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| | Commentaires [L'immeuble - Appartement 102] Armando Diaz | |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Dim 5 Nov 2023 - 13:44 | |
| Le tutoiement ne le réussit pas il me semble... Il a dû mal à ne pas me vouvoyer, sa maladresse me fait sourire, pour bien lui montrer que je ne lui en veux pas, qu'il a eu raison de venir me chercher. Même assis, il garde mon gâteau dans ses mains, comme s'il avait peur de le poser. C'est encore plus mignon, de voir comment il a peur de perdre un petit bout de moi j'ai l'impression...
— Écoute, je te remercie d'être passée, ça me facilite les choses. Je crois que je te dois certaines explications pour ce qu'il s'est passé. Et d'abord des excuses. Je ne savais pas comment faire, et je t'ai entraîné dans une situation dont tu n'avais pas besoin. Désolé pour ça. Je craignais d'avoir montré une image de moi... Dont je ne suis pas fier. Dont tu n'as peut-être pas besoin, alors même que... Pour dire la vérité, j'avais bien envie de passer te voir, malgré ça. Sans savoir ce que ça allait donner. Ce que tu allais penser de mon attitude, ce que je suis, ce que...
Il se perd dans ses explications. Je continue de lui sourire et réfléchis à ce que je vais bien pouvoir lui répondre... Sans trop lui dire non plus...
- Diaz, c'est vrai que tu ne m'as pas forcément montré une belle image de toi, quoique... Tu m'as montré une image protectrice je trouve. Envers moi et envers Luz quand tu l'as sorti de la pièce. Oui, tu as une arme. Et je pense que tu en caches d'autres ici... Oui, je me demande comment tu as fais pour te procurer tout ce que tu m'as donné et également les armes... Mais il faut bien se débrouiller en ces temps si durs ! Je suis contente d'avoir trouvé enfin une personne dans cet immeuble qui ne m'ignore pas. Je sais que c'est compliqué vu mon jeune âge et me féminité, vu le nombre d'hommes ici, et j'ai su trouver du soutien grâce à toi. Que tu sois venu exprès me voir parce que tu avais vu que je m'étais faite mal au poignet, ça me montre que tu as une part en toi qui est belle... Et ça me suffit. Et je vois aussi que tu souffres d'un passé difficile, tes yeux le disent tous seuls. Comme moi. Et je te semble sûrement triste et mal en point. Mais je veux que tu saches déjà que tu as eu tout à fait raison de venir me chercher pour Teofano. S'il y avait bien quelqu'un qui aurait pu le sauver, c'est bien moi dans l'immeuble... Et tu ne pouvais pas savoir que j'aurais réagi avec autant de tristesse et de douleur quand je me suis aperçue qu'il était mort. Tu ne connais pas ma vie, tu ne sais rien de moi... et...
Je suis obligée de m'interrompre pour prendre une bouffée d'air frais, en sentant les larmes monter. Je regarde Diaz, pour la première fois depuis que j'ai commencé à parler... et je me surprends à m'apercevoir qu'il est captivé par ce que je lui dis et qu'il semble compréhensif.
- Bon, pour tout te dire rapidement, j'ai abandonné mes études de médecine en partie parce que je n'ai pas réussi à sauver ma mère, quand elle est décédée. Ce n'est pas que pour ça mais... voilà. Donc ça m'a rappelé de très mauvais souvenirs et j'avoue que ça me fait encore très mal. Vois-tu, j'ai encore envie de pleurer quand j'en parle, alors que ça fait déjà presque un an... Je n'arrive pas à me séparer de l'idée qu'elle est morte parce que je suis arrivée trop tard... comme hier...
Ma voix flanche à la fin de la phrase et je sens les larmes commencer à couler sur mon visage. Et c'est reparti... Merde, je ne saurai pas en parler sans pleurer ! Et en plus devant Diaz... |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 31 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Tapage au bout de la nuit Dim 5 Nov 2023 - 14:30 | |
| Je me jette sur la porte en miaulant, mais elle reste fermée alors je gratte de de toutes mes forces.
Une de mes griffes se bloque dans le bois et je l'arrache à moitié en me dégageant mais j'ai bien trop peur pour avoir mal.
Il faut qu'on m'ouvre. Il faut à tout prix qu'on m'ouvre. Je suis trop jeune pour rejoindre les rangs de la maîtresse des morts.
Au secours. Au secours |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Dim 5 Nov 2023 - 19:53 | |
| Mes oreilles et mon esprit peinent à assimiler la nature de ce qu'elle me dit. Les offrandes se multiplient. Esperanza apprécie ma présence, la valeur de ce que je fais, tente de faire plutôt... Je savais qu'elle était intelligente, et qu'elle comprendrait des choses à mon sujet. Mais qu'en dépit de ça, elle accepte ma présence... Pire, qu'elle la recherche ! Heureusement que je suis déjà assis... Elle sait déjà choses de moi, et moi d'elle. Les détails n'ont pas besoin d'être soulevés. Car si, Esperanza, bien sûr que je te connais, que je sais des choses de toi...
