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| | Commentaires [L'immeuble - Appartement 102] Armando Diaz | |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Mer 1 Nov 2023 - 18:10 | |
| "vraiment" ? Y'a bien des choses que j'aurai envie de dire et de faire "vraiment" moi aussi... Je lui claque la porte au nez, ça lui apprendra. Avant de pester contre moi-même... Je soupire longuement, laissant tout le poids de mon corps supporté par mes coudes contre le bois. Je me gratte la joue, et balaie mes cheveux vers l'arrière. Le mouvement de mon bras vers la poignée matérialise ma décision finale. Le concierge est toujours planté sur le pallier, tant mieux.
— Venez, entrez...
La fatigue mêlée à la frustration l'accompagne quand il rentre. Je referme la porte derrière moi, pour le voir accaparer la seule chaise que je possède. Mais vas-y fait comme chez toi l'ancien, j'te dirais rien ! Je confine mon agacement à l'intérieur, et reste debout. Je croise les bras, et laisse un bon mètre nous séparer.
— Je vous écoute... |
| | Nombre de messages : 131 Âge : 72 Date d'inscription : 16/10/2023 | Le Concierge / Barge de Radetzky Mer 1 Nov 2023 - 23:15 | |
| — Je n'ai pas de temps à perdre, vraiment pas de temps à perdre Monsieur Diaz. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai besoin de vous. Oh ne commencez pas à soupirer et ne refusez pas trop vite non plus, il se pourrait que ce que j'ai à vous demander vous intéresse aussi, pour vous-même, parce que, nous pouvons nous le dire, nous sommes "entre-nous" n'est-ce pas Monsieur Diaz, vous n'êtes pas ce qu'on peut appeler un "honnête citoyen", mais vous avez des intérêts, des intérêts que nous pourrions appeler "particuliers", n'est-ce pas ? Bref, ce que je dois dire ici, je ne peux pas le dire à tout le monde et même je ne dois le dire à personne, vous comprenez. Et si je vous demande, à vous, ce service, ce n'est pas parce que je pense que vous avez envie de me rendre service, ça, je me doute bien que ce n'est pas le cas, mais parce qu'il me semble d'une part que vous êtes l'homme de la situation et, par ailleurs, que vos intérêts particuliers pourraient servis, finalement, par la faveur que vous pourriez me faire... Je ne suis pas clair, voyez-vous, je vois bien que cela vous fatigue, mais si vous me promettez, sur votre parole d'honneur Monsieur, rien d'autre, que vous ne direz rien, je veux bien clarifier la raison de ma visite. |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Jeu 2 Nov 2023 - 0:42 | |
| Je peste contre moi-même, en voyant que j'avais laissé ma porte ouverte dans la manœuvre... Mais qu'est-ce que... Mon Benelli se trouve par terre. C'est quand même pas le gosse qui a... Je remarque des traces de griffes au sol. Le chat est venu ici, mais il est reparti ? Quelle merde... En jetant un coup d'oeil rapide, je vois que mes affaires sont toujours là. Mais je dois d'abord m'occuper du mot pour le concierge... ***** Une fois de retour chez moi, l'envie de me laisser tomber sur mon lit s'abat sur mes épaules. Mais je fais mon inventaire. Ma Kalash est au bon endroit, avec mes réserves de cash. Je remplace le Benelli dans le renfoncement du coin cuisine. Mes rations et autres caches sont intactes. Je ne comprends rien de ce qu'il s'est passé... Le gosse aurait trouvé mon fusil à pompe ? Mais le chat, où est-il passé ? Je me passe la main sur le visage, et regrette le liquide que j'étale plus encore. Débarquant dans ma salle de bain, je découvre que le sang de l'anarchiste est étalé un peu partout. Ma chemise est bonne à jeter. Une partie humide, différente des tâches rouges, me rappelle la seule chose positive de cette journée. Esperanza... Cette simple perspective chasse une bonne partie de la migraine qui pointe. Il me reste à ranger mon sac de fournitures médicales, et remiser cette chemise dans un coin. Pour rien au monde cette senteur de larmes fleuries mérite de rejoindre la poubelle... |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Jeu 2 Nov 2023 - 1:05 | |
| Je me recoiffe, évitant de chasser la démangeaison dans ma main d'une autre manière. J'ai bien envie de me fracturer de nouveau la main, tant que c'est sur la tronche du concierge. Quand je repense à ce qu'est devenue la dernière personne à m'avoir parlé sur ce ton... Bref...
