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| | Est-ce que mon écriture est trop chiante??? | |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 31 Date d'inscription : 30/10/2022 | l'AèdeAveugle / Petit chose Dim 17 Sep 2023 - 19:39 | |
| Bonjour tout le monde, Depuis des années, j'ai écrit des romans historiques, car l'histoire ancienne est l'une de mes plus grandes passions. Cependant, je crains que mes livres ne soient trop ennuyeux, car j'essaie d'adopter un style semblable à celui des livres "publiés" il y a 4 000 ans, comme L'Iliade que j'adore personnellement, mais je suis conscient que cela ne plaît pas à tout le monde. Voici un extrait d'un livre sur lequel je travaille actuellement. Je n'ai pas eu le temps de le réviser, donc je m'excuse pour les inévitables fautes. - Spoiler:
Chante ô déesse, la querelle entraînée par le dernier héritier de Ramsès le grand, querelle sanglante pour sauvegarder le Double-Royaume de Kemet, civilisation des enfants du Nil. Querelle que pour certains fut en vain, car les Nétjérou, dieux éternels gardiens de l’équilibre, imposèrent au monde l’amère loi que toute chose crée dans notre monde, toute passion, création, peuple ou individu est voué à disparaître. Et même les enfants du Nil, guidés par la lumière de Ra, et que depuis la nuit des temps se dédiait à bâtir des monuments capables d’affronter les sables du temps, pouvait échapper à ce destin. Car Amon le dieu caché d’Ouaset, a déjà annoncé il y a fort longtemps à une époque où la vie et la mort n’étaient qu’un rêve, qu’un jour il détruira tout qui fut bâti, et même les dieux éternels disparaitront. Seul Osiris, seigneur de l’Occident, demeurera à ses côtés après la fin et avant le début. Est-ce qu’un dieu éternel pourrait compter combien de larmes furent versés à cause de cette loi impitoyable ? Loi impitoyable, mais pas maléfique, car sans elle aucune route à du sens, sans elle, les nobles exploits de ceux qui se tiennent face au chaos et à l’anarchie sans fin seraient en vain. Chante donc ô déesse, la bravoure du dernier Pharaon, souffle ultime d’une civilisation moribonde, qui sentant la mort arriver envoya au monde un individu capable de soulever le royaume pour qu’il puisse toucher la lumière du soleil une dernière fois avant la chute. Dis-moi ô déesse, où commence son histoire ? Qui a mis en marche le cailloux qui déclencha l’avalanche ? Nebentaneb était son nom, et dans ses veines coulait le sang de Ramsès le grand, plus puissant parmi tous les pharaons, celui qui était aux yeux de son peuple, égal aux dieux éternels. Trois générations ont fleuri et dépérirent durant son long règne, et plus de cents fois il eue des enfants avec d’incontables épouses. Nebentaneb était un de ces princes, mais étant le dix-septième à venir au monde, et sortant du ventre d’une épouse secondaire sans importance, il était né trop tard pour occuper le trône ou recevoir l’attention de son auguste père. Comme nombreux de ses frères, il servit pendant quelques années à l’armée, mais au contraire d’eux, il fut capable de se distinguer. Plusieurs fois il écrasa les ennemis du royaume, et plusieurs fois il fut acclamé par ses soldats. Mais au lieu d’être récompensé par ses exploits, il fut envoyé à Ineb-Hedj, une des plus grandes cités du royaume, pour assumer une série de postes administratifs sans aucune gloire.
Plusieurs années furent nécessaires pour qu’il accepte que sa punition ne fût qu’un subterfuge pour que personne ne puisse éclipser sa gloire, ni voler la dévotion de ses soldats. Grande fut sa colère, et encore plus grande fut sa frustration, car il n’y avait rien qu’il pouvait faire. La volonté de Ramsès le grand était celle des dieux éternels et son destin avait déjà été écrasé par son ombre gigantesque avant même sa naissance.
Plus jamais il n’accomplirait rien d’exceptionnel, plus jamais il ne se sentirait aussi vivant comme il s’était senti au commandement des troupes incontables. Ou au moins, telle était sa croyance autrefois. Car le monde avait changé. Ramsès le grand eue une longue vie bénie par les dieux, mais au contraire d’eux, il n’était pas éternel. Il y a dix ans, le grand faucon qui guidait le royaume parti vers l’Ouest rejoindre ses ancêtres au royaume d’Osiris. Hélas, pour ceux qui ont resté, la longue vie bénie de Pharaon, est devenue une malédiction, car tous les héritiers préparés pour assumer le trône décédèrent avant pouvoir assumer le trône, et quand Ramsès le grand a enfin rejoint ses ancêtres, c’est Mérenptah son treizième fils déjà âgé qui a revêtu la Double-Couronne.