— Bon, pour tout te dire rapidement, j'ai abandonné mes études de médecine en partie parce que je n'ai pas réussi à sauver ma mère, quand elle est décédée. Ce n'est pas que pour ça mais... voilà. Donc ça m'a rappelé de très mauvais souvenirs et j'avoue que ça me fait encore très mal. Vois-tu, j'ai encore envie de pleurer quand j'en parle, alors que ça fait déjà presque un an... Je n'arrive pas à me séparer de l'idée qu'elle est morte parce que je suis arrivée trop tard... comme hier...
Cette culpabilité dégringolant dans sa voix me foudroie sur place. L'humidité dans ces doux yeux irradie dans toute ma gorge. Je quitte ma chaise et dépose le gâteau sur ma table, pour m'asseoir à proximité d'un présent plus précieux encore, sur mon lit. Ma main se pose délicatement dans son dos, que je parcours dans une caresse réconfortante. Je ne suis pas persuadé de ça, mais si elle dit que ma présence lui apporte quelque chose...
— Tu n'as pas à te retenir, pas pour moi, pas devant moi. Dès l'instant où je t'ai vu, j'ai... J'ai senti qu'une blessure restait ouverte en toi. Sans même savoir quoi, ça m'a parlé. Et je la comprends, plus que tu ne le crois je pense.
Elle renifle bruyamment, et repasse une mèche de cheveux vers l'arrière. Mon autre main meurt d'envie de se saisir de la sienne, et compléter ce mouvement à sa place. La chaleur dans mon estomac creuse ma faim, celle que je pourrais calmer par ce contact.
— Personne n'a jamais accepté ce que je fais. Ce que je suis... Et même sans ça, je suis prêt à entendre tout ce que tu voudras bien dire. Je te comprends, je sais ce que c'est. Et je pense que je peux t'aider Esperanza.
En prononçant son prénom, elle retrouve mon regard. Ses yeux rougis sont plus soyeux que jamais, même dans un tel instant. Ces petits lèvres tremblent, et ne demandent qu'à expulser tout ce qui pèse en elle. Elle m'a dit qu'elle m'appréciait. Elle n'est pas dégoûtée. Alors pourquoi m'emmerder avec ces questions de mérite, pour la repousser ? On s'en fout de ce que je mérite, non ? Est-ce que je pourrais enfin m'intéresser à ce dont j'ai envie ? Mon attention se perd sur elle, pour une éternité d- Quelqu'un s'agite derrière la porte, et brise le rêve suspendu formé entre nous deux. Rah putain, pile au bon moment, et... Cette présence gratte et miaule. La p'tite mère... Je recoiffe mes cheveux vers l'arrière, avant de sourire à la douce Esperanza.
— C'est le chat qui traîne dans l'immeuble, c'est rien. Je vais aller voir.
Je me lève, et ouvre la porte, voir ce qu'elle veut. À peine entrouverte, cette furie noire bondit dans mon appartement, dépassant mes réflexes pour la bloquer. Super, manquait plus que ça ! La petite mère fait un tour rapide du regard, et se bloque sur Esperanza. Elle grimpe sur mon lit, et m'observe d'un air intrigué ensuite. Elle connait déjà Esperanza ? Cette dernière ne semble pas étonnée... Moi qui voulait rester dans mon coin, me voilà à organiser une petite réunion chez moi. Quelle idée de tendre la main... Mais la vision de ces deux présences dans mon appartement réchauffe mon cœur. Je n'ai plus ressenti ça depuis... Jamais, je crois... |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 31 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Tapage au bout de la nuit Dim 5 Nov 2023 - 20:09 | |
| La porte s'ouvre et me voilà propulsé à l'intérieur. A l'abri. Pour l'heure.
Du moins c'est ce que je crois car à l'intérieur une horreur bien plus grande que n'importe quel monstre m'attend.
La femme du 602 est assise sur le lit. Elle pue les phéromones amoureux et le pire c'est que l'homme du 102 aussi. Je reconnaîtrait cette odeur entre mille. Celle des mâles qui s'apprêtznt à s'accoupler. Je le savais qu'elle voulait le séduire ! Heureusement que je suis arrivée un peu plus et elle aurait eu une portée de l'homme du 102 j'en suis sûre. Et bah pas temps que je suis là !
Je saute sur le lit et je la toise du regard. Descend, c'est mon territoire ici et c'est mon homme du 102. Mon regard en aurait fait fuir plus d'une mais la femme du 602 se contente de me regarder avec un sourire niais. Zut. J'avais oublié à quel point elle était sotte.
Comment lui faire comprendre qu'elle me gène ?
Avant que je puisse réfléchir plus en détail à la question voilà qu'elle me gratouille la tête. Elle a les mains douces. Oh qu'est-ce qu'elle m'énerve. Mais je n'arrive pas à lui en vouloir. Bon d'accord si c'est toi tu peux avoir l'homme du 102. Mais c'est seulement parce-que je te le laisse : ne pense pas avoir gagné.
Je m'allonge en roronant sous ses gratouilles. Au final je pense que c'est un adversaire redoutable cette femme-abeille. |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Dim 5 Nov 2023 - 22:55 | |
| J'ai pleuré. Et j'ai honte d'avoir craquée. Pourquoi là ? Bon, au moins, Diaz s'est rapproché de moi... Il s'est assis à mes côtés, sur le lit, pour essayer de me consoler. Ça se voit, il est touché du fait que je le prends en considération et que je ne garde pas que son côté un peu sombre j'ai l'impression.
