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| | Commentaires [L'Immeuble - appartement 201] - Teófano Riviera | |
| | Nombre de messages : 98 Âge : 39 Date d'inscription : 02/08/2023 | Typhon / Pippin le Bref Mar 31 Oct 2023 - 21:20 | |
| -Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? Petit tout, tu l'as porté jusque là ? Je t'avais pourtant dit de le laisser dormir !!
Le petit à l'air tout heureux avec son grand blessé. Il me dit que Diaz est allé chercher de l'aide. Un docteur j'espère parce que là il a l'air un peu mal en forme le pauvre et puis le voir dans son environnement naturel... C'est quand même quelque chose.
- Je reviens petit je suis en face, je dois avoir des bonbons !
Et hop, je vais chercher quelques sacs et deux trois fusils parce que l'armoire là bas au fond je pense c'est pas ma réserve à confiture et les jouets des autres brrr.
***
-Dis-moi petit, tu t'appelles comment ?
-Luz.
- Et y'a un autre petit non dans l'immeuble ? Vous ne jouez pas trop... Il est con ? Méchant ? Pas gentil ? Tiens au fait je t'ai ramené un paquet de chips !! Ah régale toi... Ça c'est l'or de la vie !!
Les rideaux sont tirés, c'est qu'il lui faut de l'obscurité à l'homme-grenouille. J'ai placé mon fusil à lunette, c'est pas assez haut Teofano !!
On attend Diaz maintenant.
-Il est gentil Diaz ? Il t'as dit quoi ? |
| | Nombre de messages : 789 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Mer 1 Nov 2023 - 17:21 | |
| Mes doigts se replient sur mon Glock, qui ne demande qu'à bondir et pointer la pièce sur la droite. Je me colle contre le mur, Esperanza calée derrière moi. Le gosse est toujours là, et ces bruits, il... mange ? Mais il y a une autre voix. Je jette un vif coup d'oeil dans l'appart plongé dans une semi-pénombre. Putain, c'est l'autre type chelou là... Sacha, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il fout ici ? Je me retourne vers Esperanza, et lui intime d'un geste de rester cachée près de la porte. Je sens la crainte monter en elle. Cette fille n'est pas idiote, elle a bien deviné que j'étais armé, et ce que ça veut dire. Ma main peigne ma barbe, et recoiffe mes cheveux vers l'arrière. Je me grille, mais je n'ai pas le choix. Elle accepte de me laisser prendre la main. Je me décale pour rentrer dans la pièce, main droite dans le dos. Comme prévu, le gamin se tient au chevet de Teofano, et l'autre...
— On peut savoir ce que vous faites ici ?
Le gosse me regarde en premier, réjoui de mon retour. Ce Sacha se retourne, proche de la fenêtre. Arme ! Le Glock jaillit de mon dos, canon pointé vers ce drôle de type.
— Pose cette arme mon gars ! Doucement, pas d'embrouilles.
Sacha me lance un regard hébété, comme s'il ne comprenait pas. Lui manque une case à celui-là on dirait... Mon index se crispe sur la détente, et mon regard veut éviter le poids de l'attention du gosse. M'oblige pas à faire ça,pas devant lui... Le type se détend, et pose son fusil à lunette sur le côté. Il me dit que c'est cool, qu'il n'y a aucun souci. L'explication qu'il est juste venu tenir compagnie au gosse est confirmée par le concerné. Mes pensées tourbillonnent et se perdent. Qu'est-ce que je fous putain ?! Je me dis qu-
— On a plus urgent à régler il me semble non ?
Je me retourne en sursaut, pour tomber sur cette douce mélodie. Esperanza débarque dans la pièce, sans rien demander à personne. Je lui avais dit de rester cachée merde ! Je bascule sur Sacha, qui ne sait toujours pas quoi faire de lui-même on dirait... Je me retiens de pester devant le gosse, et je range mon Glock dans mon dos. Le nez d'Esperanza se fronce dans une moue de dégoût toute mignonne, et elle s'approche de l'anarchiste, toujours allongé. Je me rapproche d'elle, prêt à l'assister, même si j'ignore ce que je peux bien faire...