Mais il n’avait ni la force, ni la sagesse de son père, et depuis dix ans la gloire de Kemet s’étendrait. La corruption était montante, les humbles se faisaient écraser par les puissants qui n’avaient plus aucun respect envers Maât, la gardienne de l’ordre et de l’harmonie, les prêtres d’Amon à Ouasèt, ancienne capitale du royaume, oubliaient leur place et ambitionnaient régner sur leurs domaines en tant que seigneurs absolus.
Si personne ne faisait rien, bientôt les temples seraient vidés, les tombeaux saccagés et les dieux éternels quitteraient le Double-Royaume, l’honneur et la justice seraient oubliés et le chaos régnerait sur toutes choses. Mais que pouvait-il faire ? Qui était-il sinon un prince dont le père jamais essaya de garder le nom ?
Telles étaient les questions qui l’angoissaient autrefois, mais plus maintenant, plus depuis qu’il avait rencontré Rahotep, grand prêtre de Ra à l’ancestrale ville d’Iounou. Rahotep était un homme de la plus haute sagesse animé par un profond amour envers son royaume aussi intense que le sien. Nebentaneb l’avait rencontré il y a quelques années alors qu’il travaillait comme un administrateur à la trésorerie du royaume. Même si la grande majorité de la population d’Iounou avaient quitté la ville depuis des générations, seuls quelques prêtres responsables de garder le culte du dieu au regard de faucon vivant étaient restés, mais la cité sacrée de Ra gardait encore beaucoup d’influence, après tout, n’était-elle pas l’une des villes les plus anciennes et sacrées du royaume ?
Combien de fois ses mots sages sur la nature des hommes et celle des dieux apporta du soulagement à son cœur affligé ? Combien de fois Rahotep lui réconforta avec les bras ouverts ? A ses yeux l’ancien était plus qu’un homme, il était l’incarnation même de la sagesse et du réconfort.
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| | Nombre de messages : 258 Âge : 35 Date d'inscription : 24/05/2023 | Le vent l'emportera / Autostoppeur galactique Dim 17 Sep 2023 - 19:44 | |
| Je ne sais pas si c'est chiant dans le sens "ennuyeux" car j'ai arrêté après quelques lignes, car c'est chiant dans le sens "relou" de lire un texte non-corrigé.
Cela semble être un texte épique donc ça ne doit pas être trop "chiant". |
| | Nombre de messages : 3870 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Dim 17 Sep 2023 - 21:44 | |
| Je trouve le style difficile, effectivement. Quel est le but de ta démarche ? L'exercice de style, pour toi-seule et un public privé qui adhère à ta démarche ? Alors go. Toucher le grand public, être vendue ? Pas certaine que ça fonctionne. Je peux me tromper, mais mon intuition est que l'édition est un marché déjà bouché pour des romans contemporains à la plume légère ; alors un roman délibérément difficile (je ne trouve pas d'adjectif adéquat.), à mon avis ça va être encore plus compliqué.
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| | Nombre de messages : 26 Âge : 31 Date d'inscription : 30/10/2022 | l'AèdeAveugle / Petit chose Dim 17 Sep 2023 - 22:45 | |
| - Jimilie Croquette a écrit:
- Je trouve le style difficile, effectivement.
Quel est le but de ta démarche ? L'exercice de style, pour toi-seule et un public privé qui adhère à ta démarche ? Alors go.
Ne t'inquiète pas, je suis parfaitement conscient que mon livre ne deviendra jamais un best-seller. Pour être honnête, l'une de mes principales motivations pour écrire ce livre était le désir de retrouver une prose aussi complexe que celle que l'on trouve dans les écrits d'Homère et de Tolkien, mes auteurs préférés, et qui me manque tant dans la littérature moderne. |
| | Nombre de messages : 654 Âge : 37 Localisation : Brest Pensée du jour : Pas de panique Date d'inscription : 02/07/2021 | HilnaMacPhom / Hé ! Makarénine Lun 18 Sep 2023 - 8:32 | |
| En fait, ce n'est pas impossible, mais il faudra cibler certains éditeurs uniquement qui sont justement à la recherche de "voix", de styles. Mais attention : au-delà d'un style particulier, ce qui fera toute la différence, ce sera la façon dont tu l'articules avec ton intrigue, tes personnages, etc.