J'étais persuadé qu'il allait mentionner le mot que j'ai déposé dans sa boîte aux lettres, mais il a d'autres préférences apparemment. S'il ne veut rien en faire, j'irai me charger seul du corps de l'anarchiste, en pleine nuit. Trouver un coin tranquille, et gâcher un peu du Jack que je stocke pour le faire flamber, c'est toujours mieux que de le jeter à la flotte...
Un service demandé à un homme qu'il estime malhonnête ? Il doit vraiment être désespéré... Je peigne ma barbe, mais je n'ai pas à réfléchir bien longtemps. Trop peu de choses à perdre, à part la douce Esperanza, que je dois toujours passer voir... Je n'ai plus une minute pour moi, et pourtant ma nuque fourmille de la proposition du vioque. Je lève ma main droite, et porte la gauche contre ma poitrine.
— Tout ce que vous direz ne sortira jamais d'ici, je vous le promets.
Il me fait jurer comme un gosse. Mais il est temps de se mettre à table maintenant... |
| | Nombre de messages : 131 Âge : 72 Date d'inscription : 16/10/2023 | Le Concierge / Barge de Radetzky Jeu 2 Nov 2023 - 22:45 | |
| _ Bon... écoutez, et ne m'interrompez pas, c'est une affaire importante, peut-être grave, sans doute même, et qui vous concerne comme elle me concerne, car nous sommes dans le même bateau vous et moi, même si voudriez nier cette évidence-là, puisque vous vous estimez ailleurs, alors que vous êtes un rat coincé sur le même navire que moi n'est-ce pas. Vous connaissez mon nom ? Je m'appelle Umberto Carballar. Carballar, vous comprenez ? (Umberto observe un instant dans les yeux d'Armando qui, lui, reste impassible) Bien sûr que vous comprenez, vous n'êtes pas stupide, pas totalement du moins, vous êtes seulement présomptueux et certain de pouvoir sauver la veuve et l'orphelin... écoutez, c'est bien, c'est ce qu'il me faut, je veux dire, dans ma situation, dans notre situation, c'est ce qu'il nous faut, enfin... c'est ce qu'il nous faut aussi, comprenez bien qu'une ville entièrement peuplée de gens dans votre style, vous comprenez n'est-ce pas ce que je veux dire quand je dis "dans votre style", une ville entièrement peuplée de gens comme vous ça ne marchera pas du tout et même un pays, ça s'écroulerait, mais quelques personnes comme vous, ici et là, peut-être que c'est utile et que ça peut même servir, comme moi, des gens comme moi aussi ça peut servir, malgré tout ce que vous pouvez penser...
(Umberto se tait. Le silence est lourd de la haine à peine voilée d'Armando Diaz contre lui)
Bon... bon... je m'excuse, je me laisse emporter par mon discours, je ne parle pas souvent ainsi : si clairement. Vous ne savez pas qui je suis, moi non plus d'ailleurs, mais je n'ai pas toujours été exactement cet homme-là que vous voyez devant-vous, cette loque si vous voulez, j'ai aussi été autre chose et... dans une autre vie j'ai connue une femme... une femme véritablement formidable, très érudite, très intelligente et puis plus que cela, bref, c'était une vie tout-à-fait autre et je comprends parfaitement que maintenant vous estimiez, en me voyant, que cette vie-là, pour vous, elle ne veut plus rien dire, que je ne suis qu'un vieux croulant acariâtre, c'est vrai, je le suis aussi... je me laisse emporter par cet aspect-là de ma personne, comme un masque si vous préférez, enfin ça c'est une autre histoire...