Elle se saisit des flacons et de la seringue utilisée pour l'injection avec un air maternaliste, comme pour me pousser à avouer une bêtise que j'ai commise, sans m'en rendre compte. J'opine du chef, les mots coincés dans ma gorge. Elle soupire, et se met au travail. Je me penche à ses côtés, et ne comprends pas grand chose à son charabia. Elle parle de palpation du rachis thoracique et lombaire. Euh... Ouais, je crois bien que c'est ce que j'ai fait ne le trouvant sur place ? Elle me demande de le décaler, pour qu'elle examine sa colonne. Ses gestes sont assurés, comme son visage qui ne s'alarme pas. Elle commente tout ce qu'elle fait, et j'observe, impuissant, spectateur et passif. J'étale le contenu de mon sac quand elle me demande ce que j'ai comme matériel. Mes flacons, pansements compressifs, ciseaux et autre pinces lui seront peu utiles... Je reste suspendu à ce qu'elle va décider ensuite. |
| | Nombre de messages : 98 Âge : 39 Date d'inscription : 02/08/2023 | Typhon / Pippin le Bref Mer 1 Nov 2023 - 18:22 | |
| Je m'approche gentiment du type et lui dit à voix basse :
- Je ne sais pas mais, vu toute la confiture qu'il y a dans son placard, je pense qu'il n'était pas allé les rendre à la tente... C'est la merde non ? Moi c'est juste mon voisin. Je comprends, c'est agaçant de se voir des mots : " rendez toutes vos sucreries au mont de la volée et fini les cigarettes au chocolat ! Les chips... C'est pareil, allez hop dans l'urne ! Je comprends qu'il ait voulu, enfin bon, rien n'est sûr, bien sûr. Il était venu me voir pour me proposer son aide, si j'avais besoin de quelque chose, un bon voisin quoi. Mais j'avoue que quand je l'ai vu par terre, j'ai préféré le laisser s'endormir... Ah je ne sais pas ce que tout ça va donner. Il a de la chance que vous soyez passé par là.
Le Diaz a pas l'air de trop l'apprécier Sacha mais c'est vrai que ça fait quelques jours que je n'ai pas eu droit à la douche, je me néglige là. Le petit lui est absorbé, il est en plein feuilleton ; avec les chips il est au top ! Et la docteur, parfaite, vraiment coup de chance pour Teofano ces trois-là !
-Je vais vous chercher un peu de monnaie si faut acheter quelque chose, même un cercueil hein... C'est cher ces choses là.
Mais au moment de sortir, j'entends le concierge marmonner sur le palier...
-N'hésitez-pas la compagnie, j'ai de quoi payer pour Teofano si y'a besoin de quelque chose ! Vous frappez à la porte, je vous donne ça et même pour vous hein, vous êtes bien gentils ! D'ailleurs, j'ai mis des sacs avec des denrées non périssables là, je pensais qu'on allait faire un repas ! Pas de famille hein, mais un petit repas sympa, puis s'il se réveille ou si vous voulez rester ou si vous le voulez hein... Bon vais voir le concierge avant qu'il parte ! Motus !
Je leur fais un petit clin d'œil et place le fusil dans mon dos et sors en lançant un : Allez à la revoyure Teofano !!! |
| | Nombre de messages : 421 Âge : 19 Localisation : Bordeaux Pensée du jour : Papillon renaîtra... Un jour Date d'inscription : 14/03/2023 | Pénélope / Pour qui sonne Lestat Mer 1 Nov 2023 - 20:35 | |
| J'ai peur. Mais je sais que Diaz va me protéger si la personne qui se trouve dans l'appartement de Teofano veut nous faire du mal. Je reste derrière la porte, comme il m'a demandé... Je le vois sortir une arme, une sorte de pistolet, que je me demande où est-ce qu'il a réussit à se procurer d'ailleurs, et s'avancer. Je regarde du coin de l'oeil et voit que c'est un des voisins qui se trouve avec Luz, sûrement pour lui tenir compagnie, je suppose. Ils commencent un peu à s'engueuler... Je sort de ma cachette, m'approche : — On a plus urgent à régler il me semble non ? Je commence à examiner le corps, qui ressemble plutôt à un cadavre qu'autre chose mais je tiens à le sauver. Je ne veux pas faire comme avec ma mère non plus... Non, il faut que tu te concentres sur Teofano ! Je l'examine, commente de vive voix ce que j'observe et demande à Diaz ce qu'il a dans son sac. J'essaie de ne pas montrer que je vais avoir du mal à le sauver mais je crois que c'est fichu... J'espère vraiment pouvoir le sauver. Diaz me montre l'intérieur du sac : flacons, compresses, ciseaux... Inutile pour cette situation. J'ai l'impression qu'il a une commotion cérébrale... Et peut-être a-t-il aussi certaines côtes cassées, au vu de la palpation que j'ai faite sur sa colonne vertébrale. Et le fait que Diaz l'ai déplacé de dehors jusqu'à l'appartement n'a pas aidé, c'est sûr... Mais bon, il a essayé de faire ce qu'il pouvait, je ne vais pas non plus lui dire qu'il n'aurait pas dû...