— Personne n'a jamais accepté ce que je fais. Ce que je suis... Et même sans ça, je suis prêt à entendre tout ce que tu voudras bien dire. Je te comprends, je sais ce que c'est. Et je pense que je peux t'aider Esperanza.
Oh, Diaz, qu'est-ce que j'aimerais te dire que personne ne peut m'aider ! Je relève la tête, accroche son regard et... Je me perds dans ces beaux yeux, d'un marron typique mais parsemé d'éclats brillants, comme des petites étoiles. Je ne sais pourquoi je suis toujours attirée par les yeux des mecs... C'est extraordinaire à quel point je peux fondre devant un homme, rien qu'à la vue de ces yeux. Je sais que je peux m'engager à ce moment-là. Pas après, pas avant... Lui aussi me regarde, d'un air un peu... amoureux, je dirai ? quand j'entends un grattement à sa porte. Lui aussi l'entend et s'extirpe de sa contemplation pour se lever. Il ne semble pas très heureux... d'être dérangé.
Après qu'il ait ouvert sa porte, je vois la chatte noire sauter dans la pièce et sur le lit. Elle me regarde d'un air mignon. Étant un peu triste que ce moment si magique soit coupé par cette chatte, je tends d'abord la main pour la chasser mais elle semble un peu tristounette... Je décide finalement de la gratouiller sur la tête et elle s'allonge en ronronnant. Elle est si mignonne !
Je me tourne vers Diaz pour lui parler et je le vois, là, devant nous deux, nous contempler, un beau sourire sur la visage... Il semble un instant heureux, ça fait du bien de le voir avec cette tête.
- Tu semble si content Diaz de voir cette chatte. Elle est ici depuis longtemps ? Elle était venue me voir une fois, elle m'avait suivi chez moi. Je lui avais donné à manger, la pauvre bête, elle était si maigre... Je suis assez sensible aux animaux, mais pas aux chats noirs souvent, ils ne me rappellent que de mauvais souvenirs. Mais en la voyant si maigrichonne, je m'étais décidée et je l'avais accueillie une petite journée et depuis, j'ai l'impression qu'elle traîne dans l'immeuble. Tu sembles aimer les chats en tout cas. C'est bien. J'aime bien les gens qui aiment les animaux...
Je le regarde. Il a les yeux un peu dans le vague. Je me demande à quoi il pense. - Tu peux venir te rasseoir à côté de moi tu sais, ce n'est pas parce que la chatte est ici que je suis monopolisée par elle ! Je décide de poursuivre, lancée sur mes paroles, et, pendant qu'il se rasseoit à mes côtés — peut-être un peu plus près que tout à l'heure d'ailleurs — , je le regarde et lui confie : - Je suis assez peu confiante envers les hommes normalement, parce que j'ai dû subir mon père qui était tout sauf un homme doux... que ce soit envers ma maman ou envers moi. Je ne t'en dirai jamais plus parce qu'il y a des choses qui ne se disent pas... Mais sache que tu es pour l'instant le premier homme auquel je fais confiance, en partie... Et à qui je raconte ça aussi. La façon dont tu m'as accueilli, la façon dont tu as voulu me soigner, me faire du bien, et la façon dont tu as de me parler et de me regarder, tout ça, m'a mise en confiance tu vois ? Je ne suis peut-être pas claire mais...
J'attends qu'il me réponde, les yeux encore un peu embués et rougis par mes larmes. Je me sens mieux par rapport à tout à l'heure. La chatte semble contente d'être là aussi... |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Lun 6 Nov 2023 - 2:40 | |
| Si j'aime les chats ? Mon regard se pose sur la boule de poils noirs, posée sur mon lit. Elle semble se plaire, avec sa seule oreille, et la seconde dont on l'a privé. Je n'en ai aucune idée, je... Cette petite mère m'a simplement fait de la peine. Elle ne mérite pas ce qui lui arrive ce que... Mais si Esperanza aime les animaux, je n'ai aucune intention d'insinuer le contraire.
— Tu peux venir te rasseoir à côté de moi tu sais, ce n'est pas parce que la chatte est ici que je suis monopolisée par elle !
L'invitation m'extirpe de ma léthargie, devant cette proximité qui renaît après une interruption bien vite oubliée. Je déglutis, peinant à réaliser qu'il ne s'agit pas d'un rêve. Ça y ressemble tellement... Comment moi, Armando putain de Diaz, peut avoir ce genre de chance après la vie que j'ai mené ? Plus confiante, Esperanza poursuit. Je préfère la laisser dérouler, profiter du cadeau inespéré qu'est sa présence.
— Je suis assez peu confiante envers les hommes normalement, parce que j'ai dû subir mon père qui était tout sauf un homme doux... que ce soit envers ma maman ou envers moi. Je ne t'en dirai jamais plus parce qu'il y a des choses qui ne se disent pas... Mais sache que tu es pour l'instant le premier homme auquel je fais confiance, en partie... Et à qui je raconte ça aussi. La façon dont tu m'as accueilli, la façon dont tu as voulu me soigner, me faire du bien, et la façon dont tu as de me parler et de me regarder, tout ça, m'a mise en confiance tu vois ? Je ne suis peut-être pas claire mais...