(Umberto s'interrompt encore, comme confus de ce qu'il dit lui-même, comme s'il se perdait dans ses paroles, comme s'il était un peu ivre sans avoir bu)
Bref, je reviens à l'essentiel... j'esssaie... avant d'être ici, avec cette femme, j'ai adopté, je ne vous dirai ni pourquoi ni comment, c'est inutile et parfaitement accessoire pour vous et pour moi, j'ai adopté une fille et cette fille est aujourd'hui, vous le devinez, la Luna Carballar-Murillo à la tête de notre quartier, enfin... "à la tête"... (Il rigole une seconde, d'un rire bref et presque triste)... Luna a toujours été une jeune fille, une fillette, pleine d'idées, pleine de pensées, oui... oui... comme sa mère, sa mère qui lui racontait les histoires des tenerios à longueur de temps, Maya était anthropologue, et Luna a puisé dans ces histoires et puis... et puis dans les rencontres avec les tenerios, une sorte de rage... écoutez, c'est d'une rage très proche de la vôtre dont je vous parle-là, ce n'est pas n'importe quoi ce genre de rage, vous le savez vous-même, ces colères-là elles vous sont chevillées au corps non ? et puis elle vous brise les genoux en même temps qu'elles vous poussent à marcher, non ? je crois que c'est cela... tout cela pour vous dire que Luna est là, maintenant, au sommet d'une certaine colline, et en même temps elle n'a sans doute pas le désir d'arrêter son ascension ici... et...
(Il se tourne vers la fenêtre. Alors qu'il parlait, le soleil tout à fait couché a laissé la pièce obscure et, sur les vitres, un instant, est passé un flash lumineux étrange qui a interrompu Carballar)
Voilà encore ses maudites lampe-tempêtes... quelle femme infernale... où en étais-je ? (comme revenant à lui) oui... elle grimpe ma fille, sur son échelle personnelle, comme vous le faites vous-même d'ailleurs, sauf que... cette échelle qui est la sienne est aussi la nôtre, la vôtre, puisqu'elle nous tient, si vous voulez, dans sa main, puisqu'elle est, vous le comprenez bien, l'une de celle qui orientera demain notre destin commun, elle décide n'est-ce pas... Et c'est pour ça, parce qu'elle décide, et même si nous sommes en froid tous les deux, je ne vous le cache pas, pour cette raison... cette raison précise et pour une autre que je n'ai pas à vous dire que j'ai un message à lui transmettre, une lettre, un mot que je dois lui écrire...
(Umberto observe profondément Armando Diaz, garde le silence une seconde, puis reprend :)
Vous commencez à voir où je veux en venir Monsieur Diaz ? Je dois lui transmettre ce mot, absolument et peut-être que ce mot ne servira à rien ou peut-être changera-t-il tout, je veux dire, notre destin collectif, notre vie commune, la mienne et la vôtre et puis celle d'Esperanza aussi d'ailleurs, enfin... Je ne peux pas lui écrire autrement que sur papier, à l'ancienne, et je dois confier ce papier à quelqu'un de confiance pour le lui transmettre en main propre, à son QG, place Sarmiento... cette place est trop loin pour un vieil homme comme moi et trop dangereux le périple pour beaucoup d'entre-nous, mais pour vous... pour vous peut-être pas... alors si vous acceptez, une fois que ce mot sera écrit, et il le sera vite, vous pourriez faire le voyage pour moi : il ne faudra pas longtemps, mais il faudra être prudent et éviter la Milice qui rôde, dit-on, déjà, entre ici et la place Sarmiento, et trouver Luna et lui donner le mot, lui dire de qui il vient et alors... alors nous verrons...
Qu'en dites-vous ? |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Ven 3 Nov 2023 - 1:10 | |
| Les muscles de ma mâchoire se crispent sans arrêt, à chaque nouvelle syllabe prononcée par ce type. Mes dents grincent, et manquent de se briser sous la pression et le poids de ses mots. Au moment des accusations et du jugement à mon encontre, mes yeux lui lancent des flammes contenues. Moi seul possède le droit de me traiter aussi mal... Ma gorge retient le soupir exaspéré lorsque vient le tour de sa petite vie, qu'il me balance selon son bon vouloir. Mais à travers le silence qu'il me force et m'impose, son évocation de la rage perce le mur que j'ai dressé.