Mes cheveux lâchés me gênent. Heureusement, j'ai un chouchou au poignet, comme à mon habitude. Je les rassemble en un chignon, rapidement, pour ne pas qu'ils me bouchent la vue. Je regarde un instant mes baskets, déjà abimées, qui commencent à devenir rouge dû au sang présent au sol. Teofano a perdu tant de sang, par sa blessure au crâne ! Il est sûrement tombé lors de l'explosion et a dû s'ouvrir le crâne à ce moment-là... J'essaie d'arrêter le sang qui coule avec mon foulard que j'avais autour du cou, mais je n'y arrive pas. Je crois que c'est trop tard. Il perd trop de sang, il lui faudrait aller à l'hôpital en urgence mais ce n'est pas possible là... Pas à cette période et... Non ! J'ai l'impression qu'il ne respire plus... Oh merde... Mon visage commence à se décomposer à cette idée, j'écoute son cœur, je n'entends rien. Je met mon doigt sous son nez, je ne sens aucun souffle... Il est mort. Oh putain... Non, je ne peux pas... Je n'ai pas réussi à le sauver... Merde, mon visage se décompose quand je relève la tête vers Diaz. Même pas besoin de parler, de lui dire qu'il a compris. Je sens les larmes qui commencent à couler, abondantes. La scène est tellement ressemblante à celle que j'avais vécu avec maman... Je me rappelle de tout les détails... Mais je me promets de ne pas m'en souvenir aujourd'hui, il faut déjà que j'essaie de me relever de ce décès, ... Je n'ai pas réussi à le sauver, je suis sûre que j'aurais pu. J'ai envie d'être réconforté, de pleurer dans les bras de quelqu'un... Mes yeux, très humide, balaie la pièce en pensant à Luz et Sacha mais... ça va, ils ne sont plus là ! Je peux m'effondrer, ce n'est pas grave, seul Diaz est présent et, de toute manière, je ne peux pas rester stoïque là... |
| | Nombre de messages : 789 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Jeu 2 Nov 2023 - 0:26 | |
| À la manière dont elle se noue les cheveux, ça sent les choses sérieuses. Je trouve la force de quitter cette contemplation inspirante, pour trouver le gosse. Ma main trouve le chemin de son épaule fluette, et je l'accompagne jusqu'à la sortie.
— Hé bonhomme, t'as été super, tu sais ça ? Mais là, il faut laisser un peu d'espace à la dame, pour qu'elle s'occupe de lui, d'accord ?
Une fois sur le palier, je lui pique une chips dans son sachet, avec un sourire espiègle forcé comme je peux sur mon visage éprouvé. L'émerveillement du petit courageux ne va pas durer... Je retourne dans l'appart, en fermant la porte derrière moi. Une boule gonfle dans mon abdomen, à l'idée d'écarter le gosse comme ça. Mais je fais au mieux...
Quand je suis de nouveau face à Esperanza, elle... Ses yeux humides et sans espoir sont clairs, et la douleur qui la traverse aussi. Il y a bien une raison qui l'a poussé à lâcher la médecine. Et toi, pauvre con que tu es, t'as rien trouvé de mieux que de la replonger en plein dedans. Elle balaie la pièce du regard, à la recherche de quelque chose, n'importe quoi... Mais il n'y a rien d'autre qu'une vie qui vient de s'éteindre. Celle d'un profond salaud, mais il n'empêche... La lèvre inférieure de cette douce jeune femme tremble, sur le point de s'effondrer. Mes jambes actent ma résolution d'elles-mêmes.
Accroupis, je m'approche d'Esperanza, et j'ouvre mes bras. Je ne sais pas quoi dire, ni quels mots choisir... Elle s'en fiche, et se plaque contre mon torse. Les secousses de ses sanglots se répercutent contre ma poitrine. Je referme mes bras autour d'elle, pour contenir la cascade de tremblements qui l'agite contre moi. Ma main passe sur son dos, frotte dans l'espoir de la réconforter. La gorge nouée, je sens le parfum de ses cheveux bruns noués bercer mes narines. Mon esprit désœuvré étanche sa soif abyssale, reniée, dans un moment inapproprié. Mais je ne contrôle plus rien, il me faut simplement accepter ces émotions, et lui rendre.