Une boule de chaleur rebondit contre les parois de mon estomac. Ma mâchoire se crispe, se demandant si elle veut ma perte à me parler avec cette délicatesse. Oh, Esperanza, je sais tout ça... Seul un père oppresseur est capable de laisser ce genre de trace sur une jeune femme, agresser sa douceur. Et je tente des choses impensables avec toi parce que je l'ai compris. Les mots se bousculent dans ma gorge nouée. J'aimerais me livrer avec son aisance, même sans aller trop loin. Elle me fait confiance, mais avouer à cette fille ce que je suis... Ma main frotte nerveusement contre mon short. Comment présenter la réalité crasse qui me poursuit ? Comment annoncer que je suis le fruit du viol qu'a subit ma mère, et qu'elle m'a toujours détesté pour ça... Que je me dégoûte quand je me fixe trop souvent dans la glace, comme toutes les personnes ayant traversé ma vie de merde... Elle, plus que n'importe quelle autre femme, comment peut-elle ne pas le voir ?
Je recoiffe mes cheveux vers l'arrière, chassant les relents de culpabilité qui m'oppressent.
— Au contraire, c'est très clair. J'ai juste du mal à l'accepter je crois. Tu dis que tu sais ce que je suis, ce que je fais... Je ne suis pas sûr que tu t'en rends vraiment compte en vérité. Je... J'suis pas un type bien Esperanza. J'ai fait beaucoup de mal dans ma vie. Et les seules personnes...
Au moment de poser les mots, un étau se referme contre ma trachée. L'image de Mélusine passe de nouveau devant moi, et me donne envie de me cogner. Je ne parviens pas à accepter que j'ai aimé cette femme. Que j'ai cru qu'une prostituée pouvait vraiment m'aimer. Et lâcher ces mots, face à elle, je ne peux...
— J'ai cru trouver une personne en mesure de m'apporter quelque chose. Qui saurait m'accepter. Ça a fonctionné, du moins pendant un moment. Mais ça s'est très mal terminé. C'est en partie pour ça que je me retrouve ici, à Aguacope.
Elle se mord la lèvre inférieure, brûlant d'envie de dire quelque chose, me réconforter vu l'image que je renvois. Non, pas encore. Pas tout de suite. Il faut que ça sorte pour de bon. Mon envie de la devancer précipite mon inspiration avant de me lancer.
— Je croyais venir ici pour terminer ma vie, m'y laisser mourir à petit feu. Mais c'est autre chose qui tend à me consumer. Je... Je pense souvent à toi. Quand tu passes sur la pallier. À chaque fois que je me traîne hors de mon appartement, j'espère de tout cœur te croiser. Juste... te croiser... Et là, à présent... J'ai l'impression de ne pas le mériter. Mais je ne sais plus quoi faire, quoi penser de tout ça.
Mon regard ne vacille plus, et reste ancré sur ce doux visage. Esperanza Reyes... Par un réflexe qui m'enfonce les entrailles, elle fuit mon regard, un court instant. Lorsqu'elle tente de le retrouver, avec une lenteur désarmante, ma main décide de prendre l'initiative. Mes doigts balaient cette mèche rebelle, et la font glisser derrière son oreille. Ma délicatesse la fait presque sursauter, avant qu'elle l'accepte. À cet instant, rien ne compte plus que la chaleur qui se diffuse sur mon visage. Le doute n'est plus permis.
— Mais ce dont je suis certain, c'est ce que je veux, ce dont j'ai envie. La seule chose qui me réjouit d'être tombé dans cet immeuble et cette ville aussi dévastée que moi.
Mes doigts effleurent sa joue chaude au toucher. Oui, cette chose, c'est toi Esperanza. Elle l'a compris. Elle accepte le contact de ma main endolorie, dont la marque me suivra toute ma vie. Mais je n'ai plus honte de l'utiliser pour parcourir ces contours lumineux. Pour emporter ce souvenir...
Mon visage se rapproche, et je sens le souffle d'Esperanza se propager sur mon visage. Ma mesure m'oblige à calmer le jeu, guetter le moindre signe de sa part. Seul le désir de goûter ces lèvres m'importe. Mais je ne la forcerais pas. Car je ne me le pardonnerais jamais... |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 31 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Tapage au bout de la nuit Lun 6 Nov 2023 - 19:03 | |
| Une masse me tire de mon sommeil. Je suis à moitié écrasé. C'est qu'elle est lourde la femme du 602 !
J'ouvre un oeil et le regrette aussitôt. Ce n'est pas la femme-abeille qui est lourde. C'est l'homme du 102.
Il a collé son visage à la femme du 602 et l'odeur qu'il emet… Oh non je crois qu'ils vont vraiment faire une portée.
Je saute du lit et me sauve pour ne pas voir ça. Ma tête frappe violemment dans le bois, c'est douloureux mais heureusement ça suffit à ouvrir la porte. Aucune gêne cette femme-abeille ! Il suffit que je lui donne mon aval pour qu'elle se laisse conquérir par l'homme du 102 sans même une parade nuptiale. Enfin en même temps elle pourrait difficilement faire mieux donc je la comprends.
