Bonjour les jeunes Ecrivain-e-s
J'ai 44 ans, j’ai trois enfants et j’habite un petit village du Nord de la France.
Après des études de Médiation culturelle, j’ai travaillé quelques années comme attachée de presse et chargée de communication pour des compagnies de théâtre semi-professionnelles.
En 2012, j’ai repris des études pour devenir éducatrice et j’exerce ce métier depuis.
En 2021, je me suis accordée une année sabbatique afin de me consacrer exclusivement à l'écriture de mon premier roman "DIX CHOCOLATS" et de quelques nouvelles qui ont été primées lors de concours littéraires.
Ecrire des romans et en vivre est un rêve de gamine, longtemps resté inavouable, un peu honteux... parce que prétentieux. Qui suis-je pour oser prétendre à l'écriture?
Quand j'avais une petite trentaine, j'ai découvert "Les armoires vides" d' A. Ernaux. Quel choc! Ses mots résonnent en moi si violemment, ils retranscrivent si justement, si précisément mes émotions refoulées, que je dois stopper ma lecture plusieurs fois, pour encaisser. Pour la première fois je m'identifie pleinement à une auteure, à cette petite fille coincée entre deux mondes, honteuse de son milieu. J'ai l'impression que ces mots bruts, comme crachés sur le papier, sont les miens. C'est toute ma vie qui se raconte sous mes yeux.
Aujourd'hui, avec le recul, je sais que ce livre m'a libérée d'une grande confusion. Annie Ernaux a été ma première thérapeute

Dans la même veine, et beaucoup plus tard j'ai découvert "Encore vivant" de P. Souchon, "En finir avec Eddy Bellegueule" de E. Louis, "My absolute darling" de G. Tallent, "La consolation" de F. Flament ou encore "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné.
Ces histoires ont indéniablement nourri mon besoin d'écrire, ils sont les sillons de mon propre roman..
Restait à vaincre un puissant sentiment d'imposture.
Voilà... pour le moment j'accumule les lettres de refus de maisons d'éditions que j'aime et des lettres positives de maisons d'édition qui ne me tentent pas au final, mais j'ai gagné un prix la semaine dernière qui va me permettre de financer une autoédition.
Histoire à suivre donc...