— Vous ne pouviez rien faire, les blessures étaient trop graves. Ça va aller.
Les sanglots s'estompent. Je relâche mes bras, et la laisse se retirer. Elle fixe les traces de sa souffrance déposées sur ma chemise, trempée par ses yeux et son nez. Elle s'essuie le visage du revers de la main, et s'apprête à prendre la parole. Je lève une main en prévention, avant de la devancer.
— Ne vous excusez pas, ce n'est rien. C'est juste moi qui...
Je balaie la pièce, et comprend qu'il va falloir m'occuper de tout ça. Mais priorité à elle... Je déploie mes jambes, et lui tend la main. Son regard déboussolé s'exécute, ignorant même qu'elle possède encore la moindre énergie. La douceur de ses doigts fins se colle dans ma paume, lorsque j'aide à la remettre sur pieds.
— Je vais m'occuper de tout, vous devriez rentrer chez vous.
La lueur mélancolique sur son visage implore à travers une supplique silencieuse. Je sais ce que je dois faire ensuite.
— Je vais vous raccompagner.
On sort tous les deux de l'appartement, et je reviendrai pour m'occuper de ça. Peut-être voir avec le Concierge aussi ? |
| | Nombre de messages : 789 Âge : 31 Pensée du jour : Ne pas écouter la voix qui te dit de tout lâcher parce que tu ne vaux rien.. Date d'inscription : 28/07/2023 | Blackmamba / Blanchisseur de campagnes Jeu 2 Nov 2023 - 0:39 | |
| Bon, il est temps de prendre les choses en main... Plus facile à dire qu'à faire, alors que je rentre de nouveau dans l'appart du regretté anarchiste. Le corps ne bougera plus, et je ne vais pas prendre l'initiative de quoique ce soit en plein jour, vu le climat actuel. Je ramasse mes affaires, et me dit que je devrais prévenir le concierge ? Il est occupé chez doña Auxilio, je me contenterais d'un message papier, pour le prévenir. Je n'ai plus qu'à rentrer chez moi pour l'instant... |
| | Nombre de messages : 31 Âge : 44 Date d'inscription : 16/10/2023 | Teófano Riviera / Petit chose Jeu 2 Nov 2023 - 16:34 | |
| Oh mon Dieu, je flotte dans du mezcal. Ou ne serait-ce point plutôt la douce sueur du beau trompettiste du sixième ? Je suis mort sans avoir essayé l’amour entre mecs virils qui s’échangent leurs larmes, c’est con quand même. Attendez...quoi ? Ca y est ? Je suis mort ? Pour de vrai ? C’est le plus beau jour de toute ma vie ! Enfin, de toute ma mort, vous avez compris. Je me souviens que j’ai fait sauté la tente de l’autre folle de tyrannique de mes deux, et après...rien. Du blanc, de la fumée, de la pierre. J’ai mangé le sol. Et après...difficile à dire, mais c’était pas le paradis des grenouilles. Je me sens bien. Je me demande où sont les miens. Avec tout ce que j’ai donné à la science de l’Immeuble, j’ai au moins le droit de retrouver mes enfants en train de jouer ou de se battre pour savoir à qui est la dernière pièce du puzzle. Haha ils ne le savent pas qu’avec leur maman, on l’a cachée dans le frigo pour les occuper pendant des heures. Avec les billets de 500 du Monopoly. Et les joycons de leur Switch. C’est de l’éducation positive, cherchez pas.
Je flotte dans de la tequila ; enfin je crois que c’est de l’alcool, parce que sinon Dieu aurait vraiment mal géré son bar angélique. Hé ho, j’ai pas bossé dans les armes, les explosifs de chantier et les câlins entre mecs qui souffrent pour me retrouver dans du thé bergamote mon pote ! Un peu de sérieux, je me suis pas tapé du frog-sitting et des cassos dans la pagode la plus moisie du quartier pour trois biscuits et une tape sur l’épaule...il m’a pris pour un vendeur de calendriers ou pire, le Concierge, ou quoi ? Paie-moi en visibilité et tu vas voir ta dernière prière, escroc !
