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 Transposer ses compétences vers l'écriture

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Jimilie Croquette
   
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Change de table !
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Mikaroman
   
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Mikaroman  /  Jeune et fringant retraité


Avant je me disais que les personnages de roman ne devaient absolument pas avoir d'actions incohérentes. Puis finalement mon travail m'a amené à me rendre compte que finalement nous avons TOUS des comportements incohérents (ou du moins qui ont une cohérence interne tellement alambiquée qu'elle apparait incohérente).

Avec le temps je suis devenu bien moins intolérant sur les incohérences d'action de certains personnages : c'est beaucoup plus raccord avec la réalité dans bien des cas.
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Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Mikaroman a écrit:
Avant je me disais que les personnages de roman ne devaient absolument pas avoir d'actions incohérentes. Puis finalement mon travail m'a amené à me rendre compte que finalement nous avons TOUS des comportements incohérents (ou du moins qui ont une cohérence interne tellement alambiquée qu'elle apparait incohérente).

Avec le temps je suis devenu bien moins intolérant sur les incohérences d'action de certains personnages : c'est beaucoup plus raccord avec la réalité dans bien des cas.

Très pertinent. Au delà des incohérences, la logique des autres nous échappe. Combien de fois ai-je rencontré des gens avec des traumatismes, en me disant: "Ah, ils ont forcément dû y réagir comme ca! ", pour me rendre compte qu'en fait non, ils avaient pris le contrepied. Et que pour eux, leur façon de penser était évidente.

Quel est ton travail, pour faire le rapprochement et rester dans le thème ? Smile

EDIT: hah ! La réponse était dans ta signature, la ligne juste en dessous Very Happy
 
Pich
   
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Pich  /  Hé ! Makarénine


Bonjour Bluepulp,
Bluepulp a écrit:
Pour les autres intervenants, pouvez-vous développer un peu votre pensée ?

Sure, I can elaborate on that. Je parlais de mettre son domaine d'expertise à son avantage. Pour le mien, j'avoue, c'est plutôt concret. L'électricité, l'électronique, la mécanique, le savoir-faire. Mon roman est une science-fantasy futuriste/space opera. J'ai inventé une panoplie de technologies futuristes qui je crois (et en toute modestie), tiennent bien la route. J'ai un bagage de connaissance en circuit électrique, électronique, bla bla bla...

Un autre exemple. J'ai un personnage dans mon roman : une mécanicienne/pilote de vaisseau. Je crois pouvoir aller en profondeur et avec confiance pour certains détails concernant les actions concrètes qu'elle peut poser. Comme pour réparer des vaisseaux, des véhicules, les outils qu'elle peut utiliser, ce genre de trucs. Un personnage avec du savoir-faire en gros. Savoir-faire que je peux parfois aussi glisser subtilement dans la narration. Le tout mélangé à mes qualités littéraires (limitées quand même !).

Évidemment, j'inclus ces trucs sporadiquement dans mon écriture. Je ne m'éterniserai pas en un tuto de réparation de vaisseau spatial. Ce sont des petits détails, qui donnent de la crédibilité à la globalité du récit. Enfin, je crois.

Assez parlé de moi. Si tu veux un autre exemple concret, un auteur québécois, Phillipe Aubert Côté, a écrit une science-fiction publiée chez la M.E. ¨Alire¨ au Québec qui s'intitule ¨Le sommeil des arbres-machine¨(que je devrais lire Razz). Le mec a un doctorat bioéthique avec pour sujet de thèse les nanotechnologies. Il a donc clairement mis son expertise au service de son projet SF.

Il est assez commun je crois qu'un(e) autrice/auteur mette son domaine d'expertise à l'avant pour écrire un roman. Voilà !  Smile

Edit : J'oubliais les jeux de rôles. J'ai longtemps fait partie d'une clic maniaque de jdr. sur table. On les a presque tous joués (ça date quand même) D&D, Warhammer fantasy, Shadowrun, Vampire mascarade, Vampire Dark Age, Starwars, bla bla bla... L'axe d'évolution de nos personnages a toujours été basé sur le role play du personnage, et non sur le côté power gaming (XP, level up). Savoir incarner son personnage déterminait donc la vitesse de son évolution.
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Autant je suis pas d'accord que le jdr c'est forcément un truc de grosbills sans personnages (ça peut l'être, y'a des joueurs qui ont une optique "jeu de plateau" et c'est légitime aussi), autant la transposition de parties de jdr en roman ou nouvelle c'est souvent... hasardeux. J'ai vu le cas sur un roman publié par une licence de jdr que j'adore et ça se voit que l'histoire vient d'une campagne, y'a des trucs qui marchent en scénario de jdr mais absolument pas dans un roman dedans.

Ce que je trouve dans ma formation universitaire (science po avec donc moult matières en tout genre couvrant le spectre des sciences humaines) c'est de pouvoir bâtir des univers crédibles en y mobilisant des notions de géo, de socio, d'histoire, de droit ou de philo. Je suis aussi prof d'histoire donc faire des recherches, reconstituer des univers, c'est bien ma came. Et j'aime bien raconter des histoires à des gens, ce que je retrouve à la fois comme MJ et comme prof.