Je ne sais pas trop ce qui est le plus douloureux : ma griffe arrachée, ma tête ou mon coeur. Décidément cette journée ne pourrait pas être pire...
Je me dirige machinalement vers la porte 104, au moins la bas je pourrais me reposer. |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Lun 6 Nov 2023 - 22:08 | |
| Diaz semble assez mal à l'aise, une fois que je lui ai dit que je lui faisais confiance... J'espère ne pas être allée trop loin.
— J'ai cru trouver une personne en mesure de m'apporter quelque chose. Qui saurait m'accepter. Ça a fonctionné, du moins pendant un moment. Mais ça s'est très mal terminé. C'est en partie pour ça que je me retrouve ici, à Aguacope.
J'ai envie de lui dire que c'est une vie qui est antérieure, Ça arrive, de se tromper de personne, surtout en amour. Ou de changer d'avis sur les émotions qu'une personne provoque... Mais je vois qu'il n'a pas fini et le laisse finir avant de parler...
— Je croyais venir ici pour terminer ma vie, m'y laisser mourir à petit feu. Mais c'est autre chose qui tend à me consumer. Je... Je pense souvent à toi. Quand tu passes sur la pallier. À chaque fois que je me traîne hors de mon appartement, j'espère de tout cœur te croiser. Juste... te croiser... Et là, à présent... J'ai l'impression de ne pas le mériter. Mais je ne sais plus quoi faire, quoi penser de tout ça.
Quand j'entends ça, mes yeux fuient son regard, réflexe de plus jeune, quand mon père commençait à me dire certaines choses qui ne se disent pas face à sa fille... Lentement, je me raisonne et me répète que c'est Diaz que j'ai en face de moi, ou plutôt à côté. Mes yeux revenant vers lui, je vois sa main dans mes cheveux, à me remettre ma mèche qui a décidé de se mettre devant mon visage... Je sursaute mais le laisse faire. Sa chaleur me rend heureuse. Je suis déjà tombée amoureuse de ses yeux alors, là, le fait que j'accepte qu'il me touche les cheveux...
— Mais ce dont je suis certain, c'est ce que je veux, ce dont j'ai envie. La seule chose qui me réjouit d'être tombé dans cet immeuble et cette ville aussi dévastée que moi.
Oh Diaz ! J'ai compris ta raison... quand tu poses tes yeux sur moi. Moi, je suis la raison de vivre de Diaz ? Moi, seule moi ? Ce n'est pas possible... Personne depuis ma naissance m'a dit que j'étais sa raison de vivre... C'est... Diaz approche sa main et me caresse doucement la joue. Je suis parcourue d'une belle onde positive, qui se propage dans tout mon corps, et me fais sourire. Surtout que Diaz a décidé d'approcher son visage, de plus en plus, pour m'embrasser... Je réfléchis deux secondes, si j'ai envie et si j'ai envie de m'engager là-dedans, et je me dis tant pis. Esperanza a envie d'essayer, donc je vais me laisser faire. J'approche également un peu plus mon visage du sien, et je sens ses lèvres toucher les miennes, avec délicatesse et précaution. Ses lèvres sur mes lèvres... Comme ce que je rêvais depuis... quelques années déjà mais que je ne me suis jamais autorisée à cause de mon père. C'est... je n'ai pas de mots pour en parler. Ce baiser est inespéré.
Quand on se détache l'un de l'autre, je tends ma main vers son visage pour effleurer sa barbe naissante, qui n'a pas été rasée depuis deux-trois jours. Je souffle dans un murmure : - Merci... Je... Je ne suis pas forcément très douée pour parler de ce genre de choses mais je... J'ai... J'ai envie de recommencer ?! Oh non, Esperanza, pourquoi as-tu dit ça ! Ça ne se fait pas ! J'ai envie de recommencer... Mais d'où tu sors ça ?! Bon, apparemment, ça n'a pas choqué Diaz qui me regarde en souriant et rapproche à nouveau ses belles lèvres de mon visage. Une fois qu'il a eu fini cette preuve d'amour, il me regarde en souriant, me prend par la main et commence à me dire qu'il va devoir partir pendant quelques jours pour venir en aide au Concierge... Oh non... Je vais maintenant devoir attendre un peu avant de le revoir... Ma tristesse est forcément visible, mais Diaz me dit que c'est peut-être pour sauver une partie d'Aguacope alors... Je me dis que ça devrait le faire. Je peux attendre si lui sait également m'attendre ! |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Mar 7 Nov 2023 - 1:49 | |
| La permission que j'attendais avec impatience se forme dans le doux regard d'Esperanza. La chaleur émanant d'elle se colle contre mon visage, sa main se dépose sur mon avant bras. J'appuie mes lèvres contre les siennes, les pinçant à peine, délicatement, avant de rapprocher son visage plus près encore. Ma main droite se glisse dans cette cascade brune, avant de s'arrêter dans son cou gracile. La sensation humide électrise Esperanza, et s'étend sur ces traits que je caresse avec mon pouce. Je la sens partagée entre l'idée de s'abandonner pour de bon, et une retenue qui surgit malgré elle. Profitant jusqu'au dernier instant du goût de ses lèvres, je me retire, et nous nous détachons ensemble. Sa main valide me rend la pareille, caressant mon visage. Cette tendresse est un don du ciel, inespéré.