J’entends comme un écho qui dirait « mais ta gueule Rivieraaaaaaa » mais ce doit pas être le Grand Robinet ; on dit qu’il est bon et miséricordieux alors les insultes il ne doit pas connaître. Impossible. Tiens j’entends comme des portes qui se ferment. Un bruit de serrure. Un mec avec des ailes me fait un bras d’honneur et disparait en sprintant. Pas de doute je suis arrivé trop tard pour faire mes courses du soir. Je me demande ce que je vais pouvoir dire à Laora ; elle qui déteste faire des raviolis aux gamins. Une autre forme s’approche de moi, dans ce breuvage aérien et laiteux...un enfant ? C’est toi Ola ? Il est blond avec une barbe noire, doit y avoir erreur sur la personne ; ou sur l’ange, vous me dites hein, c’est le premier que je rencontre.
- Salut p’tit. C’est sans doute toi qu'on appelle Deus Ex Mach… - Ta gueule, Riviera d'tes morts. - Ah bah d’accord. - Ton temps sur terre n’est pas terminé, Riviera. Tu n’as rien compris à ta vie, rien de rien. - Oh diantre zut, pas même un chouïlla ? - Que dalle, pauv’ tâche. - Ah bah d’accord. Bien la peine de sortir des phrases trop classes du genre ne pleurez pas ma… - Mais ta gueule, Riviera… - Tiens, y’a de l’écho ici. Bon, on s’organise comment ? Je fais la femme, toi l’homme, je fais de la corruption classique, baissage de froc et tu me mets une piscine dans le lotissement ? - J’crois pas non. Tu sais pas te taire cinq minutes ? Même mort tu nous les brises… - Ok je vois que tu es clairement en burn out...vous avez des semaines de congé ici ou comment ça se passe ? Non parce que s’il faut un délégué syndical, je veux bien m’y remettre et… - Tu iras pas plus loin. Tu vas redescendre. Tu vas apprendre. Et quand tu reviendras, tu as intérêt à avoir bien retenu tes leçons, espèce de gros taré. - Sinon quoi, vous allez me mettre en pension ? - Non mais franchement, filer du chili con carne à des grenouilles ? - C’est pas ce que vous croivez. - Allez, cassez-toi, on a du boulot. - Et comment j’dois vous appeler si jamais y’a des prêtres qui s’intéressent à mon histoire ? Ils vont s’y intéresser, t’as l’air d’avoir 9 ou 11 ans Juan-Pedrito. - Tire-toi. - Ok, juste comment tu t’appelles ? - Tenorio.
Alors là, je tombe des nues de l’armoire. Je mais hein qu’est-ce qui quoi mais où est donc or ni qui ? Le petit gamin à barbe, avec un pagne et un calumet en roseau, il s’appelle comme le fleuve ? Je suis devenu l’incarnation même de la perplexité, alors que je me sens chuter, chuter ; vers le bas évidemment ; merci Riviera. J’ai bien l’impression que je croise la dame de la tente en sens inverse, qui me fait un doigt à son tour. Bravo le paradis, bel accueil, bel esprit ; c’est à cause de gens comme ça qu’on ne gagne jamais au rugby. Je tombe telle une comète tombée du cosmos, et je regagne l’Immeuble en tout schuss vers mon corps. Putain de merde, faire des kilomètres de route pour retourner dans un mec qui s’est pas lavé depuis...hé ça fait combien de temps que je suis barré ?
- AGUACOPE INDEPENDAAAAAAANT !
Je gueule haut et fort en ouvrant les yeux. Je sens le sang, la suie, le mec négligé, la grenouille, et encore le sang en plus de tout ça. Mais je suis dans mon appartement. On dirait que je viens de vivre une expérience de...de...de harcèlement imminent, c’est pas ça le terme ? Je me demande qui m’a ramené dans l’appartement en tout cas. Parce que mes flingues ont disparu ; et pas que ça, si vous voyez ce que je veux dire. Je me demande si je peux porter plainte. Avec un peu de chance, personne n’a su pour l’explosion. J'ai une phrase trop classe de retour de paradis qui me vient, quelque chose comme...n'est pas mort ce qui à jamais dort, au cours des siècles peut mourir même la mort. J'ai jamais compris mais ça fait trop classe.
Pouf pouf. Avant tout, essayer de survivre en mangeant n’importe quoi de comestible. Oui c’est toi que je regarde Numéro 8. |
| | Nombre de messages : 98 Âge : 39 Date d'inscription : 02/08/2023 | Typhon / Pippin le Bref Jeu 2 Nov 2023 - 20:11 | |
| Toc-toc. Togodoc toc toc.
On aurait dû prévoir un code...
-C'est Sacha ! |
| | | | | | Commentaires [L'Immeuble - appartement 201] - Teófano Riviera | |
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