Rebonjour!

Je vous explique en images pourquoi le "Re-":



En 2006 j'étais donc un jeune écrivain, et en 2023... je suis toujours un écrivain, quoique plus toute jeune.
Je n'avais pas beaucoup traîné sur JE à l'époque, mais en 2007 j'avais commencé un projet, eh bien devinez quoi? Je suis toujours (plus que jamais) sur le même (plus de la moitié de ma vie).

J'avais vu passer une référence à la plateforme et j'ai décidé de m'y ré-inscrire (snif, le mot de passe du courriel ci-dessus (donné en clair) ne marche plus   ).
J'en ai essayé d'autres mais:

• Je ne me suis jamais sentie à l'aise sur les groupes de messagerie instantanée
  
• Je trouve qu'il manque un petit quelque chose aux plateformes récentes dédiées à l'écriture (divulgâchis: LES GENS)
  

Conclusion: vu mon métier je ne suis pas technophobe, mais le format forum me manque vraiment.

J'ai, forcément, beaucoup écrit, mais j'ai un problème avec le partage (j'ai eu hier une séance avec mon psy juste pour ça), je suis vraiment un cas désespéré; je suis borderline (pour ceux qui connaissent) et démesurément attachée à ce que j'ai "produit" (car rien n'est une version finale).

Du coup, s'il y a des gens gentils ( je pense que oui), j'aimerais visiter cette nouvelle version, voir les discussions; et qui sait? parvenir à communiquer avec vous et peut-être faire un échange de bêta-lectures un jour

Merci à vous

PS: j'écris, comme beaucoup, du roman (fantasy/psychologique/romance de tous bords/etc, et oui tout ça c'est le même roman), mais aussi de la poésie classique et du théâtre (que j'adore, alors que j'en fais le moins...)

Bienvenue et bon retour ! Dans ce domaine les années passés signifient des années vécues et remplies de sensations et anecdotes à parsemer dans nos romans !

Re-bienvenue Ety,

Bon parcours sur le forum.

Bienvenue ! Et du coup c'est quoi ton métier ?
J'écris aussi de la fantasy, plutôt dark, après je ne sais pas si je peux la qualifier de psychologique mais j'essaie de rendre crédible la psychologie de mes personnages... Bref, si un jour tu te décides à faire un échange de bêta-lecture, je serais bien partante !
En tout cas je trouve ça remarquable que tu sois encore sur le même livre, après tant d'années, c'est que l'univers que tu avais créé devait vraiment être déjà bien ficelé dans ton esprit !

Bienvenu à toi, enfin plutôt bon retour. J’espère que tu trouveras ce que tu es venu chercher sur le forum !
Au plaisir de te recroiser sur les topics

Merci à tou.te.s

A SC Boyer (homme-femme invisible ):
Vu mon état psychiatrique depuis tout ce temps, je vais vraiment chercher dans les extrêmes (y compris des pathologies que je n'ai pas, heureusement). J'aime bien ce côté exploration/expérience. Mon maître en prose est Zola (et Boileau en vers).

Quant à l'univers, je n'ai aucun mérite car ça s'apparente à de la fanfiction (donc vous ne me trouverez pas sur tous les topics concernant l'édition); c'est une préquelle d'oeuvre existante (sur 100 ans en plus, donc au final j'ai rajouté des tonnes d'intrigues et des dizaines de personnages... et sur bien des points le matériel de base n'a plus rien à voir).

Comme métier officiel, je suis ingénieur informatique actuellement en formation sur le test afin de détecter les bugs aussi rapidement que je détecte les fautes dans un texte!
(Du coup si vous voulez des conseils pour vous corriger/faire moins de fautes, voire une correction bénévole selon mon planning, n'hésitez pas! Je ne suis pas (encore) prof mais c'est bien la seule chose que je fais bien, surtout chez les autres  )

Pas encore prof, parce que vous voulez devenir prof ? C'est marrant ça parce que moi c'est le contraire, je suis prof mais je veux aller dans l'informatique

Tu peux me tutoyer, je suis plus jeune (c'est la norme de vouvoyer ici?)