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| | Nombre de messages : 794 Âge : 59 Localisation : A l'ouest Pensée du jour : Le passé n'existe plus, le futur pas encore: il faut vivre au présent ! Date d'inscription : 29/08/2023 | Maxaler / Blanchisseur de campagnes Lun 18 Sep 2023 - 9:53 | |
| Je rejoins LVL: j'ai buté sur un nombre important de fautes qui m'ont rapidement déconnecté du texte.
Quand tu parles de Tolkien, je suppose que tu évoques les livres annexes à Bilbo le Hobbit ou au Seigneur des anneaux, comme le Silmarillon, Contes et légendes inachevés, les poèmes contenus dans Les Aventures de Tom Bombadil ? Leur lecture est effectivement ardue et vient compléter les aventures de Bilbo qui sont écrites en langage très accessible. |
| | Nombre de messages : 2847 Âge : 40 Localisation : Antichambre de Louis XIV Pensée du jour : CI-GÎT TENGAAR QUI SUCCOMBA À UNE SURDOSE DE FANFICTION Elle ne l'a pas volé, on l'avait prévenue, déjà que la fantasy c'est pas de la littérature, alors la FF, bon... enfin, c'est triste quand même Date d'inscription : 21/04/2017 | Tengaar / (de Dunkerque) Lun 18 Sep 2023 - 10:34 | |
| A mon avis, ton problème, ce n'est pas le style, c'est le manque de point de focalisation. Tu ne t'attaches pas à un personnage particulier et du coup, au bout de trois lignes, on s'ennuie. Par exemple, si on te raconte la création des dieux selon les grecs, on va te présenter Kronos puis Zeus puis le conflit puis comment Zeus vainc Kronos. Ca devient intéressant. Même le Silmarillon est vu au travers du prisme de personnages même si c'est uniquement pour quelques pages. Le mode chronique ne fonctionne pas plus de 5 lignes. Il faut que tu trouves un point de focus narratif et ça passera beaucoup mieux. |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 31 Date d'inscription : 30/10/2022 | l'AèdeAveugle / Petit chose Lun 18 Sep 2023 - 10:52 | |
| - Tengaar a écrit:
- A mon avis, ton problème, ce n'est pas le style, c'est le manque de point de focalisation. Tu ne t'attaches pas à un personnage particulier et du coup, au bout de trois lignes, on s'ennuie. Par exemple, si on te raconte la création des dieux selon les grecs, on va te présenter Kronos puis Zeus puis le conflit puis comment Zeus vainc Kronos. Ca devient intéressant. Même le Silmarillon est vu au travers du prisme de personnages même si c'est uniquement pour quelques pages.
Le mode chronique ne fonctionne pas plus de 5 lignes. Il faut que tu trouves un point de focus narratif et ça passera beaucoup mieux. En effet l'idée du livre est que chaque chapitre est raconté du point de vue d'un personnage. Mais on voit pas beaucoup ça dans les deux premières pages où j'essaye de récréer "l'invocation des muses" élément assez présent dans la littérature ancienne. |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 31 Date d'inscription : 30/10/2022 | l'AèdeAveugle / Petit chose Lun 18 Sep 2023 - 10:59 | |
| - Maxaler a écrit:
- Je rejoins LVL: j'ai buté sur un nombre important de fautes qui m'ont rapidement déconnecté du texte.
