment rester anonyme pour les commentaires, envoyez-moi les en message privé.

Allez, trêve de bavardage !

Les voici :


1.

Lovecraft et Jean Ray sont deux anges noirs
qui m’accompagnent dans les ascenseurs
et quand je suis seul au restaurant
j’aime bien boire le vin de la terre
les méduses diaphanes remontent alors
de derrière les coffres de la vieille maison
malgré le labeur des paysans
les tournesols distillent une odeur d’absinthe
et la montagne a fini de s’approcher
le matin est une terre aride
si personne ne nous aide à trancher le lien
qui retient les oiseaux attachés à la nuit pourpre
à mesure que le jour se déploie
les nuages d’abord orange jettent leurs ombres
sur les gargouilles de la cathédrale


2.

Où est l'ivresse ?

Toujours les mêmes verres, dressées sur le nez,
A chercher des repères, à rechercher le vrai...
Ayant bien oeuvré, je change de maîtresse

Désormais, n'importe que l'ivresse.
Elle annonce des fers, les plus doux...
... Pourvu qu'il y ait un verre !... Où ?  

Son adresse est au bar...
... Ce que la gerbe est à la cigüe ombellifère...
... Rare !
Sauf à verser le poison dans la mer ?
Et le poisson dans le verre !
Bizarre.

Santé !
Nous irons chercher l'ivresse mais sans hâte
Elle nous trouvera bien. Elle est adroite.
Et comme le vain appelle le vain
J'admire toutes ses robes et j'embrasse ses tanins
Ayant toujours soif mais plus jamais faim.
A la tienne !
Rien qu'un trouble ophtalmique,
Rien qu'un vertige cacophonique.
Prends mon bras, vieille branche,
Grande poutre, mon pilier de comptoir.
Boum !

Et prends mon poing, sale tanche
Ferme ta grande bouche, piroir.
Tombé hyvrogne
Relevé en rogne
Je suis de ces créatures qui s'en soucient et qui s'en cognent


3.

Envol

Attablé chez moi en compagnie
D’une bouteille de jaune
J’analyse ma vie
Dans mon verre qui penche.
Je l’attrape, il glisse, se dérobe
Bascule au bout de l’horizon.
Les murs frémissent.
Je sors sur le palier.
Hilare.

La moquette dans l’escalier
Coule en torrent et m’entraine
Sous ma main, la rampe ondule.
Dehors les silhouettes qui grouillent
Me bousculent sans s’excuser.
Un muret croise ma route
J’escalade l’obstacle
Debout au bord du vide.
Etourdi.

Un oiseau me sourit.
Je peux le toucher … presque.
Son chant s’élève en bulles parfumées.
Mon cœur bat la mesure du monde.
Je suis tout, l’alpha et l’oméga,
L’atome et l’univers.
Le parapet du pont vacille
Le vide m’attire, m’aspire.
Gravité.

Mes larmes pleuvent sur mes joues
J’invective le ciel, le nez au firmament.
Sous le pont, la colline boisée
A revêtu son manteau d’ombres.
Prendre mon envol d’un pas,
Revenir en arrière, j’hésite.
Facile à dire, facile à faire
La nuit survient sans prévenir.
Rideau.


4.

Le temps ne fait (vraiment) rien à l'affaire

Sur le coin du bar, trois amis picorent
Entre deux lampées du divin nectar
Sur le coin du bar, trois amis pérorent
Sur les deux Judée, sur les doux anars

Des brumes de l’esprit jaillit la lanterne
Épais mur jadis, tout à coup claire-voie
S’animent nos amis, leurs idées maternent
Sûrs de leur office, clamant à trois voix

Quand on n’y connaît rien
Vin l’ignare absout
Quand on n’y comprend rien
Éthyl le doute dissout

Ah, le temps joli, ivrognes de bistrot
Où vos litanies mouraient au comptoir
Soûlards d’aujourd’hui, ivres en haine, ego
Qui toile à l’envi font un dépotoir

L’enjeu climatique ? Facile à résoudre
Le pouvoir d’achat ? Y a qu’à, faudrait qu’on
Sur les politiques, que de blé à moudre
Et pour l’abaya, rien de bien abscons

Quand on n’y connaît rien
Vanité tout arrange
Quand on n’y comprend rien
Reste la haine pour change

À tout qui contraint, mais si peu convainc
Aux juges sans réplique, qui jamais n’expliquent


5.