Oui, c'est bien ça.
L'informatique c'est cool, et ça paye bien, mais c'est pas ça qui va me faire m'épanouir en tant que femme de lettres. J'ai bien trop de retard et ma santé s'effrite.
Donc dès que je le pourrai (finances + nationalité + travail sur mes interactions avec autrui), direction l'agrégation et enseignement primaire histoire de sauver les générations à venir

Je me dis aussi que j'aurai beaucoup plus de temps pour écrire, plutôt que dans mon secteur actuel où je commence mon poste directement en burn-out et dois attendre d'être mise dehors pour tout remerciement pour me retrouver avec 6 mois de repos forcé avec du temps d'écriture

Salut, Ety, et bienvenue à toi,

Tu écris que ton univers s'apparente à de la fanfiction... Ça n'en est donc pas vraiment ? Et fan de quel univers ?

Au plaisir de te lire,

Merci Lul.

Effectivement c'est véritablement de la fanfiction - la suite de la frise formée par mes romans est l'œuvre de base, à savoir le jeu vidéo Final Fantasy XII.

J'y prends autant de soin (sinon plus) et surtout de plaisir, que si je pouvais/souhaitais les publier
Du coup c'est l'univers medieval-fantasy typique, avec des races humanoïdes, des monstres, et beaucoup, beaucoup (beaucoup) de magie

Malgré l'univers de départ époustouflant (monde ouvert et 1000 personnages non jouables sur PS2, pour donner une idée), je me retrouve à devoir inventer beaucoup de choses en termes de technologie, nourriture, habitudes domestiques... mais ce que je préfère, c'est, dans ce contexte très éloigné du nôtre, parler des problèmes psychologiques et sociaux qu'on rencontre aujourd'hui, comme mon Maître naturaliste en son temps .

Ety a écrit:

Final Fantasy XII

Quoi, celui avec le protagoniste le moins charismatique de l'histoire de la licence ?
Ouais je sais, j'attaque dur ^^

Jeu que j'ai beaucoup aimé, d'ailleurs même s'il a été très critiqué à juste titre sur certains points comme le comportement discutable de nos alliés, je préférais ce gameplay aux versions beat'em d'aujourd'hui. Bon, allé, les éons étaient un peu moins classes, aussi, mais je me souviens d'avoir abusé de Zodiark si ma mémoire est bonne, qui avait une compétence ultra dévastatrice.

Bref, bienvenue !

Ety a écrit:

Je me dis aussi que j'aurai beaucoup plus de temps pour écrire, plutôt que dans mon secteur actuel où je commence mon poste directement en burn-out et dois attendre d'être mise dehors pour tout remerciement pour me retrouver avec 6 mois de repos forcé avec du temps d'écriture

tu bosses en ESN, éditeur, client final, autre ?

Merci Muriel!

Je ne bosse pas. Je suis en hôpital de jour, mais actuellement en recherche active avec des critères stricts, dont: pas d'ESN. Donc c'est très difficile de trouver. Déjà que sensibiliser un employeur lambda sur le handicap j'ai pas hâte, alors une ESN... éthiquement j'aime pas leur business. Puis c'est comme les hommes : je me dirige vers ceux qui ne me sollicitent pas. Mais je m'égare

Concernant FF12, comment dire...
Peut me chaut ce que les gens disent sur les 6 persos qu'on contrôle puisque l'idée de départ de mon projet est justement de tout raconter du point de vue opposé (ceux qu'on nous présente comme étant les antagonistes)!  
Et surtout, de tout raconter depuis le début. Ca donne des histoires de familles, de système de pouvoir parallèle et d'aventures qui n'ont, a fortiori, plus aucun rapport avec FF12 puisque c'est la grand-mère de la tante, etc.; mais au final, quand on a tiré le fil, on arrive au jeu, et on a conté l'histoire "arrière-plan" de tous ces personnages super intéressants qu'on nous montre dans le jeu en coup de vent (les juges, pour ne pas les nommer). N'hésite pas à regarder ma photo dans le trombi et essayer d'y reconnaître des choses.