Je suis désolé, je n'ai pas encore arrivé à la phase de révision, ceci est vraiment une V1. |
| | Nombre de messages : 170 Âge : 38 Localisation : Bas Bugey Date d'inscription : 08/06/2022 | Mmokong / Tycho l'homoncule Lun 18 Sep 2023 - 12:28 | |
| A mon avis le problème n’est pas le style, c’est ta syntaxe qui est lourde. J’imagine que le style que tu aimes est celui des épopées : grandes envolées lyriques, longues phrases, métaphores, apostrophes, mention des dieux, de l’histoire des peuples etc… Un texte écrit aujourd’hui dans cette veine est parfaitement lisible et pas chiant du tout, par contre comme tout texte il faut prendre soin de son lecteur et ne pas le perdre en route. Par exemple les phrases longues, c’est possible mais elles doivent bien tenir debout. Je n’ai lu que les deux premiers paragraphes, après ça me fait un peu des nœuds au cerveau ! Mais par exemple : - Citation :
- Querelle que pour certains fut en vain
n’est pas juste, il faudrait plutôt « querelle qui pour certains fut vaine, » et le terme « certains » devrait être remplacé par des personnes identifiables sinon le lecteur ne peut pas savoir si l’opinion de ces gens vaut la peine d’être considérée. - Citation :
- l’amère loi que toute chose crée dans notre monde, toute passion, création,
tu répètes deux fois la notion de création, qui se télescopent. - Citation :
- demeurera à ses côtés après la fin et avant le début.
Tu annonces les choses dans le désordre, la fin avant le début, pour le lecteur ça oblige à une certaine gymnastique qui n’est pas utile. Bref il y a de la marge de manœuvre pour le concordance des temps, la grammaire, le sens… Tu peux t'exercer avec les concours et les jeux d’écriture sur le forum et/ou en atelier d’écriture. |
| | Nombre de messages : 26 Âge : 31 Date d'inscription : 30/10/2022 | l'AèdeAveugle / Petit chose Lun 18 Sep 2023 - 23:06 | |
| Merci pour tous ces conseils, je vais les garder en tête pour la suite de mon écriture. Voici un autre passage (celui du point de vue d'un personnage, et avec quelques dialogues) au-cas où quelqu'un serait curieux. Cependant, je dois laisser clair encore une fois que le passage doit être plein de fautes. - Spoiler:
Innombrables furent les chaudes larmes qui coulèrent par son beau visage le jour où il fut obligé à quitter Ineb-Hedj, cité auguste où il avait passé toute son existence. Comme il aurait souhaité pouvoir demeurer aux côtés d'Iti, la douce cuisinière qui lui permettait toujours de goûter aux desserts avant l'heure, ou d'Hor, jardinier au sourire éclatant, qui lui avait enseigné le nom de maintes fleurs et insectes. Ses amis, Satni, fils de Méry joyeux boulanger, Nefer, la douce, Tjou aux pieds rapides, et Asata la Kouchite, allaient lui manquer cruellement.
En remarquant ces larmes, Takhat sa mère, fut grandement outragée, et lui adressa ces mots injurieux :
« Enfant indigne, n'as-tu aucune honte ?! Cache ces larmes avant que quelqu'un ne te remarque. À quinze ans, tu as depuis longtemps dépassé l'âge de verser des pleurs. Réfléchis à ce que ton père penserait si on lui apprenait que tu as versé des larmes pour des serviteurs sans importance ! »
Ces paroles firent tressaillir le guépard sous le soleil brûlant d'Amenmès, qui rétorqua avec une grande colère : « Ne me parle pas d'honneur ni de dignité, ô mère, car tu n'es pas en position de juger quiconque. À mes yeux, tu ne ressembles en rien à la divine Isis, qui protège et aime son enfant de tout son cœur. Car quand j'ai pleuré, ce n'est pas dans tes bras pâles que j'ai trouvé réconfort. Tu ne m'as jamais adressé de paroles douces, mais pour me critiquer, tu trouves toujours des mots tranchants comme le bronze. Sur un seul point, ô mère, nous sommes d'accord : je ne suis plus un enfant. Fais attention, car en moi, tu pourrais trouver un fils plus proche de Geb que d'Osiris. »
Sa mère ne répondit pas, choquée de faire face à la violence de son fils, et ne souhaitant point accroître l'anxiété qui pesait sur son cœur. Pourtant, Takhat avait toutes les raisons au monde pour se réjouir avec ce déménagement à Per-Ramsès. Pour augmenter la légitimité d’Amenmès, Mérenptah accepta de la prendre en tant qu’épouse légitime, et si les dieux l’accordaient une vie plus longue qu’Isetnofret, l’épouse principale du prince héritier, elle pourrait un jour être nommée Grande épouse royale. Mais le cœur de Takhat, aigri et meurtri par les inégalités de la vie, ressemblait à une amphore brisée : Quoi qu'on y verse, elle se retrouverait bientôt vide.
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