Ce vieux décrépit est assis, à déblatérer. Je reste debout, immobile. Impassible, mais lisible à un point où je manque de basculer. Mon esprit se montre bien imaginatif ensuite... Le soulever d'un bras, pour le balancer à travers la fenêtre ? Ou bien poser une main brève, amicale mais virile, sur son épaule ? J'opte pour la passivité, nourrissant un dégoût à mon encontre en refusant de lui couper la parole. Un père, qui a merdé. Il refuse de l'avouer, estimant que son enfant, même adoptif, l'a dépassé. Mais il ne sait rien... Tous ces parents fautifs, persuadés d'être dépassés par la vie, qui utilisent ces prétextes pour justifier leurs manquements... Ça lui coûterait, d'avouer qu'il a failli, et morcelé l'avenir d'une gosse déjà mal en point ?
Je peigne ma barbe, invoquant toute la contenance possible. Cet Umberto ne peut se montrer aussi clairvoyant à mon sujet, avoir fait ce rapprochement avec ma situation, ma vie. La demande du service pointe le bout de son nez... Un mot ? Contenant des excuses j'espère... Un parent, qui implore pardon, qui assume. Peut-être que je devrais vraim- mon cœur cogne contre ma poitrine, lorsqu'il mentionne le doux prénom d'Esperanza. Durant un court instant, le reste se transforme en brume, piégée dans un voile rouge. Les phalanges de ma main droite craquent. Je relâche les doigts de mon membre toujours aussi peu rétabli. Il sait trop de choses, tend l'oreille aux portes. Il veut savoir ce que j'en dit ?
— Ce que j'en dit hein ?
Mes Timberlands traînent contre le sol, que j'arpente de plusieurs pas. Il m'a pris pour un commando ce type ? Je ne connais pas assez les recoins de la ville. Ce risque, je m'en contrefiche, de ce que ça peut... Mais cet enfoiré dit vrai. S'il existe une chance de stabiliser les choses... pas pour moi, mais plutôt pour elle, juste pour qu'elle puisse avoir une chance de se relever, ne plus... Je chasse ces relents émotionnels coincés dans ma gorge. Me retrouver face à face avec cette Luna, qui doit compter sur une belle escorte, avec ma tronche de porte bonheur digne d'un espion... J'ai déjà accepté des paris plus désespérés encore. L'intention que je crois déceler... Au nom d'une gosse, qui a simplement cherché à étancher la soif incompressible, celle qui brûle les entrailles, capable d'assécher les océans. Pour une fois que le parent responsable accepte de faire un pas en avant...
— J'accepte, mais j'ai des conditions.
La fatigue s'évapore, et les affres du temps sur son visage marqué s'estompent, le temps de retenir ses mots. Il ne veut rien ajouter qui gâcherait ma réponse.
— Je me réserve le droit de consulter ce mot. Même si ça m'étonnerait, ça me peinerait de délivrer un message d'insultes, provenant d'un vieux croûton qui veut juste narguer une vielle connaissance, en faisant payer le messager au passage. Ensuite, je sais que vous connaissez la région. Et plus que ça même...
Ma courte pause renforce mon effet, je sais qu'il a compris.
— Vous allez me dessiner une carte de mon itinéraire, précisant où j'aurais le moins de risque de me faire attraper. Je jugerais de la qualité de votre prestation à ce sujet... Et pour finir...
Je me rapproche de la table, et ma main extirpe mon Glock de mon dos. Mon pouce ôte la sécurité, et seul le bruit de l'arme résonnant contre le bois perce le silence posé. J'attends que le regard du concierge quitte mon Glock, et retrouve les braises ardentes de ma détermination.