Ety a écrit:

Tu peux me tutoyer, je suis plus jeune (c'est la norme de vouvoyer ici?)

Oui, c'est bien ça.
L'informatique c'est cool, et ça paye bien, mais c'est pas ça qui va me faire m'épanouir en tant que femme de lettres. J'ai bien trop de retard et ma santé s'effrite.
Donc dès que je le pourrai (finances + nationalité + travail sur mes interactions avec autrui), direction l'agrégation et enseignement primaire histoire de sauver les générations à venir

Je me dis aussi que j'aurai beaucoup plus de temps pour écrire, plutôt que dans mon secteur actuel où je commence mon poste directement en burn-out et dois attendre d'être mise dehors pour tout remerciement pour me retrouver avec 6 mois de repos forcé avec du temps d'écriture

Je ne veux pas te faire peur mais il faut avoir les nerfs solides pour enseigner en primaire, surtout si tu le fais par passion. Si tu le fais par dépit, comme un job alimentaire, c'est plus facile parce que tu t'en fous. Si c'est une réelle passion, que tu crois que tu vas t'épanouir en transmettant ton amour pour les lettres, ou les maths, ou n'importe quoi, que tu vas consacrer ta vie à lutter contre les inégalités, en permettant à chacun d'accomplir son potentiel, leur permettre de s'affranchir de leur destinée sociale, ou juste leur donner le goût de l'effort... Bah tu vas te prendre une sacrée claque, et je te parle d'expérience

Du coup, il faut vraiment que tu sois sûre de toi, et je te souhaite de tout coeur que tu t'épanouisses là-dedans. Mais, je pense quand-même qu'il faut que tu saches certaines choses avant :
1- L'école d'aujourd'hui n'a absolument rien à voir avec l'école d'il y a 20 ou 30 ans, oublie ta propre expérience de l'école en tant qu'enfant. Déjà parce que le contexte a changé, et parce que quand tu commenceras, on t'enverra dans les pires quartiers qui n'ont probablement rien à voir avec celui dans lequel tu as grandi.
2- Les enfants d'aujourd'hui ont globalement une capacité de concentration de poisson-rouge, ils passent énormément de temps devant des écrans et n'ont aucun goût de l'effort puisqu'ils ont l'habitude d'être passif. À vrai dire, leur seul moment d'activité, c'est le fait de scroller quand le contenu ne leur plait pas. (Et parfois ils sont violents).
3- Les parents d'aujourd'hui pensent que le problème ne vient jamais de leur enfant (pourtant ils le mettent au centre dès qu'ils en ont l'occasion, ne se proposent jamais pour participer aux sorties et ont bien été tentés à plusieurs reprises d'abandonner leur petit ange pendant les confinements)
4- Les inspecteurs d'aujourd'hui pensent que les parents ont raison, parce que c'est plus facile de gérer des enseignants insatisfaits que des parents insatisfaits (relation de subordination oblige).
5- Les profs d'aujourd'hui se lamentent du niveau scolaire qui baisse d'année en année, mais en même temps quand tu t'en tiens au programme, ils viennent te voir pour te faire remarquer que quand-même, ce que tu donnes aux élèves est trop compliqué et que tu devrais t'adapter plus à leur niveau. Ils vont en profiter pour te dire que le stylo rouge peut être stigmatisant, et qu'il faut faire attention quand tu écris tes appréciations à ne pas démotiver l'élève.
6- L'école d'aujourd'hui est inclusive. C'est magnifique ! Permettre à chaque enfant, quelque soit son handicap, d'aller à l'école. Non en fait on ne lui permet pas d'aller à l'école, on ferme juste les IME - établissements spécialisés (qui eux avaient les moyens de les accueillir) et à la place bah on le laisse aller à l'école. Sauf qu'à l'école, bah ce n'est pas un enseignant pour 5 ou 10. Oui mais il y a les AESH me direz-vous ! Bah en fait, là aussi l'AESH va devoir se partager pour s'occuper de 3 gamins en même temps, dans 3 classes différentes bien sûr. Du coup, comme il n'y aura pas assez de moyens humains, il va falloir prioriser. Alors on va affecter l'AESH à l'enfant aux troubles autistiques qui ne tient pas en place et met en danger ses camarades, comme ça elle ira faire un tour avec lui pour permettre à l'enseignant de faire son travail, et aux autres élèves de pouvoir travailler (ou continuer de faire semblant) au moins pendant un moment. Mais du coup bah pour les élèves dont l'handicap est plus léger, qui ne se voit pas trop, bah ceux-là ne sont pas prioritaires (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie...) qu'à cela ne tienne, on va demander à l'enseignant de différencier et de faire le travail d'AESH (en plus de faire le travail de prof, d'orthophoniste, d'ergothérapeute et de psychologue...)
7- Tu penses que ce métier donnera un sens à ta vie, qu'il te donnera un sentiment d'accomplissement en oeuvrant pour une cause plus grande que la tienne ? Tu auras en fait l'impression de vider l'océan avec une passoire. Je ne sais pas si on peut qualifier ça de grande cause mais le sentiment d'accomplissement il faudra t'accrocher pour le ressentir, c'est que l'océan est grand.