Je suis très partisane de l'expérimentation, de visiter pour insuffler des trucs à ses écrits, mais ça a un coût en énergie et en argent que je peux pas toujours payer, malheureusement !
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Pich a écrit:
Il est assez commun je crois qu'un(e) autrice/auteur mette son domaine d'expertise à l'avant pour écrire un roman.

Je pense qu'il y a deux notions proches à dégager: mobiliser ses connaissances et mobiliser ses compétences.

Si je reprends mon exemple personnel avec la peinture, j'aurais pu dire qu'elle m'aide à décrire l'action de peindre et à inclure des références crédibles sur la peinture. Ca c'est mobiliser ses connaissances. Et évidemment, tout le monde le fait avec ses domaines de prédilection.
Mais ce que j'ai partagé relève plus d'une expérience sur le monde que j'ai tirée de la peinture et qui est généralisable, s'applique à d'autres domaines. La peinture n'aura été, pour moi, que le révélateur. Par la suite, on peut presque oublier l'origine de la leçon.

Je vais me servir du post du dessus pour illustrer mon propos:
Kal a écrit:
Ce que je trouve dans ma formation universitaire [...] c'est de pouvoir bâtir des univers crédibles en y mobilisant des notions de géo, de socio, d'histoire, de droit ou de philo.

Mobiliser des notions, ca relève de la connaissance.

Kal a écrit:
Je suis aussi prof d'histoire donc faire des recherches, reconstituer des univers, c'est bien ma came.  [...] Je suis très partisane de l'expérimentation, de visiter pour insuffler des trucs à ses écrits

Faire des recherches, ca relève de la compétence. On comprends que son goût de l'expérimentation lui vient de son cursus universitaire.

On peut discuter de ce qu'on veut sur ce topic. A mon sens centrer le sujet sur les compétences est plus intéressant celà dit, car on peut facilement raconter une petite histoire à formuler sous forme de leçon dont les autres peuvent tirer parti. Si on écrit "je connais X et le raconte très bien", finalement, c'est difficile pour les lecteurs d'en tirer quelque chose. Smile

Après la ligne entre compétence et connaissance et parfois fine, car la première vient rarement sans la deuxième.

Je fais ce laïus non pas pour dire qu'untel ou unetelle n'a pas répondu à l'exercice. Tout le monde a eut une intervention pertinente, merci à vous. La distinction me semblait juste intéressante à aborder.

Belle journée.
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Kal' a écrit:
Autant je suis pas d'accord que le jdr c'est forcément un truc de grosbills sans personnages (ça peut l'être, y'a des joueurs qui ont une optique "jeu de plateau" et c'est légitime aussi), autant la transposition de parties de jdr en roman ou nouvelle c'est souvent... hasardeux. J'ai vu le cas sur un roman publié par une licence de jdr que j'adore et ça se voit que l'histoire vient d'une campagne, y'a des trucs qui marchent en scénario de jdr mais absolument pas dans un roman dedans.

On n'a pas dit que le JDR devait être adapté en roman et que c'était la recette du succès. On a dit que notre expérience du JDR nous aide quant à notre méthode d'écriture. Cool

Et puis "des fois ça marche et des fois pas", c'est valable aussi pour les adaptations en films. tongue
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Pich
   
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Pich  /  Hé ! Makarénine


Bluepulp a écrit:
On peut discuter de ce qu'on veut sur ce topic. A mon sens centrer le sujet sur les compétences est plus intéressant celà dit, car on peut facilement raconter une petite histoire à formuler sous forme de leçon dont les autres peuvent tirer parti. Si on écrit "je connais X et le raconte très bien", finalement, c'est difficile pour les lecteurs d'en tirer quelque chose. Smile

J'avais bien compris le lien un peu abstrait que tu as souhaité mettre en lumière entre peinture et écriture. J'ai cru effectivement intéressant d'y aller avec quelque chose de plus concret : les connaissances. Surtout aussi pour rendre justice aux gens sans hautes études qui sont trop souvent pris à la légère, discrédités, ignorés de l'équation vis-à-vis l'écriture et la littérature. Ça m'a fait du bien, et je l'assume complètement.
Je trouve ton topic ultra intéressant, c'est quelque chose à laquelle j'ai déjà réfléchi moi aussi.
Maintenant pour aller en phase avec ta pensée. Je joue d'un instrument de musique, la guitare. C'est un compagnon qui m'accompagne quotidiennement depuis que j'ai 13 ans. Comme toute forme d'art ou de travail appliqué, je crois que ça développe la concentration. Cette faculté qui permet de garder le focus, de s'isoler mentalement. Avec la pratique et les années, on y pense plus. Comme on ne pense plus, j'imagine, au coup de pinceau, au trait de crayon. On le fait, c'est tout. On devient l'observateur, et non l'exécutant. On finit par atteindre cet état de relaxation, de méditation.
La méditation. C'est quelque chose à laquelle j'ai commencé à m'intéresser il y a quelques années. La méditation, c'est un peu s'hypnotiser soi-même, pas vrai ? Et l'hypnose est en quelque sorte le miroir de la méditation réfléchi sur autrui, non ? Ce cheminement m'a poussé à m'intéresser à l'hypnose. Hypnotiser son lecteur, lui faire oublier qu'il lit des mots, qu'il devienne lui aussi l'observateur du récit. Je ne prétends pas maîtriser l'hypnose, loin de là. Mais c'est quelque chose que j'essaie d'apprivoiser.
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Pich a écrit:
J'avais bien compris le lien un peu abstrait que tu as souhaité mettre en lumière entre peinture et écriture. J'ai cru effectivement intéressant d'y aller avec quelque chose de plus concret : les connaissances. Surtout aussi pour rendre justice aux gens sans hautes études qui sont trop souvent pris à la légère, discrédités, ignorés de l'équation vis-à-vis l'écriture et la littérature. Ça m'a fait du bien, et je l'assume complètement.