— Au sujet d'Esperanza Reyes... Plus jamais vous l'embêtez. Vous ne la touchez pas, vous ne parlez pas en mal d'elle. Vous acceptez toutes les requêtes qu'elle daignera vous présenter, et avec votre sourire le plus amical. Je vous fais confiance pour aller chercher votre sympathie, au plus profond de vous. Et si un jour, j'apprends qu'elle est blessé ou peinée à cause de vous...
Mon regard descend vers mon Glock. Il se pose avec insistance, et remonte avec une lenteur étudiée.
— Disons que j'irai rendre visite à votre chère Luna, selon ma convenance. Et que je reviendrais avec une part d'elle, pour que vous puissiez revoir son visage directement. Tant qu'on se comprend, j'accepte de vous rendre ce service, sur les conditions que j'ai posé.
Alors, qu'est-ce qu'on répond à ça ? |
| | Nombre de messages : 131 Âge : 72 Date d'inscription : 16/10/2023 | Le Concierge / Barge de Radetzky Ven 3 Nov 2023 - 23:21 | |
| —Vous êtes un drôle de type Monsieur Diaz, un sacré drôle de type, et vous me faites rire, parce que vous êtes drôle Monsieur, avec vos conditions... enfin, j'imagine que c'est dans votre jeu de poser des conditions... ah ! quand même... des conditions (Umberto Carballar rigole, un instant, presque de bon coeur) ! Je les accepte vos conditions et même sans ces conditions vous auriez pu le lire mon mot si cela vous fait plaisir... et pour le reste, soit, je sais que vous avez des raisons de vouloir le meilleur pour Esperanza Reyes, n'est-ce pas (il dit cela avec un ton qui laisse entendre qu'il s'agit d'une sorte d'ultime provocation, le ton d'un homme qui sait qu'il marche au bord d'une falaise mais ne peut pas s'empêcher d'aller jusqu'à la limite)... bon... ne vous énervez pas Monsieur Diaz... merci malgré tout, je vous donnerai le mot bientôt et il faudra partir immédiatement, cela ne prendra pas longtemps si tout se passe bien pour rejoindre à pieds Luna d'ici, seulement une ou deux heures, en évitant les zones inondées et peut-être une ou deux heures de plus pour les convaincre de porter votre mot, je ne sais pas... j'ignore tout à vrai dire, c'est ce que nous pourrions appeler un "coup d'épée dans l'eau" toute cette histoire (disant cela, Umberto Carballar éclate de nouveau d'un rire très bref et comme désespéré).
Umberto tend la main vers Diaz : "marché conclu ?"
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| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Sam 4 Nov 2023 - 1:04 | |
| Je regrette déjà, je le sens à travers chaque parcelle de mon corps. À croire que ce type insiste pour paraître détestable, que dévoiler ne serait-ce qu'une once d'amabilité irait contre ses principes. Pire, que l'idée même le blesserait... Mes yeux flirtent dangereusement avec mon Glock lorsqu'il mentionne la douce Esperanza de nouveau. Mon esprit supplie mon doigt de glisser dans l'anneau de ma poche, et dégainer mon karambit. À cette distance, je ne ferais qu'une bouillie de sa gorge. Mais, plus que la pensée désagréable de passer la serpillière après coup, je sens que le retour en arrière est impossible. Enfin, je pourrais encore, mais mon engagement est déjà acté.
Partir immédiatement ? Je m'y mettrais à mon rythme, qu'il s'active déjà de son côté oui... Je préfère songer aux préparatifs, plutôt que de lâcher ma rage en le voyant rire de la sorte. J'ai mes Timberland, et je sais déjà quels vêtements je vais mettre. La Kalash en plus du reste, peut-être me trouver une sangle ? Un gilet peut-être ? Même si la situation dégénère en échange de tirs, je ne donne pas cher de ma peau, seul et en territoire hostile... Je me pencherais sur ça en ville, sonder au travail.
Sa main tendue précipite le terme de mes plans. J'invoque toute la discipline de la terre pour ne pas lui broyer les phalanges. Le contact de cette main fripée et usée démontre une énergie insoupçonnée. J'en profite pour attirer son bras vers moi, et il comprend le geste, l'heure d'y aller.