— Merci... Je... Je ne suis pas forcément très douée pour parler de ce genre de choses mais je... J'ai... J'ai envie de recommencer ?!
Je retiens à peine mon rire, pour me contenter de sourire. Son désir a quelque chose d'innocent, pur, comme si elle était trop peu habituée à formuler son envie, de choses qu'elle connait peut-être trop peu ? J'accède à sa demande avec joie, prêt à prendre tout le temps nécessaire. Pour elle. Ma course jusqu’au contact de nos lèvres alimente la chaleur sur mon visage, accentuée par le souffle d'Esperanza contre ma mâchoire. Nos bouches jouent une symphonie se transformant en déflagration, qui en appellerait d’autres, beaucoup d'autres. Le goût de sa langue dans la bouche fait vriller mes sens, et je dois invoquer toute la discipline du monde pour m'empêcher d'aller plus loin. J'en brûle d'envie, mais je sens que cette offrande magnifique représente déjà beaucoup pour elle. Et surtout, je dois lui parler de ce qui m'a libéré, et permis de montrer ce visage. Une image de moi qui plaît tant à la douce Esperanza... Je me retire dans un fond de douleur et de regret, qui n'est rien comparé aux souvenirs qui apparaissent dans un tel instant.
L'ancien Diaz aurait mis un terme à ce rêve éveillé d'une tout autre manière. Il se serait braqué, songeant qu'Esperanza se méprenait, qu'elle finirait par en avoir assez de lui, et lui ordonnerait de ne plus jamais l’approcher. De rester loin d’elle. Hanté et heurté par les spectres du passé, cet ancien Diaz aurait multiplié les excuses. Même si je pense toujours ces mots qui résonnaient parfois dans mon esprit. Une sombre merde, un meurtrier ayant fait de la violence son métier, voilà ce que tu es. Je me suis tant persuadé que mes tentatives d’aider ou de tendre la main vers les autres ne relevaient que d’un vain réflexe. D'une parti lointaine et résiduelle de l'ancien moi, qui n'obtiendrais rien de cette vie. Tout simplement parce que je ne méritais pas une once de ce bonheur, même éventuel. Seul le mal que je m'inflige avait du sens. Il fallait au moins ça pour calmer la douleur et la rage...
Je me gratte la barbe, songeant à ces instants. Tous ces instants face à la glace, mon reflet martelant la même certitude à chaque fois que je me fixais, pétri de doutes. Avant de me persuader que précipiter le rejet de l'autre rendrait un service mutuel. Tout ce temps passé à faire une croix sur un droit éventuel à une compassion légitime… Quel con j'ai été... C'est terminé à présent.
Je m'empare de la main d'Esperanza, cette pauvre fille délaissée qui n'avait personne d'autre que moi sur qui compter, afin de la déposer dans les miennes. La douceur de sa peau m'attendrit, et m'aide à faire passer le regret du propos qui arrivait.
— Je dois être honnête avec toi, sur ce qui m'a poussé à te dire... Ces choses. Je...
Je me recoiffe une énième fois, ignorant comment gérer ces instants d'hésitation. Mes lèvres restent étirées, incapable de ne pas sourire face à la douce Esperanza. J'invoque enfin le sérieux nécessaire à la situation.
— Le Concierge connait du monde, et il est venu me voir avec une requête bien précise. Un service, qui pourrait arranger notre situation tendue ici. J'ai moi-même du mal à réaliser, mais il en est vraiment convaincu, et j'ai accepté de l'aider. Je vais devoir partir, je ne sais pas exactement quand, ni pour combien de temps. Et...
Je sers sa main un peu plus fort, en préparation de la sincérité que je compte poser. Je déglutis à l'idée de la heurter, mais me lance malgré tout.
— Il y a risque, car je dois me rendre en zone hostile. Je comptais prendre mes dispositions, te déposer un mot, avec des consignes au cas où je ne reviendrais pas.
Je peine à subir son regard attristé. Je regrette de la blesser, même avec des mots aussi simple. À l'idée de balayer ce portrait, ma gorge se dénoue avec une aisance inattendue.
— Mais tu n'as pas à t'en faire, car je vais revenir. Je te le promets Esperanza, je vais revenir.
La portée de ces mots redonne des couleurs à ce visage soyeux. Jamais je n'ai été aussi convaincu d’une promesse de toute ma vie. Je vais revenir, je le sais. Parce que cette fois, j'ai la meilleure des raisons pour faire le nécessaire, de retrouver cette récompense. La peur de perdre une chose se construisant à peine ne compte plus. Le seul moyen pour que la présence d'Esperanza demeure réelle, c’est de la vivre. Pour qu’à deux individus brisés par la violence du passé et de cette sombre ville, on se donne une chance. Une chance de quoi ? Peu importe, je veux juste tenter, voir ce qui en sortira...