Ce que je vais dire est hors sujet mais il y a énormément d'écrivains qui sont excellents et qui n'ont pas forcément un haut niveau d'étude. Le nom qui me vient immédiatement à l'esprit est Dan Fante. Ses écrits sont cashs, percutants, et saisissants !
A titre personnel je connais aussi plusieurs personnes qui ne se sont pas épanouies dans les études mais qui sont extrêmement lettrées. Bref pas de complexe à avoir de ton côté, on est tous égaux dans notre passion. Qu'on ait des parcours différents, tant mieux, la diversité crée la richesse!

Merci pour ton partage.
 
Kal'
   
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Bluepulp a écrit:

Je vais me servir du post du dessus pour illustrer mon propos:
Kal a écrit:
Ce que je trouve dans ma formation universitaire [...] c'est de pouvoir bâtir des univers crédibles en y mobilisant des notions de géo, de socio, d'histoire, de droit ou de philo.

Mobiliser des notions, ca relève de la connaissance.

Kal a écrit:
Je suis aussi prof d'histoire donc faire des recherches, reconstituer des univers, c'est bien ma came.  [...] Je suis très partisane de l'expérimentation, de visiter pour insuffler des trucs à ses écrits

Faire des recherches, ca relève de la compétence. On comprends que son goût de l'expérimentation lui vient de son cursus universitaire.

On peut discuter de ce qu'on veut sur ce topic. A mon sens centrer le sujet sur les compétences est plus intéressant celà dit, car on peut facilement raconter une petite histoire à formuler sous forme de leçon dont les autres peuvent tirer parti. Si on écrit "je connais X et le raconte très bien", finalement, c'est difficile pour les lecteurs d'en tirer quelque chose. Smile

Après la ligne entre compétence et connaissance et parfois fine, car la première vient rarement sans la deuxième.

Effectivement, je pense que certaines compétences ne peuvent pas se construire sans connaissances. Genre à un moment, on peut avoir toute la logique qu'on veut, en math faut apprendre ses formules :mrgreen: 

Dans le cas du lien entre compétences, connaissances et worldbuilding : on ne peut pas se passer des connaissances car à un moment, c'est elles qui vont permettre d'avoir un worldbuilding cohérent ou pas, de savoir quelles mécaniques font tenir une société, quels points développer, ou quels modèles on peut transposer pour que ça ressemble à quelque chose. De même que les interrogations qu'on peut avoir en construisant un personnage peuvent découler des savoirs qu'on a. Un étudiant en psycho/socio ne construira pas nécessairement son personnage de la même façon, parce que les savoirs acquis dans ses études le feront s'intéresser à certaines aspects d'un personnage plus qu'à d'autres.

Donc... je ne suis pas d'accord sur le fait de centrer le sujet sur un aspect plutôt que l'autre car ça me parait un peu réducteur et que comme tu le dis, il est difficile de séparer connaissances et compétences dans beaucoup de cas.
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Cela fait quasi trente ans que je fais de la musique (j'ai commencé jeune), pourtant je n'avais jamais réussi à voir quelconque parallèle entre cette pratique et l'écriture. Les deux arts étaient pour moi complètement opposés. Je trouvai cette analogie que je vais vous partager, il y a quelques jours à peine !

En improvisation jazz, ou dans le discours musical en général, toutes les notes n'ont pas la même importance. Certaines dites "cibles" sont particulièrement pertinentes pour faire entendre l'harmonie sous-jacente. Ces notes sont jouées à des moments-clefs, souvent lors d'un changement d'accord. Elles sont opposées aux notes dites "de passage" qui sont placées entre et qui peuvent être choisies beaucoup plus librement par le musicien, car moins structurantes.

De la même façon que toutes les notes ne sont pas égales dans une phrase musicale, tous les mots ne sont pas égaux en littérature. Une phrase doit être construite spécifiquement pour mettre en relief ses idées importantes, leur donner un maximum d'emphase. Comme en musique, on cherchera à exprimer les plus belles idées clefs en début et en fin de discours, car c'est là ce que l'attention du lecteur retient. Et ainsi qu'en musique, de l'économie vient l'élégance.
 
   
    
                         
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