— Marché conclu.
Les mots sont lâchés, en même temps que la poigne du concierge. Ma main récupère le Glock sur la table pour le replacer dans mon dos, comme si je me sentais nu sans lui. Je raccompagne Umberto à la porte, étonné qu'il se montre silencieux. Il prépare peut-être un dernier conseil ? Une dernière pique plutôt... |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Sam 4 Nov 2023 - 11:14 | |
| Toc, toc ! Diaz, c'est Esperanza... J'ai quelque chose à vous donner pour vous redonner un peu de force ! |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 31 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Tapage au bout de la nuit Sam 4 Nov 2023 - 12:49 | |
| Quand je me réveille l'homme n'est toujours pas là. J'espère qu'il n'a pas oublié où il habite ?
Je décide de sortir pour aller le chercher. A peine dehors je vois la femme du 602. Elle est devant la porte de l'homme du 102 et elle a un cadeau. En reniflant je perçois une odeur de nourriture. Oh non ! Et moi qui n'est toujours rien offert à l'homme du 102... Elle va me prendre de vitesse ! En plus il a sans doute remarqué que j'ai emmené l'homme étrange chez lui. Il faut à tout prix que j'empeche la femme du 602 d'offrir son présent nuptial. Mais comment ?
Je suis toute énervée. Moi qui m'inquiétais pour elle comme une idiote alors qu'en réalité elle se préparait sournoisement à me voler mon charmant homme du 102 ! Elle devait bien rigoler en préparant son coup.
Sauf qu'en y regardant de plus près elle n'a pas l'air de rigoler du tout. Elle a l'air triste et fatiguée. Même son odeur est triste et salée. Elle sent même un peu le sang. Ça se trouve elle vient juste déposer une offrande à l'homme du 102 pour avoir sa protection ? C'est logique après tout vu que je l'ai abandonné la dernière fois. La pauvre, elle qui tient à peine sur ses jambes... Elle a du avoir peur.
Je viens me frotter à sa jambe. Va ne soit pas triste ma petite femme-abeille, je suis désolée de t'avoir abandonné. Elle me regarde un peu surprise. Elle m'adresse un petit sourire mais son regard reste triste. Je sais comment lui remonter le moral. En plus ça l'éloignera de l'homme du 102. J'aime pas trop qu'elle soit devant chez lui. Si il la fait rentrer et pas moi je serais trop jalouse.
Je lui donne des petits coups de pattes et la pousse avec ma tête. Je veux qu'elle me suive mais elle n'a pas l'air de comprendre. Je miaule et plante gentiment mes crocs dans ses mollets pour essayer de la tirer avec moi.
Est-ce qu'elle va comprendre ? |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Sam 4 Nov 2023 - 14:30 | |
| Le temps que Diaz vienne m'ouvrir, je suis surprise par l'arrivée de la chatte noire, qui vient se frotter contre moi. Je suis souris légèrement, et me demande ce qu'elle veut. Elle me croquille doucement les mollets. Je me penche pour la caresser, contente qu'elle soit là, pour me donner un peu de réconfort. Elle semble que je veuille la suivre mais je ne veux pas. Je ne tiens pas très bien sur mes jambes et je veux donner le gâteau à Diaz avant. Après, on verra... |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 31 Date d'inscription : 11/03/2022 | Mawu / Tapage au bout de la nuit Sam 4 Nov 2023 - 15:21 | |
| Elle ne me suit pas. Elle me gratouille un peu le crâne et reste planté devant la porte avec un sourire niais. Qu'est-ce qu'elle peut me fatiguer celle-là.
Ma queue fouette l'air de frustration. Je ne sais pas comment faire pour pallier au sens de l'observation défaillant et aux capacités de déduction abyssal de la femme-abeille.
Finalement je pars. Tant pis pour elle après tout.
Ça fait longtemps que je n'ai pas nargué le vieil homme qui nettoie l'immeuble.