De sa tendre voix, elle m'assure qu'elle comprend. Qu'elle attendra, patiente, alors que sa lèvre inférieure menace de trembler et s'effondrer de nouveau. Mais elle reste forte, elle tient à me renvoyer cette image. Je la crois, sans aucune méfiance. On se lève en même temps, les mains et le regard joins, piégés dans l'éternité. Mais cette parenthèse est éphémère... Je la remercie pour sa présence, ses petites attentions, pour... tout. Je ne pourrais jamais m'arrêter de la remercier, si ce n'est pour la laisser me remercier à son tour. J'imite son tendre sourire, niais au possible, mais que je n'effacerais pour rien au monde. Je la raccompagne, et arrivés à la porte, elle se retourne. Après une courte hésitation, elle se dresse sur la pointe des pieds, et dépose un ultime baiser sur mes lèvres. Je penche mon visage, pour que ma tempe se frotte contre le sommet de son crâne, avant que nos bras ne se referment contre l'autre. Esperanza Reyes...
Nos battements de cœur se synchronisent au moment de nous séparer. Je lui ouvre la porte, et patiente, le temps qu'elle sorte de mon champ de vision. En haut de l'escalier, elle m'adresse un dernier sourire en marquant une pause. Captant la moindre bribe de cet instant, je referme ensuite ma porte derrière moi. Mon dos se repose contre ma porte, et je balaies l'intérieur de mon appartement, le sourire aux lèvres. Je me réjouis à l'idée de ce gâteau, le goûter avec des images d'elle plein la tête. Et... Où est-ce que la p'tite mère est passée ? Elle n'a pas traversé la cloison tout de même ? Mais cela importe peu. Mon univers pourrait accepter une infinité de nouvelles règles désormais, grâce à cette espérance royale... |
| | Nombre de messages : 131 Âge : 72 Date d'inscription : 16/10/2023 | Le Concierge / Barge de Radetzky Ven 10 Nov 2023 - 18:28 | |
| Umberto Carballar frappe à la porte de Diaz qui lui ouvre directement, l'oeil mauvais et soupçonneux._ Monsieur Diaz, voici la lettre que je vous demande de porter à ma fille. Vous trouverez aisément son QG qui se trouve Avenida de Felix dans l'ancien ministère des armées. Il y a, à la cave, une porte qui ne s'ouvre pas, tout au fond, vers la gauche après les box : voici la clef de cette porte ( Il tendit à Diaz qui n'avait toujours rien dit une petite clef rouillée). Au-delà de la porte, vous trouverez une cave adjacente à celle de nôtre immeuble et, dans cette cave adjacente et déserte, il y aura, vous ne pourrez pas le louper, une sorte de trou dans le mur de brique noire. Bon. Ce trou donne sur la ligne test d'un métro qui n'a jamais été terminé à Aguacope (vous ne connaissez pas cette histoire, vous êtes trop jeune) et cette ligne passe de notre zone à celle encore sous contrôle de Luna. Je ne peux pas vous expliquer exactement le chemin car je ne peux m'en souvenir quand y marchant moi-même mais je vous fais confiance. Vous pouvez lire la lettre si cela vous chante, je ne l'ai pas cacheté exprès, mais quoi qu'il arrive cachetez-là avant de partir ! Il ne vous faudra que quelques heures, si tout va bien, pour trouver la route et ensuite vous sortirez dans une autre petite cave d'un immeuble de Plaza Minor, c'est compris ? - la lettre:
« Luna,
Nous ne nous parlons plus depuis des années, par ma faute et par la tienne et tu trouveras ce mot étrange, si ce n’est pire, et peut-être même, comme à ton habitude, y verras-tu, d’une manière ou d’une autre, une trahison de ma part, de la part de ton père, de ce père que tu as déshérité il y a longtemps maintenant et que ne trouves plus nulle part les ressources pour vivre encore ce qui doit être encore vécu. Bref, excuse-moi ce début de lettre fiévreuse car je sais que tu n’as pas de temps à perdre car toi aussi, à la fin, tu dois avancer et peut-être bientôt mourir, puisqu’il en est ainsi maintenant des habitants d’Aguacope qu’ils finissent tous à être morts ou bien à espérer la mort, ce qui ne fait pas d’ailleurs une grande différence.
Je t’écris car je le dois et je le fais sous l’ordre, sous le commandement même, de cette vieille doña Auxilio qui veut absolument te voir. Bien sûr, tu trouveras son ordre absurde et plus absurde encore ma décision de m’y soumettre en t’écrivant alors même que la situation est parfaitement désespérée, dramatiquement même et que tu dois apprendre maintenant à t’effondrer d’une tour, alors que tu as passée tant d’années à l’édifier patiemment. Dans l’urgence, peut-être, considéreras-tu mon mot comme une claque authentique, songeant, peut-être, que je ne comprends toujours pas l’œuvre que tu espères accomplir, puisque je me permets une telle interruption dans le cours de ta biographie alors même que cette biographie particulière que tu t’es destinée s’effondre complétement sous les yeux du monde. A cela je ne te réponds qu’une seule chose : crois qu’en moi tout hurle de ne pas t’écrire et que je le fais malgré tout car je pressens, sans me l’expliquer, qu’il y a dans notre rencontre la clef d’une réparation qui irait peut-être au-delà de nous-même. Tu ne comprends pas ce que je veux dire, bien sûr, et je m’excuse car je suis très changé depuis des jours : je rêve beaucoup et peut-être que je ne sors jamais tout à fait de mes rêves. Je parle, j’ai parlé, je parlerai demain, je ne peux plus connaître la chronologie, avec un certain Ferreira que tu ne connais pas et qui me plonge dans la pire des rêveries.