Voilà voilà, et la liste n'est pas exhaustive. Si je l'avais su avant, je ne pense pas que je me serais lancée là-dedans. Après je ne regrette pas, mais j'ai quand-même hâte de faire autre chose. Et le pire c'est que j'adore mon métier, j'adore enseigner, mais tout ça me bouffe. Et je te parle pas du temps que tu vas passer à préparer tes cours le soir, à corriger, et mettre ne place des projets, de la différenciation,... Tes soirées Netflix vont se transformer en soirées correction d'expressions écrites.

Et surtout ne te méprends pas, tu n'en feras pas de petits écrivains. Si déjà ils arrivent à utiliser correctement les verbes être et avoir tu pourras t'estimer heureuse. Après je ne dis pas, dans le lot il y aura bien des élèves qui vont t'étonner, t'émerveiller même. Mais ils ne représenteront que 10% de tes élèves. Et les 22 autres copies, tu devras quand-même les corriger !

Si en sachant tout cela tu veux quand-même poursuivre ton rêve, je te souhaite bon courage ! beaucoup beaucoup de courage !

Merci SC Boyer pour avoir pris le temps de lister ces points de prévention.
Je n'en ferai pas de même pour l'informatique Le but n'est pas de te faire douter, car après tout je ne vois aucune raison pour laquelle ta future expérience se passera forcément mal.

Pour ce qui me concerne, il y a certaines données qui te manquaient, et notamment le fait que (Netflix c'est le mal, et que) je ne suis pas française, donc je ne peux pas comparer avec la France des années 90.
Après l'agrég, je ferai évidemment des stages; et si vraiment je ne suis pas suffisamment solide d'ici là, je ne me lancerai évidemment pas. Et j'ai conscience que je devrai vaincre une bonne partie de mon trouble de la personnalité/angoisse/hyperacousie, ainsi que ma réticence à conduire, pour y arriver. Si ça me motive pour m'en débarrasser, c'est déjà une belle victoire non? Les moyens justifient la fin  

Je vois ma vie comme un challenge (presque aussi épuisant que ceux que j'écris), donc si, comme tu l'as dit, j'ai l'opportunité de ramasser un mini-gobelet dans l'eau de mer pour que les gens s'expriment mieux (en tant que futurs citoyens, pas écrivains), je le ferai. Ce sera toujours mieux que ces "speed dating" dont on entend parler pour enseigner, non?
Il me semble que tu as mis "profs" à la place de "parents" au début du 5.

Les futures années nous diront si nous avions raison

Bon retour et bienvenue sur JE