Je me demande si il a remarqué mes traces de griffes sur les murs ? Je devrais peut-être en faire autre part... mais où ? Sur sa porte ?
Hummm on verra. |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Sam 4 Nov 2023 - 17:36 | |
| Oh putain ! J'interromps ma série de traction après cette arrivée inopinée, et me met à faire les cents pas. Elle a fini par venir me voir, parce qu'elle en avait besoin, et je n'ai pas été là, comme je l'avais promis. Qu'est-ce que t'es con, tu fais jamais rien comme il faut hein... Bon, calme-toi deux minutes. Je rentre dans la salle de bain, et m'inonde d'eau, pour rincer la sueur. Je me passe la serviette sur le visage, et un peu sur le corps aussi. J'enfile un t shirt oversize, et réajuste mes contours en vitesse. Fixant mon propre reflet, j'expulse la tension dans mon soupir, mais ma crispation demeure. "Sois naturel", "sois toi-même", ou ce genre de conneries, c'est à oublier...
Je me résoud en fin à passer à l'action. Je retire la chaise contre ma porte, pour la replacer sur la table de la cuisine. Puis j'ouvre enfin ma porte, en grand. Pour accueillir cette présence qui berce mes songes troublés, depuis l'instant où je l'ai vu. Elle n'évite pas mon regard de ses yeux innocents. Un sourire attendrissant lui donne plus de contenance, alors qu'elle hésite à prendre la parole en première. Contrairement à la dernière fois, ses cheveux sont lâchés, une belle cascade ondulante qui... Dis quelque chose !
— Bonjour, oui, je... Excusez-moi, je sais, j'avais dit que je repasserais, et j'ai manqué à ma parole. J'avais des choses à faire et...
Je me racle la gorge, pour balayer tous ces mots n'ayant aucun poids en vérité. Je recoiffe mes cheveux en arrière, avant d'enfin montrer ma réjouissance à l'idée de la revoir.
— Vous voulez entrer peut-être ? |
| | Nombre de messages : 401 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Insignifiante pour tous Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Sam 4 Nov 2023 - 21:19 | |
| — Bonjour, oui, je... Excusez-moi, je sais, j'avais dit que je repasserais, et j'ai manqué à ma parole. J'avais des choses à faire et... Je souris devant sa maladresse, très marquée dès qu'il commence à me parler. — Vous voulez entrer peut-être ? Je souris encore plus, avec l'idée qu'il pense que je suis venue parce qu'il m'avait dit qu'il allait venir me voir et qu'il n'a pas tenu sa promesse... J'ai envie de le prendre dans mes bras en lui disant que ce n'est pas pour ça que je suis venue, même si je l'ai attendu hier soir, il est vrai ! Il est chou d'être aussi timide que ça ! Je rentre, le bras valide avec le petit gâteau. Je lui tends le sachet, pour qu'il regarde à l'intérieur. - Tiens, c'est pour toi Diaz. Je me suis occupée comme j'ai pu l'esprit et j'ai pensé que tu voudrais bien goûter à mes pâtisseries, alors... voilà pour toi. Un petit cake à la pomme. ![Commentaires [L'immeuble - Appartement 102] Armando Diaz - Page 2 Pomme_10](https://i.servimg.com/u/f86/20/51/53/77/pomme_10.png) Diaz me regarde, me fixe, et, quand il réussit à détacher son regard de moi, regarde ce petit présent. J'attends qu'il me parle au moins, j'espère qu'il est ravie que je vienne le voir... Pendant ce temps, j'en profite pour regarder son environnement. Son appartement est plus grand que le mien, plus lumineux aussi... Assez bien rangé, une chaise perchée sur la table de la cuisine... Je me demande pourquoi elle ne se trouve pas à sa place, sur le sol. Bon, il faudrait que j'arrête d'espionner son lieu de vie... en quoi ça va me changer ?! Je le regarde à nouveau, il a toujours les yeux qui basculent de moi au gâteau. C'est mignon, il semble un peu gêné... Je remets une mèche de mes cheveux délicatement derrière mon oreille et lui dit : - J'aime bien cuisiner, surtout les gâteaux. Quand j'ai vu que j'avais de la compote de pommes de ma maman, je me suis dit que c'était l'occasion pour moi de refaire cette recette... qui vient de ma grand-mère. |
| | Nombre de messages : 742 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Sam 4 Nov 2023 - 21:56 | |
| J'ai à peine le temps de me réjouir de son entrée qu'elle me tends le sachet. Mon regard se détache d'elle, et j'observe le contenu de son présent.
