Je suis belge et j'ai soixante ans. Mon fils, Maurice en a quatorze. Depuis cinq ou six ans, j'écris des textes qui finissent sur FaceBook. Mais je n'éprouvais pas le besoin d'écrire quelque chose de substantiel. Puis, j'ai rédigé sur un site, en réponse au défit mensuel, une histoire d'amour que j'avais vécue. Non seulement j'ai adoré l'écrire et la perfectionner mais j'ai aussi eu beaucoup de plaisir à lire le texte terminé. Pour une fois, je ne me trouvais pas trop ci ou trop ça. J'aimais ce que j'avais réalisé. Ma rédaction m'a aussi rappelé combien j'avais souffert durant mon adolescence amoureuse alors je me suis mis en tête de donner des conseils à Maurice en espérant atténuer ses probables tumultes amoureux. Mais le monde fourmille de bonnes intentions qui tournent régulièrement à la catastrophe. Mes conseils, je l'ai craint, seraient inutiles, obsolètes et ridicules en plus d'orienter trop étroitement mon jeune garçon. C'est alors que l'idée de raconter ma propre histoire à mon fils s'est amorcée. Il en tirerait ce qu'il aurait envie selon l'étage où il se trouverait. Mais la motivation n'était pas encore suffisante pour que je m'y attelle avec toute l'assiduité nécessaire. Toutefois, en parlant de mon premier grand amour, ou plutôt en écrivant à son propos, je me suis rendu compte qu'il existait en moi une blessure non cicatrisée malgré les quarante années qui me séparaient de "l'amourette". La stimulation y était presque car il s'agissait en réalité d'une thérapie indispensable. Pour terminer, je me suis rappelé des récits oraux de mon père aujourd'hui décédé. Lorsqu'il les racontait, ils n'avaient pas de valeur mais maintenant, ils me manquent comme mes histoires manqueront sans doute à mes enfants lorsque je sucerai les pissenlits par la racine.
Finalement, après quatre années de travail littéraire en général et une vingtaine de mois précisément sur mon récit. Je suis très fier d'avoir terminé.
Je cherche de la bienveillance de la part de ceux à qui partagent ma passion pour l'écriture, l'expression, le partage d'idées. Je crois que je la trouverai sur JE. Voilà pourquoi je viens vers vous.