Viens donc. Tu sais que tu peux rejoindre l’Immeuble par le chemin secret qui avait servi à ta mère il y a longtemps et que tu as toi-même emprunté le jour funeste de notre séparation définitive. Ici, je te préviens, Rasgado s’est installé et surveille tout le monde : encore un argument pour te donner envie de jeter cette lettre au feu. Toutefois, c’est parce qu’il surveille particulièrement notre Immeuble que tu y seras plus en sécurité qu’ailleurs. Par le chemin que tu sais, tu dois pouvoir passer la nouvelles lignes de front qui sépare ton monde du mien et être ici dans quelques heures. Viens, je t’en prie. Je t’en prie comme je ne t’ai jamais prier de ne rien faire et pour la première et dernière fois.
Tu peux faire confiance à l’homme qui porte ce mot, il a ses défauts mais il a ce qu’on appelle un « sens de l’honneur », ce qui est un défaut formidable mais aussi, tu en conviens, une qualité certaine maintenant.
Umberto Carballar.
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| | Nombre de messages : 131 Âge : 72 Date d'inscription : 16/10/2023 | Le Concierge / Barge de Radetzky Ven 10 Nov 2023 - 18:36 | |
| Après une seconde silence, il ajoute :Ah ! Et voici une carte schématique et très peu utile, à mon avis, du parcours que vous réaliserez essentiel "sous Aguacope" : |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Ven 10 Nov 2023 - 21:15 | |
| Les informations se gravent dans mon esprit, qui les répète à mesure que les nouvelles apparaissent. Moi qui m'imaginais déjà jouer au funambule sur les toits, ou sortir par ma fenêtre sur ma ruelle perso, son trajet m'offre une alternative... presque trop convenable et digne d'un film ? Mais cette clé datant du siècle précédent confirme son propos et ses traits sérieux. Un tunnel, heureusement que j'ai prévu une lampe tactique dans le lot... Une ancienne ligne de métro, ça ne devrait pas poser trop de problème sur un trajet en ligne droite non ? Je me dis que ça va le faire, avant de déchanter devant le tracé sur la carte. Génial...
Je lui tends la main, pour accepter les papiers et la clé. Cacheter la lettre, mais avec quoi ? Il est marrant lui... Je glisse un bref coup d'oeil dans l'enveloppe, et remarque qu'il a bien griffonné le boug.
— J'ai bien compris. Ne vous en faites pas, je remplirais mes engagements.
Umberto peine à croire mon assurance, m'imaginant trop téméraire. Ou bien il s'agit simplement de son naturel bougon qui s'exprime... Il tourne les talons, grommelant certainement le fond de sa vraie pensée dans un brouilli inintelligible.
— Et n'oubliez pas votre part du marché...
Je relève la tête depuis ce que je tiens entre les mains, lorsqu'il marque un arrêt suite à ma phrase. Il se remet en marche sans plus tergiverser, m'assurant que mes drôles de lubies seront exaucées. Je referme la porte derrière moi, et la verrouille avec ma chaise. L'heure des préparatifs est là. Mais tout d'abord, me pencher sur cette lettre... |
| | Nombre de messages : 14 Âge : 48 Date d'inscription : 08/11/2023 | Coronel Rasgado / Homme invisible Jeu 16 Nov 2023 - 22:20 | |
| Le Coronel Rasgado frappe à la porte du 102. Droit comme un I. |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Ven 17 Nov 2023 - 2:07 | |
| Penché au dessus de mon évier en plein nettoyage, les secousses contre ma porte attirent mon attention. Je cesse de frotter avec la brosse dans l'évier, en tendant l'oreille vers le salon. C'est pas la douce main d'Esperanza qui toque... Je retire les gants, et je m'approche de ma porte avec précaution, avant d'examiner à travers le judas. Putain, cette ordure... Par précaution, ma main se porte contre ma poche, rassurée de sentir le contact de mon karambit bien à sa place.
— Qu'est-ce que vous me voulez ?
La réponse tardant à venir, je m'empare de mon Glock planqué sous mon oreiller, que je fourre dans mon dos avant de rabattre mon t shirt oversize. Il a fallu que je range mon Benelli en même temps que le reste... Je balaie mes cheveux vers l'arrière. Il est seul de toute manière, alors il ne sera pas un danger.
— Je ne compte pas ouvrir avant de savoir ce que vous me voulez.
Retirant ma chaise calée contre la poignée, je me tiens prêt derrière la porte. Songe bien à tes prochaines paroles et à ce que tu me veux puto, où tu ne ressortiras pas vivant d'ici... |
| | Nombre de messages : 14 Âge : 48 Date d'inscription : 08/11/2023 | Coronel Rasgado / Homme invisible Ven 17 Nov 2023 - 10:33 | |
| "Il place une chaise contre sa poignée" songea le Coronel avec un sourire mauvais.
— Monsieur Diaz, il est extrêmement important pour vous que vous m'ouvriez. Je ne viens pas pour une visite de courtoisie et je ne viens pas non comme ennemi. J'ai une question très importante à vous poser et c'est cette question qui décidera si je serais courtois avec vous, ou autre chose... |
| | | | | | Commentaires [L'immeuble - Appartement 102] Armando Diaz | |
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