— Tiens, c'est pour toi Diaz. Je me suis occupée comme j'ai pu l'esprit et j'ai pensé que tu voudrais bien goûter à mes pâtisseries, alors... voilà pour toi. Un petit cake à la pomme.
Le tutoiement fait vibrer ma gorge, et tinte au plus profond de ma psyché. Il n'existe rien d'autre qu'elle à cet instant. La lumière qu'elle diffuse dissiperait la plus sombre des nuits. Je brise ma léthargie, pour en trouver une autre, à l'intérieur de ce sachet. Elle a fait ça, pour moi ? Pour... La senteur de pomme berce mes narines, et réchauffe mon esprit préoccupé. Je bascule de nouveau sur elle. La douce Esperanza... Je... C'est trop, après ce qu'il s'est passé. Elle a cru bon de faire un geste, alors que... Je ne mérite pas tout ça. Je me suis interdit ne serait-ce que d'en rêver, et pourtant je ne souhaiterais rien d'autre. Lorsque ses doigts fins passent une mèche rebelle derrière son oreille, une chaleur gonfle dans mon abdomen. Cette prison dans laquelle je me trouve a un goût de paradis...
— J'aime bien cuisiner, surtout les gâteaux. Quand j'ai vu que j'avais de la compote de pommes de ma maman, je me suis dit que c'était l'occasion pour moi de refaire cette recette... qui vient de ma grand-mère.
Je déglutis, à l'idée d'enfin agir. Oui, parce que tu ne vas pas rester planté là à vie hein ?!
— Merci beaucoup pour l'intention, ça me fait plaisir, vraiment.
Je me retourne pour saisir la chaise, et la déposer près d'elle. Avant de me rappeler qu'elle n'est pas confortable... Je désigne mon lit de ma main libre.
— Je vais prendre la chaise, mais asseyez-vous sur le lit. Enfin, assieds-toi...
En me rattrapant de justesse, je souris comme un idiot. Elle accepte, et nous nous retrouvons assis, séparés par moins d'un mètre. Je tiens toujours son présent. Le lâcher pourrait rompre ce qui ressemble plus à un rêve qu'à la réalité. Je rassemble tout mon courage, et recoiffe mes cheveux une fois encore.
— Écoutez je...
Et merde, tu recommences ! Le sourire qu'elle oppose à ma maladresse me redonne espoir, et alimente mes lèvres qui s'étirent.
— Écoute, je te remercie d'être passée, ça me facilite les choses. Je crois que je te dois certaines explications pour ce qu'il s'est passé. Et d'abord des excuses. Je ne savais pas comment faire, et je t'ai entraîné dans une situation dont tu n'avais pas besoin. Désolé pour ça.
Elle garde le silence, mais son regard m'apaise, et m'assure qu'elle ne m'en veut pas. Plutôt qu'elle désire que je le sache ainsi, alors qu'elle a été touchée. Elle comme moi le savons...
— Je craignais d'avoir montré une image de moi... Dont je ne suis pas fier. Dont tu n'as peut-être pas besoin, alors même que... Pour dire la vérité, j'avais bien envie de passer te voir, malgré ça. Sans savoir ce que ça allait donner. Ce que tu allais penser de mon attitude, ce que je suis, ce que...
Je m'enlise de plus en plus. L'émotion tiraille ma gorge, de ces mots qui veulent sortir. J'ai envie de la dégoûter de moi, pour la protéger, l'éloigner de ce que je suis. Mais je nourris l'espoir qu'elle voit plus que cela, bien que je ne le mérite pas. Je reste suspendu à sa réponse... |
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