L’ivresse d’un retour de mission humanitaire


S’il faut parler d’ivresse
Je ne vais pas te parler d’alcool
Je n’en bois plus depuis longtemps

S’il faut parler d’ivresse
Je ne vais pas te parler du succès
Ma vie n’en contenant que trop peu

S’il faut parler d’ivresse
Je vais te parler de mes rêves
Qui me tourmentent chaque nuit

Ceux où je vois des bombardements
Les rues remplies de cadavres pourrissant
Et les gravats d’où sortent des cris implorant

Ceux où je me vois mes mains pleines de sang
Opérant pour tenter de sauver un enfant
Avec à mes côtés, ses parents implorant

S’il faut parler d’ivresse
Je vais te parler de son aspect toxique
Qui dégrade mon foie tout comme mon cœur

Car l’ivresse n’est pas que cette joie
Qui grise nos esprits bien à l’abri
Pouvant s’allonger bien en sécurité

C’est aussi son aspect nocif qui fait oublier
Que les morts ne sont pas que des chiffres
Qui disparaissent une fois éteinte la télé

Crois moi, je te le dis en toute simplicité
Car tout comme toi, je suis un fou
Et les fous disent toujours la vérité


6.

Dehors

Insatiable soif, besoin constant d'évasion,
Véritable passion, déchaînement des carafes.
Royaume faussement curatif, aux journées sans fin.
Empressement palliatif, il n'est aucun destin
Sur lequel m'appuyer. Je ne fais plus qu'attendre
Silencieusement, que l'on vienne me prendre.
Et bien sûr je bois, car ici il fait froid.

Juste élégie à toi, Aimée, oraison de mon
Oubli ! De ma vie effacée, doucement attendrie.
Irraisonnée ballade entonnée toute la nuit,
Et de rêves malades, je m'invente une maison.

Magnifiques phosphènes, montagnes hallucinées,
Obscure voie empruntée dans ce monde qu'est Géhenne.
Retournant à la terre, au travers du béton,
Tue donc ma misère, je te donne raison.


7.

Ivresse

Je sens les muscles de mes doigts se raidir, la peau de mes bras frissonner et ce frisson, lentement, remonter jusqu’à mes lèvres, dans leur commissure, plonger. Aussitôt, ma langue s’écarte, les dents rayonnent et dardent leurs rayons qui m’assèchent la gorge. Un autre frisson monte – toujours le même schéma. Les gorgées se confondent à la douce âpreté. Ce n'est plus qu'un verre d'eau. Bientôt, mon esprit fuit, les idées brûlent, sans pouvoir se fixer. Tout n’est plus que surface et la surface, aride, m’incendie le crâne. Après le tourbillon, les tempêtes de sable, une sorte de point douloureux, derrière mon front. C’est un magma gelé qui s’effrite et qui veut échapper à mes mains.

Quelle est son origine ?

Même après le sommeil, même après la noyade, son empreinte demeure, mais elle ne m’empêchera pas de tout abandonner, elle ne m'empêchera pas de consumer : Tout.


8.

il est des nuits comme ça d'où l'on revient de tout
un regard dans un miroir qui pleure sur nos mains
il est des nuits comme ça qui ont peur du matin
où l'on revient de tout parce que de rien justement
le temps d'une cuvette ,le temps d'y régurgiter son âme
rien du tout
rien qui grandit ,qui se bat , qui se nomme
que du vin sur le plancher
un petit dégât
il est des nuits comme ça


9.

Livre Ecce

Soirée d’ivresse au large de mon canapé
Soir raide ivre et ce O, l'art je, démon qu'a nappé
Les rideaux hauts sur la tringle du monde
L'air idiot ossure l'âtre, un gueule, du mont de
Visages sots pris dans la manne
Vise âge, saut péri ! Dans l'Aman
Comme je descendais des effluves impassible
Comme jeu dés sans dés, dés et flux veut impasses cibles.

Bassines imprévues loin d’un supplice
Bas signe essaim prévu, l'eau Inde un souple lice
Tant que je suis encore pas dans les temps
Tangue suis-je en corps pendant laid tant
Fanent les choses comme la fleur dans la pierre
Fan ne l'est chaud, ose com, l'affleure, dent en lapis erre
Comme la misérable prière
Come l'ami érable pris hier

Corps tendu décoché et ployé en son sein
'cor tant dû des cochers et peu loyer en son sein
Mon amour, je repose ma douleur
Dans le cœur blessé d'un Dieu incertain.


10.

Ivresse

Seigneur au cœur de l’ivresse
Le vent blanc amoncelé dans
Cette enveloppe meurt
J’exacte sœur la mœur blasée
Des consignes saignent au rang
De l’exécution des drames

Seigneur au souci cher de l’ivresse
L’humeur des veines au teint exposée
Gagne le front du rêve aux mains déligotées
J’énonce que le thème goutte à l’alambic des trêves
Cherche aux croisées demeure vide des besoins en chime

Seigneur, fin
Seigneur,
Bienvenue.
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SuperAlice
   
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Pensez à nous préparer des classements !!

Et des commentaires si vous avez le temps...
Mais ça encore ils peuvent venir plus tard Smile

Et on a l'habitude de ne pas avoir de commentaires, on est rodé.es ça va... 

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Oui ! je m'y colle ce soir pour le classement Laughing 
Petit contretemps de type devoirs à faire ~
 
   
    
                         
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